Accueil > Citations > Citations sur le sur
Citations sur le sur - Page 412
Il y a 17001 citations sur le sur.
-
Et en vacances, vous serez pas derrière moi à me surveiller. On va partir tous ensemble sur la côte. T'entends? Oui. (Mais il n'a rien entendu.) T'as décidé. (Au père.) Tu entends, elle va en vacances. Oui. Ta fille va en vacances.
Georges Michel — L'Agression -
Le bouquet de TVN (4 chaînes gratuites et 20 payantes) avait une part d'audience cumulée de 26,6 % l'an dernier en Pologne avec notamment un leadership sur le créneau des chaînes d'information en continu (TVN24).
Les Echos — Menacé par une loi -
À l’aspect de ces difficultés, il fut découragé. Le monde social et le monde judiciaire lui pesaient sur la poitrine comme un cauchemar.
Balzac — Le Colonel Chabert -
LE COMTE - Ce que je méritais, vous l'avez emporté.DON DIÈGUE - Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.LE COMTE - Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.DON DIÈGUE - En être refusé n'en est pas un bon signe.LE COMTE - Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.DON DIÈGUE - L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.LE COMTE - Parlons-en mieux, le roi fait honneur à votre âge.DON DIÈGUE - Le roi, quand il en fait, le mesure au courage.LE COMTE - Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.DON DIÈGUE - Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.LE COMTE - Ne le méritait pas ! Moi ?LE COMTE - (Il lui donne un soufflet.)Ton impudence,Téméraire vieillard, aura sa récompense.
Le Cid — Acte I -
Mais vous avez mis près de lui un aumônier dont la tâche est de rendre moins pesante à ces hommes l'heure atroce où l'on attend. Je crois pouvoir dire que pour des hommes que l'on va tuer, une conversation sur la vie future n'arrange rien.
Albert Camus — Lettres à un ami allemand -
Bien qu’ayant renoncé, au vu de ses tarifs, à m’installer dans cet hôtel, je prélevai sur le comptoir de la réception un dépliant publicitaire dont les premières lignes étaient ainsi libellées « Dès votre premier contact avec l’hôtel et son personnel, vous comprendrez le vrai sens du mot hospitalité. »
Jean Rolin — Zones -
Je ne pense pas, au vu de leurs performances, que l’on m’ait envoyé la fine fleur du métier. Mais on s’est rattrapé sur la quantité, et l’on n’a pas lésiné sur le temps de l’opération.
Guy Debord — Considérations sur l’assassinat de Gérard Lebovici -
C’était un très bon et très honnête homme, à mains parfaitement nettes et avec les meilleures intentions, poli, patient, obligeant, bon ami, ennemi médiocre, aimant l’État, mais le roi sur toutes choses, et extrêmement bien avec lui et madame de Maintenon, d’ailleurs très borné et comme tous les gens de peu d’esprit et de lumière, très opiniâtre, très entêté, riant jaune avec une douce compassion à qui opposait des raisons aux siennes et entièrement incapable de les entendre.
Louis de Rouvroy — duc de Saint-Simon -
Face à un système qui prépare la femme à un rôle passif, en refusant de lui reconnaître la dimension intellectuelle, [Molière] met au grand jour, en la portant sur la scène, l’inanité d’une telle démarche.
Jean Serroy — édition de L’École des femmes -
Le lendemain matin, cependant, quand les Otis descendirent pour le petit déjeuner, ils constatèrent que l'horrible tache de sang avait reparu sur le parquet. Ce n'est sûrement pas la faute du détachant, dit Washington, puisque je l'ai toujours employé avec succès. Ce doit être le fantôme. Et le jeune homme fit disparaître la tache pour la seconde fois; mais, le lendemain, la tache avait reparu.
Oscar Wilde — Le Crime de Lord Arthur Savile et autres contes -
Leurs silhouettes allaient bientôt disparaître dans la brume de chaleur. Il n'y avait plus que deux taches, celle de la serviette rouge, sur l'épaule de l'Anglais, et la tache verte de sa robe à elle.
Patrick Modiano — Vestiaire de l'enfance -
Il y avait une tache d'encre sur la moquette, à mes pieds. Mon cher stylo avait roulé là et s'y était déversé.
Mathieu Lindon — Les Apeurés -
Le temps passe. Elle ne sait pas si ce sont encore les chambres qui donnent sur le champ de seigle qu'on loue à l'heure. Ce champ, à quelques mètres d'elle, plonge, plonge de plus en plus dans une ombre verte et laiteuse.
Marcel Proust — Combray -
Un jour, dans je ne sais plus quel jardin public, il [Théophile Gautier] donna sur la « tête de Turc » un coup de poing qui marqua cinq cent vingt livres au dynamomètre. Bien souvent je l’ai entendu s’en vanter et dire : « C’est l’action de ma vie dont je suis le plus glorieux. »
Maxime Du Camp — Théophile Gautier -
Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Victor Hugo — Après la bataille -
En fait d’autres divertissements orientaux, on trouvera au Château-Rouge le tir à l’oiseau égyptien, le jeu de siam, et une grosse tête de Turc sur laquelle le vainqueur de Nézib viendra appliquer un énorme coup de poing pour essayer ses forces.
Le Charivari — 3 juin 1846 -
Homme connu par ses mœurs timides et par son courage de lièvre, sur lequel on s’exerce à l’épigramme, à l’ironie, à l’impertinence, — et même à l’injure, — assuré qu’on est qu’il ne protestera pas, ne réclamera pas, et ne vous cassera pas les reins d’un coup de canne ou la tête d’un coup de pistolet. C’est une expression de l’argot des gens de lettres, qui l’ont empruntée aux saltimbanques.
Dictionnaire de la langue verte — Argots parisiens comparés -
Nadja était forte, enfin, et très faible, comme on peut l’être de cette idée qui toujours avait été la sienne, mais dans laquelle je ne l’avais que trop entretenue, à laquelle je ne l’avais que trop aidée à donner le pas sur les autres : à savoir que la liberté, acquise ici-bas au prix de mille et des plus difficiles renoncements, demande à ce qu’on jouisse d’elle sans restriction dans le temps où elle nous est donnée, sans considération pragmatique d’aucune sorte et cela parce que l’émancipation humaine, conçue en définitive sous sa forme révolutionnaire la plus simple, qui n’en est pas moins l’émancipation humaine à tous égards, entendons-nous bien, selon les moyens dont chacun dispose, demeure la seule cause qu’il soit digne de servir. Nadja était faite pour la servir, ne fut-ce qu’en démontrant qu’il doit se fomenter autour de chaque être un complot très particulier qui n’existe pas seulement dans son imagination, dont il conviendrait, au simple point de vue de la connaissance, de tenir compte, et aussi, mais beaucoup plus dangereusement, en passant la tête, puis un bras entre les barreaux ainsi écartés de la logique, c’est-à-dire de la plus haïssable des prisons […].
André Breton — Nadja -
En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux. « Qu’est-ce qui m’est arrivé ? » pensa-t-il. Ce n’était pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop petite, était là tranquille entre les quatre murs qu’il connaissait bien. Au-dessus de la table où était déballée une collection d’échantillons de tissus – Samsa était représentant de commerce –, on voyait accrochée 5 l’image qu’il avait récemment découpée dans un magazine et mise dans un joli cadre doré. Elle représentait une dame munie d’une toque et d’un boa tous les deux en fourrure et qui, assise bien droite, tendait vers le spectateur un lourd manchon de fourrure où tout son avant-bras avait disparu.
Franz Kafka — La métamorphose -
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,Un rond de danse et de douceur,Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécuC’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée,Roseaux du vent, sourires parfumés,Ailes couvrant le monde de lumière,Bateaux chargés du ciel et de la mer,Chasseurs des bruits et sources des couleurs, Parfums éclos d’une couvée d’auroresQui gît toujours sur la paille des astres,Comme le jour dépend de l’innocenceLe monde entier dépend de tes yeux pursEt tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul Éluard — « La courbe de tes yeux » -
Du rouge au vert tout le jaune se meurtQuand chantent les aras dans les forêt natalesAbatis de pihisIl y a un poème à faire sur l’oiseau qui n’a qu’une aileNous l’enverrons en message téléphoniqueTraumatisme géantIl fait couler les yeuxVoilà une jolie jeune fille parmi les jeunes TurinaisesLe pauvre jeune homme se mouchait dans sa cravate blancheTu soulèveras le rideauEt maintenant voilà que s’ouvre la fenêtre […]
Guillaume Apollinaire — Calligrammes -
À la distance où j'étais, il m'était difficile de distinguer l'attitude de la statue ; je ne pouvais juger que de sa hauteur, qui me parut de six pieds environ. En ce moment, deux polissons de la ville passaient sur le jeu de paume, assez près de la haie, sifflant le joli air du Roussillon : Montagnes régalades. Ils s'arrêtèrent pour regarder la statue ; l'un d'eux l'apostropha même à haute voix. Il parlait catalan ; mais j'étais dans le Roussillon depuis assez longtemps pour pouvoir comprendre à peu près ce qu'il disait. " Te voilà donc, coquine ! (Le terme catalan était plus énergique.) Te voilà ! disait-il. C'est donc toi qui as cassé la jambe à Jean Coll ! Si tu étais à moi, je te casserais le cou. - Bah ! avec quoi ? dit l'autre. Elle est de cuivre, et si dure qu'Étienne a cassé sa lime dessus, essayant de l'entamer. C'est du cuivre du temps des païens ; c'est plus dur que je ne sais quoi. - Si j'avais mon ciseau à froid (il paraît que c'était un apprenti serrurier), je lui ferais bientôt sauter ses grands yeux blancs, comme je tirerais une amande de sa coquille. Il y a pour plus de cent sous d'argent. ". Ils firent quelques pas en s'éloignant.
Prosper Mérimée — La Vénus d’Ille -
Après un examen minutieux de chaque partie de la maison, qui n’amena aucune découverte nouvelle, les voisins s’introduisirent dans une petite cour pavée, située sur le derrière du bâtiment. Là gisait le cadavre de la vieille dame, avec la gorge si parfaitement coupée, que, quand on essaya de le relever, la tête se détacha du tronc. Le corps, aussi bien que la tête, était terriblement mutilé, et celui-ci à ce point qu’il gardait à peine une apparence humaine.Toute cette affaire resta un horrible mystère, et jusqu’à présent on n’a pas encore découvert, que nous sachions, le moindre fil conducteur.
Edgar Allan Poe — Double assassinat dans la rue Morgue -
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille !
Racine — Phèdre -
Pendant trente ans il a caressé le rêve insensé de vivre aux champs, de posséder des terres où il ferait bâtir le château de ses songes. Rien ne lui a coûté pour contenter son caprice de grand seigneur ; il s’est imposé les plus dures privations : on l’a vu, pendant trente ans, se refuser une prise de tabac et une tasse de café, empilant gros sous sur gros sous. Aujourd’hui, il a assouvi sa passion. Il vit un jour sur sept dans l’intimité de la poussière et des cailloux. Il mourra content.
Émile Zola — Les Parisiens en villégiature -
Je foule systématiquement au pied sur le feuillage noir de ce qui est sacré – la syntaxe. Systématiquement. […] Je piétine la syntaxe parce qu’elle doit être piétinée. C’est du raisin. Vous saisissez. Les phrases fautives ou vicieuses […], le manque de prévoyance à l’égard de ce qu’on va dire […], l’inattention à la règle, les cascades […], tous les procédés similaires, analogues à la vieille plaisanterie d’allumer sans qu’il s’en rende compte le journal que lit votre voisin […], mettre les coudes sur la table […], ne pas essuyer ses pieds, voilà mon caractère.
Louis Aragon — Traité du style -
12 mai. - J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours ; je me sens souffrant, ou plutôt je me sens triste.D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l'air, l'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m'éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. - Pourquoi ? - Je descends le long de l'eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m'attendait chez moi. - Pourquoi ? - Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce que nous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans le distinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées, sur notre cœur lui-même, des effets rapides, surprenants et inexplicables.
Guy de Maupassant — Le Horla -
La fenêtre creusée dans notre chair s’ouvre sur notre cœur. On y voit un immense lac où viennent se poser à midi des libellules mordorées et odorantes comme des pivoines. Vous voyez ce grand arbre où les animaux vont se regarder : il y a des siècles que nous lui versons à boire. Son gosier est plus sec que la paille et la cendre y a des dépôts immenses…
Les Champs magnétiques — Glace sans tain -
SCAPIN.- Cachez-vous. Voici un spadassin qui vous cherche. (En contrefaisant sa voix.) "Quoi ? Jé n'aurai pas l'abantage dé tuer cé Geronte, et quelqu'un par charité né m'enseignera pas où il est ?" (À Géronte avec sa voix ordinaire.) Ne branlez pas. (Reprenant son ton contrefait.) "Cadédis, jé lé trouberai, sé cachât-il au centre dé la terre." (A Géronte avec son ton naturel.) Ne vous montrez pas. (Tout le langage gascon est supposé de celui qu'il contrefait, et le reste de lui.) "Oh, l'homme au sac !" Monsieur. "Jé té vaille un louis, et m'enseigne où put être Géronte." Vous cherchez le seigneur Géronte ? "Oui, mordi ! Jé lé cherche." Et pour quelle affaire, Monsieur ? "Pour quelle affaire ?" Oui. "Jé beux, cadédis, lé faire mourir sous les coups de vaton." Oh ! Monsieur, les coups de bâton ne se donnent point à des gens comme lui, et ce n'est pas un homme à être traité de la sorte. "Qui, cé fat dé Geronte, cé maraut, cé velître ?" Le seigneur Géronte, Monsieur, n'est ni fat, ni maraud, ni belître, et vous devriez, s'il vous plaît, parler d'autre façon. "Comment, tu mé traites, à moi, avec cette hautur ?" Je défends, comme je dois, un homme d'honneur qu'on offense. "Est-ce que tu es des amis dé cé Geronte ?" Oui, Monsieur, j'en suis. "Ah ! Cadédis, tu es de ses amis, à la vonne hure." (Il donne plusieurs coups de bâton sur le sac.) "Tiens. Boilà cé que jé té vaille pour lui." Ah, ah, ah ! Ah, Monsieur ! Ah, ah, Monsieur ! Tout beau. Ah, doucement, ah, ah, ah ! "Va, porte-lui cela de ma part. Adiusias." Ah ! diable soit le Gascon ! Ah !En se plaignant et remuant le dos, comme s'il avait reçu les coups de bâton.
Molière — Les fourberies de Scapin -
Il pouvait encore voir distinctement une petite image colorée dans la coquille de noix de sa tête la main blanche émaciée qui avait poussé vers lui la boîte sur la table d'acajou. Son père à l'article de la mort lui disant, de l'amertume dans la voix « Tu la vendras, Bruno, pauvre niais, et tu te feras royalement voler. »
Iris Murdoch — Le Rêve de Bruno -
Beau comme une rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie.
Lautréamont — Chant VI -
Dans un interstice j'ai glissé « La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. » C'était digne. Papa n'apprécia pas ma répartie et me gifla sur la figure.
Henri Calet — La belle lurette -
Elle gagne gentiment sa vie, mais il paraît elle ne parle pas beaucoup d'elle qu'elle sort d'un milieu très modeste et qu'elle a toute une famille sur les bras.
Simone de Beauvoir — Les belles images -
Mon très cher Monsieur William, la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe que je suis. Il est fort regrettable que vous puissiez penser d’aussi vilaines choses sur mon chéri.
Henri Nausam — Ma rencontre avec le diable -
L’affaire est entendue avec le tourisme de masse et la standardisation qu’il implique. Que le pourtour de la mer Méditerranée, par exemple, lieu de rendez-vous plébiscité par les touristes de la terre entière, agonise lentement, que sa muséification soit presque achevée, que Venise soit à l’article de la mort, que Barcelone cherche à réduire les bataillons de touristes, tout ceci est une évidence sur laquelle Christin ne s’attarde pas.Jean-Pierre Tuquoi, Qu’il soit « éthique » ou de masse, le tourisme épuise le monde sur Reporterre.net
Jean-Pierre Tuquoi — Qu’il soit « éthique » ou de masse -
Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français.
Albert Camus — L'Étranger -
Politique : les absents ont-ils toujours tort ? Lors du dernier conseil municipal, le débat a pendant quelques minutes glissé sur l’absentéisme des élus en commissions.
actu.fr — 8 novembre 2014 -
Il n'avait pas pris la voie réservée aux employés qu'il empruntait chaque matin et qui était maintenant fermée par une grille, mais avait tourné à gauche cent mètres après l'hôtel, sur le chemin sableux menant à la plage publique.
Catherine Cusset — Amours transversales -
Elle descendit au soleil sur la terrasse, elles retrouvèrent les fous-rires de leur enfance toute proche.
Michelle Le Normand — Enthousiasme -
La vie frissonne de lumière sur fond de mort. Philostrate peignit un crâne de mort. C'est, à l'opposé des Vanités du monde vivant, un Carpe diem funèbre il s'agit de cueillir la fleur de ce qui va périr tout à la fois dans…
Pascal Quignard — Le sexe et l'effroi