Accueil > Citations > Citations sur le prendre
Il y a 100 citations sur le prendre.
Le chat enfila alors la vieille paire de bottes, mit le chapeau et se dirigea vers la forêt. Après avoir garni le sac d’un peu d’herbe tendre, il se cacha derrière un buisson et finit par attraper un gros lapin qui s’était laissé prendre au piège. Charles Perrault — Le Chat Botté
Comme l’enfant, la femme se représente le bien et le mal en simples images d’Épinal ; le manichéisme rassure l’esprit en supprimant l’angoisse du choix ; décider entre un fléau et un moindre fléau, entre un bénéfice présent et un plus grand bénéfice à venir, avoir soi-même à définir ce qui est défaite, ce qui est victoire, c’est prendre de terribles risques ; pour le manichéiste le bon grain est clairement distinct de l’ivraie, et il n’y a qu’à arracher l’ivraie ; la poussière se condamne elle-même et la propreté est parfaite absence de souillure ; nettoyer, c’est expulser déchets et boue. Simone de Beauvoir — Le deuxième sexe
Skeffington manifesta un certain étonnement. « Ma parole, dit-il, vous êtes en train de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je ne m’attendais pas à un tel concert d’optimisme de votre part. Si je ne vous savais pas si prudents et expérimentés, je vous accuserais presque de prendre vos désirs pour des réalités. » Edwin O’Connor — La dernière fanfare
Il ne faudrait tout de même pas nous prendre pour des poires, hé, tête de noeud. Qu’est-ce qu’il dit? me demanda le général. C’t’ espèce d’enfariné, mon général, il ne veut rien dire. Blaise Cendrars — La main coupée
Lorsque Catherine apparut, elle portait le corsage de lin bleu foncé qu’aimait David et un pantalon de toile et elle dit, « Chéri j’espère que tu n’es pas fâché. Ce n’était pas vraiment notre faute. J’ai vu Jean et je lui ai proposé de prendre un verre avec nous et il a dit oui… » Ernest Hemingway — Le jardin d’Éden
Le 7 janvier 1636, un recès du Chapitre Cathédral de Liège ordonne aux habitants de Tilff et de Méry de prendre les armes pour garantir la circulation sur l'Ourthe, alors menacée par des pillards croates. René Henry — L'almanach de notre terroir
Le touchant portrait d'une jeune fille vraiment vraie; elle avait permis une fois à un homme de lui prendre un baiser, et plutôt que d'avouer cette vilenie à son fiancé, elle renonçait à lui Beauvoir — Mémoires d'une jeune fille rangée
Le sort des écoliers d'aujourd'hui n'est, à tout prendre, ni meilleur ni pire que celui du petit Pierre Anatole France — Petit Pierre
Il y a deux explications possibles à un ultimatum du type « c'est à prendre ou à laisser » : soit votre interlocuteur possède un excellent plan B ; soit il ne dispose pas d'arguments solides en soutien de sa position et il bluffe pour vous intimider. Alexis Kyprianou — Devenir un pro de la négociation - Partie 3: Déjouez les pièges tendus par vos interlocuteurs
Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. Albert Gervais — Æsculape dans la Chine en révolte
[…] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l'étole et vont s'entrecroiser par-derrière à la chute des reins. Gustave Flaubert et Maxime du Camp — Nous allions à l'aventure par les champs et par les grèves
Peut-être finirons-nous par prendre tournure de petite ville et par avoir des maisons bourgeoises. L'instruction a tellement gagné, que je n'ai pas rencontré dans le conseil municipal la plus légère opposition quand j'ai proposé de réparer, d'orner l'église, de bâtir un presbytère, de tracer un beau champ de foire, d'y planter des arbres, et de déterminer un alignement pour obtenir plus tard des rues saines, aérées et bien percées. Honoré de Balzac — Le Médecin de campagne
Suite à son repas copieux, il sentit une sensation désagréable le prendre à la gorge ; c'était le début d'une ballonnement abdominal, un piège gazeux qui s'était formé dans les labyrinthes de ses intestins. (Citation fictive)
Sa mère avait voulu le prendre dans ses bras pour le consoler, elle répétait sans cesse Nicolas, Nicolas, et il savait qu’elle lui cachait quelque chose, qu’il ne pouvait pas se fier à elle. Emmanuel Carrère — La classe de neige
Cette légèreté qui permettait à quelques centaines de milliers d’êtres humains de ne rien prendre au tragique. Fargue — Piéton Paris
Toute l’opération consiste à prendre les faits dans la nature, puis à étudier le mécanisme des faits, en agissant sur eux par les modifications des circonstances des milieux, sans jamais s’écarter des lois de la nature. Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. Zola — Le Roman expérimental
Marie Sastre était montée dans le TGV pour Marseille avec une mallette du même modèle que celle trouvée sur les rails de la locomotive, en gare d’Arbois. Elle l’avait achetée le matin même dans un hypermarché de Clichy, avant de prendre le train de dix heures. Elle se disait qu’avec la mallette elle pourrait entrer plus facilement dans la tête du suspect de la gare. Franz-Olivier Giesbert — L’abatteur
Fort de ses trois ans d’expérience, Franck pense qu’il existe des conducteurs sérieux, même parmi les noirs. A… est aussi de cet avis, bien entendu. Elle s’est abstenue de parler pendant la discussion sur la résistance comparée des machines, mais la question des chauffeurs motive de sa part une intervention assez longue et catégorique. Il se peut d’ailleurs qu’elle ait raison. Dans ce cas, Franck devrait avoir raison aussi. Tous les deux parlent maintenant du roman que A… est en train de lire, dont l’action se déroule en Afrique. L’héroïne ne supporte pas le climat tropical (comme Christiane). La chaleur semble même produire chez elle de véritables crises :“C’est mental, surtout, ces choses-là”, dit Franck. Il fait ensuite une allusion, peu claire pour celui qui n’a pas feuilleté le livre, à la conduite du mari. Sa phrase se termine par “savoir la prendre” ou “savoir l’apprendre”, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude de qui il s’agit, ou de quoi. Franck regarde A…, qui regarde Franck. Elle lui adresse un sourire rapide, vite absorbé par la pénombre. Elle a compris, puisqu’elle connaît l’histoire. Non, ses traits n’ont pas bougé. Leur immobilité n’est pas si récente : les lèvres sont restées figées depuis ses dernières paroles. Le sourire fugitif ne devait être qu’un reflet de la lampe, ou l’ombre d’un papillon. Du reste, elle n’était déjà plus tournée vers Franck, à ce moment-là. Elle venait de ramener la tête dans l’axe de la table et regardait droit devant soi, en direction du mur nu, où une tache noirâtre marque l’emplacement du mille-pattes écrasé la semaine dernière, au début du mois, le mois précédent peut-être, ou plus tard. Le visage de Franck, presque à contre-jour, ne livre pas la moindre expression. Le boy fait son entrée pour ôter les assiettes. A… lui demande, comme d’habitude, de servir le café sur la terrasse. Là, l’obscurité est totale. Personne ne parle plus. Le bruit des criquets a cessé. Alain Robbe-Grillet — La Jalousie
« […] Ce que je propose, moi, c’est de prendre dans la caisse de la coopérative de quoi lui monter un trousseau minimum, pour qu’il puisse tout faire comme les autres. Ça te va, bonhomme ? » ajouta-t-il en se tournant vers Nicolas. Ça lui allait, et la maîtresse aussi approuva. Emmanuel Carrère — La classe de neige
— Comme il est gentil ! il est déjà galant, il a un petit œil pour les femmes : il tient de son oncle. Ce sera un parfait gentleman, ajouta-t-elle en serrant les dents pour donner à la phrase un accent légèrement britannique. Est-ce qu’il ne pourrait pas venir une fois prendre a cup of tea, comme disent nos voisins les Anglais ; il n’aurait qu’à m’envoyer un « bleu » le matin. Marcel Proust — Du côté de chez Swann