Kurdisme

Nom commun - français

kurdisme \kyʁ.dism\ masculin au singulier uniquement

1. Doctrine mettant en avant la culture kurde.
   • Cette interrogation nous conduit à formuler une autre évidence, à savoir qu’une des intentions cachées du gouvernement actuel est de faire des Kurdes des Arabes ou au moins les obliger à renoncer à leur kurdisme, condition pour qu’ils puissent jouir du plus élémentaire des droits du citoyen irakien : l’activité politique. — (Revue Orient, n° 35, 1965, page 394)
   • C'est d’ailleurs à cette époque que la notion de kurdisme (kurdâyatî) -auparavant liée aux efforts pour le progrès des Kurdes surtout dans le domaine culturel- prit une dimension politique. — (Halkrawl Hakim (dir.), Les Kurdes par delà l’exode, L’Harmattan, 1992, page 127)
2. (Par extension) Nationalisme kurde.
   • C’est ainsi qu’apparaît, en réaction au nationalisme arménien d’abord et turc ensuite, le kurdisme. — (Jordi Tejel Gorga, Le mouvement kurde de Turquie en exil, page 2, 2007)
   • A l'époque, je militais à la Ligue des Droits de l’Homme et pour la minorité kurde de Turquie. Mon père, avocat et sénateur indépendant, avait fait trois ans de prison pour son "kurdisme" et il avait dû s’exiler. — (Chemsi Cheref-Khan, Islam : "La tolérance sans limite menace la laïcité politique", levif.be, 8 février 2012)
   • Selon lui, l’Etat turc aurait crié victoire et annoncé l’anéantissement du Kurde et du kurdisme (Kürtçülük) après l’écrasement de chaque révolte, mais même si le Kurde est réduit au silence pour un certain temps, la kurdicité (Kürtlük) et le kurdisme ne meurent pas et deviennent chaque jour plus forts. — (Özcan Yilmaz, La formation de la nation kurde en Turquie, page 104, 2015)