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Il y a 23 citations sur le verbe.
Le thème personnel et ses variations trop répétées ont épuisé l’attention ; l’indifférence s’en est suivie à juste titre ; mais s’il est indispensable d’abandonner au plus vite cette voie étroite et banale, encore ne faut-il s’engager en un chemin plus difficile et dangereux, que fortifié par l’étude et l’initiation. Ces épreuves expiatoires une fois subies, la langue poétique une fois assainie, les spéculations de l’esprit, les émotions de l’âme, les passions du cœur, perdront-elles de leur vérité et de leur énergie, quand elles disposeront de formes plus nettes et plus précises ? Rien, certes, n’aura été délaissé ni oublié ; le fonds pensant et l’art auront recouvré la sève et la vigueur, l’harmonie et l’unité perdues. Et plus tard, quand les intelligences profondément agitées se seront apaisées, quand la méditation des principes négligés et la régénération des formes auront purifié l’esprit et la lettre, dans un siècle ou deux, si toutefois l’élaboration des temps nouveaux n’implique pas une gestation plus lente, peut-être la poésie redeviendra-t-elle le verbe inspiré et immédiat de l’âme humaine. En attendant l’heure de la renaissance, il ne lui reste qu’à se recueillir et à s’étudier dans son passé glorieux.L’art et la science, longtemps séparés par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent donc tendre à s’unir étroitement, si ce n’est à se confondre. L’un a été la révélation primitive de l’idéal contenu dans la nature extérieure ; l’autre en a été l’étude raisonnée et l’exposition lumineuse. Mais l’art a perdu cette spontanéité intuitive, ou plutôt il l’a épuisée ; c’est à la science de lui rappeler le sens de ses traditions oubliées, qu’il fera revivre dans les formes qui lui sont propres. Leconte de Lisle — Poèmes antiques
Cœur qui rit jaune un verbe triste,Et bête, machinal et gaillard,Siffle, sifflote, siffle et siffleUn air, un air Robert de Souza — Fumerolles
Il faut bien sûr imaginer Paul, tout en force, le regard baissé déjouant pour l’instant la description, le menton saillant, la mâchoire prognathe, sa stature excédant la mienne, l’impossibilité dans laquelle il est toujours de faire oublier son corps en dépit des mouvements qui lui traversent l’âme, fréquemment d’ailleurs car Paul est un sensible, un sentimental, même, doublant chez lui le musculaire toujours trahi quelle que soit l’ampleur de la chemise, la coupe du pantalon, la délicatesse de certains gestes, passons sur certains gestes, le visage suscitant chez l’observateur un irrépressible besoin de poncifs, nez épais, lèvres fortes, sourire enfantin, gourmand, la manière dont ses mains battent l’air quand il s’échauffe, le verbe non point tant facile que haut, expéditif et désaccordé souvent, mais sincère, toujours, mieux vaut en rire, maintenant, et d’ailleurs il se tait, il ne répond pas, je dois répéter ma question, il lève enfin les yeux, de beaux yeux, surtout un beau garçon, non pas un beau regard, donc, c’est du reste dommage, avec un beau regard j’aurais compris que Sandra, je n’aurais sans doute rien eu à dire, je n’ai d’ailleurs rien dit, à quoi bon, que dire à une femme qui vous quitte pour un homme dont les yeux sont seulement beaux, on se prend à rêver au contraire d’un amant au charme secret, plus proche de celui qu’on croyait exercer, ou qu’on n’exerce plus, qu’importe, un homme qui puisse prétendre à quelque vraie relève, dont on puisse tirer sinon profit du moins fierté, mais non, c’est cet homme-là que Sandra avait choisi, contre tout attente, ou en réponse à son attente, comment savoir, un homme dont le poids s’aggravait maintenant de celui de son mensonge, peut-être plus pervers au fond que ce qu’on avait pensé, duplique derrière le muscle, noyant des trésors de rouerie dans l’eau bleutée de son regard. Christian Oster — Paul au téléphone – Éditions de Minuit 1996
Le mot, c'est le verbe, et le verbe, c'est Dieu. Victor Hugo — Les Contemplations
Les valeurs du verbe être sont supérieures aux valeurs du verbe avoir. François Bayrou — Penser le changement
Malheur à qui peut préférer le verbe être au verbe avoir, je sais son désespoir. Jacques Brel — Chacun sa dulcinéa
Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres : le verbe "aimer"... le verbe "rêver"... Daniel Pennac — Comme un roman
La nouvelle critique : un sujet, un verbe, un compliment. Anonyme
"Demander" est un verbe qui porte malheur. Louis Scutenaire — Mes inscriptions III
Le verbe être est plus noble que le verbe avoir. José Artur — Parlons de moi, y'a que ça qui m'intéresse
Attaque par le verbe et défends-toi par les armes. Gao Xingjian — La Montagne de l'âme
Le verbe reste verbe. Les mots, élégants, sages, font leur petite révérence, puis s'éclipsent. Qu'en reste-t-il ? Des ronds dans l'eau. Jean-François Khan — L'Evénement du jeudi - 14 Juin 1990
Aimer est un verbe qui se conjugue par tous les temps. Anonyme
Mourir est le seul verbe qui se conjugue au passé décomposé. Jean Aillaud
Le futur du verbe se marier... - C'est divorcer. Nathalie Petrowski — Il restera toujours le Nebraska
Aimer est un verbe irréfléchi. Henri Jeanson
Après le verbe "aimer", "aider" est le plus beau verbe du monde. Bertha von Suttner — Epigramme
Adieux les Hugues Aufray, Thomas Fersen, Mader et autres Alidé Sans. Cette année il n’y aura pas de festival du verbe à Laffite-Toupière. La 18e édition est reportée à 2021. ladepeche.fr — Les deux rendez-vous du festival du verbe - ladepeche.fr
Comment trouver le verbe dans une phrase ? Comment le conjuguer ? Une série d’exercices trouvés sur « le cartable des loulous », un site développé par deux enseignantes. Au même endroit on trouvera aussi le sujet, les adverbes, les pronoms etc. Primaire : Le verbe