Certificat d'études

Locution nominale - français

certificat d’études \sɛʁ.ti.fi.ka de.tyd\ masculin

1. (France) (Désuet) Ancien diplôme, délivré en France, sur examen, à la fin de l’école primaire.
   • Cet enfant était bête. Mme Félicie se rappela très bien que la première fois qu’il s’était présenté, il n’avait pas été reçu au certificat d’études. Elle avait oublié ce détail. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 129)
   • Il est équitable de faire remarquer, en passant, que l'école primaire, tant décriée, et le certificat d’études, si dénigré, ont été en réalité des moyens de francisation d'une efficacité souveraines. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
   • « – Je reconnais et je proclame que jusqu’au certificat d’études l’école communale est très supérieure aux petites classes des lycées ! » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 250)
   • Pourtant, elle a été première du canton au certificat d’études et elle aurait pu devenir institutrice mais l’arrière-grand-mère a dit, jamais de la vie, c’est l’aînée, j’ai besoin d’elle à la maison pour élever les cinq autres. Histoire vingt fois racontée, l’explication d’un destin pas rose. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 327)
   • On m’avait confié les garçons qui préparaient le certificat d’études – la grande affaire en ce temps-là à laquelle tous les parents tenaient comme à la prunelle de leurs yeux – et deux ou trois qui affronteraient le redoutable concours des bourses pour entrer au lycée. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, pages 256-257)
   • Ils sont semblables à tant de mariés léonards dont le portrait était exhibé sur les vaisseliers des fermes, entre la photo du service militaire et le certificat d’études (le « santifikad » disait-on, tant ce précieux papier, image sainte à sa manière, paraissait sanctifié, et aussi sanctifiant). — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 57)
   • Pendant cette année 1912 je travaillais d’arrache-pied. Nous étions en mars et le certificat d'études était pour la mi-juin. Il s'agissait de tout mettre en œuvre pour ne pas recommencer l'année prochaine. Déjà nous savions que nous étions 11 à affronter cet examen. — (Joseph Ligneau, Comment j'ai passé le certificat d'études 1912, édité par Didier H Touchet, Tampa Florida L.L.C., 2016, page 67)