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Impérial

Variantes Singulier Pluriel
Masculin impérial impériaux
Féminin impériale impériales

Définitions de « impérial »

Trésor de la Langue Française informatisé

IMPÉRIAL, -ALE, -AUX, adj. et subst. masc. plur.

I. − Adjectif
A. − Propre à un empereur, à une impératrice, à un empire.
1. [En parlant d'une chose concr. ou abstr.] Impérial et royal; époque impériale. L'amour-propre impérial y trouvant son compte (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 122) :
1. ... en vertu de la « préférence impériale », les produits du Commonwealth sont moins taxés que les autres à l'entrée en Grande-Bretagne, et réciproquement... Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 590.
SYNT. Décret, despotisme, gouvernement, pouvoir, régime impérial; globe, manteau, palais, trône impérial; loge, pourpre impériale.
Couronne impériale. Mitre abaissée et surmontée d'un globe et d'une croix, attribut d'un empereur ou d'une impératrice. Sur le velours du socle (...) il y a, en or, un N surmonté de la couronne impériale (Goncourt, Journal,1863, p. 1351).
HÉRALD. Aigle impériale. Aigle propre à différents empires (Saint-Empire, empire de Russie, Premier, Second Empire) et de représentation différente selon le cas, la plus connue étant l'aigle à deux têtes du Saint Empire. Partout on voyait ses armoiries [de Charles-Quint] avec l'aigle impériale (Montherl., Bestiaires,1926, p. 463).
INSTITUTIONS
[du Saint Empire] Chambre impériale. Cour de justice souveraine, instituée par Maximilien 1eret qui eut son siège dans différentes villes. Elle [Spire] a eu la chambre impériale dont Wetzlar a hérité (Hugo, Rhin,1842, p. 302).Ville impériale. Ville libre relevant directement de l'empereur. La commune de Besançon, ville impériale et libre (Barante, Hist. ducs de Bourg., t. 1, 1821-24, p. 342).
[du Premier et du Second Empire] Cour impériale. Cour d'appel. Ce procès est aujourd'hui en Cour Impériale (Goncourt, Journal,1865, p. 131).
Garde* impériale.
Emploi subst. masc. à valeur de neutre :
2. ... non plus seulement tout le romain de Polyeucte, la force romaine, mais tout l'impérial romain, l'empire, la clémence romaine, la paix romaine, la majesté romaine impériale... Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 806.
2. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe]
a) [S'applique à la pers. même de l'empereur ou de l'impératrice] Sa Majesté impériale. Chez son impérial protecteur et geôlier, le tsar Nicolas (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 51).
b) [En parlant d'une pers. autre que l'empereur, d'un groupe de pers.] Qui appartient à un empereur, à une impératrice, à sa famille, à un empire; qui en est partisan. Prince impérial. Quant au latin, les légions impériales avaient laissé dans le sol d'Égypte des fragments de leurs registres (Hist. et ses méth.,1961, p. 505) :
3. Il n'y avait pas une maison, riche ou pauvre, palais ou cabane, où le portrait du marmot impérial ne fût inauguré avec une vénération feinte ou sincère. Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 345.
SYNT. Altesse impériale; couple impérial; famille, maison impériale; armées, troupes impériales.
En partic. Qui concerne une institution ou une personne
du Saint Empire. Il enferme, en des sépulcres brûlans, Frédéric II et le cardinal Ubaldini, idoles du parti impérial (Ozanam, Philos. Dante,1838, p. 276).Les députés impériaux furent jetés par les fenêtres du château de Prague (Du Camp, Hollande,1859, p. 240).
du Premier et du Second Empire. Procureur impérial. Procureur près la cour impériale. Avez-vous la permission du procureur impérial pour faire la réunion que vous tenez ici? (Barrès, Colline insp.,1913, p. 235).
B. − P. anal. Qui présente certaines caractéristiques (grandeur, majesté, richesse, supériorité) dignes d'un empereur, d'une impératrice.
1. [En parlant d'une pers., d'une partie du corps, d'un élément du comportement, parfois d'un groupe] Air impérial. Un front impérial d'artiste et de poëte (Gautier, Albertus,1833, p. 153).Le Boucher impérial et péremptoire (Audiberti, Ampélour,1937, p. 101).
2. [En parlant d'un animal ou d'une plante] Allées aux platanes impériaux (Malraux, Espoir,1937, p. 654).
3. [En parlant d'une chose] L'éclat impérial des bâtisses (Rimbaud, Illumin.,1873, p. 279).
4. En partic. [Entre dans la dénomination de certains animaux, de certaines plantes, de certains objets pour en indiquer la supériorité ou le rapport avec un empereur, une impératrice, un empire déterminé] Le carlin est la miniature du dogue, comme le pékinois impérial l'est de l'épagneul (Arts et litt.,1935, p. 44-3).Le jade impérial, très rare, est une variété semi-transparente qui a la qualité de gemme et la nuance de l'émeraude (Metta, Pierres préc.,1960, p. 92).
Spécialement
BOT. Couronne impériale et p. ell. impériale (v. couronne B 1 b). Là fleurissait un pied de couronne impériale (...) avec (...) ses cloches d'un roux de cuivre rouge (Pourrat, Gaspard,1931, p. 102).Prune impériale et p. ell. impériale. Grosse prune longue d'un brun violet. Un demi-cent de grosses prunes, des impériales et des autres (Montherl., Port-Royal,1954, p. 986).
Comble, dôme impérial ou en impériale et p. ell. impérial, impériale. Comble, dôme ayant la forme de deux S qui se rejoignent au sommet, rappelant ainsi la forme d'une couronne impériale, attribut d'un empereur (cf. Adeline, Lex. termes art, 1884).
Eau impériale et p. ell. impériale (vx). Eau-de-vie obtenue par distillation de prunes sur des épices et des herbes aromatiques. (Dict. xixeet xxes.).
Médaille impériale et p. ell. impériale. Médaille frappée sous les empereurs romains. Voir Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 472.
Papyrus impérial. Papyrus de qualité supérieure, utilisé sous les empereurs romains. (Dict. xixeet xxes.).
Pierre impériale (vx). Opiat pour les dents. (Dict. xixeet xxes.).
Serge impériale et p. ell. impériale. Serge de laine fine. (Dict. xixeet xxes.).
5. Loc. À l'impériale. À la manière d'un empereur, d'un de ses attributs. Charger une carabine à l'impériale (Hugo, Han d'Isl.,1823, p. 355).Cage d'escalier bien ronde, galbée à l'impériale (Giono, Hussard,1951, p. 349).
En partic.
Barbe à l'impériale et p. ell. impériale. Touffe de poils plus ou moins longue qu'on laisse pousser sous la lèvre inférieure et qui fut particulièrement en vogue sous l'empereur Napoléon III. La moustache et l'impériale retombaient sinistrement en saule pleureur (Gyp, Éduc. prince,1890, p. 287).Emploi adj. Vieux radoteur à barbiche impériale (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 165).
Garniture à l'impériale et p. ell. impériale. Garniture composée d'ingrédients riches tels que foie gras, truffes (cf. Ac. Gastr. 1962).
II. − Subst. masc. plur.
A. − Soldats du Saint Empire. Une éclatante victoire du grand Condé à Lens sur les Impériaux unis aux Espagnols (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 213).
B. − Représentants de l'empereur germanique. Les impériaux proposèrent à telle assemblée, de... (Ac. 1835, 1878).
REM. 1.
Impérialerie, subst. fém.,péj. Ce qui concerne les époques impériales en France. Les compagnons de Masson subissaient (...) Ney (...) Morny et le reste; mais la vue des coteaux de la Seine (...) distrayait de ces impérialeries (L. Daudet, Fant. et viv.,1914, p. 164).
2.
Impérialiser, verbe trans.a) Part. passé. Devenu empereur ou partisan d'un empereur. Vieux menteurs révolutionnaires impérialisés (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 560).MmeMocenigo (...) préparait ses deux petits Doges (...) au service du soldat impérialisé (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 374).b) Emploi pronom. Prendre les manières d'un empereur, devenir partisan de l'empereur, du régime impérial. [La France] s'impérialisa comme aux temps de gloire (Esparbès, Demi-solde,1899, p. 284).Tantôt il [le Roi] s'impérialisait (Arnoux, Juif Errant,1931, p. 92).
Prononc. et Orth. : [ε ̃peʀjal], masc. plur. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 emperïaus adj. « d'une qualité ou d'un luxe supérieurs, dignes d'un empereur » ici qualifiant un type de drap richement décoré (B. de Ste-Maure, Troie, 7078 ds T.-L.); b) ca 1200 id. subst. plur. désignant un produit considéré comme supérieur, ici une étoffe de luxe (Escoufle, 2007, ibid.); 2. a) ca 1176 « qui est propre ou appartient à un empereur, un empire » palés imperial (Chr. de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 5080), d'où b) 1remoitié xiiies. subst. emperiaux [les impériaux, partisans ou soldats d'un empereur] (Guillaume de Palerme, 1948 ds T.-L.) et spéc. 1552 les impériaux « partisans ou soldats de l'empereur d'Allemagne » (G. Paradin, Cronique de Savoie, Lyon, J. de Tournes et G. Gazeau, 1552, chap. XIX, p. 389); 3. 1545 subst. « jeu de cartes dans lequel les séries qui l'emportent sont dites impériales », prob. d'apr. l'idée de suprématie plutôt que parce qu'il aurait été le jeu favori de Charles Quint, cf. Dict. des jeux (Farce des cinq sens ds Anc. théâtre fr., t. 3, p. 312); 4. p. anal. de forme avec la couronne des empereurs a) 1566 [lit] à l'impériale « surmonté d'un certain type de dôme » (Inventaire du docteur du Codroy ds Havard) d'où 1589 subst. une impérialle (Inv. de Catherine de Médicis, 392, p. 38 ds Gay); b) 1600 bot. couronne impériale (O. de Serres, Théâtre d'Agriculture, p. 578); c) 1648 subst. fém. « partie supérieure d'une voiture (à l'origine en forme de dôme) » (Sorel, Polyandre, II, 423 ds Brunot t. 3, p. 202) (cf. Nicot 1606, s.v. carroce : une espece de coche à ciel suspendu en impériale); d) 1676 archit. « dôme de forme comparable à celui d'une couronne d'empereur » (Félibien, p. 624); 5. 1830 subst. fém. « petite touffe de barbe sous la lèvre inférieure » remplaçant, après le IerEmpire, l'anc. terme royale (Balzac, Mais. chat, p. 62). Empr. au lat.imperialis « de l'empereur ». Fréq. abs. littér. Impérial : 607. Impériale : 883. Fréq. rel. littér. Impérial : xixes. : a) 782, b) 1 111; xxes. : a) 1 024, b) 701. Impériale : Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 744, b) 1 405; xxes. : a) 1 293, b) 735.
DÉR.
Impérialement, adv.En empereur, en impératrice; d'une manière impériale. Elle [l'impératrice Catherine II] se vengea impérialement (J. de Maistre, Corresp., t. 10, 1806, p. 173).Brune avec un peigne de cuivre dans les cheveux étagés impérialement (Frapié, Maternelle,1904, p. 110).[ε ̃peʀjalmɑ ̃]. 1reattest. ca 1208 emperialment (G. de Villehardouin, Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, 182, p. 184); de impérial, suff. -(e)ment2*.
BBG. Dauzat (A.). Notes étymol. Fr. mod. 1943, t. 11, p. 134. - Dub. Pol. 1962, p. 319. - Quem. DDL t. 4. - Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Bruxelles, 1975, p. 52. - Vardar (B.). Struct. fondamentale du vocab. soc. et pol. en France, de 1815 à 1830. Istanbul, 1973, p. 246.

Wiktionnaire

Nom commun - français

impérial \ɛ̃.pe.ʁjal\ masculin

  1. (Militaire) Soldat ou partisan à la solde d’un empereur.
    • Les impériaux sont à nos portes !

Adjectif - français

impérial \ɛ̃.pe.ʁjal\

  1. Qui appartient à un empereur ou à un empire.
    • Karl lui raconta tout avec la prolixité guerrière d’un vieux soldat ; comment les troupes anglaises, brabançonnes et impériales, conduites par Édouard III lui-même, étaient venues mettre le siège devant Cambrai, brûlant et ravageant tout ; […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, p. 380)
    • La terrible défaite de Sedan et l’invasion du territoire, en septembre 1870, mirent fin au régime impérial. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Dès qu’on le regarde mieux, on retrouve vite chez lui la tare habsbourgeoise qui, comme la lèvre proéminente de la famille se transmet de génération en génération : l’orgueil impérial, la volonté implacable de domination et le fanatisme de l’Allemagne. — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.60)
  2. (Populaire) Qui domine sa discipline avec talent.
    • Le talonneur irlandais s’est montré impérial pendant toute la partie.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

IMPÉRIAL, ALE. adj.
Qui appartient à un empereur ou à un empire. Couronne impériale. Manteau impérial. Les ornements impériaux. La dignité impériale. Armée impériale. Les troupes impériales. En termes d'Armoiries, Aigle impériale, Les armes de l'empire d'Autriche, qui sont une aigle à deux têtes. Eau impériale, Espèce d'eau-de-vie distillée. En termes de Botanique, Couronne impériale ou, par ellipse, Impériale, Espèce de fritillaire panachée qui fleurit au printemps. Prune impériale ou, par ellipse, Impériale, Espèce de grosse prune longue. Barbe à l'impériale ou, elliptiquement, Impériale, Touffe de poils entre la lèvre inférieure et le menton.

IMPÉRIALE s'emploie aussi pour désigner le Dessus d'un omnibus, de certains wagons.

Littré (1872-1877)

IMPÉRIAL (in-pé-ri-al, a-l') adj.
  • 1Qui appartient à un empereur ou à un empire. Couronne impériale. Sa Majesté Impériale. Tiens, en cette moitié du sceptre impérial, à mon autorité prends un pouvoir égal, Rotrou, Bélis. III, 7. On voyait [lors de la chute de l'empire romain]… les plus grands rois [barbares] accepter, briguer même les honneurs patriciaux, et, comme un lion qui flatte l'homme qu'il pourrait dévorer, on voyait ces vainqueurs terribles rendre hommage au trône impérial, qu'ils étaient maîtres de renverser, Rousseau, Projet de paix perpét.

    Terme de blason. Couronne impériale, espèce de mitre abaissée et surmontée du globe et de la croix.

    Terme d'antiquité. Papyrus impérial, papyrus de première qualité.

    Terme de numismatique. Médaille impériale, ou, substantivement, une impériale, médaille frappée sous les empereurs romains.

  • 2Qui appartient à l'ancien empire d'Allemagne.

    Diètes impériales, assemblées des États de l'empire d'Allemagne.

    Villes impériales, villes libres d'Allemagne, qui composaient le troisième collége de l'empire, et qui avaient le droit d'élire leurs magistrats sans autre dépendance de l'empereur que les autres souverains du même pays.

    Qui est du parti de l'empire ou de l'empereur d'Allemagne. Les propos si impériaux de Cadogan ne plurent pas à Heinsius, qui ne le cacha pas à Beretti, Saint-Simon, 477, 147.

    S. m. pl. Les Impériaux (avec I majuscule), les troupes de l'empereur d'Allemagne. Les Impériaux furent battus.

    Nom donné aussi aux ministres de l'empereur d'Allemagne dans une assemblée. Les impériaux (sans I majuscule) opinèrent pour…

  • 3 En termes d'armoiries. Aigle impériale, les armes de l'empire d'Autriche qui sont un aigle à deux têtes.
  • 4Eau impériale, espèce d'eau-de-vie distillée sur plusieurs sortes d'herbes et d'épices. Mme de Brissac en me quittant et en me donnant une bouteille d'eau impériale, Retz, IV, 325.

    Pierre impériale, espèce d'opiat pour les dents composé de salpêtre, d'alun de roche et de soufre.

  • 5Couronne impériale, ou, simplement, impériale, espèce de fritillaire panachée qui fleurit au printemps.

    Prune impériale, ou, simplement, impériale, espèce de grosse prune violette et longue.

    Serge impériale, ou, simplement, impériale, espèce de serge faite de laine fine.

    Vache impériale, ancien nom d'une sorte de cuir. 25 sols sur le cuir à blanc et lisse ; 25 sols sur les vaches impériales, Déclar. du roi, 16 fév. 1635.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et se Merlins ou la sibile dient verité, on trouve en leurs livres que en cestui [Frédéric] doit definer li emperiaus dignités, Latini, Trésor, p. 91. Ceux de son lignage emperial, Marc Pol, p. 292. Emperiax [les impériaux] [ils] demainent si, Qu'il ne sevent que puissent faire… Quant l'empereres voit laidir Sa gent et les homes morir…, Guillaume de Palerme.

XIVe s. Les signes et aornemens imperiaux, Bercheure, f° 30, recto.

XVe s. Que dient li juge royal ? Que justice n'a lois ne dis. Que dient clerc imperial ? Que li empires est laidis, Et qu'om applique les escrips Au rebours de l'entendement, Deschamps, Poésies mss. f° 385.

XVIe s. Il faut purger le cerveau de pilules sine quibus ou imperiales, Paré, XXI, 15. Pour la disposition des belles fleurs sortans de ceste plante, elle est dite coronne imperiale, De Serres, 378. Les imperiales [prunes], De Serres, 683.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

IMPÉRIAL, (Hist. mod.) ce qui appartient à l’empereur ou à l’empire. Voyez Empereur & Empire.

On dit sa majesté impériale, couronne impériale, armée impériale. Couronne impériale. Voyez Couronne. Chambre impériale, est une cour souveraine établie pour les affaires des états immédiats de l’empire. Voyez Chambre.

Il y a en Allemagne des villes impériales. Voyez aux articles suivans Impériales villes.

Diete impériale, est l’assemblée de tous les états de l’empire. Voyez Diete.

Elle se tient ordinairement à Ratisbonne ; l’empereur ou son commissaire, les électeurs, les princes ecclésiastiques & séculiers, les princesses, les comtes de l’empire, & les députés des villes impériales y assistent.

La diete est divisée en trois colléges, qui sont ceux des électeurs, des princes, & des villes. Les électeurs seuls composent le premier, les princes, les prélats, les princesses & les comtes le second, & les députés des villes impériales, le troisieme.

Chaque collége a son directeur qui propose & préside aux délibérations. L’électeur de Mayence l’est du collége des électeurs, l’archevêque de Saltzbourg & l’archiduc d’Autriche, président à celui des princes ; & le député de la ville de Cologne, ou de toute autre ville impériale où se tient la diete, est directeur du collége des villes.

Dans les dietes impériales, chaque principauté a sa voix ; mais les prélats (c’est ainsi qu’on appelle les abbés & prevôts de l’empire) n’ont que deux voix, & tous les comtes n’en ont que quatre.

Quand les trois colléges sont d’accord, il faut encore le consentement de l’empereur, & sans cela les résolutions sont nulles : s’il consent on dresse le recès ou résultat des résolutions, & tout ce qu’il porte est une loi, qui oblige tous les états médiats & immédiats de l’empire. Voyez Recès de l’Empire, Diete, Collége

Impériales (villes), Droit publiq. german. en allemand reichs sttadte. On appelle villes libres & impériales, certaines villes, qui ne reconnoissant point de souverain particulier, sont immédiatement soumises à l’empire & à son chef qui est l’empereur. Ces villes se trouvant exemptes de la jurisdiction du souverain, dans les états duquel elles sont situées, ont séance & droit de suffrage à la diete de l’empire, comme en étant des états immédiats ; autrefois les villes médiates y avoient aussi le même droit, mais elles en sont excluses aujourd’hui ; c’est pour cela que Brème & Hambourg n’en jouissent point.

On ne convient pas de l’origine des villes impériales, mais elle ne peut remonter que depuis Charlemagne, qui le premier donna lieu à murer les villes en Allemagne. On commença par les monasteres, afin de garantir des religieux & des religieuses desarmés contre les insultes des barbares. On fit la même chose pour les cités où demeuroient les évêques, auxquels on permit de faire murer leur résidence. Henri l’Oiseleur acheva d’établir l’usage des villes, en établissant des marchés dans les villes, & en les fortifiant pour la défense de l’empire.

Le nombre des évêques & des ducs s’augmentant de jour en jour, fit aussi multiplier les villes ; les empereurs qui seuls avoient le privilége de donner les droits municipaux à une nouvelle ville, accorderent aux évêques, aux ducs, & aux comtes, la permission d’en bâtir. Ensuite l’abus que plusieurs ducs & comtes firent de leur autorité, & l’oppression qu’ils exercerent, ayant causé des desordres dans l’empire, donna quelquefois occasion aux empereurs de soustraire certaines villes à la jurisdiction de ces seigneurs.

Les évêques n’eurent pas d’abord la souveraineté de leurs métropoles, qui ne reconnoissoient que les empereurs & leurs officiers ; mais ces prélats ayant avec le tems obtenu des états en souveraineté, voulurent l’exercer aussi sur leurs métropoles. De-là tant de querelles entre les évêques & les villes métropolitaines, & qui ont été différemment terminées. Quelques-unes de ces villes, comme Cologne, Lubec, Worms, Spire, Augsbourg, ont conservé leur liberté : d’autres, comme Munster, Osnabrug, Treves, Magdebourg, ont été obligées de reconnoître la jurisdiction de leurs évêques pour le temporel.

Les ligues auxquelles donnerent occasion les interregnes & les troubles de l’empire, telle que fut celle du Rhin, la Hanse teutonique, la confédération de Suabe, furent cause que diverses villes se voyant appuyées par une alliance, devinrent indépendantes. Quoiqu’avec le tems la plûpart ayent été contraintes de rentrer sous l’obéissance, à mesure que le pouvoir de leurs anciens souverains croissoit, il s’en trouve néanmoins qui ont tenu tête aux princes qui vouloient les réduire, & qui ont eu le bonheur de conserver malgré eux leur liberté. D’autres se sont maintenues dans la possession de plusieurs grands priviléges ; telles sont les villes de Brunswick, Rostock, Wismar, Strahlsund, Osnabrug, Herford.

Il est encore arrivé que durant les guerres civiles, des villes se sont attachées au parti de l’empereur, qui pour les récompenser, les a honoré des priviléges de villes impériales. Lubec fut redevable de sa liberté à la proscription de Henri le Lion. D’autres villes étant riches, & leurs souverains dans le besoin, ou portés de bonne volonté pour elles, ont pu racheter leur liberté pour de l’argent ; c’est ce qu’a fait la ville de Lindau ; Ulme se conduisit de même envers l’abbaye de Reichenaw, racheta d’elle à beaux deniers comptans son indépendance, & pour lors Louis de Baviere la déclara ville impériale.

Plusieurs villes impériales ont été sujettes dans le cours des siecles à diverses révolutions ; telles, quoiqu’impériales, ont été forcées de se soûmettre à leurs évêques, & telles autres ont été engagées par les empereurs ; mais aujourd’hui la plûpart ont obtenu le privilége de ne pouvoir être engagées. Plusieurs de ces villes s’étant trouvées plus foibles que les princes contre lesquels elles étoient en guerre, sont restées sous la domination des vainqueurs : telles sont Attembourg, Chemnitz, Zuickau, autrefois villes impériales ; & enfin subjuguées par Frédéric margrave de Misnie. Constance ayant refusé de recevoir l’interim, a été mise au banc de l’empire par Charles-Quint, & forcée de se soumettre ; d’autres villes impériales ont été absolument perdues pour l’empire, comme Basle, Berne, Zuric, qui aujourd’hui sont du corps de la république des Suisses. Metz, Toul, & Verdun, par la paix de Munster ; Strasbourg & autres par la paix de Riswick, ont été cédées à la France.

On partage présentement les villes impériales d’Allemagne sous deux bancs, qui sont celui du Rhin, & celui de Suabe. Voyez Impériales villes. (Géog.)

Mais il faut lire Struvii syntagma Juris publici, Jenæ 1711. in-4°. pour de plus amples instructions sur l’origine, les droits, & les priviléges des villes nommées impériales. (D. J.)

Impériale (ville) Géogr. ville immédiatement soumise à l’Empire, & à son chef. Voyez l’article Impériales (villes.) Droit public german. On compte présentement quarante-neuf villes impériales, divisées en deux bancs, qui sont ceux du Rhin & de Suabe.

Les villes du banc du Rhin, au nombre de treize, sont Cologne, Aix-la-Chapelle, Lubeck, Worms, Spire, Francfort sur le Mein, Goslar, Mulhausen, Nordhausen, Wetzlar, Gelnhausen, Dortmund & Friedberg.

Celles du banc de Suabe, au nombre de trente-six, sont Ratisbonne, Ausgbourg, Nuremberg, Ulm, Memmingen, Kaufburen, Eslingen, Rentlengen, Nortlingen, Dunckelspihel, Biberach, Aalen, Boffingen, Gihengen, Rotenbourg, Hall, Rotweil, Uberlingen, Pfullendorf, Weil, Hailbron, Buchorn, Wangen, Gemnid, Lindau, Ravensbourg, Winsheim, Wimpfen, Offembourg, Zell, Buchan, Leutkirk, Schweinfurt, Kempten, Weissembourg, & Gengenbach.

Il y a eu plusieurs autres villes impériales qui ont été démembrées, soit par cession, soit par aliénation des empereurs ; il y en avoit huit à dix dans l’Alsace seule, Strasbourg, Haguenau, Colmar, Schelstat, Landau, Keisersberg, Roshein, Turcheim, &c. conquises par Louis XIV. & sur lesquelles l’Empire a cédé son droit de souveraineté à la France.

Les villes impériales subsistantes font le troisieme collége de la diete ; mais ce collége des villes n’est presque plus aux dietes que le témoin de ce qui se passe entre les deux autres colléges, celui des électeurs & celui des princes. Il est vrai que le collége des villes a droit de connoitre de toutes les affaires qui concernent l’Empire ; mais ce droit ne consiste guere à consulter, il consiste seulement à conclure au point que ses résolutions n’ont aucune force, si elles sont différentes de celles des deux autres colléges que je viens de nommer. Le directoire de celui-ci est tenu d’ordinaire par le magistrat de la ville impériale où la diete est convoquée ; & si c’est dans une ville qui ne soit pas impériale, la premiere ville de chaque banc le fait exercer alternativement par son syndic. (D. J.)

* Impériales, s. f. pl. (Manufact. d’ourdissage.) serges fabriquées de laine fine de toison du pays de Languedoc, ou de laine d’Espagne de pareille qualité.

Elles auront quarante-trois portées & demi de quarante fils chacune, faisant dix-sept cens quarante fils, qui seront passés dans des peignes larges de quatre pans, pour avoir quatre pans moins un pouce au sortir du métier, & trois pouces & demi au retour du foulon.

Celles du Gevaudan seront de dix-neuf portées de quatre-vingt-seize fils chacune, & passées en peignes ou rots de quatre pans moins un doigt, pour avoir en toile quatre pans moins deux doigts de large, & au retour du foulon trois pans & demi, mesure de Montpellier, ou trois quarts d’aune, mesure de Paris.

Nous avons douze cannes quatre pans de longueur en toile, pour revenir à douze cannes foulées, ou vingt aunes de Paris. Libre aux manufacturiers de doubler ou tripler cette longueur, sauf l’attention de les marquer par des montres placées à chaque douze cannes quatre pans, qu’ils seront obligés de couper avant que de les exposer en vente.

Et les ouvriers mettront à un coin du chef de chaque piece le nom du lieu, avec du fil ou coton, si la piece est en toile.

Les tondeurs payeront cinquante livres d’amende, si pliant quelque piece, ils laissent dehors le bout où sera le nom du lieu de la fabrique. Combien de sottises ! sans compter la défense de sortir ces étoffes de la province, sans avoir été visitées & marquées à Montpellier & à Nismes par les inspecteurs.

Impériale, s. f. (Menuiserie.) est le chassis d’un lit, ou le dessus de la caisse d’un carrosse.

Impériale, (Jeu.) nom d’une sorte de jeu de cartes qu’on croit, avec quelque vraissemblance, avoir été ainsi nommé, parce que ce fut un empereur qui le mit le premier en crédit. On le joue comme le piquet à deux personnes, & à trente-deux cartes, le roi, dame, valet, as, dix, neuf, huit & sept. Il y a quelques provinces où on le joue à 36 cartes, y ajoûtant les six de chaque couleur.

On convient de ce que l’on veut jouer avant de commencer, & à combien d’impériales se jouera la partie. Le nombre ordinaire des impériales, dont est composée une partie, est de cinq ; mais on peut l’augmenter & le diminuer au gré des joueurs, qui peuvent être trois si on le juge à propos, en jouant toutefois nécessairement avec trente-six cartes.

C’est un avantage pour celui qui donne ; celui qui tire la plus haute carte fait, en quoi l’impériale est différente du piquet où la plus haute carte fait battre & donner les cartes par son adversaire.

Celui qui fait commence donc à donner les cartes alternativement à soi-même ou à son adversaire deux à deux ou trois à trois, il tourne ensuite la carte qui est immédiatement derriere le talon, & cette carte s’appelle la triomphe. Voyez Triomphe.

Au jeu de l’impériale, les cartes ont toûjours la même valeur, & cette valeur est aussi la même qu’à tous les autres jeux de cartes selon l’ordre qui suit, le roi, la dame, le valet, l’as, le dix, neuf, huit, sept & six, la plus forte enlevant toûjours la plus foible.

Lorsque l’on joue à trois, il ne reste point de cartes ; & celui qui fait tourne la derniere des cartes qu’il se donne, & c’est la triomphe du coup.

Le premier à jouer assemble d’abord toutes les cartes de la même couleur comme au jeu de piquet, & fait son point de même. Si son adversaire ne le pare avec un plus haut, il compte quatre points, & en cas d’égalité, c’est le premier en cartes qui compte par droit de primauté.

S’il a quelque impériale, il doit la montrer avant que d’accuser son point, sans quoi elle ne lui vaudroit rien. Voyez Impériales.

Celui qui a dans son jeu le roi, la dame, le valet & l’as de la couleur dont il tourne, compte pour cela deux impériales. Ces impériales étalées sur la table, on compte alors le point, comme on l’a déja dit plus haut ; & celui qui est le premier à jouer, jette une carte, celle de son jeu qu’il juge à propos, forçant son antagoniste de prendre, s’il peut, avec une carte de la même couleur, & de couper s’il n’en a point.

Après que l’on a joué de la sorte toutes les cartes, celui qui a plus de mains compte quatre points pour chaque levée qu’il a de plus que les six qu’il doit avoir, & il les marque pour lui.

Si l’on joue à trois, le premier à jouer est obligé de faire atout. Le reste du jeu se joue comme à deux ; car si l’on fait plus de quatre levées, on marque quatre points pour celle qu’on a de plus.

Quant à la maniere dont on marque ses points au jeu de l’impériale, on le fait avec des fiches & des jettons ; les fiches servent à marquer les impériales, & les jettons tous les quatre points dûs à ceux qui font plus de six levées à deux, & de quatre à trois ; & lorsque l’on a six jettons de marqués, l’on les leve & l’on met une fiche à leur place, parce que six jettons font 24 points qui valent une impériale.

Si celui qui a fait, tourne un honneur, il marque pour lui un jetton.

Celui qui coupe avec le six de triomphe, ou avec le sept à son défaut, ou même l’as, le valet, la dame, le roi, ou bien jouant ce six ou ce sept autrement, & faisant la main, marque autant de jettons qu’il a levé d’honneurs.

Celui qui ne fait point la levée avec un honneur qu’il a joué, son adversaire en ayant un plus fort que le sien, ne compte point pour l’honneur qu’il a joué ; mais celui qui l’a pris, marque pour les deux qu’il a levé. De même, celui qui ayant joué le six de triomphe ou le sept, s’il n’y a point de six, perdroit la main que l’autre leveroit par une triomphe qui ne seroit pas un honneur, il ne laisseroit pas de marquer à son avantage l’honneur qu’il leveroit, encore qu’il ne l’ait pas joué. Ayant fini de jouer ses cartes, un joueur qui en trouve de plus que les douze qu’il doit avoir de son jeu, marque quatre points pour chaque levée qu’il a de surplus que l’autre.

Nous avons dit que vingt-quatre points faisoient une impériale. Mais ces points pris à plusieurs fois, peuvent être effacés, s’il y en a moins que vingt-quatre. Par exemple, si un joueur avoit marqué du coup précédent, dix, quinze ou vingt points, moins ou plus, pourvû que cela n’aille pas à vingt-quatre, & que son adversaire se trouve avoir une impériale en main le coup d’après, ou retournée, elle rendroit ses points nuls, & il seroit obligé de les démarquer, sans que celui qui auroit une impériale démarquât rien, à moins que son adversaire n’en eût une aussi.

L’impériale que l’on marque pour six jettons assemblés en divers coups, efface de même les points que l’adversaire peut avoir.

On doit commencer à compter par la tourne, puis les impériales que l’on a en main, ou celles qui sont retournées & le point, les honneurs suivent le point, & ensuite ce que l’on a levé de cartes de plus que celles de son jeu.

A l’égard des regles prescrites dans le jeu de l’impériale, elles sont d’autant moins variables qu’elles sont fondées sur la maniere dont il se joue, & tirées du fond même de ce jeu, comme on peut le voir dans les suivantes. Lorsque le jeu se trouve faux, c’est-à-dire, lorsque le nombre des cartes n’y est pas, le coup où l’on s’en apperçoit est nul, mais les précédens sont bons, & valent de même que si le jeu eût été complet.

On doit faire refaire, s’il y a quelques cartes retournées dans le jeu.

Celui qui renonce, c’est-à-dire, ne joue pas de la couleur qu’on lui a demandée, en ayant dans son jeu, perd deux impériales. Les cartes ne se donnent que par trois ou par quatre.

Qui oublie de compter son point, ne peut le compter après le coup, non plus que les impériales.

Pour compter ses impériales, il faut les avoir accusées devant le point.

On ne peut mêler son jeu au talon, sous peine de perdre la partie.

Qui donne mal, perd son tour & une impériale.

Le jeu est bon, quoiqu’il y ait une carte de retournée au talon.

On compte quatre points pour un honneur qu’on a levé, soit qu’on l’ait jetté ou non.

On perd une impériale, lorsque pouvant prendre une impériale, on ne le prend pas, soit qu’on ait de la couleur jouée, soit qu’on manque à couper quand on le peut.

Une impériale en main ou retournée, lorsqu’elle vaut, efface les points que son adversaire a. Il en est de même de l’impériale faite de six jettons assemblés à diverses reprises.

On profite des fautes que son adversaire fait, & on marque les impériales qu’il perd.

Une impériale faite avec des points des cartes qui surpassent le nombre de celles de son jeu, ne laisse aucuns points marqués à l’autre joueur ; au lieu qu’une impériale finie par les honneurs, ne peut point empêcher de marquer ce que l’on gagne de cartes.

La tourne est reçûe à finir la partie par préférence à une impériale en main.

L’impériale en main passe devant une impériale tournée, si elle a lieu. L’impériale tournée devant le point, le point devant l’impériale qu’on fait tomber, & celle ci-devant les honneurs, & les honneurs devant les cartes qui font les derniers points du jeu à compter.

L’impériale retournée & celle que l’on fait tomber, n’ont lieu que lorsque l’on joue sans restriction. Voyez & qu’on fait tomber.

L’impériale qu’on fait tomber n’a lieu que dans la couleur qui est triomphe.

L’impériale de triomphe en main, en vaut deux sans compter la marque des honneurs. Celui qui est le premier en cartes, marque son point par droit de primauté, quand l’autre joueur l’a égal. On ne quitte point la partie sans le consentement respectif des joueurs, sous peine de la perdre.

Impériale, en termes du jeu de ce nom, signifie un certain nombre de cartes formant entre elles une séquence réguliere, ou étant toutes d’une même valeur. Il y a plusieurs sortes d’impériales, comme sous les noms de premiere, seconde impériales, d’impériales tournées ou retournées, & d’impériales qu’on fait tomber. Voyez chacun de ces mots à leur article.

Impériale retournée est celle qui se fait lorsqu’ayant dans sa main trois cartes de la même valeur ou de la même couleur, on tourne la quatrieme, après avoir donné les cartes qu’il faut donner à chacun.

Impériale qu’on fait tomber est celle qu’on acheve avec des triomphes qu’on leve, n’en ayant dans sa main qu’une partie de ce qu’il en faut pour faire une impériale.

Impériale (premiere) est un assemblage de quatre cartes de la même valeur, comme les quatre rois, les quatre dames, les quatre valets, les quatre sept, si le jeu n’a que trente-deux cartes, & les quatre six s’il en a trente-six.

Impériale (seconde) c’est une séquence de quatre cartes de la même couleur, comme le roi, la dame, le valet & l’as.

Impériale, (Géogr.) ville de l’Amérique méridionale au Chili, à quatre lieues de la mer du Sud, au bord de la riviere de Cauter. Elle a été fondée par le gouverneur Pierre Valdivia en 1551, à 39 lieues de la Conception, où l’évêque s’est retiré depuis la prise de la ville par les Indiens. Elle est dans un pays charmant, sur une roche escarpée ; mais il lui manque un bon port, à cause des bancs de sable, qui y mettront toûjours un obstacle invincible. Long. 305. latit. mérid. 38. 40. (D. J.)

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Étymologie de « impérial »

Provenç. emperial, imperiau, enperiau ; espagn. imperial ; ital. imperiale ; du lat. imperialis, de imperium (voy. EMPIRE).

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(1165) Du latin imperialis (sens identique) dérivé de imperium. Le pluriel impériaux servait surtout à désigner, au départ, les soldats de l’empereur du Saint-Empire romain germanique et, au XVIe siècle, les soldats de Charles Quint. L’utilisation en tant qu’adjectif date de cette époque.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « impérial »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
impérial ɛ̃perjal

Citations contenant le mot « impérial »

  • J'avais pour les étables un goût plus irrésistible que jamais courtisan pour les antichambres royales ou impériales. De Rosa Bonheur , 
  • Un canadien comme il faut doit être bilingue s'il est Canadien français et impérialiste s'il est Anglais. De Yves Thériault / L'Ile introuvable , 
  • L'Occident ne mesure pas toujours la haine que lui vouent des peuples humiliés et offensés par sa prospérité, son passé impérial, son présent dominateur, son appui à des régimes féodaux corrompus. De Alain Peyrefitte / Le Figaro - 13 Août 1990 , 
  • Dès ce lundi 6 juillet, le bus à impériale Bordeaux Visiotour va à nouveau sillonner les rues bordelaises. Cette visite de plus d’une heure permet de (re)découvrir les lieux historiques de la ville, perché à plus de 4 mètres de haut.  SudOuest.fr, Le bus Bordeaux Visiotour fait son impérial retour
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  • Un canadien comme il faut doit être bilingue s'il est Canadien français et impérialiste s'il est Anglais. De Yves Thériault / L'Ile introuvable , 
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  • Dès ce lundi 6 juillet, le bus à impériale Bordeaux Visiotour va à nouveau sillonner les rues bordelaises. SudOuest.fr, Le bus Bordeaux Visiotour fait son impérial retour

Images d'illustration du mot « impérial »

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Traductions du mot « impérial »

Langue Traduction
Anglais imperial
Espagnol imperial
Italien imperiale
Allemand kaiserliche
Chinois 帝国的
Arabe إمبراطوري
Portugais imperial
Russe имперский
Japonais インペリアル
Basque inperiala
Corse imperiale
Source : Google Translate API

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Nombre de points du mot impérial au scrabble : 11 points

Impérial

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