Les 83 plus belles citations de Raymond Queneau
Raymond Queneau (1903-1973) est romancier, élu à l’académie Goncourt en 1951, éditeur chez Gallimard et co-fondateur de l’Oulipo. D’abord membre des surréalistes français, il rompt avec l’autoritarisme littéraire d’André Breton pour préserver son autonomie.
Son œuvre la plus connue est Zazie dans le métro, adaptée par Louis Malle au cinéma en 1960, ce qui lui vaudra un franc succès auprès du public. Il fonde en 1960 l’Oulipo (ouvroir de littérature potentielle) avec François le Lionnais pour explorer les limites de la langue dans la création littéraire.
Dans cet article, découvrez 83 citations de Raymond Queneau pour avoir un aperçu de son œuvre. Qu’elles soient tirées de ses romans, de ses poèmes ou de ses essais, ces citations vous permettront de vous familiariser avec la prose de l’écrivain français.
Pour aller plus loin, découvrez la vie et l’œuvre de Raymond Queneau.
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Toute forme de langage devrait être reconnue et libre d’exister sans ironie.
Raymond Queneau -
Il s’attaqua aux panards d’un quidam dont arpions, cors, durillons sont avachis du coup ; puis il bondit sur un banc et s’assoit sur un strapontin où nul n’y figurait.
Raymond Queneau — Exercices de style -
Le bazardeur est soufflé ; elle se croit chez Fior, cette petite conasse.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Si tu t’imagines si tu t’imagines fillette fillette si tu t’imagines xa va xa va xa va durer toujours la saison des za la saison des za saison des amours ce que tu te goures fillette fillettece que tu te gouresSi tu crois petite si tu crois ah ah que ton teint de rose ta taille de guêpe tes mignons biceps tes ongles d’émail ta cuisse de nymphe et ton pied léger si tu crois petite xa va xa va xa.
Raymond Queneau — Si tu t’imagines -
L’être ou le néant, voilà le problème. Monter, descendre, aller, venir, tant fait l’homme qu’à la fin il disparaît. Un taxi l’emmène, un métro l’emporte, la tour n’y prend garde, ni le Panthéon. Paris n’est qu’un songe, Gabriel n’est qu’un rêve (charmant), Zazie le songe d’un rêve (ou d’un cauchemar) et toute cette histoire le songe d’un songe, le rêve d’un rêve, à peine plus qu’un délire tapé à la machine par un romancier idiot (oh ! pardon)...
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
[…] ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre).
Raymond Queneau — Cent mille milliards de poèmes -
En comptant 45 secondes pour lire un sonnet et 15 secondes pour changer les volets à 8 heures par jour, 200 jours par an, on a pour plus d’un million de siècles de lecture, et en lisant toute la journée 365 jours par an, pour 190 258 751 années plus quelques plombes et broquilles (sans tenir compte des années bissextiles et autres détails).
Raymond Queneau — Cent mille milliards de poèmes -
« ... Ah! les cow-boys du muet, les vampires du tacite, les Max-Linder du silencieux, les Charlots de l'aphone, combien passionné fus-je de leur geste, épique en son genre, dirai-je. »
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
Les actualités d'aujourd'hui, c'est l'histoire de demain.
Raymond Queneau — Les fleurs bleues -
« Cela le mit d’autant meilleure humeur que chaque instant le rapprochait du moment où le repas allait pour de bon commencer. Aussi accueillit-il avec bénévolence un personnage qui avait l’air de qualité… ».
Raymond Queneau — Les Fleurs bleues -
Profitant de mon absence, papa s’est jeté sur Mary parce que la veille elle avait mis trop de confiture sur sa truite, et il l’a tellement assaisonnée qu’elle peut à peine s’asseoir.
Raymond Queneau — Le Journal intime de Sally Mara -
Qu’est-ce que c’est au juste que les asticots funéraires ?− Je connais un peu la question, dit Offroir, l’ayant étudiée avec le savant docteur Mégnin. Ce sont bien en effet, tout au moins durant les premiers temps de la putréfaction, des asticots puisqu’il s’agit de larves de diptères, notamment de Calliphora vomitoria qui n’est autre que la grosse mouche bleue, de Curtonevra stabulans aux mœurs rurales, de Phora atterrima et d’Ophyra cadaverica lesquelles n’apparaissent que lorsque la fermentation ammoniacale succède aux fermentations butyrique et caséique.
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
− Vous êtes trop jeune pour avoir visité l'Admirable's Gallery, continua la dame. En dehors de banalités comme la femme à barbe et l'homme-squelette...
Raymond Queneau — Pierrot mon ami -
Debout, Gabriel médita puis prononça ces mots: — L'être ou le néant, voilà le problème. Monter, descendre, aller, venir, tant fait l'homme qu'à la fin il disparaît. Un taxi l'emmène, un métro l'emporte, la tour n'y prend garde, ni le Panthéon. Paris n'est qu'un songe, Gabriel n'est qu'un rêve (charmant), Zazie le songe d'un rêve (ou d'un cauchemar) et toute cette histoire le songe d'un songe, le rêve d'un rêve, à peine plus qu'un délire tapé à la machine par un romancier idiot (oh! Pardon). Là-bas, plus loin – un peu plus loin – que la place de la République, les tombes s'entassent de Parisiens qui furent, qui montèrent, qui descendirent des escaliers, allèrent et vinrent dans les rues et tant firent qu'à la fin ils disparurent. Un forceps les amena, un corbillard les remporte et la tour se rouille et le Panthéon se fendille plus vite que les os des morts trop présents ne dissolvent dans l'humus de la ville tout imprégnée de soucis.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
La vie ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Des corps sans nombre jonchaient la plage qui de jaune d'or en devenait noir-de-mouche ; il y en avait des tout-petits qui pleuraient sans cesse, et des tout-grands qui dormaient tout l'temps. Il y en avait des qui avaient des seins et il y en avait des qui n'en avaient pas ; il y en avait des en costume de bain et des plus habillés ; il y en avait des difformes, et il y en avait des formes ; il y en avait des épais, et il y en avait des transparents. L'ensemble n'était pas brillant. Assis sur une pierre plate et large qu'il avait choisie avec soin, Etienne suivait d'un oeil distrait l'activité amoindrie de ses collègues en balnéation.
Raymond Queneau — Le Chiendent -
La femme termina son travail et, sur le coup de 10 heures, le plus jeune des trois ne dormait pas encore.
Raymond Queneau — Le Chiendent -
Jconnaîtrai jamais le bonheur sur terre Je suis bien trop con.
Raymond Queneau — L'Instant fatal, Gallimard -
Frappée d'amour, elle tombait dans ses bras.
Raymond Queneau — Les derniers jours -
On est en train de déverser des flots de matière vivante dans la cale du navire lorsque Jacques s'aperçoit que Baponot gagne discrètement du terrain. Jacques est curieux de savoir ce que madame Baponot ferait à sa place, compte tenu qu'il n'est pas Baponot. Il avance donc la jambe et rencontre le mollet charnu de la patronne.
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
[...]les beaux jours s'en vontles beaux jours de fêtesoleils et planètestournent tous en rondmais toi ma petitetu marches tout droitvers sque tu vois pastrès sournois s'approchentla ride vélocela pesante graissele menton tripléle muscle avachiallons cueille cueilleles roses les rosesroses de la vieet que leurs pétalessoient la mer étalede tous les bonheursallons cueille cueillesi tu le fais pasce que tu te gouresfillette fillettece que tu te goures.
Raymond Queneau — L'instant fatal (1948) -
Vous, dit Gabriel, je vous emmerde. Non, mes amis, ajouta-t-il à l’intention des autres, non, c’est pas seulement ça (soupir) (silence), mais j’aurais tellement aimé que Marceline puisse m’admirer, elle aussi.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Cela encore, je l'ai déjà dit; il n'y a que quelques années que la Ville Natale s'est trouvée incluse dans le cycle de la modernité. L'annexion fut soudaine. Nous connûmes en même temps la locomotive et l'automobile, la téléphonie avec fil et la téléphonie sans fil, le réchaud à gaz et la lampe électrique.
Raymond Queneau — Les Temps mêlés -
Pignon sur rue et rognons velus voilà bienLe triste sort de tout celui qui s’embourgeoiseLe mystère c’est qu’on sait pas comment ça vientMais un beau jour on s’aperçoit que l’on merdoise
Raymond Queneau — Le Chien à la mandoline -
Allons, allons, dit Chambernac, ne faites pas de cachotteries avec moi. Je suis sûr qu'il y a une anguille sous roche. Oh, planquez-la dans la merde votre anguille, dit Purpulan, et foutez-moi la paix.
Raymond Queneau — Les Enfants du limon -
Aussi les excursionnistes prudents emportent-ils dans leur nécessaire de toilette quelques bobines mercières à toutes fins utiles. Ceux qui n'emportent rien finissent tout de même par s'en sortir, mais à quel prix.
Raymond Queneau — Morale élémentaire -
En fait, le bûcheron s'est contenté de jeter le manche. Après la cognée. Si bien qu'il n'avait plus rien du tout. Tandis que le manche, au moins, aurait pu lui servir encore.
Raymond Queneau — Les fleurs bleues -
Si les personnes du deuxième sexe pouvaient se retirer un instant. − Comment donc, dit Zazie en ricanant
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Il faut bien vivre, n'est-ce pas ? Et de quoi vit-on ? je vous le demande. De l'air du temps bien sûr du moins en partie, dirai-je, et l'on en meurt aussi mais plus capitalement de cette substantifique moelle qu'est le fric.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Le garçon apporta le mousseux d'un pas guilleret et enleva le bouchon avec de grands airs. Il serva, on trinquit. − À ta chance, à tes amours, dit Petit-Pouce. − À ta prochaine embauche, dit Paradis.
Raymond Queneau — Pierrot mon ami -
Il lui tendit la main, que l’autre reçut mollement, puis s’éloigna. Petit-Pouce estima qu’il était de son intérêt de coller aux chausses du grand patron afin de ne pas louper le coche.
Raymond Queneau — Pierrot mon ami -
L'autre, c'est ce jeune homme qui avait une fourragère autour de son chapeau, et que je vis sur la plateforme d'un autobus de la ligne S, presque complet, un jour, vers midi.
Raymond Queneau — Exercices de style -
Lorsque je pourrai seul inhumer ma propre carcassej’aurai gagné quelques pointslorsque je pourrai planter un saule sur mon propre cimetièrej’aurai gagné d’autres points
Raymond Queneau — Le Chien à la mandoline -
Tout de même, c’était sa nièce, cette fille qui faisait tant sa maligne.
Raymond Queneau — Les Enfants du limon -
...dans un sens ou dans l'autre, orages ou canicules, averses ou sirocos, gels ou touffeurs, si donc, continué-je, ils n'aimaient pas ça, ils iraient pratiquer leur ampigne dans les grottes que la nature semble avoir préparées pour cette activité puisqu'ils y trouveraient un abri où se maintient, hiver comme été, pour ne pas parler des saisons intermédiaires le printemps et l'automne, où, terminerai-je, se maintient une température sensiblement égale...
Raymond Queneau — Les fleurs bleues -
Elle ne pouvait pas indéfiniment se déplacer sans trouver une étape où se reposer. Pour ce faire, elle choisit l'orée d'un bois. Un arbre tronçonné permet la position assise.
Raymond Queneau — Morale élémentaire -
Je ne dis pas que le mariage ne soit pas une chose très importante, mais enfin je ne pouvais tout de même pas l'épouser vu les circonstances où nous nous trouvons. Et maintenant elle est partie, tout est fini.
Raymond Queneau — Un rude hiver -
La moissonneuse-batteuse-lieuses’en va par monts et par vauxelle n’est point paresseusec’est une bonne travailleuseet vaut bien le prix qu’elle vautle taureau roulant ses gros yeuxse dit : oh la belle bêtePasiphaë pesait bien peuà côté de cette conquête.
Raymond Queneau — Une histoire fabuleuse -
Si tu t'imagines Fillette fillette Si tu t'imagines Xa Va Xa Va Xa Va durer toujours […].
Raymond Queneau — L'Instant fatal, Gallimard -
La douleur sous sa forme radicale et dépouillée - celle qui fait l'essence du supplice - est la pierre d'achoppement et le tombeau de toutes les philosophies.
Raymond Queneau — Les Enfants du limon, Gallimard -
- Alors ? Pourquoi tu veux l'être, institutrice ? - Pour faire chier les mômes.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Les jumelles grossissent et les soeurs qui ne le sont pas grandissent.
Raymond Queneau — Morale élémentaire III -
Un empereur changea les mœurs des Chinois en modifiant la langue, voilà qui me paraît fort possible. Il y a une force du langage, mais il faut savoir où l'appliquer […].
Raymond Queneau — Bâtons, chiffres et lettres, Gallimard -
Rime sans raison n'est que ruine de l'orme.
Raymond Queneau — Le vol d'Icare -
L'orthographe est plus qu'une mauvaise habitude, c'est une vanité.
Raymond Queneau — Bâtons, chiffres et lettres -
Aucun métier n’est bien marrant.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Il ne me reste plus que la latitude d'aller me coucher sur la longitude de mon pieu.
Raymond Queneau — Le vol d'Icare -
La grande histoire véritable est celle des inventions
Raymond Queneau — Bâtons, chiffres et lettres, Gallimard -
Un homard, c'est autre chose qu'un poisson ! Vivre dans une carapace, autrement dit avoir ses os autour de soi, quel changement radical cela doit être dans la façon de comprendre la vie.
Raymond Queneau — Saint-Glinglin -
L'histoire est la science du malheur des hommes.
Raymond Queneau — Une histoire modèle, Gallimard -
L'infini n'existe pas. L'univers est fini quoique illimité. Il n'y a pas de place pour Dieu.
Raymond Queneau — Journal -
Il y a deux sortes d'arbres : les hêtres et les non-hêtres.
Raymond Queneau -
C’est en lisant qu’on devient liseron.
Raymond Queneau -
L'humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie.
Raymond Queneau — Les Œuvres complètes de Sally Mara, Gallimard -
Il n'y a rien de tel pour vous donner du génie que d'avoir un oncle cinglé ou une grand-mère sinoque.
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
C'est marrant les cordonniers, ils arrêtent jamais de travailler, on dirait qu'ils aiment ça, et pour montrer qu'ils arrêtent jamais, ils se mettent dans une vitrine pour qu'on les admire.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
La férocité, c'est une des catégories cardinales de l'homme en société.
Raymond Queneau — Gueule de pierre, Gallimard -
Parler, c'est marcher devant soi.
Raymond Queneau -
Les plaintes de la souffrance sont à l'origine du langage.
Raymond Queneau — Une histoire modèle, Gallimard -
Si je parle d'un homme, il sera bientôt mort. Si je parle du temps, c'est qu'il n'est déjà plus.
Raymond Queneau — Les Ziaux, Gallimard -
Consensus universel : l'accord des "on".
Raymond Queneau -
L'homme dissipe son angoisse en inventant ou en adaptant des malheurs imaginaires.
Raymond Queneau — Le Chiendent, Gallimard -
Comment ne pas avoir peur devant cette absence de raison dénuée de toute folie ?
Raymond Queneau — Les Temps mêlés, Gallimard -
Les hommes sont volages. Bien folle est qui s'y fie.
Raymond Queneau — Le vol d'Icare -
Comment ne pas avoir peur devant cette absence de raison dénuée de toute folie ?
Raymond Queneau -
Monter, descendre, aller, venir, tant fait l’homme qu’à la fin il disparaît.
Raymond Queneau -
Luxure : 1 + 1 = 69
Raymond Queneau -
L’humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie.
Raymond Queneau — Journal -
Toute action est déception, toute pensée implique erreur.
Raymond Queneau — Le Chiendent, Gallimard -
J'ai une fessée rentrée dans le creux de ma main.
Raymond Queneau — Les Fleurs bleues -
Elle était aussi bien de fesses que de face.
Raymond Queneau — Les Enfants du limon -
L'assiette pleine cache une assiette vide, comme l'être cache le néant.
Raymond Queneau — Le chiendent -
Dieu : le non-être qui a le mieux réussi à faire parler de lui.
Raymond Queneau -
Tant va l'autruche à l'eau qu'à la fin elle se palme.
Raymond Queneau — Un dimanche de la vie -
Il serait bien affreux que tout fait imbécile méritât commentaire, exégèse subtile.
Raymond Queneau — Le Chien à la mandoline, Gallimard -
Ma jeunesse est finie Ma jeunesse est partie Je reste sur le cul avec quarante ans d'âge J'ai pris le pucelage de la maturité.
Raymond Queneau -
Je suis inculte parce que je n'en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes.
Raymond Queneau -
- Vous voyez comme c'est intéressant, les faits divers. - Surtout quand ils ont lieu l'été.
Raymond Queneau — Pierrot mon ami -
Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire.
Raymond Queneau — Zazie dans le métro -
Comme le théâtre est fait pour être joué, la poésie est avant tout faite pour être dite.
Raymond Queneau -
[…] le poète, car en un sens il n'y en a jamais qu'un […].
Raymond Queneau — Les Derniers Jours, Gallimard -
Le vrai poète n'est jamais inspiré : il se situe précisément au-dessus de ce plus et de ce moins, identiques pour lui, que sont la technique et l'inspiration.
Raymond Queneau — Odile, Gallimard -
- J'ai l'estomac dans les talons. - On aimerait mieux avoir l'étalon dans l'estomac.
Raymond Queneau — Un dimanche de la vie