Tokai

Nom commun - français

tokai masculin (Indénombrable)

1. (Désuet) Variante de tokay.
   • On devine la colère dans laquelle entra le docteur, en retrouvant sur le gazon le cadavre d'une bouteille de tokai, les cadavres de deux bouteilles de johannisberg et de trois bouteilles d’alicante. — (Alexandre Dumas, Eugène sue, dans Le Monte-Cristo n° 17, 13 août 1857)
   • Deux laquais firent le tour de la table, versant de l’alicante et du tokai. — (Émile Zola, La Curée, 1871)

Nom commun - français

tokay \tɔ.kaj\ masculin

1. Vin liquoreux de Hongrie que l'on produit avec le cépage furmint, entre autre.
   • Pour comble de félicité,
     Vous possédez, dans votre cave,
     De ce tokai dont j'ai tâté. — (Voltaire)
   • Je mangeai cependant de bon appétit quelques écrevisses, une aile de poulet arrosée d’un peu de vin de Tokay qu’il avait apporté lui-même, me disait-il, des caves de Kœnisgberg, fréquentées autrefois par Falstaff. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
   • Dans la salle à manger, de quel air il tourne la clef du buffet ! L’enfant sait bien que ce n’est là qu’un jeu, mais l’oncle y semble pris lui-même. Il renifle comme pour flairer où cela sent le meilleur ; s’empare d’une bouteille de tokay ; en verse deux petits verres où tremper des biscuits ; il invite à trinquer, un doigt sur les lèvres ; le cristal sonne imperceptiblement… — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
2. (Viticulture) Synonyme de pinot gris en Alsace où on le nomme aussi tokay d'Alsace. Il est à noter que ce cépage n'est pas utilisé pour produire le vin nommé tokay.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

• Vin de Hongrie que l'on place au premier rang parmi les vins doux. Pour comble de félicité, Vous possédez, dans votre cave, De ce tokai dont j'ai tâté, Voltaire, Lett. roi de Pr. 28 oct. 1743.