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Il y a 25 citations sur le jusques.
Jusques en haut des cuisses, elle est bottée. Serge Gainsbourg — Initials BB
Le capitaine continuait : − Qu'est-ce qui m'a bâti un brigadier comme ça! Vous n'avez pas honte, de laisser votre peloton dans un état pareil? Ce n'est pas une chambre, c'est un fumier; une truie n'y trouverait pas ses petits! (...). Vous serez consigné jusqu'à la gauche! Vous entendez bien, n'est-ce pas? jusqu'à la gauche! (...). C'était son mot, ce « jusqu'à la gauche », une expression de caserne qui ne signifiait pas grand'chose, mais impliquait évidemment en lui une idée confuse d'éloignement, personnifiait l'éternité en son imagination vague de vieil ivrogne. , 1888, I, p. 161. Georges Courteline — Train 8 heures 47, Jusqu'à la gauche
Tous les chemins vont vers la ville.Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d’un rêve, elle s’exhume. […]La ville au loin s’étale et domine la plaine Comme un nocturne et colossal espoir ; Elle surgit : désir, splendeur, hantise ; Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux, Son gaz myriadaire en buissons d’or s’attise, Ses rails sont des chemins audacieux Vers le bonheur fallacieux Que la fortune et la force accompagnent ; Ses murs se dessinent pareils à une armée Et ce qui vient d’elle encore de brume et de fumée Arrive en appels clairs vers les campagnes. C’est la ville tentaculaire, La pieuvre ardente et l’ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini Vers elle. Emile Verhaeren — Les Campagnes hallucinées
La musique concrète n'est autre chose que la prise de conscience de ce phénomène jusqu'alors implicite Schaeffer — Recherche musique concrète
Le jour où elle en aurait jusque-là de l'art dramatique de la banlieue Alphonse Daudet — Petit Chose
Vous ne savez pas jusqu'où peut aller la jalousie dans un cœur comme celui de mon fils Guilbert de Pixer — Coelina
Le pays devra recourir au capital étranger ou à l'épargne forcée. Jusqu'à ce que ce surcroît d'épargne ait permis Perroux — Économie du XXe siècle
La sexualité ne cesse de mettre au point son équilibre jusqu'au moment où elle entre en involution Mounier — Traité caractéristique
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait écloseSa robe de pourpre au Soleil,N'a point perdu cette vêpréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au votre pareil.Las ! voyez comme en peu d'espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautés laissé choir !Ô vraiment marâtre Nature,Puisqu'une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à cette fleur la vieillesseFera ternir votre beauté. Pierre de Ronsard — Mignonne
RODRIGUE — Percé jusques au fond du cœurD’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,Misérable vengeur d’une juste querelle,Et malheureux objet d’une injuste rigueur,Je demeure immobile, et mon âme abattueCède au coup qui me tue.Si près de voir mon feu récompensé,Ô Dieu, l’étrange peine !En cet affront mon père est l’offensé,Et l’offenseur le père de Chimène !Que je sens de rudes combats !Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse :Il faut venger un père, et perdre une maîtresse :L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras.Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,Ou de vivre en infâme,Des deux côtés mon mal est infini.Ô Dieu, l’étrange peine !Faut-il laisser un affront impuni ?Faut-il punir le père de Chimène ? Pierre Corneille — Le Cid
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille ! Racine — Phèdre
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avoit descloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil.Las ! voyez comme en peu d’espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautez laissé cheoir !Ô vrayment marastre Nature,Puis qu’une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que vostre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez vostre jeunesse Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir vostre beauté. Pierre de Ronsard — Mignonne allons voir si la rose
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu cette vêpréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vôtre pareil.Las ! voyez comme en peu d'espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautés laissé choir !Ô vraiment marâtre Nature,Puis qu'une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir votre beauté. Pierre de Ronsard — Les Odes
JUSQUE e s t adverbe, et le S de commodité dans " jusques à" par ex. dans Corneille, n'est pas du tout un pluriel. Il reste invariable. USQUE AD en latin n'est pas variable ,o, plus ! On lit de drôles de choses de nos jours... Le Figaro.fr — «Jusque» ou «jusqu'à» : ne faites plus la faute !
Précisons pour l'anecdote qu'il est possible de retrouver la formule écrite «jusques aujourd'hui» en poésie et même (cas rare) «jusque aujourd'hui». Pour cette dernière formule, on précisera tout de même que la préposition, pour être correcte, doit s'employer devant des consonnes. Exemple: «jusque récemment», «jusque très tard». Le Figaro.fr — «Jusqu'à» ou «jusqu'aujourd'hui» : attention au pléonasme !
Le 13 mars une première suspension de six semaines, jusqu'au 27 avril, avait été décrétée. Le 18 mars, elle avait été prolongée jusqu'au 7 juin et le 1er avril jusques et y compris le 13 juillet. RTL sport — Le tennis toujours à l'arrêt: les circuits internationaux suspendus jusqu'au 31 juillet - RTL sport
L’histoire de la France est intimement liée à la défense de ses frontières. La « ceinture de fer » de Vauban, achevée entre 1690 et 1700, a joué ce rôle jusques et y compris pendant les guerres révolutionnaires et au-delà. La ligne de fortifications mise en place dans les années 1880-1890, avec Verdun pour barrer la route de Paris, sert jusque pendant la Grande Guerre. La ligne Maginot, conçue et construite dans les années 1930 pour assurer la défense du Nord et de l’Est, tombe après avoir été tournée et non sans combattre, à la fin de juin 1940. France : de la défense des frontières à la défense sans frontières | Vie publique.fr
On fait quoi apres? Eh bien, apres on fera ce qu’on a fait jusques-lá. J’adore des idiots qui s’asseyent sur leurs fesses et attendent des autres ce qu’on doit faire, comme s’ils ne sont as concernés. Mohamed Amara, tu feras quoi apres? c’est la question la plus importante. Donne-nous ta réponse. Décryptage : On fait quoi après ? | maliweb.net
Le cimetière de la Médina, véritable nécropole abritant la tombe de Cheikh Tourad, dignitaire de la confrérie Khadria, qui reçoit des « pèlerins » de tout le pays et jusques de la Mauritanie, celles d’autres figures religieuses tout autant visitées, celles de Lamine Gueye et de Blaise Diagne, est un patrimoine historique, un lieu de prière, une manière de musée. Son accès est devenu si difficile, ses visiteurs se faisant de plus en plus rares, et les foules d’humbles gens qui y venaient les vendredis attendre leurs oboles ont migré on ne sait où. SenePlus — LES CONSTRUCTIONS SUR LE DPM CONSTITUENT DES AGRESSIONS CULTURELLES | SenePlus
Etre touché par les mots est une question de désir: «Quelque chose de savoureux qui vous sature», confie l’auteure. «Une densité qui ne reviendra peut-être plus jamais: ça a été. Qui vous emplit à ras bord, jusques au bord ‒ j’aime cette liaison qui amène vraiment au point ultime. Qui stupéfie et euphorise autant que de savoir nager en eau profonde, de tomber amoureux, de mettre au monde.» Le Temps — Corinne Desarzens et le goût des mots des autres - Le Temps