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Citations sur le dans - Page 19
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Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode.Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu n’eusses reçu ma lettre, tout serait changé.Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger; il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies.Quelquefois, les coiffures montent insensiblement, et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place : les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir les portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices. On voit quelquefois sur le visage une quantité prodigieuse de mouches1, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois, les femmes avaient de la taille et des dents ; aujourd’hui, il n’en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu’en disent les mauvais plaisants, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères.Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l’âge de leur roi. Le Monarque pourrait même parvenir à rendre la Nation grave, s’il l’avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la Cour; la Cour, à la Ville, la Ville, aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres.De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717
Montesquieu — Lettres persanes -
Rouart était fort exalté par mon histoire et par ce que je lui disais de celui que nous appelâmes bientôt « le Ramier » parce que l'aventure de l'amour le faisait roucouler si doucement dans la nuit.
André Gide — Le Ramier -
À travers la multiplicité des titres et des écrits se dessine en outre un projet de quête et de construction de soi, tout à la fois reflété et mis en scène dans l'écriture.
Dictionnaire mondial des littératures — Larousse -
Mais, moi, remué dans mes plus sombres idées par ce que j'avais entendu, je ne me tins pas au logis, et m'en revins seul à la même allée du jardin.
Sainte-Beuve — Volupté -
Dans ces trois expressions [avoir affaire à; - avec; - de] l'usage est d'écrire affaire, en un mot, mais cette orthographe se fonde sur des habitudes prises plutôt que sur des raisons de sens. L'Office de la Langue française (cf. Figaro, 5 févr. 1938) acceptait avoir à faire à aussi bien que avoir affaire à. Pour Littré écrire avoir à faire de « ne peut être considéré comme une faute; car à faire ici convient mieux que affaire ». En fait, pour les trois expressions, il n'est pas rare de rencontrer l'orthographe à faire.
Grevisse — 1964 -
Le legs capital que Colette recueillit de Sido, ce fut sa communion avec la faune et la flore, et à travers elles avec la langue dans son épaisseur sensuelle. Les grains d’avoine servant de baromètres, sa rose cuisse-de-nymphe-émue [...], la pluie qu’elle entend venir de Moutiers, les merles qui piquent les cerises, les roses dont elle relève le menton, c’est tout cela qui fait de Sido [...] la vraie initiatrice du rapport intime de l’écrivain avec la matière du monde et de la langue.
Antoine Compagnon — préface de Sido -
Mais, tu es jalouse de Marco parce que, dans le fond, toute la ville d'Oiquixa admire et approuve son amitié pour le pauvre garçon cent fois plus que ta fameuse Association. Tu es jalouse, parce que tout le monde observe ses faits et gestes avec admiration.
Ana María Matute — Marionnettes -
Zénon douta toujours si quelqu'un avait averti le prieur des Cordeliers, ou si au contraire celui-ci en offrant à un voyageur de monter dans son coche à Senlis savait avoir affaire au philosophe dont on brûlait sur la place publique un ouvrage fort controversé.
Marguerite Yourcenar — L'Œuvre au Noir -
Ô Vénus, ô Déesse !Je regrette les temps de l'antique jeunesse,Des satyres lascifs, des faunes animaux,Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameauxEt dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !Je regrette les temps où la sève du monde,L'eau du fleuve, le sang rose des arbres vertsDans les veines de Pan mettaient un univers !
Arthur Rimbaud — Soleil et chair -
Si vous avez des imprimés inconvenants dans une bibliothèque de professeur et que vous vous en aperceviez, ne vous gênez pas, mais vite, je vous en prie, on me presse.Cordialement et bien merci d'avance. A. RIMBAUD.
Arthur Rimbaud — Lettres de la vie littéraire -
Ce livre n’est pas dirigé contre tel individu en particulier ou contre tel et tel groupe en général. Il accuse ceux qui, pour de l’or, n’ont reconnu et ne reconnaissent ni drapeau, ni frontière, ni honneur ; il condamne ceux qui, par un militarisme intéressé et faux, ont poussé et poussent encore des jeunes pays dans des guerres où ils n’ont pas affaire. À l’individu, au groupe, qui s’y reconnaîtrait, je dis : À bon entendeur salut.
Adolphe Brassard — Les Mémoires d’un soldat inconnu -
Dans un autre, le juge laisse entendre — « à bon entendeur, salut ! » — qu’il pourrait bien revoir prochainement sa position.
François Ost — Le Temps du droit -
Lheureux s’assit dans son large fauteuil de paille, en disant :— Quoi de neuf ?— Tenez.Et elle lui montra le papier.— Eh bien, qu’y puis-je ?Alors, elle s’emporta, rappelant la parole qu’il avait donnée de ne pas faire circuler ses billets
Flaubert — Madame Bovary -
Nous nous vîmes ensuite, de jour, au Cream Rica près de La Cabafia, au parc de l’Exposition, et on alla au ciné, en se prenant la main et s’embrassant dans le noir. Je l’avais vue deux ou trois fois encore, sur son lieu de travail ou dans la rue, avant cette soudaine irruption dans ma chambre de clinique.
Mario Vargas Llosa — Le poisson dans l’eau -
Mademoiselle Louise donc ! Est-ce qu'on ne la dirait pas sortie de la cuisse de Jupiter ?... Si vous voyiez dans sa chambre, tous ses petits pots, des pommades, des liqueurs !
Zola — La Joie de vivre -
C’était entre autres épreuves miséreuses le chagrin chronique de ces boutiquiers, d’être forcés dans leur pénombre de recourir au gaz dès quatre heures du soir venues, à cause des étalages.
Louis-Ferdinand Céline — Voyage au bout de la nuit -
N’a-t-elle pas composé, entre autres, un essai distingué sur Mademoiselle de Montpensier, dans le style de ces ouvrages de femme de l’époque, dont Sainte-Beuve, quand il les mentionnait, ne manquait pas de dire qu’ils étaient écrits d’une fine plume ?
Marguerite Yourcenar — Souvenirs pieux -
À t'entendre on nous croirait sortis de la cuisse de Jupiter ! Je suis un inventeur de seconde main, un raté. Toi, une malade qui vit dans l'ombre. Léo reste une vieille fille pour nous venir en aide.
Cocteau — Les Parents terribles -
Les jeunes, ce sont de futurs adultes, mais je m'intéresse à eux; l'avenir est dans leurs mains et si dans leurs projets je reconnais les miens, il me semble que ma vie se prolonge par-delà ma tombe.
Simone de Beauvoir — La force des choses -
Elle éclata encore de rire, en la voyant ainsi accoutrée, nageant dans le pardessus de son homme, le feutre bois-de-rose vissé sur son front, laissant échapper une mèche blonde. Là, tu es belle, le vrai baigneur ! L'autre jeta un coup d'œil mi-figue, mi-raisin à l'image d'elle que lui renvoyait la grande glace du fond.
Ange Bastiani — Le pain des jules -
Les Montfuronais qui jusque-là l’avaient tenu en suspicion, commencèrent à l’enrober dans leur cercle, afin, plus tard, de l’assimiler. Il avait fallu tout ce temps à Montfuron pour que la population, le voyant débonnaire et à la bonne franquette, cessât de cultiver l’image d’abord alarmante qu’elle avait dessinée dans son imagination collective.
Pierre Magnan — Les secrets de Laviolette -
Le jeune Amadeus passe pour avoir eu le goût des lourdes plaisanteries à la bonne franquette, point rares dans ce pays plus tard, avec ses confrères, il se montrait, dit-on, sarcastique et sec.
Marguerite Yourcenar — En pèlerin et en étranger -
C’est alors que le sommeil me prit, la joue contre le portefeuille, que je devais avoir l’air de serrer dans mes bras. Autour de moi, des boiseries craquaient à la bonne franquette. Au-dessus de la cheminée, une pendule gonflée de minutes historiques sonna trois heures.
Antoine Blondin — Monsieur Jadis ou L’école du soir -
Mylène n’y était plus, ils la trouvèrent dans la salle à manger, occupée à disposer les serviettes dans les verres, comme au restaurant. Asseyez-vous, dit-elle. Excusez-moi, ça va être à la bonne franquette, j’ai pas eu le temps d’aller au marché.
Françoise de Maulde — Le séjour à Hollywood -
« La question surréaliste fut à deux doigts de faire sauter le bouchon de raison qui restait dans la tête de Lydie. Seulement alors, elle prit conscience des détails. « Le diable se cache dans les détails », leur avait dit l’officier.
Pierre Gaulon — La Patte du Diable -
Bien des années après cela, je suis dans une salle à l’architecture désuète, moulurée d’or, et dont les fauteuils recouverts de velours sont occupés par des gens en tenue de soirée, fort différents des personnages à la bonne franquette qu’abrite la construction de toile d’un cirque forain.
Michel Leiris — La règle du jeu -
« Quelle question ! Nous l’avons dit, le Diable se cache dans les détails mais ces détails, les policiers s’en nourrissent aussi, ce sont des fourmiliers, bien plus que des poulets ! », dit Derozette.
Jean-Marie Bochel — Proust et le diable du Greco -
Je levai les yeux du contrat que j’étudiais. Je laissai transparaître un peu d’impatience dans ma réponse.« Eh bien, pas maintenant. De nos jours, le diable se cache dans les détails ».Le vieil homme ricana.
T.M. Bilderback — Le diable se cache dans les détails – un Conte du Comté Sarsi -
Le diable est dans les détails, comme le dit la sagesse populaire allemande, et une lecture par le menu, sans intérêt pour l'opinion publique, menace la perception globale de la loi (…)
Jean-Marie Cotteret — Gouverner -
Il semble qu’avec UBC, comme avec beaucoup de choses dans la vie, ce vieux dicton s’applique : « Le diable est dans les détails ». En effet, d’une façon ou d’une autre, l’origine de la controverse réside dans la diversité des interprétations et dans le degré d’importance que différentes personnes attribuent à chacun des buts du projet.
Le Valentin Haüy — 1er janvier 1998 -
Il ne s’agit pas cependant de détails secondaires et triviaux et même si c’était le cas, nous savons maintenant que « le diable est dans les détails ».
L’amitié Charles Péguy — L’amitié Charles Péguy -
Alexandra fronça les sourcils, dit simplement quoi, d’une voix sourde, étranglée.- C’est amusant, non ? C’est un adage que j’ai entendu récemment dans un petit spectacle dans prétention.- Salaud ! avait-elle murmuré tout bas- Que dis-tu ?-Rien. Le diable se cache dans les détails.- Figure-toi que Clémenceau aurait inventé la formule.
Marc Durin-Valois — Le diable est dans les détails -
L’avenir seul dira si M. Pierre Descaves possède une main de fer dans un gant de velours ou une main de velours dans un gant de fer.
Françoise Giroud — Nouveaux portraits -
Tu veux dire que Mme Delmotte est là ? Car mon épouse a encore cela, elle semble comprendre l'Afar. Il faut dire que dans l'Altiplano bolivien, elle paraissait comprendre l'Aymara. Mystère et boule de gomme. Ma profession me conduit à recevoir beaucoup de gens de tous ordres, c'est pourquoi je ne recherche pas la visite gratuite.
Dominique Ponchardier — La Dame de Tadjoura -
ARGAN, assis, une table devant lui, comptant des jetons les parties de son apothicaire.Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur. » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil ; il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l’ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sols ; et vingt sols en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. « Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat, et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur, trente sols. » Avec votre permission, dix sols. « Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols. » Je ne me plains pas de celui-là ; car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize, et dix-sept sols six deniers. « Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur, quatre livres. » Ah ! monsieur Fleurant, c’est se moquer : il faut vivre avec les malades. Monsieur Purgon ne vous a pas ordonné de mettre quatre francs. Mettez, mettez trois livres, s’il vous plaît. Vingt et trente sols. « Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur, trente sols. » Bon, dix et quinze sols. « Plus, du vingt-sixième, un clystère carminatif, pour chasser les vents de monsieur, trente sols. » Dix sols, monsieur Fleurant. « Plus, le clystère de monsieur, réitéré le soir, comme dessus, trente sols. » Monsieur Fleurant, dix sols. « Plus, du vingt-septième, une bonne médecine, composée pour hâter d’aller et chasser dehors les mauvaises humeurs de monsieur, trois livres. » Bon, vingt et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. « Plus, du vingt-huitième, une prise de petit lait clarifié et dulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur, vingt sols. » Bon, dix sols. « Plus, une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoar, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l’ordonnance, cinq livres. » Ah ! monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs, vingt et quarante sols. Trois et deux font cinq et cinq font dix, et dix font vingt. Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc que, de ce mois, j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et, l’autre mois, il y avoit douze médecines et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. (Voyant que personne ne vient, et qu’il n’y a aucun de ses gens dans sa chambre.) Il n’y a personne. J’ai beau dire : on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. (Après avoir sonné une sonnette qui est sur la table.) Ils n’entendent point, et ma sonnette ne fait pas assez de bruit. Drelin, drelin, drelin. Point d’affaire. Drelin, drelin, drelin. Ils sont sourds… Toinette. Drelin, drelin, drelin. Tout comme si je ne sonnois point. Chienne ! coquine ! Drelin, drelin, drelin. J’enrage. (Il ne sonne plus, mais il crie.) Drelin, drelin, drelin. Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin ! Ah ! mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin.
Molière — Le Malade imaginaire -
Vingt-cinq guinées, je l’avais banqué, gilet fantaisie compris ; en mohair, il était, souple et doux comme tout. Bien coupé, en plus. Il me donnait l’allure d’un dur, large d’épaules, bien baraqué, genre main de fer dans un gant de velours.
Peter Loughran — Londres Express -
“Dans le doute, dites la vérité.”
Mark Twain — Le calendrier de Pudd'nhead Wilson -
Le pouvoir qui a la main de fer dans un gant de velours, a la peur de la spontanéité, du génie propre, du naturel de la jeunesse. Elle dérange parce qu’elle porte à remettre en question un certain nombre de valeurs reçues et le système.
Françoise Dolto — La Cause des enfants -
Une pétition circula qui exigeait le curage des égouts et l'installation d'un siphon dans les waters. Elle reçut un grand nombre de signatures.
Philippe Claudel — Les petites mécaniques -
Pour ce qui est de nous, bon populo, en fait de poissons, nous continuerons à avaler des couleuvres, — et aussi à trimer pire que des galériens afin que les mornes de la haute se baladent dans de riches falbalas.
Eugène Mouton — Un demi-siècle de vie