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Citations sur le tout à coup - Page 4
Il y a 165 citations sur le tout à coup.
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Si enfin on veut instituer, au point de vue démopédique, la critique des actions directes tentées sur le peuple par l’enseignement, par le suffrage universel, par le journalisme, par l’exercice du droit de réunion, on trouve que l’enseignement est scindé par catégories de citoyens en supérieur, secondaire et primaire, c’est-à-dire qu’il n’est intégral pour personne ; on trouve le suffrage universel tiraillé en tous sens et aveuglé autant par le boisseau que ceux-ci veulent imposer que par les lumières que ceux-là projettent tout à coup ; on trouve le journalisme aux gages du pouvoir par la crainte et aux gages des financiers par l’argent, des entreprises prônées et des annonces-réclames ; on trouve dans les réunions publiques la race moutonnière qui donne ses chiens à manger aux loups qui volontiers hurlent le mieux.
Jules Andrieu — Démopédie in : Pierre Larousse -
Ça représentait, sûr, pas mal d’oseille à décher, mais j’en avais tout à coup rien à foutre de la dépense.
Albert Simonin — Le cave se rebiffe -
Il se souvint tout à coup d’une vieille chronique où il avait […] projeté le feu rouge des catachrèses les plus imprévues, des synecdoches les plus arbitraires, des antonomases les plus follement tirées par les cheveux, imitant et plagiant même, en ces débordements insensés, la phraséologie vitupérante et l’inouïssime du dénommé Léon Bloy, magicien de l’Expression […]
Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette -
En 1995 Kasparov exhuma du fond des oubliettes le gambit du capitaine Evans pour gagner une superbe partie face à son grand rival d’alors l’indien Anand. Ce gambit, ce croc-en-jambe (de l’italien gambetto), donnait tout à coup un coup de jeune à l’antique partie italienne.
Le Figaro — La Diagonale du Figaro N°37 : le gambit, l’arme fatale des attaquants -
Nous allongeâmes le pas pour aller saluer madame de Mortsauf, qui laissa tomber tout à coup le livre où lisait Madeleine, et prit sur ses genoux Jacques en proie à une toux convulsive.
Honoré de Balzac — Le Lys dans la vallée -
C’en était fait de ma vie, quand tout à coup le bruit d’une conque se fait entendre, et le Mico, ou chef de la nation, ordonne de s’assembler.
François-René de Chateaubriand — Atala -
Cette union, que cimente jusqu'à la mort un crime entre complices […] Jim tout à coup s'apercevait qu'elle existait, qu'elle formait l'élément primordial de sa vie.
Francis Carco — L’Homme de minuit -
Cette union, que cimente jusqu'à la mort un crime entre complices […] Jim tout à coup s'apercevait qu'elle existait, qu'elle formait l'élément primordial de sa vie.
Francis Carco — L’Homme de minuit -
Au moment où les six chevaliers du deuil, baissant la pointe de l’épée, entraient dans le chœur pour se ranger autour du cénotaphe, un moine parut tout à coup derrière le cercueil vide.
Paul Féval — La fée des Grèves -
Je jetais les yeux autour de moi, tout à coup frileux et seul sous ce jour cendreux de verrière triste qui flottait dans la pièce avec la réverbération du canal.
Julien Gracq — Le Rivage des Syrtes -
Il se souvint tout à coup d'une vieille chronique où il avait, pour flétrir, stigmatiser, juvénaliser les comportements bourgeois, […] projeté le feu rouge des catachrèses les plus imprévues, des synecdoches les plus arbitraires, des antonomases les plus follement tirées par les cheveux, […].
Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette -
Chose bizarre, par un retour subit à des impressions si lointaines, je fus rappelé tout à coup vers les aspects les plus austères et les plus calmants de ma vie champêtre.
Eugène Fromentin — Dominique -
Il se souvint tout à coup d’une vieille chronique où il avait […] accumulé des bataillons d’imprécations pétaradantes […], imitant et plagiant même, en ces débordement insensés, la phraséologie vitupérante et l’inouïssime du dénommé Léon Bloy, magicien de l’Expression, brasseur de bran, tritureur de matière fécale et orfèvre du sublime.
Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette -
Nous avancions tristes et mornes, mais tout à coup se présente la magnifique ville de Troyes avec sa porte guerrière, son menaçant béfroi, ses hauts boulevards, ses hautes tours, ses longues murailles crénelées […].
Amans-Alexis Monteil — Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles -
Il […] se tourna tout à coup vers lui avec un grincement de dents si formidable que le géant flamand recula, comme un bouledogue devant un chat.
Victor Hugo — Notre-Dame de Paris -
je repensai tout à coup au journal de bord de ces marins d' autrefois,
Loti — Le Roman d'un enfant -
Tout le monde connaît l’histoire de Frankenstein […]. « Le nouveau texte donne la parole à la créature, ce qu’on ne voit jamais. La créature, telle que proposée au cinéma ou dans d’autres formes est toujours une espèce de bibitte avec des bolts dans le cou qu’elle parle ou non Tout à coup on va entendre son point de vue : ça devient éminemment intéressant »
Voir — 14 mars 2013 -
Dans le même ordre d’idée, voici encore d’autres éléments linguistiques qui constituent comme autant de traces de l’énonciateur : déjà sur le plan de l’articulation aspectuelle pour marquer soit l’inchoativité (« Tout à coup elle découvrit » […]
Joseph Courtés — Du lisible au visible : initiation à la sémiotique du texte -
Le jardin, tout à coup ennemi, rebrousse, autour d’une petite fille dégrisée, ses feuilles froides de laurier, dresse ses sabres de yucca et ses chenilles d’araucaria barbelées.
Colette — La maison de Claudine -
"On voyait ses yeux noirs briller puis tout à coup à la suite d’une dilatation volontaire des pupilles cet éclat s’amortissait pour se noyer dans la chaude et trouble aimantation des prunelles." (Francis Carco
Messieurs les vrais de vrai) -
Je fixai les yeux, longtemps, sur celui qui me parlait ainsi, et tout à coup je reconnus le docteur Bertram, le célèbre médecin aliéniste de Dublin.
Octave Mirbeau — La Chambre close -
Mais le contact de ce corps raidi, de ces bras crispés, lui communiqua la secousse de son indicible torture. L’énergie et la force dont elle retenait avec ses doigts et avec ses dents la toile gonflée de plumes sur sa bouche, sur ses yeux et sur ses oreilles pour qu’il ne la vît point et ne lui parlât pas, lui firent deviner, par la commotion qu’il reçut, jusqu’à quel point on peut souffrir. Et son coeur, son simple coeur, fut déchiré de pitié. Il n’était pas un juge, lui, même un juge miséricordieux, il était un homme plein de faiblesse et un fils plein de tendresse. Il ne se rappela rien de ce que l’autre lui avait dit, il ne raisonna pas et ne discuta point, il toucha seulement de ses deux mains le corps inerte de sa mère, et ne pouvant arracher l’oreiller de sa figure, il cria, en baisant sa robe : « Maman, maman, ma pauvre maman, regarde-moi ! » Elle aurait semblé morte si tous ses membres n’eussent été parcourus d’un frémissement presque insensible, d’une vibration de corde tendue. Il répétait : « Maman, maman, écoute-moi. Ça n’est pas vrai. Je sais bien que ça n’est pas vrai. » Elle eut un spasme, une suffocation, puis tout à coup elle sanglota dans l’oreiller. Alors tous ses nerfs se détendirent, ses muscles raidis s’amollirent, ses doigts s’entrouvrant lâchèrent la toile ; et il lui découvrit la face. Elle était toute pâle, toute blanche, et de ses paupières fermées on voyait couler des gouttes d’eau.
Maupassant — Pierre et Jean (1888) -
O nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte !
Jacques Bénigne Bossuet — Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre -
Ainsi nous avons la chance d'arriver (...) au moment où fourbu, démaquillé par la fatigue, son âge écrit sur ses traits, Pitoeff devient tout à coup le héros qu'il joue...
Colette — La Jumelle noire -
- Retournez-vous, dit le marchand en saisissant tout à coup la lampe pour en diriger la lumière sur le mur qui faisait face au portrait, et regardez cette PEAU DE CHAGRIN, ajouta-t-il.Le jeune homme se leva brusquement et témoigna quelque surprise en apercevant au-dessus du siège où il s’était assis un morceau de chagrin accroché sur le mur, et dont la dimension n’excédait pas celle d’une peau de renard ; mais, par un phénomène inexplicable au premier abord, cette peau projetait au sein de la profonde obscurité qui régnait dans le magasin des rayons si lumineux que vous eussiez dit d’une petite comète. Le jeune incrédule s’approcha de ce prétendu talisman qui devait le préserver du malheur, et s’en moqua par une phrase mentale. Cependant, animé d’une curiosité bien légitime, il se pencha pour la regarder alternativement sous toutes les faces, et découvrit bientôt une cause naturelle à cette singulière lucidité : les grains noirs du chagrin étaient si soigneusement polis et si bien brunis, les rayures capricieuses en étaient si propres et si nettes que, pareilles à des facettes de grenat, les aspérités de ce cuir oriental formaient autant de petits foyers qui réfléchissaient vivement la lumière.
Honoré de Balzac — La peau de chagrin -
« Je me revois, à l’automne 1963, arrivant pour la première fois, de nuit, à Venise. Je viens de Florence, me voici tout à coup sur la place Saint-Marc. La précision de la scène est étonnante : debout, sous les arcades, regardant la basilique à peine éclairée, je laisse tomber mon sac de voyage, ou plutôt il me tombe de la main droite, tant je suis pétrifié et pris. J’entends encore le bruit sourd qu’il fait sur les dalles. Je sais, d’emblée, que je vais passer ma vie à tenter de coïncider avec cet espace ouvert, là, devant moi. J’ai ressenti une émotion du même genre, mais moins forte, en pénétrant, à Pékin, dans la Cité Interdite et, surtout, en allant aux environs visiter le temple du Ciel au toit bleu. C’est un mouvement bref de tout le corps violemment rejeté en arrière, comme s’il venait de mourir sur place et, en vérité, de rentrer chez soi. Etre dehors est peut-être une illusion permanente : il n’y aurait que du dedans et nous nous acharnerions à ne pas le savoir. La nuit (il était très tard, il n’y avait personne ni sur la place, ni dans les ruelles) favorisait ce choc semblable à celui qu’on ressent dans l’épaule en tirant un coup de fusil. Détonation silencieuse, vide, plein, vide ; évidence intime. [...] Casanova (Mémoires) : « Je me suis déterminé à solliciter ma grâce auprès des inquisiteurs d’Etat vénitiens [...] je l’ai obtenue. Ce fut le 14 septembre 1774. Mon entrée à Venise, au bout de dix-neuf ans, me fit jouir du plus beau moment de ma vie. » Philippe Sollers Venise éternelle, les voyageurs photographes au siècle dernier éditions Jean-Claude Lattès, 1993, p.34 39.
Philippe Sollers -
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
« Que personne ne bouge ! » La lumière du projecteur troue l’obscurité de la « backroom », au sous-sol du Manhattan. Elle éclaire crûment les ébats des clients de ce bar du 8, rue des Anglais, en plein cœur de « la Maube », le quartier Maubert, dans le 5e arrondissement de Paris. Stupeur. Est-ce un nouveau jeu ? Une vraie descente de police ? « C’était sidérant. On était entre nous, dans la pénombre, et tout à coup j’entends : “Police !” J’ai d’abord pensé que les flics étaient là pour une histoire de stupéfiants. Puis la lumière s’est faite… »
Le Monde.fr — Le procès des « backrooms » du club Le Manhattan, moment symbolique dans l’histoire des luttes homosexuelles -
Le mouvement « flight shaming », d’origine suédoise, s’est développé et ses slogans comme « flygskam » (honte de prendre l’avion) et « tågskryt » (fierté de prendre le train) sont en cours de traduction en plusieurs langues. Un avocat britannique qui boycotte désormais les vols et qui aimait voyager a dit à l’Agence Reuters : « C’est une pilule difficile à avaler, mais quand on regarde les problèmes liés au réchauffement climatique, le sacrifice devient tout à coup petit ».
Forbes France — Le « Flight Shaming » Menace-T-Il Les Compagnies Aériennes ? - Forbes France -
« Il est intéressant de constater que tant de grandes entreprises dépendent d’une petite librairie de journalisation comme Log4j », déclare Bryan Vermeer, Developer Advocate chez Snyk. « Dans la plupart des cas, Log4j est une dépendance transitive, c’est-à-dire qu’elle est incluse dans des frameworks plus importants et bien connus ».Maintenant, il suffit d’imaginer que ce produit installé un peu partout devient tout à coup inflammable.
LeMagIT — Remédiation et SBOM : les deux enseignements de Log4j -
Je commence à réfléchir à mon menu de Noël, pas vous amis des mots ? Il faut vous y mettre ! En tout cas, c’est ce que fait l’une de nos auditrices, Stéphanie, qui écrit qu’elle prévoit une "bien classique dinde aux marrons" et que tout à coup elle se demande pourquoi on parle de marrons alors que, à sa "connaissance, il s’agit en fait de châtaignes".
www.rtl.fr — De la dinde aux marrons au marron dans l’œil -
"Mon frère a trouvé un débardeur en coton blanc chez un grossiste. Il me l'a apporté et m'a dit +débrouille-toi, fais quelque chose avec ça+. Je l'ai porté chez un artisan teinturier et tout à coup dans les couleurs, les bleus, les verts, les roses, c'était magnifique!", se souvient Anne-Marie Tissot (née Tokatlian), cofondatrice de Sugar.
LaProvence.com — France - Monde | Ouvrier, féministe, androgyne, le débardeur s'expose et se fabrique à Marseille | La Provence -
Vous prenez un livre. Tout à coup vous vous sentez saisi, votre pensée semble ne plus être à vous, votre distraction s'est dissipée, une sorte d'absorption, presque une sujétion, lui succède, vous n'êtes plus maître de vous lever et vous en aller.
Victor Hugo — Proses philosophiques de 1860-65 -
En une semaine de confinement, la « réunionite » a changé de visage. « On se fait une visio ? » s’est imposé comme le cri de ralliement de centaines de millions de personnes dans le monde qui se sont tout à coup mises à parler à leur webcam. Face à elles, des « trombinoscopes » plus ou moins animés de collègues confinés, en T-shirt, dans un décor de cuisine équipée ou de bureau improvisé.
Le Soir Plus — Coronavirus: la «réunionite» en ligne crève l’écran - Le Soir Plus -
L’Allemagne est-elle devenue tout à coup philanthrope ? Non, c’est le pragmatisme qui la guide. « Nous représentons à peine 1 % de la population mondiale », observe un diplomate de Berlin, pour qui « une Allemagne forte ne peut exister que dans une Europe forte ». Surtout si elle veut continuer de prospérer grâce aux exportations et aux investissements à l’étranger, fers de lance de son économie. « Quand vous voyez une Mercedes, vous pensez à l’Allemagne, observe l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta. Or, un tiers de ce véhicule est fabriqué en Italie par des entreprises de la Péninsule. »
Challenges — Pourquoi Merkel fait rimer solidarité avec pragmatisme - Challenges -
J’ai pas vu venir le décollage du pénis de Griveaux, je sirotais tranquillement mon mojito framboise quand tout à coup un chibre volant très léger massif a décollé à 5 mètres de ma joue, il a même faillit heurter ma joue.
Francheinfo — Benjamin Griveaux fait l'hélicobite et envoie son pénis en orbite -
La province médiatique n’a pas manqué de scribes pour faire du bruit et défoncer une porte ouverte. À sa face même, la nouvelle improvisée dénature l’esprit et la lettre de ce projet évoqué voilà déjà cinq ans. Alors que les projets de train Québec-Windsor occupent les lobbys depuis une bonne quarantaine d’années, l’annonce du monorail a tout à coup fait basculer les savants éditorialistes et les reporters « pragmatiques » dans le camp de VIA. Comme retombée de relations publiques, on ne devait sans doute pas espérer mieux à Toronto.
Le Devoir — Monorail à grande vitesse: une demi-mesure pour penser petit | Le Devoir -
Par exemple, le jeune qui a perdu le grand-papa en troisième année risque tout à coup de n’être plus pareil. Ça peut avoir un effet, d’autant que beaucoup de jeunes sont élevés par des grands-parents. Ça devient important que l’enseignante attire son attention, pour que l’élève puisse parler de son expérience aux funérailles de grand-papa.
Yves Berthiaume, démystifier la mort et prôner l'optimisme | ONfr+