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Il y a 46 citations sur le vaguement.
Il se redresse vaguement, sur un coude. Je suis un peu dans le coaltar. Permettez que je reprenne mes esprits, trois secondes, il dit. Tonino Benacquista — Trois carrés rouges sur fond noir
Sans doute en mon honneur, elle s'était mise sur son trente et un, revêtant ce qu'elle possédait de mieux comme frusques, vaguement frusques du dimanche. Léo Malet — Nestor Burma
Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices. Thérèse Raquin — Émile Zola
Nous avions acheté, en vue d’un pique-nique, des nourritures très coûteuses. Nous traversions de beaux jardins verdoyants où jouaient des enfants et nous pensions à nous installer sur une pelouse il est interdit de s’arrêter plus de cinq minutes, nous disait-on, et je me demandais vaguement « Sommes-nous en U.R.S.S. ? » Simone de Beauvoir — Tout compte fait
Et Blum : « Et alors … » (mais cette fois Iglésia n’était plus là : tout l’été ils le passèrent une pioche (ou, quand ils avaient de la chance, une pelle) en main à des travaux de terrassement puis au début de l’automne ils furent envoyés dans une ferme arracher les pommes de terre et les betteraves, puis Georges essaya de s’évader, fut repris (par hasard, et non par des soldats ou des gendarmes envoyés à sa recherche mais – c’était un dimanche matin – dans un bois où il avait dormi, par de paisibles chasseurs), puis il fut ramené au camp et mis en cellule, puis Blum se fit porter malade et rentra lui aussi au camp, et ils y restèrent tous les deux, travaillant pendant les mois d’hiver à décharger des wagons de charbon, maniant les larges fourches, se relevant lorsque la sentinelle s’éloignait, minables et grotesques silhouettes, avec leurs calots rabattus sur leurs oreilles, le col de leurs capotes relevé, tournant le dos au vent de pluie ou de neige et soufflant dans leurs doigts tandis qu’ils essayaient de se transporter par procuration c’est-à-dire au moyen de leur imagination, c’est-à-dire en rassemblant et combinant tout ce qu’ils pouvaient trouver dans leur mémoire en fait de connaissances vues, entendues ou lues, de façon-là, au milieu des rails mouillés et luisants, des wagons noirs, des pins détrempés et noirs, dans la froide et blafarde journée d’un hiver saxon – à faire surgir les images chatoyantes et lumineuses au moyen de l’éphémère, l’incantatoire magie du langage, des mots inventés dans l’espoir de rendre comestible – comme ces pâtes vaguement sucrées sous lesquelles on dissimule aux enfants les médicaments amers – l’innommable réalité dans cet univers futile, mystérieux et violent dans lequel, à défaut de leur corps, se mouvaient leur esprit: quelque chose peut-être sans plus de réalité qu’un songe, que les paroles sorties de leurs lèvres: des sons, du bruit pour conjurer le froid, les rails, le ciel livide, les sombres pins. Claude Simon — La Route des Flandres
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient. Maupassant — Une vie
Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. La langue tout entière lui sortit hors de la bouche ; ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent, à la croire déjà morte, sans l’effrayante accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux, comme si l’âme eût fait des bonds pour se détacher. Félicité s’agenouilla devant le crucifix, et le pharmacien lui-même fléchit un peu les jarrets, tandis que M. Canivet regardait vaguement sur la place. Bournisien s’était remis en prière, la figure inclinée contre le bord de la couche, avec sa longue soutane noire qui traînait derrière lui dans l’appartement. Charles était de l’autre côté, à genoux, les bras étendus vers Emma. Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur, comme au contrecoup d’une ruine qui tombe. À mesure que le râle devenait plus fort, l’ecclésiastique précipitait ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois tout semblait disparaître dans le sourd murmure des syllabes latines, qui tintaient comme un glas de cloche. Flaubert — Madame Bovary
Il vaut mieux être vaguement correct, que complètement dans l'erreur. Anonyme
Tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n'a plus de pouvoir. Françoise Giroud — Gais-z-et-contents
Il est plus facile d'être un voyageur ou un savant que d'être un ami, un amant. Plus aisé d'aimer les hommes vaguement que d'aimer à la perfection un seul être imparfait. Claude Roy — Le Malheur des jours
Dans les commentaires sous les différentes publications relatant l’incident, la raison de cette agression est vaguement évoquée. Tout serait parti… d’une casquette tombée sur l’attraction. Son propriétaire voulait la récupérer. Devant le refus des responsables de l’attraction, la bagarre aurait ensuite éclaté. Oise Hebdo — Bagarre au Parc Astérix pour une histoire de casquette - Oise Hebdo
L’anniversaire de Harry joue un rôle particulièrement important dans les livres comme dans les films. Étant donné que la structure de son histoire est vaguement sérialisée, chaque épisode commence à peu près de la même manière: avec Harry attendant l’été avec les Dursley dans le royaume des moldus, attendant de retourner à Poudlard pendant que sa famille élargie oublie ou planifie son anniversaire. . JAPANFM — Les fans de Harry Potter célèbrent son 40e anniversaire – JAPANFM
Finalement, le seul moment où l'on a un peu eu l’impression d'assister à quelque chose s'approchant vaguement d'une finale de coupe, c’est quand Presnel Kimpembe a fait irruption dans l’auditorium en pleine conférence de presse de Thomas Tuchel pour l'arroser au champagne. La tradition est sauve, même si le coeur n'y est pas. Voilà pour les festivités... La situation actuelle n’est déjà plus inédite pour personne, bien sûr, et on a tous intégré le fait qu’il faudrait se montrer patient avant de retrouver des stades bondés et des ambiances de feu, mais vendredi la réalité nous a rattrapé et ça picote un peu. PSG-ASSE : Silence de cathédrale et festivités feutrées... Alors, il ressemble à quoi le foot du monde d'après ?
Jonas Truba révèle peu de choses sur la vie de sa protagoniste. Son travail est vaguement évoqué, ses anciennes relations effleurées…On ne peut qu’essayer de deviner ce qui l’a amenée à passer ses vacances seule et se concentrer sur son présent. Le spectateur la contemple pendant de longs plans fixes où la lumière touche délicatement son visage ; une attention est portée aux petits détails, ce qui rend le film très délicat. Franceinfo — "Eva en août" : un été pour se découvrir dans les rues bouillonnantes de Madrid
La Chine a imposé il y a un mois dans l'ancienne colonie britannique cette nouvelle loi, contestée, pour punir ce qu'elle décrit vaguement comme la subversion, le terrorisme, le séparatisme et la collusion avec des forces étrangères - des crimes passibles d'une peine de prison à perpétuité. Challenges — Hong Kong: La police arrête quatre personnes dans le cadre de la loi sécuritaire - Challenges
Que reste-t-il de nos humours ? Fernandel ou Bourvil ont à peine survécu au XXIe siècle. Certains se souviennent vaguement que Fernand Reynaud faisait rire un grand-père farceur. Génial, insupportable, increvable, Louis de Funès est une exception. Il y a quelques mois, ses prestations, parfois vieilles de plus d'un demi-siècle, égayaient encore le confinement des Français. La Cinémathèque lui consacre une attachante exposition en forme de balade sentimentale. Les Echos — Louis de Funès au panthéon du cinéma | Les Echos
La plupart des victimes se sont produites dans la région ouest de la Libye, où des combats ont eu lieu entre les forces basées à l’est du commandant militaire Khalifa Hifter et une série de milices vaguement liées au faible gouvernement soutenu par l’ONU dans la capitale, Tripoli, a-t-il déclaré. rapport. m’a dit. News 24 — Selon l'ONU, plus de 100 civils ont été tués en Libye au 2ème trimestre - News 24
Comme on se retrouve ! Enfin le sang de toute l’Europe se remet à battre dans tes veines, chère A31. Vive ces cohortes de Hollandais, de Belges, de Luxembourgeois et d’autochtones qui déboulent sur tes jolies petites voies. Ça klaxonne, ça déboîte et ça freine quand un machin ressemblant vaguement à un radar se profile à l’horizon. Culture - Loisirs | A31 mon amour !
À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi. Centre National du Livre — La soustraction des possibles | Centre National du Livre
On le voit de loin. Le grand autocar rose bonbon sur lequel est écrit en lettres géantes « Women for Trump » (Les femmes avec Trump) s'est arrêté ce jour-là à Manchester, dans le New Hampshire, pour un meeting électoral. En descend Lara Trump, la belle-fille de Donald, très élégante dans un bustier noir et une longue jupe, accompagnée de plusieurs membres féminines de l'équipe de campagne. Personne ne porte de masque, mais on a assis Lara et ses collègues derrière une table, loin du public qui, lui, occupe des chaises vaguement séparées. Le Point — États-Unis : la campagne de Donald Trump, une affaire de famille - Le Point