Faire force de rames

Locution verbale - français

faire force de rames \fɛʁ fɔʁs də ʁam\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

1. (Marine) Ramer de toute sa force.
   • Un moment après ils s’éloignerent de nouveau, jusqu’à ce qu’ils fussent tous ensemble directement opposés à un des côté de notre Navire, & alors ils firent force de rames pour venir à nous. — (Daniel Defoe, La vie et les aventures surprenantes de Robinson Crusoé, traduit de l'anglois, Laurent Prault, 1768, tome 4, page 35)
   • Nous fîmes force de nos mauvaises voiles et de nos plus mauvaises rames, et pendant que nous nous démenions, la paisible frégate continuait à prendre son bain de mer et à décrire mille contours agréables autour de nous, faisant le manège, changeant de main comme un cheval bien dressé, et dessinant des S et des Z sur l’eau de la façon la plus aimable. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
2. (Par extension) Faire ramer les gens d’une barque, d’un bateau, etc., de toute leur force.
   • Hervé exhorte ses hommes à faire force de rames pour rejoindre la Régente : […]. — (Raymond Chevallier, Colloque l'épopée gréco-latine et ses prolongements européens, Centre de recherches A. Piganiol, Les Belles Lettres, 1981, page 209)
3. (Par analogie) Obliger une monture à avancer.
   • J’avais faim, j’espérai que c’était la voiture d’une cantinière, et considérant mon pauvre cheval comme une chaloupe, je lui fis faire force de rames pour arriver à cette île fortunée, dans cette mer où il enfonçait jusqu’au ventre quelquefois. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)