Saisonné

Adjectif - français

saisonné \sɛ.zɔ.ne\

1. Qui est sec et stable, propre à la construction, en parlant du bois.
   • Le bois a perdu dès lors toute l’eau qu’il peut abandonner par ce moyen de dessiccation, on le considère comme propre aux constructions ; il est saisonné, pour employer l’expression technique. […] M. John Knowles, qui a étudié les moyens le plus universellement employés pour le saisonnage, rapporte des expériences entreprises dans les arsenaux de Deptford et de Woolwich, pour déterminer les progrès de dessiccation des bois, soit dans l’air, soit dans l’eau. […] Il est résulté de ces expériences : 1° que les pièces de bois sont mieux saisonnées quand on les tient pendant trente mois en plein air, mais à l’abri de la pluie ; 2° qu’elles perdent une plus grande partie de leur poids primitif, après six mois d’immersions et de dessications alternatives, qu’en séjournant sous l’eau pendant le même espace de temps. — (Jean-Baptiste Boussingault, Économie rurale, tome premier, Béchet Jeune, Libraire-Éditeur, Paris, 1843)
2. (Figuré)
   • […] & les guerres en eſmeües ont monſtré que telles alliances forcées & mal ſaiſonnées cauſent plus de mal que de felicité. — (François de Belleforest, Les Grandes Annales, et histoire générale de France, tome second, Histoire dv Roy Lovys Onziesme, livre V, chapitre CXLIX, Gabriel Buon, Paris, 1579)
3. Qui est divisé en saisons, par saison ^[1].
4. (Zoologie) Dont la reproduction est assujettie aux saisons.
   • Chez les races peu saisonnées telles que le Mérinos, il [le traitement à la mélatonine] permet une augmentation significative de la fertilité et de la prolificité, quelle que soit la date à laquelle il est employé. Chez les races saisonnées originaires de l’Europe du Nord, dont le début de saison se situe en septembre, ce type de traitement permet d’avancer de 1–1,5 mois le début de la saison sexuelle (Arendt et al, 1983 ; Symons et al, 1987). — (Annales de zootechnie, volumes 41 à 43, Institut national de la recherche agronomique, 1992)