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Citations sur le des - Page 119

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• La production des idées, des représentations et de la conscience, est d'abord directement et intimement mêlée à l'activité matérielle et au commerce matériel des hommes : elle est le langage de la vie réelle.

• Le but de la société ne saurait être seulement la production des richesses. Ce but est la plus grande diffusion possible de l’aisance, de bien-être et de la morale parmi les hommes.

• Toutes les idées des arts ont leurs modèles dans la production de la nature : Dieu a créé et l'homme imite.

• Les producteurs de films ont tous des Rolls-Royce parce que, dans le métro, il faut payer comptant.

• Un livre, pour mériter d'être écrit, doit susciter des désastres, engendrer des perditions, des anéantissements, des trahisons de l'ordre social, il doit prodiguer le feu d'un incendie esthétique.

• Il y a dans toute foule des hommes que l'on ne distingue pas et qui sont de prodigieux messagers. Et sans le savoir eux-mêmes.

• Tout n'est formé que des parties d'un Tout prodigieux Dont le corps est la Nature, et Dieu, l'âme.

• L'usage des grands est de profiter d'une action qu'ils regardent comme coupable et de prodiguer à celui qui s'est chargé de l'accomplir des récompenses et le mépris.

• L'homme heureux ne croit pas qu'il arrive encore des prodiges ; c'est dans le malheur qu'on apprend que le doigt de Dieu dirige les bons vers le bien.

• Le doute agace prodigieusement. Le monde aime mieux des moitiés de certitudes et croire à n'importe quoi.

• Le nombre des êtres humains qui traversent l'existence sans jamais rien voir ou rien entendre est prodigieux.

• Les animaux de boucherie sont généralement tués par procuration avant d'être mangés par des hypocrites qui s'évanouiraient à la vue du sang.

• Je crois qu’il y a dans la différence des sexes une source de différends, de conflits, qui tournent autour de la sexualité, du désir, de la parenté, de la procréation, et qui pourraient ne pas avoir de fin.

• Travail. L'un des processus selon lequel A gagne des biens pour B.

• Personne ne vous empêche de calculer la procession des équinoxes ou de désintégrer les atomes. Mais que vous servira de fabriquer la vie même, si l'on a perdu le sens même de la vie !

• Hâte. Manière de procéder des mauvais exécutants.

• Il n'y a pas de problèmes ; il n'y a que des solutions. L'esprit de l'homme invente ensuite le problème. Il voit des problèmes partout.

• Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes.

• On fabrique de la probité avec toutes sortes de vices, comme on fait du papier blanc avec des guenilles de mille couleurs.

• Les révolutions sont des temps où le pauvre n'est pas sûr de sa probité, le riche de sa fortune et l'innocent de sa vie.

• On ne demande plus à un homme s'il a de la probité, mais s'il a des talents.

• Il suffit de forger des noms nouveaux, de nouvelles appréciations et de nouvelles probabilités pour créer à la longue aussi des "choses" nouvelles.

• L'amour est un phénomène d'autosuggestion réciproque unissant deux êtres pour un temps dont la durée ne peut se mesurer qu'à l'aide du calcul des probabilités.

• L'impossible est toujours probable et il est utile de chercher très loin la vérité des êtres.

• Faut-il rejeter toutes les probabilités parce qu'elles ne sont pas des certitudes ?

• Raisonner. Peser des probabilités sur la balance du désir.

• La liberté est le privilège des grands coeurs.

• La télévision de la connaissance sera bientôt le privilège des riches et l'instrument privilégié des inégalités.

• Le désir du privilège et le goût de l'égalité, passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque […].

• La misère ne consiste pas dans la privation des choses, mais dans le besoin qui s'en fait sentir.

• On connaît encore mieux la valeur des biens par la privation que par la jouissance.

• La biographie est une prison. Prison des dates, des faits, des fiches. Le roman, c'est la liberté.

• Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui.

• On est prisonnier des faveurs qui nous sont faites.

• J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois […] Dieu, que le son du cor est triste au fond des bois !

• Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales.

• Le principe des moines : se retirer du monde, pour agir sur le monde, a bien souvent été aussi le principe du génie.

• On rencontre beaucoup d'hommes parlant de libertés, mais on en voit très peu dont la vie n'ait pas été principalement consacrée à se forger des chaînes.

• […] Auprès des princes il est aussi dangereux et presque aussi criminel de pouvoir le bien que de vouloir le mal.

• Quant aux cours des princes, il les faut, pour parler et apprendre de tout, avoir vues, et savoir de quel bois on s'y chauffe, mais s'en retirer au plus tôt qu'on peut.