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Citations sur le comme
Il y a 594 citations sur le comme.
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« Oh ! ne parlez pas de ma peine, » dit la Duchesse ; « je vous fais cadeau de tout ce que j’ai dit jusqu’à présent. » « Voilà un cadeau qui n’est pas cher ! » pensa Alice. « Je suis bien contente qu’on ne fasse pas de cadeau d’anniversaire comme cela ! » Mais elle ne se hasarda pas à le dire tout haut.
Lewis Carroll — Alice au pays des merveilles -
Le 17, le Pasteur fêta son soixantième anniversaire. Sa famille vint pour cela déjeuner avec lui, et nous allâmes le féliciter au dessert. […]. L’émotion du Pasteur et des siens fut incroyables. Il pleurait à chaudes larmes et, par contagion, nous nous mîmes tous à pleurer, comme des Madeleine, même Deloiseau le cynique.
Lucien Diamant Berger — Prisons tragiques -
La religion fait partie de la culture, non comme dogme, ni même comme croyance, comme cri.
Maurice Merleau-Ponty — Sens et non sens -
Humble comme un agneau, diligente comme une abeille, belle comme un oiseau de paradis, fidèle comme une tourterelle.
Proverbe russe -
Les prêtres sont comme les politiciens : ils continuent à traiter les fidèles comme des enfants ou comme des irresponsables.
Philippe Bouvard — Tous des hypocrites -
Cocufier : se conjugue comme prier.
Anonyme — Larousse du XXe siècle -
Bouger comme le papillon, frapper comme la guêpe.
Drew Bundini Brown — New York Herald Tribune - Février 1964 -
Crée comme Dieu, ordonne comme un roi, travaille comme un esclave.
Constantin Brancusi — Pandrea -
Je donne mon avis non comme bon mais comme mien.
Michel de Montaigne -
Idylle : ça commence comme idiot et ça finit comme imbécile.
Alfred Capus -
Prenez le temps comme il vient, le vent comme il souffle, la femme comme elle est.
Alfred de Musset -
Café : Noir comme le diable Chaud comme l'enfer Pur comme un ange Doux comme l'amour.
Talleyrand -
Écris comme les habiles et parle comme tout le monde.
Proverbe français -
Voir le monde comme je suis, non comme il est.
Paul Eluard -
Tonnez sur tous ces traîtres, pulvérisez les ennemis du peuple, sous quelque habit ou dénomination qu’ils se cachent. Delmas dit qu’on n’attrape point les mouches avec du vinaigre ; mais moi qui regarde ces prétendues mouches comme de véritables guêpes, je déclare qu’il faut qu’on les écrase. (Applaudissements.)
Journal des débats de la Société des amis de la Constitution — 28 juin 1793 -
[…] & comme l’on prend plus de mouches avec le miel qu’avec le vinaigre, je veux dire que l’on avance plus sur les âmes par la douceur que par l’âpreté […]
Jean-Pierre Camus — Agathonphile ou Les Martyrs siciliens -
Il s’ensuit que la forme antérieure a à faire naitre a distance une forme de même nature qui s’organise spontanément comme forme d’écoulement.
Jean-Paul Sartre — L’être et le néant -
L’Anglais, enchanté d’avoir affaire à un gentilhomme d’aussi bonne composition, serra d’Artagnan entre ses bras, fit mille caresses aux trois mousquetaires, et, comme l’adversaire de Porthos était déjà installé dans la voiture et que celui d’Aramis avait pris la poudre d’escampette, on ne songea plus qu’au défunt.
Alexandre Dumas — Les Trois Mousquetaires -
La semaine dernière, six de mes ouvriers ont pris la poudre d’escampette. Ils ont juste quitté les champs, comme ça, sans prévenir. Ils sont encore dans la nature.
Arto Paasilinna — Moi -
Pas plus que Boris qui, tranquille comme un iceberg au milieu du désordre des rires et des paroles, tout en ronchonnant que celui qui sème le vent récolte la tempête, griffonnait ses poèmes.
Maryse Condé — La Belle Créole -
« Puisqu’elle me dit bonjour de cette manière-là, je vais lui faire la réponse du berger à la bergère. Bonjour, eh bien bonjour, puisque c’est comme ça chez vous. »
Béatrix Beck — Des accommodements avec le ciel -
— Comme nous avons beaucoup d’esprit, nous avons imaginé de tirer parti de notre cher joli petit honneur, en attrapant un vieux garçon. — Mais ce vieux garçon, mon bijou, connaît l’alpha et l’oméga des ruses féminines, ce qui veut dire que tu mettrais plus facilement un grain de sel sur la queue d’un moineau que de me faire croire que je suis pour quelque chose dans cet enfantillage.
Honoré de Balzac — La Vieille Fille -
« Beethoven est l’Alpha et l’Omega de ma vie d’artiste », confie François-Frédéric Guy qui le présente comme « le premier compositeur à exprimer les sentiments humains avec des notes de musique ».
Ouest-France — Le Beethoven voyageur du pianiste François-Frédéric Guy -
Le bateau à vapeur ne la fatiguant pas comme les wagons et les diligences, nous descendrons tranquillement le Rhône.
Stéphane Mallarmé — Correspondance complète (1862-1871) -
La première idée qui me vient à l’esprit est celle-ci : comme on fait son lit on se couche. C’est méchant, on refait, on va le dire autrement : la vigilance est le premier devoir de la vie et nous en avons abondamment manqué.
Boualem Sansal — Poste restante : Alger -
Madame de Garance est une feignante. Elle fait jamais son lit. Comme on fait son lit on se couche.
Hélène Bessette — Garance rose -
— Ils peuvent bien le faire eux-mêmes, non ? — Certes, mais ils ne le font pas. — Comme on fait son lit on se couche, maître Kieding. — Ils n’ont pas choisi l’emplacement de leur maison. C’est le conseil qui a décidé
Kim Leine — L’homme rouge et l’homme en noir -
« Oh, écoutez, il faut que je vous raconte, c’est à mourir de rire. ma tante, quel numéro, ah quelle famille vous pouvez le dire. On est vraiment tous un peu cinglés. » C’est un peu tard maintenant pour se rebiffer, pour faire les dégoûtés, comme on fait son lit on se couche.
Nathalie Sarraute — Le planétarium -
Je vais peut-être vous paraître original, Monsieur, mais je préfère encore travailler honnêtement plutôt que de voler sous la protection de la police ! Alors vous irez trimer à l’usine ? Oui. Enfin, comme on fait son lit, on se couche.
Václav Havel — La grande roue -
Alors que son jeune mari menait une vie déréglée sans aucun motif connu, rentrant en pleine nuit lorsqu’on croyait qu’il avait passé la journée à l’Université, sortant soudain lorsqu’on croyait qu’il resterait à la maison, bref, alors qu’il menait une vie de patachon, comme dirait sa mère, Yasuko, elle, avait une vie tout à fait paisible, presque heureuse.
Yukio Mishima — Les amours interdites -
J’appréciais son humour corrosif, son sens de la dérision, ses connaissances encyclopédiques, qui avaient été un handicap dans sa scolarité parce que, à force de tout savoir, comme il le disait lui-même, il ne savait jamais quoi dire : « Tu sais, répétait-il à tout propos, je me demande si le jeu en vaut la chandelle. » C’était son expression favorite, la question revenait sans cesse dans sa bouche et, quand il la formulait, il rabattait en arrière ses longs cheveux…
Bruno Le Maire — L’ange et la bête -
[…] le présentateur l’avait promis mais vous savez comme le temps est changeant et, si vous voulez mon avis, ils se trompent aussi souvent qu’ils prévoient correctement, mais j’écoute la météo tout de même et pour rendre à César ce qui est à César, au printemps dernier, ils ont bien prévenu les gens qu’il y aurait des vents violents et des inondations, et c’était tant mieux parce que la tempête a éventré Pittsburgh, de grands arbres ont été arrachés…
John Edgar Wideman — Le projet Fanon -
Première vague, donc, celle que nous pouvons identifier au nom-symbole de Machiavel, soit ce qui est communément reconnu comme l’apparition d’une politique pure, une politique réalistement regardée en elle-même et sans autre fin qu’elle-même, hors de toute considération religieuse et morale.
Marcel Gauchet — La condition politique -
Il espère, il s’accroche et malgré moi, comme pour ne pas lui donner trop de raisons de trop y croire, je joue les Cassandre, alors que je ne veux jouer à rien du tout, sinon jongler avec la littérature…
Pierre-Jean Remy — Rêver la Vie -
Au XIXe siècle, il n’est plus possible d’utiliser de manière explicite la trame religieuse et, en l’occurrence, en France, celle de l’Église catholique, trame qui, pourtant, comme le souligne René Rémond, avait peu ou prou assuré cette fonction « conciliatrice » pendant des siècles
Pierre Bouvier — Le lien social -
De moi-même d’ailleurs, j’étais, de n’importe quelle femme qu’il s’agît, incapable de le faire, n’ayant aucune espèce d’esprit d’observation extérieure, ne sachant jamais ce qu’était ce que je voyais, et j’étais moi-même émerveillé quand Swann ajoutait rétrospectivement pour moi une dignité artistique en la comparant pour moi, comme il se plaisait à le faire galamment devant elle-même…
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Il me demanda d’un air méfiant pourquoi je lui souriais comme ça et je répondis du tac au tac que j’attendais avec impatience de voir quels mensonges il allait me servir avec ses toasts brûlés.
Sylvie Granotier — Sueurs chaudes -
Mais non. C’est une fête de commerçants. Comme tu veux. J’ai reçu une lettre du syndic à laquelle je ne comprends absolument rien. Si tu pouvais éclairer ma lanterne. C’est au sujet du ravalement. Écoute ce charabia.
Loleh Bellon — De si tendres liens -
Au pluriel, dans des syntagmes comme danseuse étoile, film culte, produit phare ou mot clé, qui sont formés d’un nom mis en apposition à un autre nom, le mot apposé suit la règle suivante : il varie uniquement si on peut établir une relation d’équivalence entre celui-ci et le mot auquel il est apposé.Ainsi, on écrira Les danseuses étoiles regardent des films culte, car si l’on considère que les danseuses sont des étoiles (elles ont les mêmes propriétés qu’elles, elles brillent de la même façon), il est évident que les films ne sont pas des cultes, mais qu’ils font l’objet d’un culte.
Académie française — Apposition : « Les danseuses étoiles regardent des films culte » -
Dimanche 1er novembre (Venise).Tiepolo, L’institution du Rosaire. 1737-1739.Venise, les Gesuati. Photo A.G., 15 juin 2014. Manet, Lola de Valence, 1862.7 heures. Gris, puis très bleu.C’est la Toussaint. Messe aux Gesuati à 8 heures. Prêtre très sobre. Vingt personnes sous le plafond de Tiepolo (La Gloire de saint Dominique). « Mistero della fede. » En effet.Je rentre dans ma chambre pour écrire. À droite, dans la fenêtre ouverte, le Redentore, avec, sur la coupole, la statue endiablée du Christ ressuscité, victorieux.Le Christ, pour le Diable, c’est le Diable.Brusquement, tout est rose. « Les dieux sont là. »Heidegger : « Le « temps » n’est pas plus lié au Je que l’espace ne l’est aux choses ; encore moins est-il « objectif ’ et le temps « subjectif ». »Pensée incompréhensible pour l’habitant de la Métaphysique, c’est-à-dire l’esclave de la subjectivité absolue. Mais je vois ce que montre Heidegger. Le temps ne fait que passer par moi, l’espace est son enveloppe.Dans Le Monde, ceci, sur Malevitch : « Dans ses écrits, Malevitch s’est réclamé de l’art des icônes. Il a aussi constamment revendiqué l’icône comme faisant partie de la culture paysanne. Le rouge, le blanc et le noir, que l’on retrouve associés dans les icônes de Novgorod, plus fortement que dans toutes les autres icônes byzantines, sont aussi les couleurs signalétiques du suprématisme. Il est intéressant de noter que le carré rouge que Malevitch peint en 1915, après son premier carré noir et avant son premier carré blanc, a pour titre Réalisme en deux dimensions d’une paysanne. Pourquoi a-t-il donné ce titre ? Il doit y avoir une part d’humour — Malevitch était d’Ukraine le pays de Gogol. »Promenade dans la gare maritime, soleil sur les quais. Le remorqueur Hercules, de Trieste. Large moment de sérénité, la ville au loin, comme un paquebot de rêve.L’avion du retour a deux heures de retard. Arrivée sous la pluie battante. Une autre planète. À la Closerie, cinq filles d’une vingtaine d’années se sont organisées une fête au champagne. Elles passent de la plus folle gaieté tendre entre elles à la plus lourde mélancolie. Et de nouveau dans l’autre sens. Et ainsi de suite. Tantôt nymphes ravissantes (à la Fragonard), tantôt effondrées à la Goya, sans âge. Jeunesse et vieillesse en même temps. Je les regarde, j’ai l’impression de voir toute leur vie à travers elles (hystérie, fusion, amour, drôlerie, pourrissement, tristesse, vide). Film épatant pendant une heure. Destins.
Philippe Sollers — L’Année du Tigre