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Citations sur le mille
Il y a 86 citations sur le mille.
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On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personne une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois.
Alain Berberian — La Cité de la peur -
Le silence est comme l'ébauche de mille métamorphoses.
Yves Bonnefoy -
Une abeille vaut mieux que mille mouches.
Proverbe français -
La conscience vaut mille témoignages.
Proverbe latin -
Le plus grand mal que fait un ministre n’est pas de ruiner son peuple, il y en a un autre mille fois plus dangereux : c’est le mauvais exemple qu’il donne.
Montesquieu -
Une photo vaut mille mensonges !
Claude Jasmin — Maman-Paris, Maman-la-France -
Un pêché est beaucoup ; mille prières sont peu.
Proverbe persan -
Dix mille difficultés ne font pas un doute.
Isaac Newton -
Pour un plaisir, mille douleurs.
François Villon — Ballade des proverbes -
Le goût est fait de mille dégoûts.
Paul Valéry — Choses tues -
Celui qui a cent désire mille, celui qui a mille désire cent mille, celui qui possède cent mille veut ensuite la royauté, et après la royauté le ciel.
Anonyme — Pantcha-Tantra -
Dieu : mille questions, aucune réponse.
Alain Bosquet — Avoir empêche d’être -
Une ivresse efface mille tristesses.
Proverbe chinois -
Pour une joie, mille douleurs.
Proverbe français -
Une image vaut mille mots.
Confucius -
On ne parvient aux dignités que par mille indignités.
Francis Bacon -
Je suis né le 28 avril 1882, à Tortisambert, petit village bien joli du Calvados, dont on aperçoit le clocher à main gauche quand on va vers Troarn en quittant Livarot. Mes parents tenaient un commerce d’épicerie qui leur laissait, bon an, mal an, cinq mille francs de bénéfice.
Sacha Guitry — Mémoires d’un tricheur -
Cela nous valut mille et une aventures
Ponchon — Muse cabaret -
La cause de ces insurrections est presque toujours la même : les exactions, les extorsions et mille autres injustices commises par les caïds (gouverneurs) qui, ayant acheté leur poste, ne songent qu’à rentrer dans leurs fonds et à s’enrichir aux dépens de leurs administrés.
Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc: étude géographique de la région parcourue -
Dix ou vingt mille cornes, klaxons et trompes proclament éperdument la mobilisation du plaisir ; […]
Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité -
Remarquer que cette attitude n’est pas de la passivité, je n’attends pas les alouettes toutes cuites. Je m’en remets à la volonté de Dieu, en même temps que je me réfère au proverbe Aide-toi le Ciel t’aidera. Une telle attitude élimine singulièrement mille soucis inutiles ; ne pas considérer le bonheur qui en résulte, comme de l’égoïsme.
Raymond Queneau — Journal -
[…]Les fenêtres, sur le rivage,Comme des yeux grands et fiévreuxEt les cadrans des tours, ces veuvesDroites, de mille en mille, au bord des fleuves,Suivaient, obstinément,Cet homme fou, en son entêtementA prolonger son fol voyage.
Emile Verhaeren — Le Passeur d’eau -
Pour cela, il me faut casquer ; mais, vois-tu, il faut savoir donner un billet de mille pour travailler en maître.
Yves Guyot — La Prostitution -
[…] ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre).
Raymond Queneau — Cent mille milliards de poèmes -
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent…
Jean-Paul Sartre — « Orphée noir » -
Motus et bouche cousue, monsieur Pantoja, ce sera un petit secret entre vous et moi, et merci mille fois retrouve son sourire, ses grâces, ses coquetteries, descend les marches la Brésilienne. Maintenant je m’en vais, je vois que vous avez de la visite.
Mario Vargas Llosa — Pantaleón et les Visiteuses -
Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude,Tout dort sous les grands bois accablés de soleilOù le feuillage épais tamise un jour pareilAu velours sombre et doux des mousses d’émeraude.Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôdeEt, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeilQui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.Vers la gaze de feu que trament les rayons,Vole le frêle essaim des riches papillonsQu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves.
José Maria de Heredia — « La Nature et le Rêve » -
Au moment de jeter dans le flot noir des villesCes choses de mon coeur, gracieuses ou viles,Que boira le gouffre sans fond,Ce gouffre aux mille voix où s’en vont toutes choses,Et qui couvre d’oubli les tombes et les roses,Je me sens un trouble profond.
Théodore de Banville — Dernière angoisse -
Dans le fronton d’un temple antique,Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,Sur le fond bleu du ciel attique,Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Théophile Gautier — Dans le fronton d’un temple antique -
De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air,Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, De Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome,Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. […]La fourmi tous les ans traversant les guéretsGrossit ses magasins des trésors de Cérés ;Et dés que l’aquilon, ramenant la froidure,Vient de ses noirs frimas attrister la nature. […]Mais l’homme, sans arrêt dans sa course insensée,Voltige incessamment de pensée en pensée :Son cœur, toujours flottant entre mille embarras,Ne sait ni ce qu’il veut ni ce qu’il ne veut pas.Ce qu’un jour il abhorre, en l’autre il le souhaite.
Nicolas Boileau — Satire VIII -
Le 7e corps entier, trente et quelques mille hommes.
Zola — Débâcle -
Il n’y avait bien que six mille huit cents et quelques francs.
Zola — Nana -
Son oncle l’avait emmené à Paris pour lui apprendre le commerce. À sa majorité, on lui versa quelques mille francs.
Flaubert — Bouvard -
Mille mètres plus loin, la dure nécessité nous rangerait d’office sur l’échiquier noir de la guerre, mais ici, hors du jeu, oubliés, nous faisions l’école buissonnière. Les balles aussi. Balles perdues, écume des lointains combats.
Un sens à la vie — Antoine de Saint-Exupéry -
Son entretien avec le chanoine avait mis fin à ce qui avait été pour lui depuis le verdict du matin la solennité de la mort. Son sort cru fixé oscillait de nouveau. L’offre qu’il avait rejetée restait valable quelques heures de plus : un Zénon capable de finir par dire oui se terrait peut-être dans un coin de sa conscience, et la nuit qui allait s’écouler pouvait donner à ce pleutre l’avantage sur soi-même. Il suffisait qu’une chance sur mille subsistât […]. Tout fluctuait : tout fluctuerait jusqu’au dernier souffle.
Marguerite Yourcenar — L’Œuvre au noir -
Ce n’était pas une petite tâche que de peindre les deux ou trois mille figures saillantes d’une époque, car telle est, en définitif, la somme des types que présente chaque génération et que la Comédie humaine comportera. Ce nombre de figures, de caractères, cette multitude d’existences exigeaient des cadres et, qu’on me pardonne cette expression, des galeries. De là, les divisions si naturelles, déjà connues, de mon ouvrage en Scènes de la vie privée, de province, parisienne, politique, militaire et de campagne. Dans ces 6 livres sont classées toutes les études de mœurs qui forment l’histoire générale de la Société, la collection de tous ses faits et gestes, eussent dit nos ancêtres. Ces six livres répondent d’ailleurs à des idées générales. Chacun d’eux a son sens, sa signification, et formule, une époque de la vie humaine.
Honoré de Balzac — avant-propos de la Comédie humaine -
Que cette lettre soit une preuve que je vous donne le droit de publier Notre-Dame des Fleurs et le Miracle de la Rose avec cette réserve que le premier cité paraîtra avant le second. Je vous remercie des cinq mille francs que j'ai d'abord reçu de vous en acompte.
Jean Genet — Lettres à Olga et Marc Barbezat -
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. "Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? — J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. — Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? — Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe." Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : "Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère." Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.
Voltaire — Candide -
[...] il lui serait compté, par chaque huit jours de retard la somme de mille francs, et au bout du deuxième mois la somme de deux mille francs complétant une somme de dix mille francs, fixée pour montant des dommages-intérêts dus à M. Gosselin.
Victor Hugo — Notre-Dame de Paris -
PHÈDRE :Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,Volage adorateur de mille objets divers,Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous voi.Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;Cette noble pudeur colorait son visage,Lorsque de notre Crète il traversa les flots,Digne sujet des vœux des filles de Minos.Que faisiez-vous alors ? pourquoi, sans Hippolyte,Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alorsEntrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?Par vous aurait péri le monstre de la Crète,Malgré tous les détours de sa vaste retraite :Pour en développer l’embarras incertain,Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secoursVous eût du labyrinthe enseigné les détours.Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendueSe serait avec vous retrouvée ou perdue.
Jean Racine — Phèdre