La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « accouffler »

Accouffler

Définitions de « accouffler »

Trésor de la Langue Française informatisé

AC(C)OUF(F)LER (S'),(ACOUFLER , ACOUFFLER , ACCOUFLER , ACCOUFFLER ) verbe pronom.

Région. Arg. pop. (cf. France 1907).,,S'accroupir, s'asseoir sur les talons, − dans l'argot du peuple, qui a emprunté ce mot aux patois de Centre où l'on appelle couffles des balles de coton, sièges improvisés.`` (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1867, p. 5) :
1. Monsieur referma la porte doucement, déposa sa serviette sur la grande table, près d'une pile de draps, et, venant à moi, il me prit les mains, les tapota. Sous la paupière battante, son œil virait, comme celui d'une vieille poule, accouflée dans le soleil. Il était à mourir de rire. O. Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900. p. 248.
2. Vous avez entendu le son même de sa voix. Comme des petits frères vous vous êtes acouflés dans la chaleur, dans la tiédeur de son regard. Vous vous êtes abrités, vous vous êtes couverts à l'abri de la bonté de son regard. Sur vous-mêmes il eut pitié sur cette foule. Jésus, Jésus, nous serez-vous jamais ainsi présent. Ch. Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne-d'Arc.1910, p. 50.
Rem. S'acoufler appelle l'image de la poule en train de couver (cf. ex. 1), il est en relation avec être abrité, couvert (ex. 2).
Étymol. ET HIST. − 1867 arg. « s'accroupir » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte). Terme des dial. du nord-ouest (norm. s'accoufler « s'accroupir », Moisy 1885; Maine d'apr. Sain. Lang. par. 1920, p. 285) résultat du croisement de accouver* avec coufler, var. de gonfler*, la notion « s'accroupir » étant liée à celle de « gonfler » notamment dans le cas de la poule qui couve (voir L. Spitzer ds Neuphilol. Mitt., XXII, 121, note 1); l'assourdissement du -v- peut s'être produit indépendamment de l'influence de coufler.Sain. Sources t. 1 1925, 83, 403-404. − L'hyp. d'un rattachement au norm. aclufer, attesté par FEW t. 2, 798 b, dér. préf. du breton klucha « s'accroupir » n'est pas à retenir.

AC(C)OUF(F)LER (S'),(ACOUFLER , ACOUFFLER , ACCOUFLER , ACCOUFFLER ) verbe pronom.

Région. Arg. pop. (cf. France 1907).,,S'accroupir, s'asseoir sur les talons, − dans l'argot du peuple, qui a emprunté ce mot aux patois de Centre où l'on appelle couffles des balles de coton, sièges improvisés.`` (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1867, p. 5) :
1. Monsieur referma la porte doucement, déposa sa serviette sur la grande table, près d'une pile de draps, et, venant à moi, il me prit les mains, les tapota. Sous la paupière battante, son œil virait, comme celui d'une vieille poule, accouflée dans le soleil. Il était à mourir de rire. O. Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900. p. 248.
2. Vous avez entendu le son même de sa voix. Comme des petits frères vous vous êtes acouflés dans la chaleur, dans la tiédeur de son regard. Vous vous êtes abrités, vous vous êtes couverts à l'abri de la bonté de son regard. Sur vous-mêmes il eut pitié sur cette foule. Jésus, Jésus, nous serez-vous jamais ainsi présent. Ch. Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne-d'Arc.1910, p. 50.
Rem. S'acoufler appelle l'image de la poule en train de couver (cf. ex. 1), il est en relation avec être abrité, couvert (ex. 2).
Étymol. ET HIST. − 1867 arg. « s'accroupir » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte). Terme des dial. du nord-ouest (norm. s'accoufler « s'accroupir », Moisy 1885; Maine d'apr. Sain. Lang. par. 1920, p. 285) résultat du croisement de accouver* avec coufler, var. de gonfler*, la notion « s'accroupir » étant liée à celle de « gonfler » notamment dans le cas de la poule qui couve (voir L. Spitzer ds Neuphilol. Mitt., XXII, 121, note 1); l'assourdissement du -v- peut s'être produit indépendamment de l'influence de coufler.Sain. Sources t. 1 1925, 83, 403-404. − L'hyp. d'un rattachement au norm. aclufer, attesté par FEW t. 2, 798 b, dér. préf. du breton klucha « s'accroupir » n'est pas à retenir.

Wiktionnaire

Verbe - français

accouffler \a.ku.fle\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Régionalisme) Recroqueviller.
    • AGNÈS BINCHE. – J’ai vu ce pauvre M. Bion dans son fauteuil ce matin. Lui qui était si grand, si bel homme. Il est aussi petit qu’au berceau, la tête grosse comme une pomme descendue entre ses genoux.
      LA SERVANTE. – La maladie l’a « accoufflé ».
      UNE VOISINE. – La mort le redressera.
      — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 103.)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Combien de points fait le mot accouffler au Scrabble ?

Nombre de points du mot accouffler au scrabble : 20 points

Accouffler

Retour au sommaire ➦