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Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont été mis, lundi 16 novembre, sur la sellette lors d’un débat organisé par l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) sur l’avenir de cet organe, paralysé par leurs « intérêts concurrents ».
Le Monde — 17 novembre 2020 -
Le 17, le Pasteur fêta son soixantième anniversaire. Sa famille vint pour cela déjeuner avec lui, et nous allâmes le féliciter au dessert. […]. L’émotion du Pasteur et des siens fut incroyables. Il pleurait à chaudes larmes et, par contagion, nous nous mîmes tous à pleurer, comme des Madeleine, même Deloiseau le cynique.
Lucien Diamant Berger — Prisons tragiques -
Il nous restait la possibilité de rectifier l'un des vôtres pour terroriser Tucci et le dissuader de se mettre à table. C'est votre tête qu'il avait dans son réticule, Tom.
Tonino Benacquista — Malavita -
Quand il m'a prise dans ses bras, une nuit, au milieu des jardins du carrousel, j'ai dit avec scandale « Je n'embrasserai qu'un homme que j'aimerai. »
Simone de Beauvoir — Les Mandarins -
Depuis des millénaires et pour une portion de plus en plus large de l'Humanité, les Psaumes forment la base et nous fournissent la matière de notre conversation avec Dieu.
Paul Claudel — L'œil écoute -
Nous, nous pleurons comme des Madeleine. Ça n’a pas d’importance.
Edmée Renaudin — Edmée au bout de la table -
C'était une pompe, une magnificence inouïe ; c'étaient des fêtes, des carrousels, des opera-buffa continuels ; et toute l'Italie fit pour moi des sonnets dont il n'y eut pas un seul de passable.
Voltaire — Candide -
La comtesse avait repris son auguste sérénité ; elle se repentait presque de m’avoir dévoilé ses douleurs et d’avoir crié comme Job, au lieu de pleurer comme la Madeleine, une Madeleine sans amours, ni fêtes ni dissipations, mais non sans parfums ni beautés. La seine ramenée à ses pieds fut pleine de poissons : des tanches, des barbillons, des brochets des perches et une énorme carpe sautillant sur l’herbe.
Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée -
C’est pourquoi, lorsqu’on réfléchit aux relations entre les pays, les blocs et les systèmes sociaux, en Europe ou dans le monde, ce n’est pas la position moraliste qui est la plus saine, celle qui se demanderait comment les choses pourraient aller dans le meilleur des mondes, en ménageant la chèvre et le chou, mais une position impartiale et scientifique qui essaierait d’analyser le présent et l’avenir dans ce qu’ils ont d’inéluctable, malgré toutes les meilleures intentions des uns (c’est-à-dire le plus souvent de la chèvre) et les noirs complots des autres (c’est-à-dire, le plus souvent, du chou).
Alexandre Zinoviev — Sans illusions -
Enfin, à l'instar de presque tous les paysans mordus par le démon de la propriété, devant des fatigues croissantes, la nourriture décroissait.
Honoré de Balzac — Les Paysans -
Ah ! tu n’es pas député, mon ami. Beaucoup de gens veulent ta place ; et, sans moi, tu n’y serais plus. Oui, j’ai rompu bien des lances pour te garder… Eh bien ! je t’accorde tes deux requêtes, car il serait par trop dur de te voir assis sur la sellette à ton âge et dans la position que tu occupes.
Balzac — La Comédie humaine -
Tous étaient vrais je n'avais pas, à l'instar des hypocrites, un visage authentique et d'autres faux. J'avais plusieurs visages parce que j'étais jeune et que je ne savais pas moi-même qui j'étais et qui je voulais être.
Milan Kundera — La plaisanterie -
...il riait aux éclats d'une joyeuseté latine de Martial, ou encore, plus rêveur, crachant mélancoliquement dans l'eau d'une mare, il songeait à quelque dame discrète et sage à qui il dédierait dans des sonnets à l'instar de Pétrarque son âme et sa vie.
Marguerite Yourcenar — L'Œuvre au Noir -
Muni d'odeurs passeports valables, le 327e mâle traverse sans encombre leurs postes de filtrage. Les soldates sont calmes. On sent que les grandes guerres territoriales n'ont pas encore commencé. Tout près maintenant de son but, il présente ses identifications aux fourmis concierges puis pénètre dans l'ultime couloir menant à la loge royale. Sur le seuil il s'arrête, écrasé par la beauté qui se dégage de ce lieu unique. C'est une grande salle circulaire construite selon les règles architecturales et géométriques très précises que les reines mères transmettent à leurs filles d'antenne à antenne. La voûte principale mesure douze têtes de haut sur trente-six de diamètre (la tête est l'unité de mesure de la Fédération ; une tête équivaut à trois millimètres d'unité de mesure courante humaine). Des pilastres de ciments rares soutiennent ce temple insecte, qui, avec la forme concave de son sol, est conçu pour que les molécules odorantes émises par les individus rebondissent le plus longtemps possible sans imprégner les murs. C'est un remarquable amphithéâtre olfactif. Au centre repose une grosse dame. Elle est couchée sur le ventre et lance de temps en temps sa patte vers une fleur jaune. La fleur se referme parfois sèchement. Mais la patte est déjà retirée.
Bernard Werber — Les Fourmis -
Ce livre est le libre récit d'une vie d'homme d'action. Celle de Patrocle Passavant des Baleines, lieutenant de vaisseau, agent de l'État, aventurier bien vivant, qui, à l'instar de Moravagine ou de Battling, ses prédécesseurs, aurait pu, tout aussi bien, n'être qu'une créature de fiction.
François Sureau — La Chanson de Passavant -
Pour la troisième fois, j'ai refusé de recevoir l'aumônier. Je n'ai rien à lui dire, je n'ai pas envie de parler, je le verrai bien assez tôt. Ce qui m'intéresse en ce moment, c'est d'échapper à la mécanique, de savoir si l'inévitable peut avoir une issue. On m'a changé de cellule. De celle-ci, lorsque je suis allongé, je vois le ciel et je ne vois que lui. Toutes mes journées se passent à regarder sur son visage le déclin des couleurs qui conduit le jour à la nuit. Couché, je passe les mains sous ma tête et j'attends. Je ne sais combien de fois je me suis demandé s'il y avait des exemples de condamnés à mort qui eussent échappé au mécanisme implacable, disparu avant l'exécution, rompu les cordons d'agents. Je me reprochais alors de n'avoir pas prêté assez d'attention aux récits d'exécution. On devrait toujours s'intéresser à ces questions. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Comme tout le monde, j'avais lu des comptes rendus dans les journaux. Mais il y avait certainement des ouvrages spéciaux que je n'avais jamais eu la curiosité de consulter. Là, peut-être, j'aurais trouvé des récits d'évasion. J'aurais appris que dans un cas au moins la roue s'était arrêtée, que dans cette préméditation irrésistible, le hasard et la chance, une fois seulement, avaient changé quelque chose. Une fois !
Albert Camus — L’étranger -
Je me suis rendue compte qu’il y a des choses qu’on perd et des choses qu’on gagne. Et les choses qu’on gagne il faut en faire sa force, donc non je n’ai pas peur de vieillir
Grazia — « Je n’ai pas peur » : Laetitia Casta partage ses craintes face au temps qui passe -
Et il continua, disant les choses crues de l’existence, l’humanité exécrable et noire, sans quitter son gai sourire. Il aimait la vie, il en montrait l’effort incessant avec une tranquille vaillance, malgré tout le mal, tout l’écœurement qu’elle pouvait contenir. La vie avait beau paraître affreuse, elle devait être grande et bonne, puisqu’on mettait à la vivre une volonté si tenace, dans le but, sans doute, de cette volonté même et du grand travail ignoré qu’elle accomplissait. Certes, il était un savant, un clairvoyant, il ne croyait pas à une humanité d’idylle vivant dans une nature de lait, il voyait au contraire les maux et les tares, les étalait, les fouillait, les cataloguait depuis trente ans ; et sa passion de la vie, son admiration des forces de la vie suffisaient à le jeter dans une perpétuelle joie, d’où semblait couler naturellement son amour des autres, un attendrissement fraternel, une sympathie, qu’on sentait sous sa rudesse d’anatomiste et sous l’impersonnalité affectée de ses études.
Émile Zola — Le Docteur Pascal -
L’entreprise s’est rendue compte le 5 janvier qu’un « acteur malveillant » était parvenu à infiltrer son système informatique et était en train de siphonner des informations sans y être autorisé, détaille un document boursier.
Europe1 — États-Unis : les données de 37 millions de clients de l’opérateur T-Mobile ont été piratées -
Un jeune homme de dix-huit ans, à longs cheveux et qui tenait un album sous son bras, restait auprès du gouvernail, immobile. À travers le brouillard, il contemplait des clochers, des édifices dont il ne savait pas les noms ; puis il embrassa, dans un dernier coup d’oeil, l’île Saint-Louis, la Cité, Notre-Dame ; et bientôt, Paris disparaissant, il poussa un grand soupir.
Gustave Flaubert — L’éducation sentimentale -
J’étais au plus haut point sous l’influence de Victor Hugo, très passionné par la lecture et la relecture de ses œuvres. À l’époque, je pouvais réciter par cœur des pages entières de Notre-Dame de Paris, mais c’étaient ses pièces de théâtre qui m’ont le plus influencé, et c’est sous cette influence qu’à l’âge de dix-sept ans, j’ai écrit un certain nombre de tragédies et de comédies, sans compter les romans.
Entretien donné par Jules Verne à Robert H. Sherard — paru dans le Mc Clure’s Magazine en janvier 1894. -
Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s'ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, où les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture. Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s'y retirait comme une marmotte, s'y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c'était bien inutile d'aller gagner dehors de l'appétit, lorsque personne ne l'avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s'il n'était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d'un oeil seulement ; jusqu'à la mort qui l'oubliait ! Gervaise, dès qu'elle avait du pain, lui jetait des croûtes.
Émile Zola — L’Assommoir -
Je vois que vous avez toujours des craintes en province ; vous avez beaucoup plus peur que nous n’avons à Paris… J’ai parcouru les divers points de l’émeute, rues Saint-Jacques, Saint-Martin, Saint-Antoine, le Petit Pont, la Belle Jardinière ; j’ai vu les maisons criblées de balles et trouées de boulets. Dans la longueur de ces rues, on peut suivre la trace des boulets qui brisaient et écorniflaient balcons, enseignes, corniches sur leur passage ; c’est un spectacle affreux, et qui néanmoins rend encore plus incompréhensibles ces assauts dans les rues !
Lettre du 17 juillet 1848 à son père — Correspondance familiale -
Des océans d'éther personne ne surgira pour te rapatrier. Tu es au large de tout. Tu es naufragé au plein des mers sans orient. Faire le point ? Mais quoi au-delà de l'archipel solaire ? Pourtant tu es hors du cercle. Tu peux te détacher de la roue, supplicié.
Pierre Drieu La Rochelle — Fond de cantine -
- Retournez-vous, dit le marchand en saisissant tout à coup la lampe pour en diriger la lumière sur le mur qui faisait face au portrait, et regardez cette PEAU DE CHAGRIN, ajouta-t-il.Le jeune homme se leva brusquement et témoigna quelque surprise en apercevant au-dessus du siège où il s’était assis un morceau de chagrin accroché sur le mur, et dont la dimension n’excédait pas celle d’une peau de renard ; mais, par un phénomène inexplicable au premier abord, cette peau projetait au sein de la profonde obscurité qui régnait dans le magasin des rayons si lumineux que vous eussiez dit d’une petite comète. Le jeune incrédule s’approcha de ce prétendu talisman qui devait le préserver du malheur, et s’en moqua par une phrase mentale. Cependant, animé d’une curiosité bien légitime, il se pencha pour la regarder alternativement sous toutes les faces, et découvrit bientôt une cause naturelle à cette singulière lucidité : les grains noirs du chagrin étaient si soigneusement polis et si bien brunis, les rayures capricieuses en étaient si propres et si nettes que, pareilles à des facettes de grenat, les aspérités de ce cuir oriental formaient autant de petits foyers qui réfléchissaient vivement la lumière.
Honoré de Balzac — La peau de chagrin -
Bill Stell comptait avoir assez d'une demi-journée pour atteindre l'extrémité du lac, puis la station du lac Benett où l'on passerait la nuit suivante dans des conditions à peu près pareilles.
Jules Vernes — Le volcan d'or -
De ces étranges jeux de mains volantes comme des insectes dans le soir vert, se dégage une sorte d’horrible obsession, d’inépuisable ratiocination mentale, comme d’un esprit occupé sans cesse à faire le point dans le dédale de son inconscient.
Antonin Artaud — Le théâtre et son double -
Mais pour une telle recherche, il faut abandonner pour un temps la considération des ensembles, et étudier dans l'individu pensant, la lutte de la vie personnelle avec la vie sociale
Paul Valéry — Variété -
Le clair de lune semblait comme un doux magnésium continu permettant de prendre une dernière fois des images nocturnes de ces beaux ensembles comme la place Vendôme, la place de la Concorde, auxquels l’effroi que j’avais des obus qui allaient peut-être les détruire donnait, par contraste, dans leur beauté encore intacte, une sorte de plénitude, comme si elles se tendaient en avant, offrant aux coups leurs architectures sans défense.
Marcel Proust — Le Temps retrouvé -
Hector croisa le regard du Polonais qu'il avait éliminé en demi-finale, on sentait des boules dans sa gorge, preuve qu'il n'avait pas digéré sa défaite.
David Foenkinos — Le potentiel érotique de ma femme -
(…) la moitié des officiers sont condamnés à chômer, ne pouvant prendre leur part d’un service qui souvent pèse lourdement sur l’officier de marine. Or, les mécaniciens ne demanderaient pas mieux que d’être admis à ce partage. Mais ils ne savent ni faire le quart, ni faire le point, ni commander l’exercice du canon ou des petites armes ;
Ministère de la marine et des colonies — La revue maritime et coloniale -
Depuis le départ nocturne, ils avaient tissé, tissé inlassablement leur fil d’Ariane à travers le labyrinthe des glaces, des couloirs sonores, des parois verglacées. C’était comme un lien sûr et réconfortant qui n’avait cessé de les rattacher au monde vivant.
Samivel — L’amateur d’abîmes -
L'aînée qui épouse, contre le gré de ses parents (elle se fait enlever) un être vain, sans valeur, mais d'assez de vernis pour séduire la famille après avoir séduit la jeune fille. Celle-ci, cependant, tandis que la famille lui donne raison et fait amende honorable, reconnaissant dans le gendre des tas de vertus dont il n'a que l'apparence, celle-ci découvre peu à peu la médiocrité foncière de cet être auquel elle a lié sa vie.
André Gide — Journal des faux-monnayeurs -
Nous avons vu, en effet, que, avant Lamarck, la science n'expliquait aucun des phénomènes de la vie. On avait dû supposer que toutes les espèces aujourd'hui connues avaient été créées successivement, et chacune en possession de tous ses caractères actuels. Lamarck a véritablement trouvé le fil d'Ariane du labyrinthe universel.
R. Martin du Gard — Jean Barois -
Pendant le peu de temps que nous restons sur la place arrivent et partent de longs courriers, des cars très luxueux, de toutes les couleurs dont certains vont jusqu'à Paris, ou Milan. Dans ceux-là, tout est nickel, autant matériel et chauffeurs que clients des lampes électriques font une grande lumière à l'intérieur et ils descendent lentement la rue étroite, sans presque faire de bruit.
Jean Giono — Les Grands chemins -
Puis, elle se disait « Cette femme est jeune.. Si j'avais eu le bonheur d'être dans son état, à son âge, j'aurais été entourée des soins les plus exquis. Elle était pimpante et affable.
Jean Giono — Les Âmes fortes -
Quand Julius et moi réintégrons notre chambre, elle est nickel. Jamais été aussi propre depuis des années.
Daniel Pennac — Au bonheur des ogres -
C’est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes des haillonsD’argent ; où le soleil, de la montagne fière,Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrineTranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud — Le dormeur du Val -
Quelle suspicion, comme si j’avais l’habitude de me décommander ou de poser des lapins !
Martial Maury — Le secret des Restiac -
J’aurai des gens, un hôtel, une maison, je serai la reine d’autant de fêtes qu’il y a de semaines dans l’année.
Honoré de Balzac — Honorine