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Arthur Rimbaud, Poésies (1870-1871) : Poison perdu

Poésies 1870 - 1871 Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Poésies rassemble l'intégralité de ses poèmes écrits entre 1870 et 1871. Malgré son jeune âge, des poèmes fameux de ce recueil resteront dans l'Histoire de la littérature comme Voyelles ou le Bateau ivre.

Pour citer l'œuvre : Poésies complètes , avec préface de Paul Verlaine et notes de l’éditeurL. Vanier, 1895 (p. 106).



POISON PERDU


Des nuits du blond et de la brune
Pas un souvenir n’est resté ;
Pas une dentelle d’été,
Pas une cravate commune.

Et sur le balcon, où le thé
Se prend aux heures de la lune.
Il n’est resté de trace aucune,
Aucun souvenir n’est resté,

Au bord d’un rideau bleu piquée,
Luit une épingle à tête d’or
Comme un gros insecte qui dort.

Pointe d’un fin poison trempée,
Je te prends, sois-moi préparée
Aux heures des désirs de mort.

Commentaire de texte d'Arthur Rimbaud : Poison perdu

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L'auteur : Arthur Rimbaud

Rimbaud

Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures premières de la littérature française.

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Sujets :  Poésies (1870-1871)

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Commentaires

zeugma

Poison perdu

Des nuits du blond et de la brune
Rien dans la chambre n’est resté
Pas une dentelle d’été
Pas une cravate commune

Rien sur le balcon où le thé
Se prend aux heures de la lune
Ils n’ont laissé de trace aucune
Aucun souvenir n’est resté

Au bord d’un rideau bleu piquée
Luit une épingle à tête d’or
Comme un gros insecte qui dort

Pointe d’un fin poison trempée
Je te prend. Sois-moi préparée
Aux heures des désirs de mort.

cette autre version peut à juste titre
donner une indication sur le sens de
ce poème, car si d'une part il expose
un couple par sa différence capillaire
c'est qu'il ne peut rendre évident une
différence de genre, donc son exposé
dans les deux premières strophes est
de faire admettre cette relation autre,
mais qui n'est plus, qui plus est, n'est
restée dans la mémoire, faute de ces
traces de vies communes, mais aussi
surement de l'usage de l'opium, c'est
de là vient ce troisième qui implique
un objet, une épingle qui est utilisée
pour faire une petite boule de résine
de sève de pavots avant de la fumer,
et si elle est désignée comme pointe
d'un fin poison trempée...c'est parce
qu'elle est préparée pour endormir
ses souvenirs...

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