Accueil > Citations > Citations sur le sur
Citations sur le sur - Page 404
Il y a 17001 citations sur le sur.
-
Un éclat retouché en silex noir (Jurassique inf. aalénien ?) débité sur une hache polie (fig. 34, n° 2) et le petit galet d’hématite complètent cet inventaire.
Société préhistorique française — Bulletin de la Société préhistorique française : Volume 99 -
On m’avait affublé d’un chapeau haut de forme que j’avais brossé à rebrousse-poil et qui se dressait comme une menace sur ma tête.Des gens croyaient que c’étaient mes cheveux et se demandaient quelle fureur les avait fait se hérisser ainsi. « Il a vu le diable, » murmuraient les béates en se signant…
Jules Vallès — L’Enfant -
Ce que la citation de Carl Sagan propose justement d'éclairer, ce sont nos a priori. Et ce rapport à l’extraordinaire permet d'expliciter la position de la zététique sur le paranormal.
Thomas C. Durand — Quand est-ce qu'on biaise ? -
À cette ontologie formelle se joignent ensuite de multiples ontologies régionales, dont chacune se fonde sur un a priori dit matériel et qui constitue une science a priori de telle ou telle zone ou 'région' de la réalité (par exemple, de la sphère des objets matériels, ou bien des phénomènes de conscience, et ainsi de suite).
Wikipédia — « A priori et a posteriori » -
Les bergers et les chiens demeuraient invisibles, perdus dans les flots dont ils réglaient l’allure. Quant aux cavaliers, noyés à mi-corps, ils n’étaient, vus de loin, qu’une moitié d’homme sur une moitié de cheval.
Joseph Kessel — Les Cavaliers -
Un dimanche après-midi, alors que j'étais de semaine, occupé au bureau des brigades à copier des signalements, un télégramme arriva de Lothiers, grosse agglomération située sur la route nationale, à mi-chemin entre Châteauroux et Argenton.
Ignace-Émile Forestier — Gendarmes à la Belle Époque -
Mon grand-père lui-même était bien changé, ses fortes chaussures et ses courtes guêtres maculées de boue, sa cartouchière flasque sur le ventre, sa petite cravate mince nouée à la billebaude sur le col cassé que ma grand-mère lui fabriquait dans de la percale à petites fleurs, tout cela qui m’était habituellement familier prenait une physionomie nouvelle.
Henri Vincenot — La Billebaude -
Si l’on cabote à contre-saison le long des côtes, le voyage peut s’étirer sur des mois ; lorsqu’on se laisse porter par la mousson, on peut atteindre la vallée de l’Indus en trois courtes semaines.
Amin Maalouf — Les Jardins de lumière -
Il sifflait sur la plaine en poussant sa charrue, puis s’arrêtait pour pisser, reprenait, crachait à gauche, chantait, parlait à ses bœufs, les caressait à lisse et à contre-poil […]
Marcel Aymé — La jument verte -
Longtemps j’ai envié les concierges de la rue Lacépède, quand le soir et l’été les font sortir sur le trottoir, à califourchon sur leurs chaises : leurs yeux innocents voyaient sans avoir mission de regarder.
Jean-Paul Sartre — Les mots -
Il se pencha sur l’âne, essaya de le prendre à bras-le-corps, de le soulever, de le remettre sur ses jambes. Mais l’âne opposait une inertie incoercible à tous les efforts de l’homme.
Octave Mirbeau — Contes et nouvelles – La peur de l’âne -
L'homme l’assaillait violemment, et tout de suite une lutte s’engagea sur le boulevard désert, lutte à bras-le-corps où il sentit aussitôt qu’il avait le désavantage.
Maurice Leblanc — Le coffre-fort de Madame Imbert dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur -
J’espère toujours tomber sur un recruteur qui verra dans mon parcours l’expression d’une personne curieuse aux compétences multiples, quelqu’un avec qui il a envie de travailler, qu’il a le désir de former, et pas une personne indécise, au profil dont il ne sait que penser. A bon entendeur.
La ZEP / Le Monde — « J’ai trouvé ma vocation sur le tard mais toujours pas d’emploi » -
[…] ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre).
Raymond Queneau — Cent mille milliards de poèmes -
Dans une petite commune telle que Drain, l’épidémie de peste de 1563 fit 153 morts qui furent enterrés ensemble à l'endroit où se dresse la croix commémorative du Moulin-Moreau, sur la route de Saint-Laurent-des-Autels.
Pierre-Louis Augereau — Les Mauges mystérieuses -
Vous voulez skier une semaine, 7 jours sur 7, à un prix «promotion», hébergement plus remontées mécaniques, par personne: 520 F
-
[…] je suis doué d’une bonne dose de philosophie, chose indispensable lorsqu’on voyage, en Amérique surtout, où la plupart du temps on est livré à sa propre industrie sans avoir la ressource de pouvoir compter sur un secours étranger.
Gustave Aimard — Les Trappeurs de l’Arkansas -
Photini était en pension à l'hétairie. C'est, comme vous le savez, une maison d'éducation établie sur le modèle de la Légion d'honneur, mais régie par des lois plus larges et plus tolérantes
About — Roi mont. -
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…)
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Le pôle nord de l’écliptique se trouve à 23°5' du pôle nord céleste. Les points de la Terre qui sont situés sur le cercle polaire ont leur zénith à 23°5' du pôle céleste. Donc, au cours du mouvement diurne, le pôle de l’écliptique passe chaque jour au zénith de tous ces lieux terrestres. Alors, l’écliptique coïncide avec l’horizon et ne traverse plus aucune maison. Il n’y a plus d’horoscope pour les malheureux qui naissent à ce moment-là.
Paul Couderc — L’Astrologie -
Les expéditeurs sont à leur poste ; les courtiers des grandes maisons étrangères sont sur pied. Sans beaucoup de bruit, des cours s’établissent, des transactions s’effectuent, des chargements s’accomplissent.
Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité -
Le vol au collet marseillais était une arnaque découverte pour la première fois à Marseille qui consistait à bloquer les cartes bleues grâce à un collet (quelquefois, un simple ticket de métro) apposé sur les lecteurs de distributeurs.
Christophe Petit — Trois coups de sang: Une enquête du détective Karbaï -
Appliquée sur durée prolongée, l'irrégularité du peuplement forestier offre grandes surfaces où régénération est présente ce qui rend forêt mieux armée pour se reconstruire moindre coût en cas catastrophe naturelle (tempête…). On dit dans ce cas forêt possède bonne « résilience ». — (La futaie irrégulière — Guide pratique à destination des sylviculteurs de Lorraine, du Luxembourg et de la région Wallonne, 5 mai 2008 → lire en ligne)
-
Transformez-vous en patron d’écurie F1 de nouvelle génération : restez focus sur la vitesse de votre véhicule mais pas trop et « surveillez vos pneus » !
Pierre Moniz-Barreto — Slow business. Ralentir au travail et en finir avec le temps toxique -
Les informations figurant sur la fiche de données de sécurité doivent être exprimées dans des termes simples, clairs et précis, et il convient d’éviter le langage spécialisé, les acronymes et les abréviations.
Règlement (UE) N°453/2010 de la commission du 20 mai 2010 — Journal officiel de l’Union européenne du 31 mai 2010 -
C’est sur cette notion contemporaine de l’assertivité que je vais m’attarder avec le cas de Kéraban.
Luc-Christophe Guillerm — Jules Verne et la psyché -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Je sentis la main d’Estebaii sur mon bras. D’accord, Esteban, dis-je ; je ne vais pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Une petite tape me dit qu’il était heureux que je comprenne la nécessité d’agir avec prudence.
Martin L. Weiss — La mort qui roule -
« Je suis un partisan du dialogue (…) Depuis de nombreuses années, j’entends toujours les mêmes requêtes. Nous avons donné droit à certaines, nous travaillons sur d’autres. Mais certaines revendications me paraissent disproportionnées », estime-t-il, citant pour exemple la volonté des syndicats d’obtenir un SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco, contre 1.946,88 euros bruts actuellement.
nice-matin — Le SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco? C’est non pour le gouvernement princier -
Ce vendredi 5 janvier sur X, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a annoncé une augmentation du salaire des agents publics de 300 euros bruts par an… soit 25 euros bruts par mois.
Marianne — Le ministre Stanislas Guerini annonce augmenter le salaire des agents publics… de 25 euros bruts par mois -
En 2019, un ménage devait gagner entre 3.500 euros et 7.600 euros nets pour acquérir une maison dans la capitale. Quatre ans plus tard, il doit gagner entre 5.000 euros et 11.400 euros, selon nos calculs sur base des prix de l’immobilier et des conditions de crédit (taux d’intérêt et niveau d’endettement).
L’Echo — Combien devez-vous gagner pour acheter un bien dans votre commune? -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Masques ! O Masques !Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noirMasques aux quatre points où souffle l’EspritJe vous salue dans le silence !Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion. Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane, Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute rideQui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc A votre image, écoutez-moi !Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril. […]
Léopold Sédar Senghor — « Masques » -
Il l’entendit enfin, sonore, vibrante de larmes et de défi à la fois : « Me voilà sur le chemin de Damas comme saint Paul, maître Pierre ! Ne m’oubliez pas, maître Pierre ! Auberi ! Adieu ! Auberi ! » Puis la voix se perdit parmi les autres. Toutes, elles s’éloignèrent peu à peu ; ceux qui étaient restés suivaient des yeux le cortège, qui avançait sur la route pierreuse, le long des rochers.
Zoé Oldenbourg — La Pierre angulaire -
Et si la foi fondait sur lui à l’improviste, comme un aigle ? S’il rencontrait son chemin de Damas ?
Jean-Louis Curtis — Le roseau pensant -
Enfant, j’étais, sans excès, un bon élève. Souvent le premier de ma classe, même si mon cousin instituteur se chargeait régulièrement de me faire redescendre sur terre : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois », me répétait-il.
Alain Marsaud — Avant de tout oublier -
Les deux amis s’assirent en riant. D’abord et par un regard plus rapide que la parole, chaque convive paya son tribut d’admiration au somptueux coup d’œil qu’offrait une longue table, blanche comme une couche de neige fraîchement tombée, et sur laquelle s’élevaient symétriquement les couverts couronnés de petits pains blonds. Les cristaux répétaient les couleurs de l’iris dans leurs reflets étoilés, les bougies traçaient des feux croisés à l’infini, les mets placés sous des dômes d’argent aiguisaient l’appétit et la curiosité. Les paroles furent assez rares. Les voisins se regardèrent. Le vin de Madère circula.
Honoré de Balzac — La peau de chagrin -
Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d’une haleine lente, tandis qu’Étienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère.
Emile Zola — L’Assommoir -
Dès le premier soir, ils se réunirent sur la terrasse du monastère en présence du jeune garçon. Tenzin prit la parole avec une assurance qui étonna ses hôtes. […] Le jeune lama marqua un temps d’arrêt et porta son regard vers Natina qui l’observait de ses yeux bleu intense.
Frédéric Lenoir — L’Âme du monde -
Sans qu’il s’en aperçut, tout en causant, Léon avait posé son pied sur un des barreaux de la chaise où Mme Bovary était assise.
Gustave Flaubert — Madame Bovary