Accueil > Citations > Citations sur le deux
Citations sur le deux - Page 8
Il y a 291 citations sur le deux.
-
Les deux hommes se donnèrent l'accolade. Prends soin de toi. S'il y avait urgence, je ne pourrais pas t'envoyer Maria en éclaireur.
Martine Azoulai — La chair des dieux -
Un homme bienfaisant se présentait, le banquier Stilbing, qui offrait de partager le différend entre les parties, de leur compter à chacun deux cent cinquante millions et de ne prendre à titre de commission que l’excédent du demi-milliard, soit vingt-sept millions.
Jules Verne — Les 500 millions de la Bégum -
L'équipe derrière le projet a voulu régler les deux problèmes avec "Centrepeace", un espèce de casier où les téléphones qui y seront entreposés seront stérilisés durant vos repas.
La Provence — Comment nous laverons nous les mains dans le futur ? -
Rassurez-vous, dans cette histoire, vous faites figure de victime, coincé comme vous l’étiez entre ces deux bandes rivales. Votre jeune âge et le vif désir de vous amender que vous manifesterez devant vos juges lorsque je vous le dirai nous permettront d’obtenir, j’en suis sûr, un non-lieu, les doigts dans le nez, mon ami, vous entendez, les doigts dans le nez.
Georgius — Du bromure pour les gayes -
La voie est libre il repart. Il fait demi-tour et il recommence à contourner le tas de sable par la gauche. Encore un doryphore. Deux. Trois. Quatre. Il passe par-dessus une brindille qui roule un peu sous ses pattes. Il s'arrête. Il repart.
J. M. G. Le Clézio — Terra amata -
Elle est petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme pivoine prêt à fleurir, et là-dedans s’ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques.
Guy de Maupassant — Boule de suif -
Charles descendit dans la salle, au rez-de-chaussée. Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table, au pied d’un grand lit à baldaquin revêtu d’une indienne à personnages représentant des Turcs. On sentait une odeur d’iris et de draps humides, qui s’échappait de la haute armoire en bois de chêne, faisant face à la fenêtre. Par terre, dans les angles, étaient rangés, debout, des sacs de blé. C’était le trop-plein du grenier proche, où l’on montait par trois marches de pierre. Il y avait, pour décorer l’appartement, accrochée à un clou, au milieu du mur dont la peinture verte s’écaillait sous le salpêtre, une tête de Minerve au crayon noir, encadrée de dorure, et qui portait au bas, écrit en lettres gothiques : « À mon cher papa. »
Gustave Flaubert — Mme Bovary -
Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l'homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! Il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d'un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il l'avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : Ça me connaît. " Il connaissait tout d'ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l'étranger, les affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons.
Honoré de Balzac — Le Père Goriot -
Deux royaux cors de chasse ont encore un duo Aux échos, Quelques fusées reniflent s’étouffer là-haut !Allez, allez, gens de la noce, Qu’on s’ en donne une fière bosse !Et comme le jour naît, que bientôt il faudra, A deux bras, Peiner, se recrotter dans les labours ingrats,Allez, allez, gens que vous êtes, C’est pas tous les jours jour de fête !Ce violon incompris pleure au pays natal, Loin du bal, Et le piston risque un appel vers l’idéal…Mais le flageolet les rappelle Et allez donc, mâl’s et femelles !Un couple erre parmi les rêves des grillons, Aux sillons ; La fille écoute en tourmentant son médaillon.Laissez, laissez, ô cors de chasse, Puisque c’est le sort de la race.Les beaux cors se sont morts; mais cependant qu’au loin, Dans les foins, Crèvent deux rêves niais, sans maire et sans adjoint.Pintez, dansez, gens de la terre, tout est un triste et vieux mystère.-Ah ! Le premier que prit ce besoin insensé De danser Sur ce monde enfantin dans l’inconnu lancé !Ô terre, ô terre, ô race humaine, Vous me faites bien de la peine.
Jules Laforgue — « Complainte du soir des comices agricoles » -
Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
Thérèse Raquin — Émile Zola -
Dès quatre heures, la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant. Sans un bruit, d'un jaillissement doux de bête nocturne, la cage de fer montait du noir, se calait sur les verrous, avec ses quatre étages contenant chacun deux berlines pleines de charbon. Des moulineurs, aux différents paliers, sortaient les berlines, les remplaçaient par d'autres, vides ou chargées à l'avance des bois de taille. Et c'était dans les berlines vides que s'empilaient les ouvriers, cinq par cinq, jusqu'à quarante d'un coup, lorsqu'ils tenaient toutes les cases. Un ordre partait du porte-voix, un beuglement sourd et indistinct, pendant qu'on tirait quatre fois la corde du signal d'en bas, "sonnant à la viande", pour prévenir de ce chargement de chair humaine. Puis, après un léger sursaut, la cage plongeait silencieuse, tombait comme une pierre, ne laissait derrière elle que la fuite vibrante du câble.
Émile Zola — Germinal