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Faire comme si

[fɛr kɔm si]
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Définitions de « faire comme si »

Faire comme si - Locution verbale

Faire comme si — définition française (sens 1, locution verbale)
(Familier) Simuler ; faire semblant.
Nous pouvons nous vanter, parader, faire comme si, mais nous savons très bien, au fond de nous, que ce n'est pas nous qui aurions pu faire ça tout seuls et que nous n'aurions pu songer à le faire sans les fonds de la banque.
— Placide Gaboury, Sérénité en 12 étapes

Usage du mot « faire comme si »

Évolution historique de l’usage du mot « faire comme si » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « faire comme si » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « faire comme si »

  • Toutes les pratiques pédagogiques ne se valent pas. C’est une évidence. Le relativisme pédagogique qui prend souvent la forme d’un contextualisme exacerbé (la bonne manière dépend de la situation, du moment, de l’élève…) est désespérant, car il interdit de fait toute pratique partagée de l’enseignement. On ne l’a peut-être pas suffisamment remarqué, mais tout enseignant enseigne comme s’il y avait des bonnes pratiques et justifie sa manière de faire comme si elle était la plus pertinente. Que faut-il alors entendre par « bonne pratique » ? En matière d’enseignement, une bonne pratique comprend trois caractéristiques.
    Le Monde.fr — « La liberté pédagogique des enseignants n’est pas incompatible avec la préconisation de bonnes pratiques »
  • Les financiers ont une imagination débordante. Au point de fabriquer un nouvel indicateur financier qui permet de faire comme si l'épidémie de coronavirus n'avait pas existé et qui neutralise dans les comptes l'impact de la crise économique qui a suivi. Le nom de cet indicateur est un nouvel acronyme baptisé « EBITDAC ».
    Les Echos Executives — Ce nouvel indicateur financier qui veut faire oublier la crise du coronavirus, Valorisation - Les Echos Executives
  • Une amie d’un mochav [coopérativeagricole] proche de Gedera [au sud de Tel Aviv] me téléphone, mais elle abrègela conversation quand elle entend une sirène. “Tu entends ?”, me demande-t-elle en tendant le combiné versla fenêtre. “Salut. Je dois y aller.”Quelques minutes plus tard, une autre amie, de Tel Aviv, m’appelle pour me direqu’elle a entendu une explosion et qu’elle a décidé - courageusement, maispeut-être bêtement - de ne pas allumer la radio et de faire comme si derien n’était, car cela la rend anxieuse. “Oui,réponds-je. Nous non plus, nous nel’avons pas allumée.” Mais je me dis en mon for intérieur : “Ça se rapproche.”
    Courrier international — GASTRONOMIE. Les névroses et les passions de Jérusalem en quelques bouchées
  • Il y a deux façons de ne pas respecter son entourage : d’une part, faire comme si on était seul au monde, d’autre part, envahir l’autre, sans respect pour son « chez soi ». Dans le bruit – qui par ailleurs est un problème majeur de coexistence dans notre société –, il y a quelque chose d’un peu persécutif. On en vient à accuser le voisin de le « faire exprès ». On s’inscrit alors dans un comportement purement paranoïaque ! On éprouve, en effet, de la colère à l’encontre de celui qu’on ne voit pas et qui nous traite comme si on n’existait pas.
    Le Monde.fr — Comment (bien) cohabiter avec ses voisins
  • Dieu est-il là ? On ne sait pas. Mais il faut faire comme si.
    Martin Scorsese — Le Nouvel Observateur du 12 janvier 2017
  • Il y a des moments où il est bon d'écouter sa peur et d'autres où il est plus sage de faire comme si elle n'existait pas.
    George S. Patton
  • Nous sommes dans le paradoxe d'une société qui cherche à éviter la mort, faire comme si elle n'existait pas. Or ces terroristes nous rappellent brutalement son existence. La mort est là.
    Claude Lanzmann — Le Point, 15 janvier 2015
  • Je pourrais m’arrêter à la phrase qui précède et faire comme si rien de ce qui se produit dans le monde et dans ma vie ne pouvait plus intervenir dans ce texte. Tenir celui-ci pour sorti du temps, en somme prêt à lire. Mais tant que ces pages sont encore personnelles, à portée de main comme elles le sont aujourd’hui, l’écriture est toujours ouverte. Il me paraît plus important d’ajouter ce que la réalité est venue apporter que de modifier la place d’un adjectif.
    Annie Ernaux — Passion simple


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.