Miroir à putains

Locution nominale - français

miroir à putains \mi.ʁwa.ʁ‿a py.tɛ̃\ masculin

1. (Désuet) Beau garçon dont toutes les filles raffolent.
   • Pour me donner un nom qui me soit convenable,
     Cloris, ton jugement est plus que raisonnable
     Quand tu viens m’appeler un miroir à putains.
     — (Saint-Amant, Me voyant plus frisé qu’un gros comte allemant, P. Jannet, 1855, page 183.)
   • Donne donc ta gueule, miroir à putains, que j’en fasse de la bouillie pour les cochons, et nous verrons après si les garces de femmes courent après toi ! — (Émile Zola, Germinal, Paris : G. Charpentier, 1885, page 456.)
   • Le personnage qui arrivait était si nettement typé que l’on ne pouvait s’y tromper. C’était, vous me pardonnerez, la gueule exacte du sous-off d’aviation ou du sous-off de cavalerie (c’est le même genre) : la tête raide, le regard à l’horizontale, l’œil vraiment franc, et le sourire décidé, l’allure martiale. Tout y était. Il était beau en même temps. Ce qu’en langage militaire on appelait au temps jadis, mais moi je suis du temps jadis, un miroir à putains. Tout à fait ça. — (Marguerite Gonon dans Une femme résistante. Pour l’honneur. documentaire réalisé par Jean-Michel Barjol, Paris, France 3 et BQHL productions, 1992 (à partir de 30min15s). → lire en ligne)