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Sœur
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
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Féminin | sœur | sœurs |
Définitions de « sœur »
Trésor de la Langue Française informatisé
SŒUR, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
sœur \sœʁ\ féminin (pour un homme, on dit : frère)
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Personne du sexe féminin, ayant le même père et la même mère que la personne considérée. Si un seul des parents est commun, c’est une demi-sœur.
- Elle désire une sœur, une grande, une petite, peu importe, elle désire parler avec Sa Sœur, jouer avec elle, se disputer avec elle, dormir dans la même chambre qu'elle, faire les bazarettes le soir au lieu de dormir, […]. — (Claudine Galea, Les choses comme elles sont, Éditions Verticales (Gallimard), 2018)
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Membre féminin d’une fraternité.
- La femme d’un frère mort sans enfants, si elle est reçue sœur , jouit de l’usufruit entier des biens du défunt, à l’exception des bagues et joyaux, qui doivent être remis à l’association. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, Première série (1787 à 1799), tome 22, Librairie administrative de Paul Dupont, 1885, page 393)
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(En particulier) (Religion) Membre féminin d’une fraternité religieuse qui a prononcé des vœux.
- Dès huit heures du matin, il arrivait à l'hôpital dans un coupé déverni que traînait une émouvante rossinante et il commençait, à la mode d’autrefois, l'appel de ses élèves sur un beau carton ad hoc peint en couleur par la sœur de charité de la salle des hommes attachée elle-même au service depuis vingt-cinq ans. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 136)
- Je quitte le lieutenant licencié et regagne le couvent, où la sœur converse m'annonce qu'un ami est venu me demander. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- C'est infect, Saint-Lazare. Les sœurs vous traitent plus bas qu'tout. Elles vous insultent […]. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Moins l'habit et la cornette, c'est une sœur de la charité qui pose des ventouses, des cataplasmes, applique des sinapismes, masse les rhumatisants, ensevelit les morts. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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Réplique issue d’un original, d’importance égale ou moindre, parfois supérieure. Utilisé seulement pour les noms féminins.
- M. Ferdinand Poise a écrit, sur cette jolie scénette en deux actes, une partition fine, élégante et distinguée, la sœur des Surprises de l'amour et de l’Amour médecin dont elle retrouvera sans doute le succès. — (L'Artiste, vol. 2, Paris : Aux bureaux de L'Artiste, 1884, page 317)
- La multiplication des bureaucraties fait ressembler l’Europe capitaliste à sa sœur soviétisée. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 167)
- L'Italie reste encore pour la France, la patrie de la Rome antique, et je dirais volontiers, malgré l'anachronisme de la formule à cette date, une sœur latine — (Joseph Reinach, La France et l'Italie devant l'Histoire, 1893)
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(Figuré) Élément (féminin) d’un ensemble.
- (Par apposition) — En remontant jusqu'au XIXe siècle, époque de la formation de la « nation » française, je démontrerai que la France est, quintessentiellement, un pays de l'Europe du Nord-Ouest, et que sa nation-sœur, si elle en a une, est l'Allemagne plutôt que l'Italie. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 34)
Adjectif - français
sœur \sœʁ\
- Qualifie des choses similaires, souvent avec la même origine. — Note d’usage : Utilisé seulement pour les noms féminins.
- Le français, l’italien et l’espagnol sont des langues sœurs.
- Les deux sont des villes sœurs.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Celle qui est née du même père et de la même mère qu'une autre personne, ou seulement de l'un des deux. Sur aînée. Sur cadette. Elles sont surs. Le frère et la sur. Surs jumelles. Elle est ma sur. Elle a pour lui l'affection d'une sur, une affection de sur. En termes de Jurisprudence, Sur germaine, Celle qui est née de même père et de même mère qu'une autre personne. Sur consanguine, Celle qui n'est sur que du côté paternel. Sur utérine, Celle qui n'est sur que du côté maternel. Fam., Demi-sur, Celle qui n'est sur que du côté paternel ou du côté maternel. Sur naturelle, Celle qui est née de même père ou de même mère, mais hors du mariage. Sur de lait, La fille de la nourrice par rapport au nourrisson que celle-ci a nourri du même lait; il se dit aussi de ce nourrisson, si c'est une fille, par rapport à l'enfant de la nourrice. Elles sont surs de lait. C'est la sur de lait du prince. Belle-sur. Voyez ce mot à son rang alphabétique. Fig., La poésie et la peinture sont surs, Elles ont ensemble beaucoup de rapports; elles se ressemblent en beaucoup de points. Poétiquement, Les neuf Surs, Les Muses.
SUR est le Titre donné aux religieuses soit en leur parlant, soit en parlant d'elles, dans la plupart des ordres ou dans les communautés. Sur de charité. Sur garde-malade. Surs missionnaires. Petites surs des pauvres. Sur Marie de l'Incarnation. La sur Thérèse. Sur converse, Religieuse employée aux travaux domestiques du monastère. Sur écoute, Sur tourière. Voyez ÉCOUTE, TOURIÈRE.
Littré (1872-1877)
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1Fille née du même père et de la même mère qu'une autre personne, ou née de l'un des deux seulement.
Les habitants de ce pays-là lui demandant [à Isaac] qui était Rébecca, il leur répondit : c'est ma sœur
, Sacy, Bible, Genèse, XXVI, 7.Jamais sœurs ne furent unies par des liens ni si doux ni si puissants
, Bossuet, Anne de Gonz.La princesse Palatine s'ôta tout pour soulager une sœur qui ne l'aimait pas
, Bossuet, ib.Elle vous plaint, vous voit avec des yeux de sœur
, Racine, Iph. II, 1.Fig. Être sœur, avoir en commun quelque chose.
Nous nous voyons sœurs d'infortune
, Molière, Psyché, I, 1.Sœur de père et de mère, ou sœur germaine, celle qui est née de même père et de même mère qu'une autre personne.
Sœur de père ou sœur consanguine, celle qui n'est sœur que du côté paternel.
Sœur de mère ou sœur utérine, celle qui n'est sœur que du côté maternel.
Les expressions sœur germaine, sœur consanguine et sœur utérine ne s'emploient guère qu'en jurisprudence.
Demi-sœur, celle qui n'est sœur que du côté paternel ou du côté maternel.
Sœur naturelle ou sœur bâtarde, celle qui est née de même père ou de même mère, mais hors du mariage.
Belle-sœur, voy. ce mot à son rang alphabétique.
Sœur de lait, fille qui a eu la même nourrice qu'une autre personne.
J'ai l'honneur d'être le fils du père nourricier de madame de… (il me nomma la femme du ministre) ; ainsi elle est ma sœur de lait, rien que cela
, Marivaux, Marianne, 6e part.Se dit des animaux. Ma chienne est la sœur de la vôtre.
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2 Poétiquement. Les neuf Sœurs, les Muses.
Dieu ne fit la sagesse Pour les cerveaux qui hantent les noeuf Sœurs
, La Fontaine, Clochette.Quelle verve indiscrète Sans l'aveu des neuf Sœurs vous a rendu poëte ?
Boileau, Sat. IX.Les sœurs filandières, les Parques (voy. FILANDIÈRE).
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3Nom qui fut longtemps donné aux chrétiennes par tous les membres de la chrétienté.
Sœur en Jésus-Christ, se dit des femmes chrétiennes par rapport au Père qui est au ciel.
- 4Titre que les rois de la chrétienté donnent aux reines en leur écrivant.
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5Il se dit, dans le langage élevé, de filles, de femmes qui vivent ensemble, sans être unies par les liens du sang.
Que vous semble, mes sœurs, de l'état où nous sommes ?
Racine, Esth. II, 9.Nom que les religieuses qui ne sont point en charge ou qui n'ont point atteint un certain âge, prennent dans les actes publics, se donnent entre elles, et qu'on leur donne en leur parlant ou en parlant d'elles. La sœur Thérèse. Sœur Marie de l'Incarnation.
Vous m'étonnez de Pauline ; ah ! ma fille, gardez-la auprès de vous ; ne croyez point qu'un couvent puisse redresser une éducation ni sur le sujet de la religion que nos sœurs ne savent guère, ni sur les autres choses
, Sévigné, 510.Sœur colette ou collette, religieuse de l'ordre de Sainte-Claire.
Fig. et familièrement. Faire la sœur collette, faire la sucrée, avoir des manières, un langage affecté.
Nous rîmes fort de ses manières passées ; nous les tournâmes en ridicule ; elle n'a point le style des sœurs colettes ; elle parle fort sincèrement et fort agréablement de son état
, Sévigné, 183.Sœurs laies, et, plus ordinairement, sœurs converses, les religieuses qui ne sont pas du chœur, qui ne sont employées qu'aux œuvres serviles du monastère.
Sœur écoute, religieuse désignée pour accompagner une autre religieuse ou une pensionnaire qui va au parloir.
-
6Nom donné à certaines filles qui vivent en communauté sans être religieuses.
Je vois que votre mal de gorge est opiniâtre ; mais je vous avertis qu'il est rare qu'un médecin guérisse ses malades à cent lieues, et qu'une sœur de la Charité fait plus de bien de près qu'Esculape de loin
, Voltaire, Lett. Damilaville, 18 mai 1765.Je ne vois plus ces sœurs dont les soins délicats Apaisaient la souffrance, ou charmaient le trépas
, Delille, Pit. II.Sœurs grises, nom qu'on a donné quelquefois aux sœurs hospitalières du tiers ordre de Saint-François.
La sœur grise court administrer l'indigent dans sa chaumière
, Chateaubriand, Génie, IV, III, 6.Sœurs du pot, filles qui vivent en communauté et qui soignent les malades.
Fig.
Mme la duchesse d'Aiguillon, la sœur du pot des philosophes
, Voltaire, Lett. Thiriot, 27 févr. 1755. -
7 Fig. Il se dit de choses assez liées ensemble pour qu'on les assimile à des sœurs.
Socrate… n'aura pas voulu s'échapper de la prison contre l'autorité de ces lois [d'Athènes], de peur de tomber après cette vie entre les mains des lois éternelles, lorsqu'elles prendront la défense des lois civiles, leurs sœurs ; car c'est ainsi qu'il parlait
, Bossuet, 5e avert. 23.Oui, la sagesse aimable est sœur de la santé, Elle seule connaît le secret qu'on ignore D'assurer l'immortalité
, Bernis, Épît. 12. -
8 Fig. Il se dit de choses (du genre féminin) qui se répètent.
Cette nuit eut des sœurs et même en très bon nombre
, La Fontaine, Petit chien.Comme Charès, capitaine des Athéniens, après un grand avantage… écrivit au peuple d'Athènes qu'il avait remporté une victoire qu'on pouvait appeler la sœur germaine de celle de Marathon
, Dacier, Plutarque, Aratus.Un démon qui m'inspire Veut qu'encore une utile et dernière satire Se vienne en nombre pair joindre à ses onze sœurs
, Boileau, Sat. XI. -
9
Le bouillon des deux sœurs, un lavement
, Saumaize, Dict. des Préc. t. II, p. 51.Dans le Berry, tomber sur ses deux sœurs, tomber sur son séant.
HISTORIQUE
XIIe s. Se puis veïr ma gente sorur Alde…
, Ch. de Rol. CXXVIII.
XIIIe s. A l'entrée de quaresme… se croisa li quens Bauduins de Flandre et de Haynaut, à Bruges, et la comtesse Marie sa feme, qui suer estoit au conte Thiebaut de Champaigne
, Villehardouin, VI. De là s'en ala-il vers le roi Phelipe d'Alemaigne qui sa serour avoit à fame
, Villehardouin, XLII. [Simon a dit à sa femme :] Bele suer, où est Berte, pour sainte charité ?
Berte, CXXV. Li baron li disent que Henris li quens de Champagne, qui moult estoit larges, avoit une fille biele et gente, qui avoit non Aelis, et estoit suer germaine l'arcevesque Guillaume-blance-main
, Chr. de Rains, p. 9. Tombiele et ses deux sereurs
, Bibl. des chart. 2e série, t. 3, p. 423. L'aventure des dameiseles qui esteient serur gemeles
, Marie de France, Frêne.
XIVe s. Se nous ou notre hoir marions l'une de nos seurs
, Du Cange, auxilium.
XVe s. De ce messire Edouard de Guerles ne demoura nuls enfans ; mais de serour germaine… avoit des enfans
, Froissart, II, III, 92.
XVIe s. Thibaut, qui ouyt ces mots, estimant qu'on parloit de sa femme, qui puet-estre aimoit l'amble comme estant de nos sœurs [femme galante]
, Moyen de parvenir, p. 127, dans LACURNE.
Étymologie de « sœur »
- Du moyen français soeur, de l’ancien français suer, sor au cas sujet et seror au cas régime – le cas sujet a de bonne heure supplanté le cas régime en raison de son emploi fréquent au vocatif – du latin soror (« sœur »), de l’indo-européen commun *swésōr.
- (c. 1080) Chanson de Roland sorur (cas régime) ; soer (cas sujet).
Bourg. soeu ; provenç. sor, seror ; espagn. sor ; portug. sor, sorore ; ital. sorore ; du lat. sororem ; comparez l'allem. Schwester ; angl. sister ; goth. swista ; sanscrit, svasri. Dans l'ancien français, suer (prononcez sœur) est le nominatif, du lat. sóror, avec l'accent sur so ; seror est le régime, de sorórem avec l'accent sur ró ; contre l'habitude, c'est le nominatif, et non le régime, qui est resté dans la langue moderne.
Phonétique du mot « sœur »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
sœur |
Évolution historique de l’usage du mot « sœur »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « sœur »
-
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Bridger n’a pas hésité à sauter sur l’animal quand il a vu qu’il s’attaquait à sa sœur cadette.
Insolite | À 6 ans, il sauve sa petite sœur attaquée par un chien et reçoit 90 points de suture -
Car pour écrire la biographie de Laurence, il doit rencontrer ses proches. Dont sa sœur Chloé, l’omniprésente, écrasante, implacable aînée. La jalousie qui avance sous le masque de la gentillesse. Et Laurence qui voit tout, mais ne réagit pas.
Le Journal de Montréal — Sœur de star | Le Journal de Montréal -
Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble.
Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, l'Invitation au voyage -
Une journée spéciale à célébrer pour Richard Berry. En effet, l'acteur a soufflé sa 70e bougie le 31 juillet 2020. Très proche de sa sœur Marie, Richard Berry a fait un geste qu'elle n'oubliera jamais.
amomama.fr — Richard Berry : ses rares révélations après avoir donné un rein à sa sœur -
Ô Mort mystérieuse, ô sœur de charité !
Arthur Rimbaud — Poésies, les Surs de charité -
« Plutôt comme des sœurs. »eval(ez_write_tag([[250,250],'urban_fusions_fr-large-leaderboard-2','ezslot_2',116,'0','0']));
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Et elles ne s’en cachaient pas! Dans différentes interviews, elles se confient sur cette relation si particulière. “Lorsque je suis née au Japon, mon arrivée n’a pas été correctement annoncée. “Tu vas avoir une petite sœur pour jouer avec”. Ce n’est jamais arrivé. Elle avait 15 mois quand je suis née. Assez pour me considérer comme une intrus et ruiner sa vie. Et c’est ce que je fais depuis”, en rigolait Joan Fontaine en 1989 dans une interview donnée à la télévision espagnole, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Le Huffington Post — Olivia de Havilland et Joan Fontaine, les sœurs ennemies de Hollywood | Le Huffington Post LIFE -
Au-delà d'une amante avec laquelle on jouit de la vie, il y a une sœur avec qui l'on pleure.
Maurice Barrès — L'Ennemi des lois, Plon -
Le tribunal de première instance d’Inezgane a condamné un frère et une sœur qui entretenaient une relation incestueuse, respectivement à 5 et 2 ans de prison ferme.
Bladi.net — Maroc : un frère et une sœur écopent de 7 ans pour inceste
Traductions du mot « sœur »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | sister |
Espagnol | hermana |
Italien | sorella |
Allemand | schwester |
Chinois | 妹妹 |
Arabe | أخت |
Portugais | irmã |
Russe | сестра |
Japonais | シスター |
Basque | arreba |
Corse | surella |
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Nombre de points du mot sœur au scrabble : 3 points