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Sœur

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Définitions de « sœur »

Sœur - Adjectif

  • Adjectif appliqué à des entités féminines partageant une origine ou des caractéristiques communes.

    Dans l'immensité de la galaxie musicale, ces deux mélodies étaient des sœurs, nées du même compositeur, habitées par les mêmes notes vibrantes.
    (Citation fictive)

Sœur - Nom commun

  • Femme ayant les mêmes parents, ou seulement l'un des deux en commun avec une autre personne.

    Elle désire une sœur, une grande, une petite, peu importe, elle désire parler avec Sa Sœur, jouer avec elle, se disputer avec elle, dormir dans la même chambre qu'elle, faire les bazarettes le soir au lieu de dormir, […].
    — Claudine Galea, Les choses comme elles sont
  • Membre féminin d'une association fraternelle ou religieuse.

    "La femme d’un frère mort sans enfants, si elle est reçue sœur , jouit de l’usufruit entier des biens du défunt, à l’exception des bagues et joyaux, qui doivent être remis à l’association.
    — Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, Première série (1787 à 1799)"; "C'est infect,...
  • (Figuré) Élément appartenant au même ensemble ou possédant un lien étroit et comparable.

    (Par apposition) — En remontant jusqu'au XIXe siècle,...

Expressions liées

  • Belle-sœur
    Depuis qu'elle leur a dit qu'elle ne céderait pas, son frère et sa belle-sœur la harcèlent au téléphone, menaçant de la poursuivre en justice. Elle a fini par les bloquer, et s'étonne de leur réaction, alors qu'elle sait que leur mère a gardé une couverture et une tenue de son frère et qu'elle a prévu de les donner aux futurs parents au moment de la naissance. "Ils le savent aussi, mais ils veulent plus de choses donc c'est pour cela qu'ils veulent les miennes. Ils ont dit que comme j'en avais plus, ils pensaient qu'ils devraient les avoir", ajoute-t-elle.
    — Magicmaman.com, Elle veut garder les affaires de son fils, sa belle-soeur menace de la poursuivre - Magicmaman.com
  • Cellules-sœurs (cellules issues de la division d'une même cellule-mère.)
    La partie supérieure du nucelle, d'où ont disparu la calotte et les cellules-sœurs du sac embryonnaire
    — Plantefol, Botanique et biologie végétale
  • Demi-sœur
    Byron avait une demi-sœur
    — Barrès, Cahiers
  • Embrasser sa sœur
  • Et ta sœur!
  • Langues sœurs
    Le lexique occitano-roman est un trésor méconnu, témoignant de la convergence naturelle de langues sœurs au cœur de la Méditerranée.
    — Henri Lefebvre, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • Les deux sœurs (les fesses.)
  • Les doctes/neuf sœurs
  • Ma sœur (Appellation dont les religieuses usent entre elles pour exprimer les sentiments de charité qui animent leurs relations, et dont par extension les laïques usent également envers elles.)
    − Oui, ma Sœur
    — Gyp, Souvenirs d'une petite fille
  • Petites sœurs de l'assomption (congrégation fondée à Paris par le P. Pernet en 1864 pour soigner les pauvres à domicile gratuitement.)
  • Petites sœurs des pauvres (congrégation fondée vers 1840 par Jeanne Jugan et vouée au service des vieillards notamment par le moyen de quêtes.)
    J'ai visité hier les Petites Sœurs des pauvres. Le soin de ces infirmes, de ces vieillards est quelque chose de divin
    — Dupanloup, Journal
  • Sœur + prénom (Appellation dont les religieuses usent entre elles pour exprimer les sentiments de charité qui animent leurs relations, et dont par extension les laïques usent également envers elles.)
  • Sœur aînée, grande sœur (sœur la plus âgée.)
  • Sœur cadette, jeune/petite sœur (sœur moins âgée.)
  • Sœur consanguine, sœur de père (sœur née du même père mais non de la même mère.)
  • Sœur converse, laie
  • Sœur de charité
    Dès huit heures du matin, il arrivait à l'hôpital dans un coupé déverni que traînait une émouvante rossinante et il commençait, à la mode d’autrefois, l'appel de ses élèves sur un beau carton ad hoc peint en couleur par la sœur de charité de la salle des hommes attachée elle-même au service depuis vingt-cinq ans.
    — Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur
  • Sœur de lait (personne de sexe féminin considérée dans son rapport non parental avec une autre personne ayant eu la même nourrice qu'elle.)
    Gasbieha se précipita dans la chambre de sa sœur de lait avec des transports de joie.
    — Out-el-Kouloub, Zaheira
  • Sœur germaine
    Dans les moments de doute, ma sœur germaine était toujours là pour me rappeler d'où je venais et qui j'étais vraiment.
    — Élodie Lemaire, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • Sœur naturelle, illégitime (sœur née hors mariage.)
  • Sœur tourière (sœur qui remplit la fonction de portière.)
  • Sœur utérine, sœur de mère (sœur née de la même mère mais non du même père.)
  • Sœur écoute
    Dans le silence du cloître, la sœur écoute veille, assurant que chaque parole échangée soit empreinte de sagesse et de compassion.
    — Claire Dubois, Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • Sœur(s) jumelle(s) (sœur(s) née(s) d'un même accouchement.)
  • Sœurs de la doctrine chrétienne
  • Sœurs de saint-charles (congrégation fondée à Nancy en 1652 par Joseph Chauvenel et vouée au service des pauvres, des malades.)
  • Sœurs dominicaines (congrégation vouée à l'éducation, à l'éveil de la foi, à la garde des malades, etc. au sing., personne appartenant à cette congrégation.)
  • Sœurs siamoises
  • Âme-sœur

Étymologie de « sœur »

Du moyen français soeur, de l’ancien français suer, sor au cas sujet et seror au cas régime – le cas sujet a supplanté le cas régime en raison de son emploi fréquent au vocatif – du latin soror (« sœur »), de l’indo-européen commun swésōr.

Usage du mot « sœur »

Évolution historique de l’usage du mot « sœur » depuis 1800

Citations contenant le mot « sœur »

  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble.
    Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, l'Invitation au voyage
  • Ô Mort mystérieuse, ô sœur de charité !
    Arthur Rimbaud — Poésies, les Surs de charité
  • Au-delà d'une amante avec laquelle on jouit de la vie, il y a une sœur avec qui l'on pleure.
    Maurice Barrès — L'Ennemi des lois, Plon
  • J’étais allé m’asseoir auprès d’elle ; je voulais lui offrir un bouquet de bluets que j’avais cueillis dans les seigles ; mais ses deux grands yeux se tournèrent vers moi d’une si drôle de façon, que je pris mes jambes à mon cou, et me sauvai en emmenant ma sœur par la main.
    Jules Sandeau — Le Château de Montsabrey
  • Mon Dieu, sa sœur, vous faites la discrète,Et vous n’y touchez pas, tant vous semblez doucette :Mais il n’est, comme on dit, pire eau, que l’eau qui dort,Et vous menez sous chape, un train que je hais fort.
    Molière —  Tartuffe
  • Il était évident que sa sœur s’était mise sur son trente-et-un pour l’occasion ; elle portait un chaud manteau noir par-dessus un col roulé, une minijupe noire, des bas résille et ses longues bottes noires.
    Sienna Mercer — Ma soeur est une vampire
  • Tu as froid ? demanda Jacques, qui n’aimait pas la voir dans cet état. Non Qu’est-ce que tu voulais me dire ? On nous attend. Justement. A présent, il regrettait d’avoir guetté sa sœur au passage et de lui avoir parlé. Elle pleurait déjà, se cramponnait à son bras, de ses frêles mains qui tremblaient.
    Georges Simenon — Les Sœurs Lacroix

Traductions du mot « sœur »

Langue Traduction
Anglais sister
Espagnol hermana
Italien sorella
Allemand schwester
Chinois 妹妹
Arabe أخت
Portugais irmã
Russe сестра
Japonais シスター
Basque arreba
Corse surella
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.