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Citations sur l'avec - Page 2
Il y a 518 citations sur l'avec.
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Je le retenais par prudence parce que j’avais peur que cette inconnue s’éveillât, et qu’au lieu de la Tante Martine familière au cœur tendre se levât de sa chaise et vînt vers moi le fantôme de ce que j’aimais. Mais je suis ainsi fait qu’au moment où mon cœur bat la chamade, j’entends, je vois, je sens avec une extraordinaire acuité.
Henri Bosco — Tante Martine -
La surprise est visible elle a si bien pris la suite de la colère que celle-ci semble se confondre avec le côté abrupt et fermé de la surprise, soit qu’elle la ressente, soit qu’elle la manifeste, dans sa présence surprenante, surprenante aussi pour cette raison qu’elle rend déplacée toute autre présence, au point que c’est lui qui devrait se sentir un intrus dans cette chambre qu’il partage momentanément avec elle.
Maurice Blanchot — L’attente l’oubli -
Vous arrivez à point, nous multiplions tout par 9, aujourd’hui, en l’honneur du chiffre 9 qui est venu passer l’inspection ce matin, avec sa Preuve. Plus on est de fous, plus on rit.
Colette Vivier — Le Pays du calcul -
Ce serait pourtant joliment bien si vous et cette jeune dame étrangère acceptiez de venir avec nous, dit tout à coup Kavanagh. Ses petits yeux inquiets étaient fixés sur Ezra. Pourquoi serait-ce si bien ? demanda Ezra. Parce que plus on est de fous, plus on rit ?
Francis Stuart — Rédemption -
Je réponds « Ta mère me dit que je ne vais pas faire long feu avec toi. Tout le monde me le dit. En plus, on parle mal de mes parents, au village, comme si j’étais devenue je ne sais quoi. Voilà. »
Sébastien Japrisot — L’été meurtrier -
Un pilote de moto, roulant sans permis de conduire, a été intercepté par les gendarmes vendredi 3 février dans le sud Mayenne. L’homme faisait des roues arrières avec son engin, tout en roulant à une vitesse excessive.
France Bleu — En Mayenne -
Samedi 9 septembre, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), un homme a été roué de coups par deux individus à qui il avait demandé d’arrêter de faire des roues arrières avec leur scooter, a appris Le Figaro de sources concordantes.
Le Figaro Tv — Essonne: un fonctionnaire à l’IGPN roué de coup pour avoir demandé à des jeunes d’arrêter de faire des roues arrières -
[…] tantôt il embrassait follement les frisons d’ébène de son cou, humant par le mince intervalle entre la robe et la peau la douce chaleur de son corps et tout te fumet de sa personne ; tantôt à travers l’étoffe, il la pinçait avec fureur, la faisant crier, saisi d’une férocité rageuse
Guy de Maupassant — Mademoiselle Fifi et autres nouvelles -
Les nageurs déjà se classaient, le peloton rapide en tête, quelques suiveurs où se précipitaient deux ou trois espoirs, puis la masse, bon an mal an, et enfin les distancés, ceux qui s’étaient jetés avec les autres, par une illusion extraordinaire, sans connaissance de leurs forces, et qui n’avaient pas seulement froid, qui avaient honte.
Louis Aragon — Aurélien -
À bout de tige se déboutonne hors d’une olive souple de feuilles un jabot merveilleux de satin froid avec des creux d’ombre de neige viride où siège encore un peu de chlorophylle, et dont le parfum provoque à l’intérieur du nez un plaisir juste au bord de l’éternuement.
Francis Ponge — La rage de l’expression -
La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c’est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d’un grain de blé, là d’un pois, ailleurs presque d’une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles, elle se suspend en berlingots convexes.
Francis Ponge — « La Pluie » -
Des filles aux têtes pleines et aux corps tièdes avec lesquelles on entretenait des rapports singuliers, un peu immatures, fondés sur une attirance physique en suspens et une séduction intellectuelle sans avenir.
Jérôme Garcin — Théâtre intime -
Les bons apôtres ajoutaient même qu’ils se reprocheraient d’induire les femmes en erreur, de leur donner de faux espoirs, aucune disposition ne pouvant être prise en temps voulu. Léon Baréty, le Sioux de l’Alliance Démocratique avait fumé le calumet de la paix avec les Sioux du parti socialiste.
Louise Weiss — Ce que femme veut -
Le jour où papa m’annonça que, d’après ses recherches, nous étions juifs, je le regardai avec des yeux étonnés en rigolant doucement « Première nouvelle. Je voulais que tu le saches. Et alors? Que veux-tu que ça me fasse? Il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. »
Franz-Olivier Giesbert — L’Américain -
À 18 ans, j’hésitais encore sur l’état que j’embrasserais, lorsque le hasard me lia avec quelques jeunes gens qui s’occupaient de littérature.
Alfred de Musset — Correspondance -
Pendant des années, les O’Hara avaient vécu en mauvais termes avec la police anglaise, qui les suspectait de se livrer à un certain genre d’activité contre le gouvernement, et Gérald n’était pas le premier O’Hara à prendre ses jambes à son cou et à quitter l’Irlande au petit jour.
Margaret Mitchell — Autant en emporte le vent -
Olimpia n’arrive pas à trouver le sommeil, elle tient un livre devant ses yeux, mais regarde dans le vide. J’éteins la lumière ? propose Scalzi. Tu t’es fait refiler une patate chaude avec cette affaire Fami, dit Olimpia l’air grave.
Nino Filasto — L’épouse égyptienne -
[…] mais, officiellement, c’est encore lui le chef de service, alors pourquoi on le laisse pas se débrouiller avec la patate chaude et trouver les mots qu’il faut pour expliquer sa décision souveraine à la famille ?
Martin Winckler — Les Trois Médecins -
Un prof de droit, un jour, nous a fait un cours sur « aller à Canossa ». En gros, ça veut dire se coucher, baisser la culotte. Je ne sais pas si cela a quelque chose à voir avec Colmar ?
Didier Daeninckx — Mort au premier tour -
Il y a deux façons d’enculer les mouches : avec ou sans leur consentement.
Boris Vian — Cantilènes en gelée -
ROBERT, dans un coin.Ah ! le beau Georges qui ne pouvait pas mettre ses cravates plus de trois fois ! Monsieur était trop délicat, il aimait changer de nuances. Monsieur va les user jusqu’à la corde, ses cravates ! BARBARA C’est un détail, mais cela va t’obliger à en acheter ! ROBERT Je m’en fous ! Je veux bien aller sans col et avec des trous aux fesses pour avoir le plaisir de voir monsieur dans la mouise.
Jean Anouilh — Le Rendez-vous de Senlis -
La mère fait du tricotLe fils fait la guerreElle trouve ça tout naturel la mèreEt le père qu’est-ce qu’il fait le père ?Il fait des affairesSa femme fait du tricotSon fils la guerreLui des affairesIl trouve ça tout naturel le pèreEt le fils et le filsQu’est-ce qu’il trouve le fils ?Il ne trouve rien absolument rien le filsLe fils sa mère fait du tricot son père fait des affaires lui la guerre Quand il aura fini la guerreIl fera des affaires avec son pèreLa guerre continue la mère continue elle tricoteLe père continue il fait des affairesLe fils est tué il ne continue plusLe père et la mère vont au cimetièreIls trouvent ça naturel le père et la mèreLa vie continue la vie avec le tricot la guerre les affairesLes affaires la guerre le tricot la guerreLes affaires les affaires et les affairesLa vie avec le cimetière.
Jacques Prévert — « Familiales » -
Une pierredeux maisonstrois ruinesquatre fossoyeursun jardindes fleursun raton laveurune douzaine d’huîtres un citron un painun rayon de soleilune lame de fondsix musiciensune porte avec son paillassonun monsieur décoré de la légion d’honneur […]
Jacques Prévert — « Inventaire » -
Autrefois les grandes dames aimaient avec affiches, journal à la main et annonces ; aujourd’hui la femme comme il faut à sa petite passion réglée comme du papier à musique, avec ses croches, ses noires, ses blanches, ses soupirs, ses points d’orgue, ses dièzes à la clef.
Honoré de Balzac — Autre étude de femme -
« On arrive », dit le grand brun. Point d’orgue. Avec le revolver dans les reins, le Commandant von Lüttwitz-Randau descend.
Louis Aragon — Le mentir-vrai -
Deux personnes avaient pris place à la table voisine de la nôtre. Un vieux monsieur avec des moustaches gris perle et un feutre blanc, une vieille dame en robe bleu foncé.
Patrick Modiano — La ronde de nuit -
Lorsque Catherine apparut, elle portait le corsage de lin bleu foncé qu’aimait David et un pantalon de toile et elle dit, « Chéri j’espère que tu n’es pas fâché. Ce n’était pas vraiment notre faute. J’ai vu Jean et je lui ai proposé de prendre un verre avec nous et il a dit oui… »
Ernest Hemingway — Le jardin d’Éden -
Tous les chemins vont vers la ville.Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d’un rêve, elle s’exhume. […]La ville au loin s’étale et domine la plaine Comme un nocturne et colossal espoir ; Elle surgit : désir, splendeur, hantise ; Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux, Son gaz myriadaire en buissons d’or s’attise, Ses rails sont des chemins audacieux Vers le bonheur fallacieux Que la fortune et la force accompagnent ; Ses murs se dessinent pareils à une armée Et ce qui vient d’elle encore de brume et de fumée Arrive en appels clairs vers les campagnes. C’est la ville tentaculaire, La pieuvre ardente et l’ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini Vers elle.
Emile Verhaeren — Les Campagnes hallucinées -
[…] il peut bien parler d’amour du matin au soir, je t’assure que si un homme marié s’envoie en l’air avec une fille deux fois plus jeune que lui, c’est un coup, point barre.
Batya Gour — Meurtre en direct -
Tu es sur le point de commencer le nouveau roman d’Italo Calvino, Si une nuit d’hiver un voyageur. Détends-toi. Recueille-toi. Chasse toute autre pensée de ton esprit. Laisse le monde qui t’entoure s’estomper dans le vague. Il vaut mieux fermer la porte ; là-bas la télévision est toujours allumée. Dis-le tout de suite aux autres : « Non, non, je ne veux pas regarder la télévision. » Lève la voix, sinon ils ne t’entendront pas : « Je suis en train de lire ! Je ne veux pas être dérangé. » Il se peut qu’ils ne t’aient pas entendu avec tout ce bazar ; dis-le à haute voix, crie : « Je vais commencer le nouveau roman d’Italo Calvino ! » Ou si tu ne veux pas, ne le dis pas ; espérons qu’ils te laissent tranquille.
Italo Calvino — Si une nuit d’hiver un voyageur -
Surprises : Ce que nous étions serrés sur cette plate-forme d’autobus ! Et ce que ce garçon pouvait avoir l’air bête et ridicule ! Et que fait-il ? Ne le voilà-t-il pas qui se met à vouloir se quereller avec un bonhomme qui – prétendit-il ! ce damoiseau ! – le bousculait ! […]Rêve : Il me semblait que tout fût brumeux et nacré autour de moi, avec des présences multiples et indistinctes parmi lesquelles cependant se dessinait assez nettement la seule figure d’un homme jeune dont le cou trop long semblait annoncer déjà par lui-même le caractère à la fois lâche et rouspéteur du personnage. […]
Raymond Queneau — Exercices de style -
Ouvrons un dictionnaire aux mots « Littérature Potentielle.» Nous n’y trouverons rien. Fâcheuse lacune. […]L’humanité doit-elle se reposer et se contenter, sur des pensers nouveaux de faire des vers antiques ? Nous ne le croyons pas. Ce que certains écrivains ont introduit dans leur manière, avec talent (voire avec génie), mais les uns occasionnellement (forgeage de mots nouveaux), d’autres avec prédilection (contrerimes), d’autres avec insistance mais dans une seule direction (lettrisme), l’Oulipo entend le faire systématiquement et scientifiquement. […]Un mot, enfin, à l’intention des personnes particulièrement graves qui condamnent sans examen et sans appel toute œuvre où se manifeste quelque propension à la plaisanterie. Lorsqu’ils sont le fait de poètes, divertissements, farces et supercheries appartiennent encore à la poésie. La littérature potentielle reste donc la chose la plus sérieuse du monde. C.Q.F.D.
Jean-François Le Lionnais — Manifeste de l’Oulipo -
Parlons d’abord d’Henri Matisse, un des peintres les plus décriés du moment. N’a-t-on pas vu récemment la presse tout entière (y compris ce journal) le combattre avec une rare violence ? Nul n’est prophète en son pays et tandis que l’acclamant l’étranger acclame la France, celle-ci se prépare à lapider un des artistes les plus séduisants de la plastique contemporaine.
Guillaume Apollinaire — Œuvres en prose complètes -
Elle avait encore l’air d’une écolière ; son sarrau était repassé avec soin, bien froncé sur les épaules, la coiffure montait très haut, et on était un peu surpris, quand les yeux quittaient ces détails, de voir à la jeune fille un visage si sérieux. Elle tira sa révérence à la cuisinière, puis à Karl, et s’éloigna tandis que le jeune homme adressait involontairement à la cuisinière un regard d’interrogation.
Franz Kafka — L’Amérique -
Les deux routiers sont attablés, occupés à exterminer en silence un plateau de fromages et les deux kils de rouge qui vont avec.
Pascal Perbet — Tribu Vivaldi -
C’était des bon gars au fond, bien travailleurs et ils m’ont bien répété encore qu’ils ne m’approuvaient pas du tout, mais ils me souhaitèrent quand même du bon courage et de la bonne chance et bien du plaisir avec mais à leur façon.
Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches) — Voyage au bout de la nuit -
Alphonse lui-même, qui semblait encore le meilleur de tous, eh bien ! ma chère, il s’est brouillé avec moi pour une misère.
Perlette — chap.4 -
[…], la Tivabro est décorée à la mode Bretagne d’antan, avec goût et sans folklore tartignole.
Jean-Paul Labourdette — Le Petit Futé Bretagne -
Avec le temps qu'il fait, je préfère ne pas sortir. Lar. Lang. fr.
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L’Argentin ne put donner toute sa mesure gouvernementale, mais je gage qu’il eût fait un Suprême plus tranchant et drastique, moins ondoyant et louvoyant que l’autre. Plus éloigné des affaires, il n’avait pas à mettre de l’eau dans son vin ni à jouer aux Horaces et Curiaces avec l’adversaire impérial. L’art politique diviser l’adversaire et gagner du temps n’était pas son fort.
Régis Debray — Loués soient nos seigneurs