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Bluteau

Variantes Singulier Pluriel
Masculin bluteau bluteaux

Définitions de « bluteau »

Trésor de la Langue Française informatisé

BLUTEAU, subst. masc.

TECHNOL., vx. Appareil servant à bluter des produits pulvérulents en particulier la farine :
Non loin de la cheminée, une table, installée contre le mur, est surmontée d'une panoplie d'ustensiles divers : grils, poêles, fers à gaufres, tamis et bluteaux, passoires et râpes. Faral, La Vie quotidienne au temps de st Louis,1942, p. 158.
Prononc. et Orth. : [blyto]. Ac. 1798 et 1835 admettent bluteau ou blutoir (cf. aussi Pt Lar. 1906 et Quillet 1965). Besch. 1845 écrit : ,,bluteau ou mieux blutoir``. Le reste des dict. consacre à chacune des formes une vedette indépendante. Ac. 1878 signale cependant, s.v. blutoir : ,,blutoir s'emploie aussi dans le sens de bluteau``. Cf. aussi Lar. 19eet Littré. Étymol. et Hist. Av. 1105 buretel (Gloses fr. dans les commentaires talmudiques de Raschi, 154 dans Levy Tresor); deuxième moitié du xiiies. buletiel (Les Monuments primitifs de la Règle cistercienne, 554 dans T.-L.); 1399 blucteau (B. archéol. du Comité des travaux hist. et sc., 1888, p. 277); ca 1460 buleteau (Cent nouvelles nouvelles, éd. P. Champion, 57); 1606 blutteau (Nicot). Dér. de buleter, bluter*; suff. -eau*. Les formes du type buretel sont dues à une dissimilation.

Wiktionnaire

Nom commun - français

bluteau \bly.to\ masculin

  1. (Vieilli) Sorte de tamis qui sert à passer la farine pour la séparer du son.
    • Bluter consiste à passer une mouture par un sas, un tamis ou un bluteau, pour séparer la farine du son. — (Françoise Lehoux, Cadre de vie des médecins parisiens, 1976)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Littré (1872-1877)

BLUTEAU (blu-tô) s. m.
  • Sorte de tamis, qui sépare la farine du son.

    Au plur. Des bluteaux.

HISTORIQUE

XIIIe s. Il resemblent le buretel Qui giete la blanche ferine Fors de lui et retient le bren, Fables et contes anciens, t. II, p. 382.

XVe s. Se estamine n'avez, sacs ou bluteaux, Villon, Ball. Tenez aussi ce bluteau sur votre teste : vous semblerez tout à bon escient estre une femme, Louis XI, Nouv. XVII.

XVIe s. Elle le pria de mettre son surcot en sa teste, et de bluter en son absence, afin que sa maistresse ouït toujours le bruit du bluteau, Marguerite de Navarre, Nouv. LXIX.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BLUTEAU. Ajoutez :
2Sorte de seau de boissellerie qui servait à délayer les couleurs des cartiers, et qu'ils prenaient pour enseigne. Les cartiers se conformeront aux statuts de leur communauté : veut en conséquence Sa Majesté que les enveloppes dont ils se serviront portent leur nom, demeure, enseigne et bluteaux, Arrêt du cons. 9 nov. 1751. Ce bluteau des cartiers doit être rapproché du bluteau propre à contenir de la poudre pour mettre sur l'écriture, dans ce texte du quatorzième siècle : Jehan Remy, receveur de Champaigne, vouloit prendre sur le roy,… pour parchemins, papier, rigle… chandeliers, aiguillettes, belutiaus…, Du Cange, bultellus.
3Chez les corroyeurs, paquet de laine fait de vieux bas d'estame, dont on se sert pour essuyer les cuirs, quand on les a chargés de bière aigre, Trévoux.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition (1751)

BLUTEAU, s. m. instrument dont les Boulangers se servent pour séparer le son d’avec la farine. Voyez la fig. A A, Planche du Boulanger.

Il y a deux principales parties dans un bluteau ; la caisse, & le bluteau proprement dit. La caisse est un coffre de bois proportionné à la longueur & à la grosseur du bluteau qu’il renferme, & soûtenu sur deux, quatre ou six piés aussi de bois ; à l’un des bouts de cette caisse est un trou par lequel le grain moulu ou la farine entre dans le bluteau ; le son en sort par un autre trou fait à l’autre extrémité de la caisse : enfin sur le devant sont deux ou plusieurs guichets, qui se ferment avec des targettes, qu’on ouvre pour tirer les différentes sortes de farines qui y ont été blutées.

Chez les Boulangers, la caisse du bluteau peut n’être pas tout entiere de bois ; souvent il n’y a que les deux bouts & le dessus qui en soient : ils placent le bluteau de façon que le mur sert de derriere, le plancher de fond, & une toile attachée le long du dessus, & qui pend jusque sur le carreau de devant à la caisse.

Le bluteau proprement dit, est un gros & long cylindre fait de plusieurs cerceaux environnés d’étamine de soie, de laine, & souvent de l’une & de l’autre ensemble, à travers laquelle passe le plus fin du grain moulu.

Ce cylindre est divisé en trois ou quatre parties de différente finesse ; ce qu’il y a de plus fin étant toûjours à la tête du bluteau : d’où l’on voit qu’il peut y avoir autant de degrés de finesse dans les farines, qu’il y a de divisions différentes dans les bluteaux.

Il faut que le bluteau soit un peu incliné par un bout, afin que lorsqu’il est agité par la manivelle, le grain moulu tombant successivement par ces divisions, laisse sous chacune d’elles la farine qui lui convient ; & que le son ne trouvant point de passage par où il puisse s’échapper, tombe au bout du bluteau par le trou qu’on y a ménagé.

Cependant comme ces divisions sont très-peu sensibles, & qu’il n’y a presque point de différence entre les degrés de finesse des trois ou quatre premieres, non plus qu’entre ceux des trois ou quatre dernieres, on n’en fait pour l’ordinaire que deux parts, & l’on mêle ensemble les farines qui ont passé par les divisions qui sont à-peu-près égales en finesse.

Outre ces divers degrés de finesse qui sont dans le même bluteau, il y a encore différentes sortes de bluteaux propres à chaque espece de farine, mais qui ne different des autres qu’en ce qu’ils sont plus ou moins gros.

Au-dessus du bluteau est une tremie dans laquelle on verse la farine, ou toute autre chose qu’on veut bluter : au bas de cette tremie est une ouverture recouverte par une planchette qui se hausse & se baisse selon la quantité de grain qu’on veut donner au bluteau. De la tremie le grain tombe dans l’auget, d’où il passe dans le bluteau.

Bluteau, terme de Courroyeur ; c’est un paquet de laine fait de vieux chiffons ou bas d’estame, avec lequel les Courroyeurs essuient les cuirs des deux côtés, après les avoir chargés de bierre aigre. Voyez Courroyer ; voyez la fig. 5. Pl. du Courroyeur.

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Étymologie de « bluteau »

 Dérivé de bluter, avec le suffixe -eau.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Voy. BLUTER.

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Phonétique du mot « bluteau »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
bluteau blyto

Fréquence d'apparition du mot « bluteau » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « bluteau »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Traductions du mot « bluteau »

Langue Traduction
Anglais bluteau
Italien buratto
Source : Google Translate API

Synonymes de « bluteau »

Source : synonymes de bluteau sur lebonsynonyme.fr

Combien de points fait le mot bluteau au Scrabble ?

Nombre de points du mot bluteau au scrabble : 9 points

Bluteau

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