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Celui

Variantes Singulier Pluriel
Masculin celui ceux
Féminin celle celles

Définitions de « celui »

Trésor de la Langue Française informatisé

CELUI, CELLE, CEUX, CELLES, dém. masc. ou fém.

Élément démonstratif introduisant une séquence avec laquelle il forme un syntagme nominal ou de valeur nominale.
I.− [Celui est déterminé par un subst. (ou son équivalent), introduit par la prép. de, plus rarement par d'autres prép.]
A.− [Celui a une valeur anaphorique; il renvoie à des animés ou à des inanimés]
1. [Le compl. prép. est un subst.]
a) [Celui renvoie à un nom ou à un groupe nom. antécédent] :
1. ... ce couvert est celui de l'ami qui vient et s'en va, ce n'est plus celui d'un maître du logis qui foule, aux heures nocturnes, le sonore plancher d'une chambre, là-haut... Colette, La Naissance du jour,1928, p. 7.
2. alvaro. − Sang de mon sang, tu étais meilleure que moi : en un instant tu me dépasses, tu vois avant moi ce que j'ai tant rêvé. mariana. − Ô rose d'or! Face de lion! Face de miel! Prosternée! prosternée! le front à terre devant Celui que je sens! Montherlant, Le Maître de Santiago,1947, III, 5, p. 656.
[Autres prép.] Les voitures réglementaires, celles à deux roues, celles à quatre roues, manquaient (Zola, La Débâcle,1892, p. 326).Les quelques pages sur Lautréamont et celles sur Rimbaud (Gide, Journal,1905, p. 183):
3. Écarter les croyances combleuses de vides, adoucisseuses des amertumes. Celle à l'immortalité. Celle à l'utilité des péchés : etiam peccata. Celle à l'ordre providentiel des événements − bref les « consolations » qu'on cherche ordinairement dans la religion. S. Weil, La Pesanteur et la grâce,1943, p. 23.
Pop. À = de. Trois vies, la mienne, la sienne et puis surtout celle à mon père ont fondu dans les sacrifices (Céline, Mort à crédit,1936, p. 47).
Rem. L'usage pop. fait parfois précéder celui de l'art. déf. Une bonne? ... P't-être la celle au marquis (Maupassant, Contes et nouvelles, t. 2, Le Marquis de Fumerol, 1886, p. 67).
b) Rare. [Celui renvoie à un nom ou à un groupe nom. qui suit] :
4. Après la vigne il faut exploiter le maïs Qui depuis deux cents ans enrichit le pays. Avec celle du blé alterne sa culture, Comme l'étoile avec la fleur dans la ramure. Jammes, Les Géorgiques chrétiennes,Chants 1-2, 1911, p. 52.
2. [Le compl. prép. est un inf.] :
5. Au plaisir de jadis qui était de voir en rentrant le ciel de pourpre encadrer le calvaire ou se baigner dans la Vivonne, succédait celui de partir à la nuit venue, quand on ne rencontrait plus dans le village que le triangle bleuâtre, irrégulier et mouvant, des moutons qui rentraient. Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 691.
Rem. 1. On rencontre la formule pour railler les conventions et le parler bourgeois : avoir celui de « avoir l'honneur de ». « Mam'selle, aurai-je celui d'aller avec vous? » (Larch. 1872). 2. Dans l'expr. vieillie à celle fin de (souvent déformée en à seule fin de), celle est adj. (cf. ce2). Madame Chalamelle... raccommodant la dentelle à celle fin de diminuer ses frais de loyer (H. Monnier, Scènes pop., 1833, p. 2).
B.− [Le dém. a valeur de nom. et désigne avec son groupe une ou plus gén. plusieurs pers.]
Ceux de. Les gens, les personnes de :
6. On venait d'allumer la guerre entre nous et ceux d'en face, et à présent ça brûlait! Comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 20.
Rem. Dans la lang. pop. ou vulg., le dém., qui a lui-même une forme partic., est volontiers précédé d'un art. déf. Les ceusses de là-bas (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 327).
II.− [Celui est suivi d'une prop. sub. rel. ou d'un équivalent de prop. sub. rel.]
A.− [Celui introduit une prop. sub. rel. avec laquelle il forme un ensemble fonctionnant globalement comme groupe nom.]
1. [Celui a valeur de pron. anaphorique; une idée partitive s'ajoute souvent au tour] C'est de toutes les choses du monde, celle que j'aime le mieux (Ac.1835-1932).
a) [Celui et son groupe renvoient à un groupe nom. antécédent] Quel est parmi tant de soleils celui qu'un ange arracha comme une torche au hasard (Claudel, Corona Benignitatis Anni Dei,1915, p. 375).Une pareille main était de celles qui portent le signe du malheur (Bernanos, Nouvelle histoire de Mouchette,1937, p. 1340).
b) Plus rare. [Celui et son groupe renvoient à un groupe nom. qui suit] :
7. Parmi toutes celles que je couchais fidèlement sur mes carnets aussitôt après les avoir entendues, je ne cite à dessein que les deux plus notables de ces informations burlesques. Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 66.
2. [Celui a valeur de nom. et désigne avec son groupe une entité qui est toujours une pers. ou un groupe de pers.]
a) [Cette entité est rapportée à une ou plusieurs pers. partic.]
Souvent péj. Faire celui, celle qui... Agir à la manière d'une personne qui... Je faisais celui qui voyait rien (Céline, Mort à crédit,1936, p. 274).Pourquoi est-ce que tu fais encore celle qui ne répond pas comme dans les rêves? (Claudel, Partage de midi,1949, III, p. 1056).
Rem. Dans l'usage fam. on fait parfois l'ell. du verbe, si celui-ci a été énoncé antérieurement. Ils [les voyageurs] dormaient ou faisaient ceux qui (Montherlant, La Petite Infante de Castille, 1929, p. 594).
C'est à celui qui... Rivaliser d'effort pour arriver au but ou y arriver le premier. C'est à celui qui fera le plus vieux (Renard, Journal,1902, p. 729).
[Au plur., celui est souvent précédé de tout] :
8. Qu'elles [les pensées] entourent celles et ceux qui souffrent en silence pour la patrie : mamans en deuil, femmes à leur foyer vide, enfants malheureux, vieux parents seuls; toutes celles et tous ceux dont le cœur, ce soir, berce tristement son chagrin. De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 422.
b) [Cette entité désigne de manière périphrastique et gén. emphatique une pers. ou un personnage connus sous un nom simple]
[La divinité] Cf. ex. 2.
[L'épouse] Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi, Ô Seigneur! a quitté ma couche pour la vôtre (Hugo, La Légende des siècles,t. 1, 1859, p. 85).
[Une allégorie] La fièvre, Elle est celle qui marche, Sournoisement, courbée en arche, Et personne n'entend son pas (Verhaeren, Les Villes tentaculaires,1895, p. 45).
Rem. Dans des conditions semblables, la périphrase sert à désigner des not. occasionnelles pour lesquelles la lang. ne dispose pas de noms simples. Nous sommes ceux qui n'oublions pas (Barrès, Mes cahiers, t. 10, 1913, p. 35).
c) [Cette entité désigne un groupe indéterminé de pers., notamment dans des adages, des formules de vérités gén. où le verbe sub. est gén. au prés.] Synon. quiconque, tout homme, toute personne qui.
Au sing. :
9. « ... Celui qui ouvre un compte en banque pour les recherches de l'esprit; (...) celui qui tient commerce, en ville, de très grands livres : almagestes, portulans et bestiaires; qui prend souci des accidents de phonétique, de l'altération des signes et des grandes érosions du langage; qui participe aux grands débats de sémantique; (...) celui qui donne la hiérarchie aux grands offices du langage (...) ceux-là sont princes de l'exil et n'ont que faire de mon chant. » Saint-John Perse, Exil,1942, p. 24.
Au plur. :
10. ... il est si court, ce matin radieux [de la vie], qu'on en vient à n'aimer que les très jeunes filles, celles chez qui la chair comme une pâte précieuse travaille encore. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 905.
B.− [Celui, celle sont déterminés par un élément à fonction prédicative, équivalant à une prop. rel.; celui, celle ayant alors une valeur anaphorique, représentent un subst. déjà énoncé]
1. Celui + part. prés.La porte conduisant à sa chambre et celle conduisant à la rue (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Une Soirée, 1887, p. 584).
2. Celui + part. passé.
a) Fréq. [Avec l'auxil. si celui-ci est ayant] Un tribunal composé d'autres magistrats que ceux ayant siégé à la première audience (Courteline, Un Client sérieux,1897, 3, p. 38).
b) [Gén. sans auxil. si celui-ci devait être étant] Et cette image n'est autre que celle imprimée sur le linge de la Véronique (Claudel, La Ville,2eversion, 1901, III, p. 485).Oh! l'amour de ce paysage décevant, aussi beau, aussi vaste que celui attendu (J. Rivière, Correspondance [avec Alain-Fournier], 1906, p. 244).
3. Celui + à + inf.Les morts (...), qui ont souffert, et ceux à venir, qui souffriront comme nous (Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1252).
4. Celui + Adj. en constr. d'appos. à valeur prédicative.
a) [L'adj. est intercalé entre celui et son déterminant nom. (cf. supra I)] Ses résistances aux caresses aimantes de Bianca, à celles adoratrices de Betty (J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 44).Ce tressaillement du ventre qu'on a dans les chutes simulées des « chars russes » ou dans celles imaginaires des rêves (Loti, Pêcheur d'Islande,1886, p. 79).
b) [L'adj. est intercalé entre celui et une prop. rel.] :
11. Pleine d'arguments qui ne portaient pas, et n'imaginant même pas ceux − assez nombreux malgré tout − qui eussent pu ébranler Costals. Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1266.
5. Celui + compl. circ. à valeur prédicative.[Avec place similaire aux cas précédents] Soit celles [les choses] sur la terre, soit celles qui sont dans les cieux (Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 137).Les marches d'un escalier, du moins celle entre deux paliers (Gide, Journal,1943, p. 190):
12. J'aime infiniment la bonne figure qu'on lui voit sur son portrait par Hayls, à la National Portrait Gallery, ou le maintien, plus digne, de celui par Sir Peter Lely, à Cambridge. Morand, Londres,1933, p. 22.
Rem. 1. Dans les emplois cités sous B, l'adj. est souvent renforcé. a) Par un adv. (en partic. l'adv. « plus »). Les intérêts d'un personnage suspect, si sacrés qu'ils puissent m'apparaître, et ceux autrement importants, de la justice et de la loi (Courteline, Un Client sérieux, 1897, 3, p. 36). Mais les fortes et mélodieuses chansons de ce poète d'Amérique, celles plus douces, plus tempérées de quelques jeunes poètes français (...), augmentaient en nous la conscience de notre bonheur (Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, p. 132). b) Par l'adj. « même ». Elle savait mille historiettes piquantes, celles mêmes entendues dans les salons (Adam, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 285). 2. Les constr. énumérées sous II B 5 sont voisines de celles où celui est suivi d'un compl. déterminatif : de + subst. (cf. supra I). 3. a) Accord du verbe dans une prop. sub. rel. lorsque celui, attribut du suj., sépare le suj. de la princ. du pron. rel. L'accord du verbe est régi par la fonction du pron. rel. qui dépend des rapp. que le locuteur établit entre les différents éléments de la phrase. Si l'attribut est privilégié, le pron. rel. devient son représentant et le verbe s'accorde avec lui (cf. Céline, loc. cit.). Si le rôle du suj. de la princ. est souligné, le pron. rel. devient son représentant et le verbe s'accorde avec lui (cf. Barrès, loc. cit.). Le second tour est plus rare que le premier, surtout au sing. Le tour existe néanmoins, en partic. p. réf. à l'énoncé biblique par lequel Dieu se définit dans Je suis celui qui suis (Ex. III, 14, trad. Bible de Jérusalem). b) Omission de celui. α) Dans la lang. cour. [Dans des expr. sentencieuses, qui a valeur de celui qui] Qui dort dîne; heureux qui frisonne aux miracles de cette poésie (A. France, Le Génie latin, 1909, p. 295 ds Grev. 1964, § 541). β) [Devant un compl. déterminatif coordonné, la répét. de celui, déterm., n'est pas nécessaire] Je tiens à vous assurer, une fois de plus, que le Comité national français ne sépare en rien l'intérêt supérieur de la France de celui de la guerre et des Nations-Unies (De Gaulle, Mémoires de guerre, 1956, p. 438). γ) [Dans la lang. littér.] Devant un poss. Ses yeux étaient d'un enfant (A. France, Crime, 57 ds Sandf. t. 1 1965) Lorsqu'un adv. met en relief le compl. déterminatif. Aux yeux des étrangers et surtout des Allemands! (Rigal, Md. 1, 54 ds Sandf. t. 1 1965). En partic. devant un adv. de négation. Le beau système s'appliquait sans défaut à la besogne d'un agriculteur ou d'un mécanicien, mais non d'un artiste ni d'un savant (T'Serstevens, Un Apostolat, p. 95 ds Sandf. t. 1 1965).
Prononc. et Orth. : [səlɥi], [sεl], [sø], [sεl]. Absence de liaison entre les pron. dém. ceux, celles et le mot suiv. (cf. (Fouché Prononc. 1959, p. 455). Dans un parler relâché, forme tronquée [sɥi] de celui (cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 263; Nyrop Phonét. 1951, p. 35). Ds Ac. 1694-1932. Noter que Ac. 1694 écrit : celuy. Étymol. et Hist. A. Adj. désigne ce qui est éloigné du locuteur et de l'allocutaire 1. a) dans le temps, ca 881 cels cas régime masc. plur. (Séquence de Sainte-Eulalie, 12 ds Henry Chrestomathie 1970, p. 3); xies., opposé à cist (Alexis, éd. C. Storey, 624); b) dans l'espace, ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 272); 2. dans un récit pour rappeler une chose précédemment mentionnée, ca 881 cele cas régime fém. sing. (Séquence de Sainte-Eulalie, 23, loc. cit.); 3. ca 1100, sert à présenter la notion exprimée par le subst. comme bien connue, notoire, constante (utilisé dans les descriptions) (Roland, 1031, v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., Paris, Klincksieck, 1973, p. 113); 4. renforcé par les adv. ci, là; ca 1175 notion de lieu, cele part la « là-bas » (Chr. de Troyes, Chevalier au Lyon, éd. M. Roques, 1959), rare jusqu'au xives.; 4equart xives., notion de temps, celle fois chi (Froissart, II, 230 ds Mathews, Cist and cil, Baltimore, 1907, p. 54). B. Pronom 1. rappel de ce (personne, chose) qui a été précédemment mentionné, souvent dans un récit, 1remoitié xes., cil cas sujet masc. sing. (Homélie sur Jonas, 4, 20 ds Bartsch Chrestomathie p. 5; v. aussi Yvon ds Romania, t. 73, 1952, pp. 433-434); 2. a) 2emoitié xes., déterminé par une relative, celui cas régime sing. ... cui (Passion, éd. D'A. S. Avalle, vers 144); xies. cel sul qui (Alexis, éd. C. Storey, 37, p. 94); xives. cellui ... qui (Berinus, éd. Bossuat, 451 d'apr. A. Dees, Ét. sur l'évolution des dém. en a. et m. fr., Groningue, 1971, p. 84); ca 1100 loc. come cil qui (Roland, 427), constr. vieillie auj. (v. Grev. 1964, p. 453, § 521, hist. 2); b) déterminé par un adv., ca 1100 (Roland, 1041 : cil devant); c) déterminé par un subst. introd. par de (ibid., 1081 : cil d'Espaigne); mil. xiies. ceus de Rome (Charroi de Nymes, 229 cité par Yvon, loc. cit., p. 440), ceus de la ville (id., 835, ibid.); d) déterminé par une prép. autre que de, 1170 (Livre des Rois, III, VI ds Mathews, op. cit., p. 94); e) déterminé par un adj., 1268-71 (E. Boileau, Livre des Métiers, éd. Bonnardot et Lespinasse, XLVI, 6). Les constr. d et e sont condamnées par les grammairiens (v. Grev. 1964, § 515, rem.); 3. xiies. relié par une conj. de coordination au nom qu'il représente et jouant le même rôle gramm. que lui (Béroul, Tristan, éd. H. Ewert, 694 : entre son lit et cel au roi); 4. renforcé par un adv., ca 1160 (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2950 : celui la, c'est Romulus), xves. ceulx-la masc. plur. (Commines, 51 ds Mathews, op. cit., p. 57); xiiies. chieus chi (Le Jeu de Courtois d'Arras, 461 cité par Yvon, loc. cit., p. 455), xives. ceux-ci (Roman du Comte d'Anjou, 4313 cité par A. Dees, op. cit., p. 73). À côté de cil (cas sujet sing. masc. < eccíllī ); cel cas régime sing. masc. (< eccíllum); cele cas sujet et cas régime fém. (< eccílla); celui cas régime second masc. (< *eccillūi); celi cas régime second fém. (< *eccilléi), on relève les formes renforcées du type icil (à partir du xives. surtout en usage dans les dial. de l'Ouest, et caractéristiques du style solennel, A. Dees, op. cit., p. 150) de même orig. que icist, v. ce, cet; pour la place de ille dans le système dém. du b. lat. et celle de cil dans celui de l'a. fr. v. aussi ce, cet. À l'exception de cel qui est presque toujours adj. et de celui (et celi) qui fonctionne surtout comme pronom, les formes de ce démonstratif sont susceptibles d'être employées comme adj. et comme pronom. Leur spécialisation comme pronom semble se placer entre le mil. du xives. et la fin du xves. (cf. encore exceptionnellement au xviies. celui adj., Haase, § 23). Liée à la disparition dans le système adj. de l'ancienne oppos. cist (proximité)/cil (éloignement), la distinction entre les formes cestui/celui, ceste/cele, cestes/celes s'affaiblit, concurrencée par l'emploi des adv. -ci et -là : pour exprimer la proximité les formes cestui-ci, ceste-ci se généralisent à côté de ceus-ci; pour l'éloignement, on distingue les formes cestui-là, celui-là, ceste-là cele-là, celes-là. D'autre part la lang. connaissant dep. l'époque de l'a. fr. les pronoms déterminatifs cil qui et cil de, le déterminatif dispose au mil. du xives. des formes sing. masc. celui qui, fém. cele qui; plur. masc. ceus qui, fém. celes qui. Au xviies. le système mod. [sing. masc. celui-ci, celui-là, fém. celle-ci, celle-là; plur. masc. ceux-ci, ceux-là, fém. celles-ci, celles-là] se trouve généralisé, les démonstratifs et déterminatifs connaissant ainsi des formes parallèles. Pour l'évolution de cil, adj., v. ce, cet.
STAT. − Fréq. abs. littér. Celui : 45 750. Celle : 38 507. Ceux : 39 603. Celles : 13 390. Fréq. rel. littér. Celui : xixes. : a) 78 268, b) 48 020; xxes. : a) 53 900, b) 69 639. Celle : xixes. : a) 66 308, b) 40 692; xxes. : a) 43 666, b) 59 122. Celles : xixes. : a) 27 134, b) 13 066; xxes. : a) 13 217, b) 18 842. Ceux : xixes. : a) 69 363, b) 43 701; xxes. : a) 50 288, b) 55 578.
BBG. − Cohen 1946, p. 54. − Dees (A.). Ét. sur l'évolution des dém. en anc. fr. et en m. fr. Groningen, 1971. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 110. − Gougenheim (G.). Les Pron. dém. celui et ce aux points de vue syntaxique et fonctionnel. B. Soc. Ling. 1965, t. 60, no1, pp. 88-96. − Guiraud (P.). L'Assiette du n. ds la Chanson de Roland. Romania. 1967, t. 88, pp. 59-83. − Mathews (C. E.). Cist and cil, a syntactical study. Baltimore, 1907. − Price (G.). Quel est le rôle de l'oppos. cist/cil en a. fr.? Romania. 1968, t. 89, pp. 240-253; La Transformation du syst. fr. des dém. Z. Rom. Philol. 1969, t. 85, pp. 489-505. − Yvon (H.). Cil et cist, art. dém. Romania. 1951, t. 72, pp. 145-181; cil et cist, pron. dém. Romania. 1952, t. 73, pp. 433-461.

Wiktionnaire

Pronom démonstratif - français

celui \sə.lɥi\ masculin

  1. Utilisé pour remplacer la personne ou la chose dont on parle. — Note : Il est toujours suivi par une proposition relative ou par un syntagme prépositionnel.
    • Dans ce monde de pasteurs, la femme n'a nullement la vie serve qu'elle mène dans celui de chasse et de guerre. — (Jules Michelet, Bible de l'Humanité, Calmann-lévy, 1876, p.29)
    • Celui qui vient n’est pas celui qu’on attend. — (Judith Gautier, Le Dragon Impérial, Chapitre V, 1893)
    • Allons plus loin, et tâchons de saisir le caractère essentiel de l’opposition qui est ainsi formulée entre l’idée de moyen âge et celle de civilisation […] — (Godefroid Kurth, Qu’est-ce que le moyen âge ?, 1897)
    • Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? — (Première épître de Jean, version Louis Segond, 1910)
    • En de telles occasions, nous nous rappelons l’immense dette que nous avons contractée envers ceux et celles qui ont porté l’uniforme et qui ont servi ce pays dans le passé et qui le servent maintenant. — (Adrienne Clarkson, Discours du Trône (première session, trente-huitième législature), 2004)
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Littré (1872-1877)

CELUI (se-lui), m. sing. CELLE (sè-l'), f. sing. CEUX (seû), m. plur. CELLES (sè-l'), f. plur. Pron. démonstr.
  • 1Suivi de la préposition de. Je ne connais d'avarice permise que celle du temps. Celles de ma naissance ont horreur des bassesses, Corneille, Rodog. III, 6. L'amour est celui de tous les dieux qui sait le mieux le chemin du Parnasse, Racine, Lett. 5, à M. le Vasseur. J'ai tout réduit à trois stances, et j'ai ôté celle de l'ambition, qui me servira peut-être ailleurs, Racine, Lett. 29, à M. le Vasseur. Ceux de Crotone ont perdu contre lui deux batailles, Fénelon, Tél. X.
  • 2Suivi de qui, que, dont. Ceux qui font des heureux sont les vrais conquérants, Voltaire, Lett. à Christian VII. Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots, Racine, Ath. I, 1. Celui qui fait tout vivre et qui fait tout mouvoir, S'il donne l'être à tout, l'a-t-il pu recevoir ? Racine L. Religion, I. Aimer ceux qui vous haïssent, ceux qui vous persécutent, et les aimer lors même qu'ils travaillent avec le plus d'ardeur à vous opprimer, c'est la charité du chrétien, c'est l'esprit de la religion, Bourdaloue, Serm. pour la fête de St-Étienne. Mes craintes t'offensaient : tu n'étais pas de celles Qui font jeu de courir à des flammes nouvelles, Chénier, 137.

    Il n'y a celui, celle qui, c'est-à-dire il n'est personne qui. Il n'y avait celui qui ne prévît une prochaine rupture avec la famille de Lorge, de l'humeur si connue de M. de Lauzun, Saint-Simon, 28, 72.

REMARQUE

1. Celui, celle, ceux, celles ne pouvant être employés qu'avec la préposition de ou les pronoms relatifs qui, que, dont, il en résulte qu'ils ne peuvent être suivis d'un adjectif ou d'un participe. Les construire ainsi est une faute très commune et ancienne. Girault-Duvivier en cite cet exemple de Racine : Je joins à ma lettre celle écrite par le prince ; et celui-ci de Montesquieu : La blessure faite à une bête et celle faite à un esclave. Il faut mettre en regard cette phrase de Voltaire : Nous sommes incertains si le paquet pour votre altesse royale et celui pour votre aimable ambassadeur… Lettr. Prusse, 30. Domergue, Solutions grammat. a réuni plusieurs exemples pris à différents écrits de son temps : " Les nombres ordinaux se forment des cardinaux ; dans ceux terminés en f, on change f en vième. - Le goût de la philosophie n'était pas alors celui dominant. - Pline dit que Carès inventa les augures tirés des oiseaux, et qu'Orphée inventa ceux tirés des autres animaux. - Je ne puis mieux finir cette lettre qu'en vous faisant part de celle écrite par M. de Buffon à cette dame respectable. - Elle débite à tout venant les choses les plus futiles et souvent celles les plus ridicules. " Dans tous ces cas il faut employer le relatif qui : celle qui est écrite ; celui qui est dominant ; ceux qui sont terminés, etc.

2. Celui, celle peut être suivi d'un adjectif ou d'un participe, quand l'adjectif ou le participe appartiennent à une incise, après laquelle vient qui, que, dont. Votre exemple et celui, si généreux, qu'a donné votre lettre. Ma lettre, et celle, écrite par mon ami, qui vous sera remise.

3. Après celui qui, il arrivait souvent, dans l'ancien style, que l'on reprenait la phrase principale par il ou elle Autrefois on regardait ce pléonasme comme donnant force et clarté ; aujourd'hui on le regarde comme fautif. Celui qui méprise le remède, il touche de près à sa chute, Bossuet, Rech. 2.

4. Je ne suis pas celui qui vous a fait tort, et non pas, qui vous ai fait tort, le verbe s'accordant avec celui, qui est de la troisième personne. Cependant Bossuet a dit dans une phrase célèbre, en parlant de Dieu : Je suis celui qui suis. Cette construction n'était pas sans exemple dans l'ancienne langue : Je ne suis pas celui qui veux Paris reprendre D'avoir manqué si tost à Pegasis de foy, Ronsard, 144. C'est d'ailleurs une imitation du latin : Sum qui sum.

HISTORIQUE

Xe s. Cel edre [lierre] sost [sous] que cil sedebat, Fragm. de Valenc. p. 468. Cilg edre fu seche, ib. En cele duretie e en cele encred uliteit, ib. p. 469. Chi [qui] rex eret [était] à cels dis [jours] sovre pagiens, Eulalie. La domnizelle celle cose non contredist, ib.

XIe s. E se algons [aucun] meïst main en celui qui…, L. de Guill. 1. Cil sont montez qui le message firent, Ch. de Rol. VII. Par cels de France veut-il du tout errer, ib. X.

XIIe s. N'i a celui qui de pitié ne plor, Roncisv. 37. Que si haut don [l'amour] sait merir [à] Ceus qui servent sans traïr, Couci, 3. Quant pour vous n'a de moi cure Cele à qui m'avez doné, ib. 4. Onques Tristans, cil qui but le breuvage, Plus loyaument n'aima sans repentir, ib. 19. Et quand l'haleine douce vente Qui vient de cel doux païs, Où cil est qui m'atalente, Dame de Faiele, dans Couci.

XIIIe s. Ilec trouverent Guillaume de Braiecuel et cex qui avoec lui estoient, Villehardouin, 138. Et quand cil oïrent ce, Villehardouin, 59. Cil [je] sui que demandez, sachiez le vraiement, Berte, XLVII. Tout droit à celui temps que je ci vous devis, ib. V. À tous ceuz qui ces presentes letres verront ou orront, Beaumanoir, 76.

XVe s. Comme celle qui ne savoit à qui ni en quel pays trouver confort ni soutenance, Froissart, I, I, 13. Adonc demanderent à leurs varlets s'il y avoit celui qui voulut porter les lettres qu'ils avoient escrites, Froissart, I, I, 228. J'en parle comme de celui que j'ai connu, en beaucoup de choses traité avecques lui, Commines, VII, 2. Et se jeta à deux genoux devant moi comme celui qui cuidoit dejà estre mort, Commines, IV, 7. Je suis celui qui de ci ne partirai, Louis XI, 18.

XVIe s. Ceux de Besse, de Montsoreau et autres lieux confins, Rabelais, Garg. 1, 47. Les hommes de celui temps, Rabelais, Pant. II, 1. Il n'y eut celui qui ne beust vingt cinq ou trente muids, Rabelais, II, 20. Mais qui est cil ne celle en cestui monde, En qui douleur par faux rapport n'abonde ? Marot, I, 383. Ils estoient proches parents, comme ceux qui estoient enfants de deux cousins germains, Amyot, Thésée, 8. Celui emportoit le prix, non qui estoit le plus viste entre les vistes, mais le plus vertueux entre les vertueux, Amyot, Lyc. 55. C'est celui Philippe qui depuis fit la guerre aux Grecs pour leur oster leur liberté, Amyot, Pélop. 48. Celui aime peu, qui aime à la mesure, La Boétie, 441. Que celui sorte de la cour qui veut estre pieux, D'Aubigné, Conf. II, 9. Ceux de Bordeaux maintiennent que la verge de St-Martial est celle mesme d'Aaron, D'Aubigné, 176. Ceux estoient du nombre des peres, desquels l'on a dit que…, Calvin, Inst. Dédic.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CELUI. Ajoutez :
3Celui séparé du pronom relatif qui lui appartient. Celui vraiment les a perdus [les dons], qui les a estimés perdus incontinent après les avoir donnés, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne. C'est une bonne tournure.
ID.Celui que je vous suis, l'homme tel que je suis pour vous. Ce n'est pas vivre avec moi comme veut celui que je vous suis, Malherbe, ib.

REMARQUE

Ajoutez :

5. Celui, celle, etc. dans le langage ancien, pouvait se supprimer devant un substantif. D'autres secrets plus fins que de philosophie [que ceux de philosophie], Régnier, Sat. III. Cet archaïsme ne doit pas être absolument rejeté ; et peut-être y a-t-il des cas où il serait reçu.

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Étymologie de « celui »

Forme moderne de l’ancien pronom icelui (au féminin icelle), lui-même formé des mots ici (autrefois ecce) et de lui (ou d’elle). Littéralement, il signifie : « lui (ou elle) qui se trouve ici ».
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Picard, cho, chelle, celle, cheule, même sens, cholle, chol, même sens, cheux, ceusses, ceutes, ceux, chelle-lo, celle-là ; Saintonge, cheul, cheu, ce, cet, chéle, chelé, celle, chelés, ceux, celles ; provenç. cel, celh, sel, sell, celui, cela, celha, cella, sela, celle, cil, cill, cilh, sill, ceux pour le nominatif pluriel, cels, ceux au régime, celui, selui, selhui, celui ; anc. catal. cell, ce, cet, cells, ceux au régime, cella, celle ; espagn. aquello ; ital. quello, colui, colei. Le vieux français est cil ou cel, féminin cele, au nominatif singulier, celui au régime singulier pour les deux genres ; cil ou cel, féminin celes, au nominatif pluriel ; cils, cels, féminin celes, au régime pluriel ; cils ou cels ont donné le mot actuel ceux. Cil ou cel est formé de ecce-ille ; celui, de ecce-illius, comme autrui de alterius (voy. IL).

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Phonétique du mot « celui »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
celui sœlµi

Fréquence d'apparition du mot « celui » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « celui »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « celui »

  • Je dois m’attendre à tout – ayant été l’homme le plus haï et le plus adoré du XVIIIe siècle !… Avec de la gaieté – et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre – et n’ai pourtant croisé la route de personne. Or, j’ai trouvé la cause de tant d’inimitiés. Dès ma folle jeunesse, j’ai joué de tous les instruments, mais je n’appartenais à aucun corps de musiciens – les musiciens m’ont détesté. J’ai inventé quelques bonnes machines, mais je n’étais pas du corps des mécaniciens – et l’on a dit du mal de moi. Je faisais des vers et des chansons, mais qui m’eût reconnu pour poète ? – j’étais le fils d’un horloger ! N’aimant pas le jeu de loto, j’ai fait des pièces de théâtre, mais on disait : “De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas un auteur, car il fait d’immenses affaires”. Faute de rencontrer qui voulût me défendre, j’ai imprimé de grands mémoires pour gagner des procès qu’on m’avait intentés. Les avocats se sont écriés : “Peut-on souffrir qu’un pareil homme prouve sans nous qu’il a raison !” J’ai traité avec les ministres de grands points de réformation dont nos finances avaient besoin, mais l’on disait encore : “De quoi se mêle-t-il, puisqu’il n’est point financier ?” Luttant contre tous les pouvoirs, j’ai relevé l’art de l’imprimerie française par les superbes éditions de Voltaire – mais je n’étais pas imprimeur et j’ai eu tous les marchands pour adversaires. J’ai fait le haut commerce dans les quatre parties du monde – mais je ne m’étais point déclaré négociant. J’ai eu quarante navires à la fois sur la mer – mais, n’étant pas un armateur, on m’a dénigré dans nos ports. Un vaisseau de guerre à moi de cinquante-deux canons a eu l’honneur de combattre en ligne avec ceux de Sa Majesté, mais regardé comme un intrus, j’y ai gagné de perdre ma flottille ! De tous les Français, quels qu’ils soient, je suis celui qui a fait le plus pour la liberté de l’Amérique – mais je n’étais point classé parmi les négociateurs…
    Sacha Guitry — Beaumarchais
  • Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons.  » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
    André Breton et Philippe Soupault —  Les Champs magnétiques
  • Le poète, à l’affût, tout comme un autre, des obscures nouvelles du monde et de l’invraisemblable problème d’herbes, de cailloux, de saletés, de splendeur, qui s’étend sous ses pas, nous rendra les délices du langage le plus pur aussi bien celui de l’homme de la rue ou du sage, que celui de la femme, de l’enfant ou du fou. Si l’on voulait, il n’y aurait que des merveilles.
    Paul Eluard — Les Sentiers et les routes de la poésie
  • Un deuxième vaccin en France. Après celui de Pfizer et BioNTech, c’est celui de Moderna qui a été validé ce vendredi 8 janvier par la Haute Autorité de Santé, quelques jours après le feu vert des autorités sanitaires européennes.
    L'Obs — Un deuxième vaccin anti-Covid autorisé en France, celui de Moderna
  • Celui qui naît, hurle ; celui qui meurt se tait.
    Proverbe russe
  • Celui qui sait écouter deviendra celui qu'on écoute.
    Vizir Ptahhotep
  • Seul celui qui aime existe.
    Ludwig Feuerbach — Manifestes philosophiques
  • Plus fait celui qui veut que celui qui peut.
    Gabriel Meurier
  • Celui qui répond est inférieur à celui qui questionne.
    Proverbe indien
  • Premier pays occidental à avoir commencé sa campagne le 8 décembre, le Royaume-Uni a d'abord déployé le vaccin BioNTech/Pfizer, rejoint récemment par celui développé par AstraZeneca et l'université d'Oxford.
    LEFIGARO — Covid-19: le Royaume-Uni autorise un troisième vaccin, celui de Moderna
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Traductions du mot « celui »

Langue Traduction
Anglais the one
Espagnol el único
Italien l&#39;unico
Allemand der eine
Chinois 唯一的那个
Arabe الواحد
Portugais único
Russe тот самый
Japonais それ
Basque bakarra
Corse quellu
Source : Google Translate API

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Celui

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