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Il y a 125 citations sur l'ainsi.
Il avait à faire un dernier geste pour dignement affronter le jour, mais ce geste était comme la récompense et le sacre de tous les autres par lesquels il avait, au prix de tant d’efforts déchirants, remis en marche et couvert ainsi qu’il convenait son corps rouillé, rebelle. Joseph Kessel — Les cavaliers
Il est conseillé de personnaliser votre messagerie par une annonce d’accueil qui vous est propre et de la protéger par un code d'accès. Ainsi, vous serez en mesure de l'interroger depuis un autre téléphone et ce, même lorsque vous vous trouvez à l’étranger. Pierre Mainguenaud — Vous avez une messagerie...
Ainsi, les Asteraceae sont de grandes voyageuses et parmi les mieux représentées dans les îles océaniques. Leur fruits, des akènes, sont souvent munis d'aigrettes ou pappus, qui leur donnent le profil d'un volant de badminton ou de véritables parachutes. Philippe Danton — Les îles : réflexions sur l'isolement et l'endémisme
C’est un roman selon le pôle quenellien de l’oulipo, à contraintes invisibles. Il réalise, sous une forme originale, l’union wittgensteinienne des jeux de langage et des formes de vie. Je suis, ainsi, un personnage d’un roman de Queneau. Jacques Roubaud — « L’auteur oulipien »
Je me souviens du village près de l’Escaut,D’où l’on voyait les grands bateauxPasser, ainsi qu’un rêve empanaché de ventEt merveilleux de voiles,Le soir, en cortège, sous les étoiles.Je me souviens de la bonne saison ;Des parlottes, l’été, au seuil de la maisonEt du jardin plein de lumière,Avec des fleurs, devant, et des étangs, derrière ;Je me souviens des plus hauts peupliers,De la volière et de la vigne en espalierEt des oiseaux, pareils à des flammes solaires. […] Emile Verhaeren — Toute la Flandre
Le Phaéton d’une voiture à foinVit son char embourbé. Le pauvre homme était loinDe tout humain secours. C’était à la campagnePrès d’un certain canton de la basse BretagneAppelé Quimpercorentin.On sait assez que le destinAdresse là les gens quand il veut qu’on enrage.Dieu nous préserve du voyage !Pour venir au Chartier embourbé dans ces lieux,Le voilà qui déteste et jure de son mieux.Pestant en sa fureur extrêmeTantôt contre les trous, puis contre ses chevaux,Contre son char, contre lui-même.Il invoque à la fin le Dieu dont les travauxSont si célèbres dans le monde :Hercule, lui dit-il, aide-moi ; si ton dosA porté la machine ronde,Ton bras peut me tirer d’ici.Sa prière étant faite, il entend dans la nueUne voix qui lui parle ainsi :Hercule veut qu’on se remue,Puis il aide les gens. Regarde d’où provientL’achoppement qui te retient.Ôte d’autour de chaque roueCe malheureux mortier, cette maudite boueQui jusqu’à l’essieu les enduit.Prends ton pic et me romps ce caillou qui te nuit.Comble-moi cette ornière. As-tu fait ? — Oui, dit l’homme.— Or bien je vais t’aider, dit la voix : prends ton fouet.— Je l’ai pris. Qu’est ceci ? mon char marche à souhait.Hercule en soit loué. Lors la voix : Tu vois commeTes chevaux aisément se sont tirés de là.Aide-toi, le Ciel t’aidera. Jean de La Fontaine — Fables
Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.Tu la voulais la nuit, la voilà, la voici :Un air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,Ici portant la paix, là-bas donnant souci.Tandis qu’un vil magma d’humains, oh, trop banals,Sous l’aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,Va puisant son poison aux puants carnavals,Mon chagrin, saisis-moi la main ; là, pour toujours,Loin d’ici. Vois s’offrir sur un balcon d’oubli,Aux habits pourrissants, nos ans qui sont partis ;Surgir du fond marin un guignon souriant ;Apollon moribond s’assoupir sous un arc,Puis ainsi qu’un drap noir traînant au clair ponant,Ouïs, Amour, ouïs la Nuit qui sourd du parc. George Perec — La Disparition
C’est un peu cela que vous allez faire tout à l’heure, quand elle voudra bien vous recevoir, non ? Les argents, c’est pas tout ! Ceux qui les ont, ils ne les lâchent pas ainsi. Faut, qu’en plus, on paie en nature ! C’est la loi. Jean Anouilh — Colombe
J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens. Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère
On allait se coucher, le lendemain on se levait, ainsi tous les jours les jours faisaient la queue les uns derrière les autres, le lundi qui pousse le mardi qui pousse le mercredi et ainsi de suite les saisons. Jacques Prévert — Paroles
C'est l'expression d'un développement d'idées et non le résultat direct et pour ainsi dire matériel de l'extension des découvertes et des connaissances géographiques. Paul Vidal de La Blache — Principes de géographie humaine, introduction
C'est ainsi que mon amour exaspéré et ma patience poussée à bout châtieront ton mépris et vengeront mon affront. Albert Camus — La Dévotion à la croix, adapté de Calderon de la Barca
Ainsi donc encore une fois la troisième partie de la mer, le tiers encore une fois de la terre qui va se changer en sang! Paul Claudel — Poèmes et paroles durant la guerre de trente ans
Je n'ai point été galant, pas assez, je n'étais occupé que de la femme que j'aimais (...). Par ainsi, comme disent les enfants, je suis (...) loin d'être blasé... , 1836, pp. 27-28. Stendhal — Vie de Henry Brulard
Plonge dans l'étonnement et la stupéfaction sans limites, ainsi tu peux être sans limites, ainsi tu peux être infiniment. Eugène Ionesco
Je vis tellement au-dessus de mes moyens que, pour ainsi dire, nous vivons à part. Saki
En hiver ainsi qu'en été Est incommode la pauvreté. Dicton français
Le malheur est ainsi que tout peut y conduire. Jean Filiatrault — Le refuge impossible
On sauve par l'amour et la souffrance offerte. C'est ainsi que tout est égal. C'est ainsi que rien n'est vain. Roger Mondoloni — L'Aube du temps qui vient
La coutume, ainsi, est le grand guide de la vie humaine. David Hume