Autoréduction

Nom commun - français

autoréduction \ɔ.to.ʁe.dyk.sjɔ̃\ féminin

1. (Chimie) Cas particulier d'oxydoréduction dans lequel un métal ayant un potentiel redox plus élevé (i.e. plus électronégatif, donc étant un agent réducteur plus fort) peut, en présence d'oxygène moléculaire (O₂) atmosphérique ou à l'état pur, déclencher une série d'oxydoréductions autocatalytiques par lesquelles un faible pourcentage de la quantité de départ passe d'un état plus oxydé à un état plus réduit, cette nouvelle fraction de métal réduit entraînant la réduction de davantage de métal oxydé, etc. et se regénérant à chaque cycle d'oxydoréduction jusqu'à ce que la masse de métal initiale soit essentiellement réduite en totalité.
   • La cause de cette réduction tient à une production de substances réductrices, liées ou non au processus de putréfaction. L'addition de phénol arréie ce phénomène d'autoréduction. — (Georges Hayem (éditeur), "Revue des sciences médicales en France et à l'étranger: recueil trimestriel analytique, critique et bibliographique", Volume 27, G. Masson, Paris, page 419, 1886).
2. (Économie, Politique, Socialisme, Sociologie) Mouvement anticapitaliste visant à déstabiliser certains secteurs de l'économie considérés par ses prosélytes comme procurant des biens ou services essentiels au minimum vital pour tout être humain, et qui, dès lors, devraient être universellement gratuits (e.g. loyers pour l'habitation, nourriture, transports en commun, etc.).
   • Qu'est-ce que vous voliez de préférences dans les autoréductions ?
     Le plus cher, tous les produits « fins » : comme du saumon fumé, des bocaux de cèpes, les produis bio, du foie gras, les meilleurs fromages... On ne faisait pas ça dans les chaînes de supermarchés discount, c’est sûr .. De l'équipement aussi : une fois on a pris une disqueuse et une perceuse-visseuse dans une grande surface de bricolage. — (Jean Berthaut, Parisquat: des squats politiques à Paris : 1995-2000, Atelier de création libertaire, 2008, p. 213)
3. (Chirurgie) Terme parfois employé pour décrire un changement régressif d'ordre anatomique nécessitant habituellement une intervention chirurgicale, mais qui s'est apparemment produit spontanément chez un patient, e.g. disparition spontanée d'une hernie, régression spontanée d'une tumeur, etc.