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Citations sur la mort - Page 3
Il y a 252 citations sur la mort.
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Tout est détruit, et la Mort même Se voit contrainte de mourir.
Marc Antoine Girard, sieur de Saint-Amant — Le Contemplateur -
De la mort divine revient pour nous éternellement la mort.
Étienne Jodelle — Pour la piété et la justice -
La mort n'est que pour les médiocres.
Alfred Jarry — Gestes et opinions du Dr. Faustroll, pataphysicien, Fasquelle -
Que ta puissance, ô Mort, est grande et admirable !
Pierre de Ronsard — Hymne de la mort -
La douleur est un siècle et la mort un moment.
Jean-Baptiste Louis Gresset — Épître à ma sœur sur ma convalescence -
L'ennui est un des visages de la mort.
Julien Green — Journal, Plon -
[…] Il en est de la vieillesse comme de la mort. Quelques-uns les affrontent avec indifférence, non pas parce qu'ils ont plus de courage que les autres, mais parce qu'ils ont moins d'imagination.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu, le Temps retrouvé , Gallimard -
[…] La fin de l'espoir est le commencement de la mort.
Charles de Gaulle — Propos recueillis par André Malraux dans Les Chênes qu'on abat, Gallimard -
Ce qui est effrayant dans la mort de l'être cher, ce n'est pas sa mort, c'est comme on en est consolé.
Henry Millon de Montherlant — La Reine morte, II, 1, Egas Coelho , Gallimard -
La mort n'est rien puisqu'un dieu la dépasse.
Louis Émié — L'État de grâce, Le Rond-Point -
Nous vivons en un temps où, Dieu merci, une condamnation à mort ne déshonore plus personne.
Henry Millon de Montherlant — Malatesta, II, 4, Malatesta , Gallimard -
Songe aux têtes de mort qui se ressemblent toutes.
François Coppée — Les Récits et les Élégies, Lemerre -
Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, I, 20 -
Pourquoi crains-tu ton dernier jour ? Il ne confère* non plus à ta mort que chacun des autres.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, I, 20 -
Le Messager de mort, noir recruteur des ombres […].
André de Chénier — Iambes -
La mort est simplement le terme de la vie, De peines ni de biens elle n'est point suivie.
Guillaume Amfrye, abbé de Chaulieu — Épître à Mme la duchesse de Bouillon -
Nous ne devenons pas autres pour mourir. J'interprète toujours la mort par la vie.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, II, 11 -
[La mort] ne vous concerne ni mort ni vif : vif, parce que vous êtes ; mort, parce que vous n'êtes plus.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, I, 20 -
Je veux que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d'elle, et encore plus de mon jardin imparfait.
Michel Eyquem de Montaigne — Essais, I, 19 -
La mort […] ne peut être pensée puisqu'elle est absence de pensée. Il faut donc vivre comme si nous étions éternels.
André Maurois — Ce que je crois, Grasset -
Je ne vois que l'inconscience qui peut éviter au mourant un atroce sentiment de vanité et de désespoir.
Roger Martin du Gard — Correspondance avec A. Gide, Gallimard -
La mort n'est rien. Ce qui importe, c'est l'injustice.
Albert Camus — Requiem pour une nonne (Adapté de William Faulkner) Gallimard -
Non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels ; je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître.
Jacques Bénigne Bossuet — Oraison funèbre de Louis de Bourbon, prince de Condé -
Rien n'est vrai qui ne se prouve par la mort.
Yves Bonnefoy — L'Improbable, Mercure de France -
Ô mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre. Ce pays nous ennuie, ô mort ! Appareillons ! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, le Voyage -
La mort d'autrui soumet le vivant, résigné, aux lois inévitables. La sienne, il la considère comme un assassinat.
Claude Aveline — Les Mots de la fin, Hachette -
Ô mort le seul baiser aux bouches taciturnes !
Stéphane Mallarmé — Poésies, le Guignon -
La mort est belle. Elle seule donne à l'amour son vrai climat.
Jean Anouilh — Eurydice, IV, M. Henry , La Table Ronde -
Allez où vos yeux vous mènent, Dieu les fermera demain.
Maurice Maeterlinck — Treize Chansons de l'âge mûr, Fasquelle -
Commencer l'homme par sa mort, c'est ma tendresse […].
Patrice de La Tour du Pin — Une somme de poésie, Gallimard -
Pour tuer quelqu'un, [le mariage] est quand même moins sûr que la mort.
Jean Giraudoux — Électre, I, 3, le mendiant , Grasset -
La mort attrape d'abord ceux qui courent.
Jean Giono — L'Iris de Suse, Gallimard -
Mort fait à chacun sa droiture*.
Hélinand, de Froidmont — Vers de la mort -
Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces.
Pierre Corneille — Le Cid, II, 1, le comte -
Je ne veux pas que la mort me vienne des hommes, ils mentent trop ! ils ne me donneraient pas l'Infini !
Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline — Féerie pour une autre fois, Gallimard -
Ce qui vient après la mort est futile.
Albert Camus — Le Mythe de Sisyphe, Gallimard -
J'aime à voir de beautés la branche déchargée À fouler le feuillage étendu par l'effort D'Automne, sans espoir leur couleur orangée Me donne pour plaisir l'image de la mort.
Théodore Agrippa d'Aubigné — Stances -
Je me demande pourquoi on n'aime et ne désire pas davantage la Mort.
Henri Alban Fournier, dit Alain-Fournier — Correspondance avec Jacques Rivière, Gallimard -
Divertissement. Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser.
Blaise Pascal — Pensées, 168 Pensées -
J’ai passé les épreuves pratiques du Capes2 dans un lycée de Lyon, à la Croix-Rousse. Un lycée neuf, avec des plantes vertes dans la partie réservée à l’administration et au corps enseignant, une bibliothèque au sol en moquette sable. J’ai attendu là qu’on vienne me chercher pour faire mon cours, objet de l’épreuve, devant l’inspecteur et deux assesseurs, des profs de lettres très confirmés. Une femme corrigeait des copies avec hauteur, sans hésiter. Il suffisait de franchir correctement l’heure suivante pour être autorisée à faire comme elle toute ma vie. Devant une classe de première, des matheux, j’ai expliqué vingt-cinq lignes — il fallait les numéroter — du Père Goriot de Balzac. “Vous les avez traînés, vos élèves”, m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur. Il était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures rosés. Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine, me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en me regardant bien en face : “Madame, je vous félicite.” Les autres ont répété “je vous félicite” et m’ont serré la main, mais la femme avec un sourire.Je n’ai pas cessé de penser à cette cérémonie jusqu’à l’arrêt de bus, avec colère et une espèce de honte. Le soir même, j’ai écrit à mes parents que j’étais professeur “titulaire”. Ma mère m’a répondu qu’ils étaient très contents pour moi.Mon père est mort deux mois après, jour pour jour. Il avait soixante-sept ans et tenait avec ma mère un café-alimentation dans un quartier tranquille non loin de la gare, à Y… (Seine-Maritime). Il comptait se retirer dans un an. Souvent, durant quelques secondes, je ne sais plus si la scène du lycée de Lyon a eu lieu avant ou après, si le mois d’avril venteux où je me vois attendre un bus à la Croix-Rousse doit précéder ou suivre le mois de juin étouffant de sa mort.
Annie Ernaux — La Place