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Gouine
Sommaire
- Définitions de « gouine »
- Étymologie de « gouine »
- Phonétique de « gouine »
- Fréquence d'apparition du mot « gouine » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « gouine »
- Images d'illustration du mot « gouine »
- Vidéos relatives au mot « gouine »
- Traductions du mot « gouine »
- Combien de points fait le mot gouine au Scrabble ?
Définitions de « gouine »
Trésor de la Langue Française informatisé
GOUINE, subst. fém.
Pop. et arg.Wiktionnaire
Nom commun - français
gouine \ɡwin\ féminin
-
(Archaïsme) (Injurieux) Coureuse ; femme de mauvaise vie.
-
Que la vieille Thémis ne soit plus qu’une gouine
Baisant Mandrin dans l’antre où Mongis baragouine
Ô nature profonde et calme, que t’importe ! — (Victor Hugo, Force des choses, 1853) - – Hein ? il y a quelque femelle, là-dessous… Ah ! les sacrées gouines, on devrait leur tordre le cou à toutes ! — (Émile Zola, La Terre, Charpentier, Paris, 1887)
-
Que la vieille Thémis ne soit plus qu’une gouine
-
(XIXe siècle) (Sexualité) Lesbienne. — Note : Selon le contexte, une insulte lesbophobe (le plus souvent) ou une revendication d’identité sexuelle lesbienne.
- Dans la même perspective de visibilité, les lesbiennes, qui ressentent la nécessité d’avoir leur propre espace de lutte, fondent les Gouines rouges en juin 1971. « Nous n’avions pas d’autre revendication que vivre notre amour au grand jour. » — (Stéphanie Arc, Les Lesbiennes, 2010)
- Cette marche est là pour montrer qu’on peut être jeune, LGBTQI+ et vivre en banlieue», affirme-elle avec aplomb, avant de continuer à scander : «Y’en a assez, assez, de cette société qui ne respecte pas les trans, les gouines et les PD» — (Marie Rouge et Emeline Paillasseur, A Saint-Denis, «assez de cette société qui ne respecte pas les trans, les gouines et les PD» sur Liberation.fr, 9 juin 2019)
Littré (1872-1877)
- Terme très bas d'injure. Femme de mauvaise vie, coureuse.
Étymologie de « gouine »
-
(XVIIe siècle)[1] Étymon discuté et inconnu :
- Mot normand[1] signifiant autrefois « femme » du terme scandinave kvinna (même sens). Le mot est plus tard devenu péjoratif. Le normand a aussi les termes gouënipe ou couénipe « femme de mauvaise vie ».
- Auguste Creuzé de Lesser[2] tire ce mot de la reine Goïne (à rapprocher avec le gaélique coinne, « femme », l’anglais queen, « reine ») qui trompait son mari et le fit périr pour fuir avec son amant :
« Quoiqu’en amour à la bonté j’incline,
Je n’en ai pas pour la reine Goïne ;
Et jusqu’à nous son nom un peu changé
Vint justement en proverbe érigé. » — (La Table ronde, 1810)
- Auguste Scheler[3] soulignant que l’ancien français avait godine (sens identique), propose une racine god : le verbe godailler (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers gouailler (« s’amuser ») d’où gouaille. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence au philologue allemand Friedrich Christian Diez, n’est pas issue du latin gaudere (« jouir »), mais est plutôt d’origine celte et se retrouve dans le gallois god (« luxure »), l'ancien français godon (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, godelureau.
- De l’arabe قينة, qayna (le « ق -q » arabe étant souvent retranscrit en « g », comme dans le mot qahba donnant gaupe, et comme il est fréquemment prononcé dans certains dialectes, tel قلب qalb (« cœur » en français), prononcé « galb » en Tunisie et dans la Péninsule arabique). Une qayna était une esclave-musicienne au Moyen-Orient, d'où la réputation de femme de mauvaise vie.
- Probablement issu plus ou moins directement de la racine indo-européenne gʷḗn ("femme"). À rapprocher du sens 2.
Origine inconnue. Diez le rattache à godine, godinette (voy. GODINETTE), et y voit un dérivé du radical gaud, du latin gaudere, se réjouir, et il condamne les autres étymologies, entre autres celles de quean, mot anglais signifiant femme de mauvaise vie, et tenant à l'anglo-saxon cwen et à l'islandais quinna, qui signifient femme. Cependant cette dernière étymologie semble plus probable que la sienne. Creuzé de Lesser, dans son poëme de la Table ronde, chant VI, tire ce mot de la reine Goïne qui trompait son mari et le fit périr pour fuir avec son amant : Quoiqu'en amour à la bonté j'incline, Je n'en ai pas pour la reine Goïne ; Et jusqu'à nous son nom un peu changé Vint justement en proverbe érigé.
Phonétique du mot « gouine »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
gouine | gwin |
Fréquence d'apparition du mot « gouine » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « gouine »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Traductions du mot « gouine »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | dyke |
Espagnol | dique |
Italien | diga |
Allemand | deich |
Chinois | 堤防 |
Arabe | سد |
Portugais | sapatona |
Russe | дамба |
Japonais | 堤防 |
Basque | dikea |
Corse | diga |
Combien de points fait le mot gouine au Scrabble ?
Nombre de points du mot gouine au scrabble : 7 points