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Trop bien
[tro bjɛ̃]
Définitions de « trop bien »
Trop bien - Locution adverbiale
- Trop bien — définition française (sens 1, locution adverbiale)
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(Péjoratif) Parfaitement, avec l’idée d’excès, de répétition exagérée.
Le garçon insolent, qui rudoyait gentiment Sheila la serveuse dix minutes plus tôt, connaissait trop bien le bruit sourd de la terre que l’on jette sur cette caisse de bois vernis où l’on a pris soin de clouter une croix en laiton au cas où… il y aurait une vie après, ailleurs. Dieu sait où.
Usage du mot « trop bien »
Évolution historique de l’usage du mot « trop bien » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « trop bien » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « trop bien »
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Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire.
Jean de La Fontaine — Fables, le Bûcheron et Mercure -
En espadrilles, on est tout juste assez civilisé pour tutoyer le globe, sans l'appréhension rétive du pied nu méfiant, sans l'excessive assurance du pied trop bien chaussé.
Philippe Delerm — La Première Gorgée de bière -
La cuisine japonaise, si elle est servie dans un endroit trop bien éclairé, dans de la vaisselle à dominante blanche, en perd la moitié de son attrait.
Junichiro Tanizaki — Eloge de l’ombre -
Bonnes ou mauvaises, on voit mal les pièces trop bien jouées.
Jules Renard -
Les vivants sont trop bien unis aux vivants pour que j'accepte les frontières fermées.
Oskar Wadyslaw de Lubicz Milosz — Poèmes -
Si deux personnes se brouillent, c'est qu'elles étaient un peu trop bien ensemble.
Paul Valéry -
La vraie liberté est celle qui se dérobe sans bruit au cours trop bien huilé des choses.
Martine Mairal — Loin de moi -
Si le chien est le plus méprisé des animaux, c'est que l'homme se connaît trop bien pour pouvoir apprécier un compagnon qui lui est si fidèle.
Emil Michel Cioran — Cahiers 1957-1972