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Citations sur le dans - Page 24
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À quoi se raccrocher ? Quel fil d’Ariane suivre, dans l’asphyxiant labyrinthe ?
Victor Margueritte — Debout les vivants ! -
L'aînée qui épouse, contre le gré de ses parents (elle se fait enlever) un être vain, sans valeur, mais d'assez de vernis pour séduire la famille après avoir séduit la jeune fille. Celle-ci, cependant, tandis que la famille lui donne raison et fait amende honorable, reconnaissant dans le gendre des tas de vertus dont il n'a que l'apparence, celle-ci découvre peu à peu la médiocrité foncière de cet être auquel elle a lié sa vie.
André Gide — Journal des faux-monnayeurs -
La pauvre femme, qui s’était levée, retomba sur son fauteuil et y resta plongée dans une attitude de douleur que j’aurais voulu voir saisie par un grand peintre.
Honoré de Balzac — Honorine -
Pendant le peu de temps que nous restons sur la place arrivent et partent de longs courriers, des cars très luxueux, de toutes les couleurs dont certains vont jusqu'à Paris, ou Milan. Dans ceux-là, tout est nickel, autant matériel et chauffeurs que clients des lampes électriques font une grande lumière à l'intérieur et ils descendent lentement la rue étroite, sans presque faire de bruit.
Jean Giono — Les Grands chemins -
Or donc, cette préface est pour prier les personnes qui liront l'ouvrage ci-contre, de ne pas croire, d'après certains passages, que c'est une amende honorable que j'ai faite en le composant : ces passages et les sentiments que je donne à mes personnages sont nécessaires à l'intérêt du roman, comme les incidents et les aventures que l'on a trouvés condamnables dans le vicaire, l'étaient à l'intérêt de ce roman en lui-même.
Honoré de Balzac — Annette et le criminel -
Puis, elle se disait « Cette femme est jeune.. Si j'avais eu le bonheur d'être dans son état, à son âge, j'aurais été entourée des soins les plus exquis. Elle était pimpante et affable.
Jean Giono — Les Âmes fortes -
Voici venir les temps où vibrant sur sa tigeChaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;Valse mélancolique et langoureux vertige !Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;Valse mélancolique et langoureux vertige !Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige,Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,Du passé lumineux recueille tout vestige !Le soleil s’est noyé dans son sang qui se figeTon souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles Baudelaire — Harmonie du soir -
C’est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes des haillonsD’argent ; où le soleil, de la montagne fière,Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrineTranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud — Le dormeur du Val -
J’aurai des gens, un hôtel, une maison, je serai la reine d’autant de fêtes qu’il y a de semaines dans l’année.
Honoré de Balzac — Honorine -
Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,Chio, qu’ombrageaient les charmilles,Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefoisUn chœur dansant de jeunes filles.Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,Courbait sa tête humiliée ;Il avait pour asile, il avait pour appuiUne blanche aubépine, une fleur, comme luiDans le grand ravage oubliée.
Victor Hugo — L’Enfant -
Je demandai à Badu que nous remettions notre rencontre au samedi suivant, me préparant ainsi à poser un lapin à Jaareetu, car, dans mon esprit, il n’était pas question qu’une tierce personne soit présente ce jour-là à notre tête-à-tête.
Khadi Fall — Senteurs d’hivernage -
Dans le vieux parc solitaire et glacéDeux formes ont tout à l’heure passé.Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,Et l’on entend à peine leurs paroles.Dans le vieux parc solitaire et glacéDeux spectres ont évoqué le passé. […]
Paul Verlaine — Colloque sentimental -
C'est dans ce bienheureux centre où si le ventre affamé qui n'a point d'oreilles pouvait parler, il dirait bien, n'en déplaise aux puissances de la terre, que messieurs les chartiers savourent des plaisirs dont les rois et les princes ne sont pas capables.
Théophile de Viau — Libertins du XVIIᵉ siècle -
Il a dit quelque part, dans une chanson adressée au général Sébastiani : Je suis un sou de bon aloi. De bon aloi, nous le voulons bien, mais de quelle époque ? De l’époque où le sou portait d’un côté : République française, et de l’autre, Napoléon Empereur.
Eugène Pelletan — Une étoile filante -
A 96 ans, tous les mois, il va consulter une voyante célèbre pour se faire lire son avenir dans une boule de cristal.
Romain Gary — Vie et mort d'Émile Ajar -
Sur le fond de sa déclaration à l'Assemblée nationale, Édouard Philippe entre dans le concret mais j'ai trois reproches. Quand on veut mobiliser une opinion publique confinée, il faut tracer un chemin d'espoir. Français confiné n'a pas d'oreilles, ai-je envie de dire pour détourner une expression connue (Ventre affamé n'a pas d'oreilles, NDLR).
Interview de Roger Karoutchi — www.lepoint.fr -
LE MILAN ET LE ROSSIGNOLAprès que le Milan, manifeste voleur,Eut répandu l'alarme en tout le voisinageEt fait crier sur lui les enfants du village,Un Rossignol tomba dans ses mains, par malheur.Le héraut du printemps lui demande la vie :« Aussi bien que manger en qui n'a que le son ?Écoutez plutôt ma chanson ;Je vous raconterai Térée et son envie.— Qui, Térée ? est-ce un mets propre pour les Milans ?— Non pas, c'était un Roi dont les feux violentsMe firent ressentir leur ardeur criminelle :Je m'en vais vous en dire une chanson si belleQu'elle vous ravira : mon chant plaît à chacun. »Le Milan alors lui réplique :« Vraiment, nous voici bien : lorsque je suis à jeun,Tu me viens parler de musique.— J'en parle bien aux Rois. — Quand un roi te prendra,Tu peux lui conter ces merveilles.Pour un Milan, il s'en rira :Ventre affamé n'a point d'oreilles.
Jean de La Fontaine — Fables -
La lune blancheLuit dans les bois ;De chaque branchePart une voixSous la ramée… […]
Paul Verlaine — La Lune blanche -
Dans le tumulte, elle entendit les cris terribles que poussait le prince pour se faire obéir et qui, loin d'apaiser son monde, attisaient la bataille.
François-Régis Bastide — Les Adieux -
Le en n'est pas un descriptif intérieur-extérieur, il joue un rôle purement instrumental : on dira en pour tout nouveau moyen de locomotion, en tricycle si la machine a trois roues, en side-car, et aussi, par pure logique fonctionnelle, en tandem (et jamais à tandem). Cela montre bien que dans l'esprit du locuteur en n'a pas la connotation « dedans-dehors » mais seulement « par le moyen de ».
Claude Duneton — Le Figaro -
Les soldats prirent d'assaut les camions et la foule se dispersa; hommes, femmes, enfants, vieillards, ils étaient tous vêtus de noir et ils cuisaient à l'étouffée dans leurs beaux habits de deuil; en auto, en carriole, en vélo, à motocyclette, à pied, il en était venu de tous les villages…
Simone de Beauvoir — Les Mandarins -
Pour en revenir à la petite bouchère, poursuit Britta, je sais qu'elle est bonne élève, on me l'a dit. Dans la vie de Britta il y a les bons et les mauvais élèves.
Hélène Bessette — Materna -
Son emprisonnement à Fénestrelles, son exil forcé dès le début du mouvement insurrectionnel, à la suite de son évasion spectaculaire, l'avaient placé dans la situation du héros pur.
Jean Giono — Le bonheur fou -
[…] Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vueUn trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;Je sentis tout mon corps et transir et brûler ; […]
Racine — Phèdre -
Alors un bruit bizarre se fit entendre et, comme les bras s'en venaient à la suite des épaules, les mains se montrèrent à la suite des bras et, dans les mains, la queue d'une casserole, et, au bout de la queue, la casserole elle-même, qui contenait un lapin sauté.
Guy de Maupassant — La Main gauche -
Elle avait soixante-dix-huit ans, encore solide comme sont les vieillards des hautes terres elle faisait chaque jour deux kilomètres aller et deux kilomètres retour dans des chemins scabreux pour aller à la route où passait « le piéton », c'est-à-dire le facteur rural (qui était à vélo d'ailleurs).
Jean Giono — Provence -
Et loin que la thérapie du serrement indéfini de ma main dans la main du baron me fît approcher, même sans jamais l'atteindre, d'un semblant de guérison (à quoi j'avais d'avance renoncé comme comprenant qu'elle est (ma main) inguérissable, suite à ce sévice ancien dont j'avais oublié le moment, les exactes circonstances)...
Jacques Géraud — Proustites -
J'ai feuilleté tous les magazines étalés sur une table dorée aux pieds tordus. On aurait pu meubler trois pièces rien qu'avec le bazar qui se trouvait dans cette salle d'attente…
Annie Ernaux — Ce qu'ils disent ou rien -
Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l’instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m’offrait l’image : mais bientôt ces impressions légères s’effaçaient dans l’uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m’attacher au point qu’appelé par l’heure et par le signal convenu je ne pouvais m’arracher de là sans effort.
Rousseau — Les Rêveries du Promeneur solitaire -
ACTE I - SCENE PREMIEREDORANTE.Ce mage, qui d'un mot renverse la nature,N'a choisi pour palais que cette grotte obscure.La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour,N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour,De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombresQue ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.N'avancez pas : son art au pied de ce rocherA mis de quoi punir qui s'en ose approcher ;Et cette large bouche est un mur invisible,Où l'air en sa faveur devient inaccessible,Et lui fait un rempart, dont les funestes bordsSur un peu de poussière étalent mille morts.Jaloux de son repos plus que de sa défense,Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense ;Malgré l'empressement d'un curieux désir,Il faut, pour lui parler, attendre son loisir :Chaque jour il se montre, et nous touchons à l'heureOù pour se divertir il sort de sa demeure.PRIDAMANT.J'en attends peu de chose, et brûle de le voir.J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir.Ce fils, ce cher objet de mes inquiétudes,Qu'ont éloigné de moi des traitements trop rudes,Et que depuis dix ans je cherche en tant de lieux,A caché pour jamais sa présence à mes yeux.Sous ombre qu'il prenait un peu trop de licence,Contre ses libertés je roidis ma puissance ;Je croyais le dompter à force de punir,Et ma sévérité ne fit que le bannir.Mon âme vit l'erreur dont elle était séduite :Je l'outrageais présent, et je pleurai sa fuite ;Et l'amour paternel me fit bientôt sentirIl l'a fallu chercher : j'ai vu dans mon voyageLe Pô, le Rhin, la Meuse, et la Seine, et le Tage :Toujours le même soin travaille mes esprits ;Et ces longues erreurs ne m'en ont rien appris.Enfin, au désespoir de perdre tant de peine,Et n'attendant plus rien de la prudence humaine,Pour trouver quelque borne à tant de maux soufferts,J'ai déjà sur ce point consulté les enfers.J'ai vu les plus fameux en la haute scienceDont vous dites qu'Alcandre a tant d'expérience :On m'en faisait l'état que vous faites de lui,Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui.L'enfer devient muet quand il me faut répondre,Ou ne me répond rien qu'afin de me confondre.[…]
Corneille — L'illusion comique -
A cet égard, Fields aimait à citer l'anecdote suivante avant la guerre, il avait publié dans un magazine à fort tirage un reportage photographique, qui représentait des tortues géantes gisant sur le dos avant d'être jetées vivantes dans des cuves d'eau bouillante pour être transformées en soupe de conserve.
Romain Gary — Les racines du ciel -
Au reste, lors même que l’on pourrait prouver par écrit, comme il a été dit, que l’obligé a refusé de satisfaire à son obligation, s’il n’y a pas péril dans la demeure il convient, par bienséance, de le mettre en demeure par une sommation.
Pierre B. Bouche — Traité de la procédure civile et des formalités des tribunaux de commerce -
La permission dont il s’agit, ne s’accorde que sur des motifs plausibles, dans les cas où il y a péril en la demeure, c’est-à-dire, si le retard porte atteinte aux droits du demandeur.
P. Lepage — Nouveau style de la procédure civile dans les cours d’appel -
Très satisfaite, elle publie mon texte dans le numéro suivant et signe un chèque conséquent. Elle me commande d'autres articles. Je deviens rapidement un pilier du magazine.
Benoît Duteurtre — Tout doit disparaître -
[…] L’œuvre littéraire de Zola est immense. Vous venez d’entendre le président de la Société des gens de lettres en définir le caractère avec une admirable précision. Vous avez entendu le ministre de l’Instruction publique en développer éloquemment le sens intellectuel et moral. Permettez qu’à mon tour je la considère un moment devant vous.Messieurs, lorsqu’on la voyait s’élever pierre par pierre, cette œuvre, on en mesurait la grandeur avec surprise. On admirait, on s’étonnait, on louait, on blâmait. Louanges et blâmes étaient poussés avec une égale véhémence. On fit parfois au puissant écrivain (je le sais par moi-même) des reproches sincères, et pourtant injustes. Les invectives et les apologies s’entremêlaient. Et l’œuvre allait grandissant.Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Zola était bon. Il avait la grandeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse. Son pessimisme apparent, une sombre humeur répandue sur plus d’une de ses pages cachent mal un optimisme réel, une foi obstinée au progrès de l’intelligence et de la justice. […]
Anatole France — Éloge funèbre d’Émile Zola -
Depuis des semaines, continuai-je, les tam-tams ne parlaient que de lui dans la forêt, et je suis le dernier blanc vivant qui comprenne le langage des tambours africains.
Romain Gary — Les racines du ciel -
Dans l’entrée de l’appartement, c’est le branle-bas de combat c'est le branle-bas de combat, cris étouffés et heurts, injures sifflées entre les dents de Jonathan […]
Jean Basile — La jument des Mongols. -
Il n’y a plus de honte maintenant à cela ; l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer. Aujourd’hui, la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et, quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les attire tous sur les bras ; et ceux que l’on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se font un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu’ils sont, ils ne laissent pas pour cela d’être en crédit parmi les gens ; et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux, rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. C’est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes ; mais j’aurai soin de me cacher, et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin, c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aurai bonne opinion que de moi. Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du ciel ; et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle.
Molière — Dom Juan -
Cependant pour beaucoup la liberté ne prend encore que la figure de la licence, les orgies et les crimes des grandes dames et des courtisanes italiennes sont demeurés légendaires. Cette licence est aussi la principale liberté qu'on rencontre dans les siècles suivants parmi les femmes que leur rang ou leur fortune affranchissent de la morale courante [...]
Simone de Beauvoir — Le deuxième sexe -
Ce n'est pas pour se donner licence de vendre leur marchandise au plus offrant qu'ils ont considéré comme un métier la littérature, mais, au contraire, pour se replacer, sans humilité ni orgueil, dans une société laborieuse.
Sartre — Qu'est-ce que la littérature ?