Accueil > Citations > Citations sur le gros
Il y a 93 citations sur le gros.
D'un geste du bras il indiqua le port où, à part des calques de pêche, s'entassaient les yachts et les gros canots à moteur, et continua de mâcher son pain, se désintéressant de ses voisins. Michel Déon — Taisez-vous… j'entends venir un ange
L’incendie qui a parcouru depuis mercredi quelque 900 ha de pinèdes et broussailles dans l’Aude, l’un des plus gros de l’été, a été « maîtrisé » vendredi et le vent s’est calmé, ont indiqué les pompiers. La veille, les pompiers, après avoir « circonscrit » le feu, restaient encore vigilent. Ouest France — L’incendie de l’Aude est « maîtrisé »
Regarde, c’est nickel ! Saute-la-huche regarda. Il avait raison, le gros Triquette ; tout brillait, propre, rangé, paisible. Martin Rolland — Alcatraz banlieue
Permettez-vous que je vous envoie, dans une heure, un petit paquet gros comme celui-ci ? La belle Amanda réfléchit un peu. Je suis surveillée ce que vous me demandez peut me compromettre cependant je m'en vais écrire mon adresse sur une carte, que vous placerez sur votre paquet. Envoyez-le-moi hardiment. Stendhal — Le Rouge et le Noir
Un pêcheur, ayant laissé couler son filet dans la mer, en retira un picarel. Comme il était petit, le picarel supplia le pêcheur de ne point le prendre pour le moment, mais de le relâcher en considération de sa petitesse. « Mais quand j’aurai grandi, continua-t-il, et que je serai un gros poisson, tu pourras me reprendre ; aussi bien je te ferai plus de profit. — Hé mais ! répartit le pêcheur, je serais un sot de lâcher le butin que j’ai dans la main, pour compter sur le butin à venir, si grand qu’il soit.Cette fable montre que ce serait folie de lâcher, sans espoir d’un profit plus grand, le profit qu’on a dans la main, sous prétexte qu’il est petit. Ésope — Le Pêcheur et le Picarel (traduction d'Émile Chambry
« Petit poisson deviendra grandPourvu que Dieu lui prête vie.Mais le lâcher en attendant,Je tiens pour moi que c'est folie ;Car de le rattraper il n'est pas trop certain.Un carpeau qui n'était encore que fretinFut pris par un pêcheur au bord d'une rivière.Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin ;Voilà commencement de chère et de festin :Mettons-le en notre gibecière.Le pauvre carpillon lui fit en sa manière :Que ferez-vous de moi ? je ne saurais fournirAu plus qu'une demi-bouchée.Laissez-moi carpe devenir :Je serai par vous repêchée.Quelque gros partisan m'achètera bien cher :Au lieu qu'il vous en faut chercherPeut-être encor cent de ma taillePour faire un plat. Quel plat ? croyez-moi, rien qui vaille.Rien qui vaille et bien soit, repartit le pêcheur :Poisson mon bel ami, qui faites le prêcheur,Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire ;Dès ce soir on vous fera frire.Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras ;L'un est sûr, l'autre ne l'est pas. » Jean de La Fontaine — Fables
Le boxer bondissait. Ben alors mon gros père, on a la rate au court-bouillon ? Je montrais les dents, M. Breton faisait claquer son chewing-gum, qu'est-ce qu'on s'amusait. Marie Nimier — La caresse
Mère Ubu: Nous disions, Monsieur Ubu, que vous étiez un gros bonhomme !Père Ubu: Très gros, en effet, ceci est juste.Mère Ubu: Taisez-vous, de par Dieu ! Jarry — Ubu Roi
Pouvait-on appeler ça un village? Autrefois, dans le temps, il avait dû y avoir une place avec des gros pavés, des maisons tout autour ; une place close et se possédant. La route nationale avait tout éventré et tout emporté. Jules Romain — Les Copains
LE COMTE, à part. Au moins je suis vengé, cela soulage.FIGARO, à part. Et ce Basile qui devait s'opposer au mariage de Marceline, voyez comme il revient ! — (Au comte qui sort.) Monseigneur, vous nous quittez ?LE COMTE. Tout est jugé.FIGARO, à Brid'oison. C'est ce gros enflé de conseiller. Beaumarchais — Le Mariage de Figaro
« Le v'là, le gros sapas, le v'là, le propre à rien, le faigniant, ce gros soulot! C'est du propre, c'est du propre! » Maupassant — Contes et nouvelles
[…] Un rat des plus petits voyait un éléphantDes plus gros, et raillait le marcher un peu lentDe la bête de haut parageQui marchait à grand équipage.Sur l'animal à triple étage,Une sultane de renom,Son chien son chat et sa guenon,Son perroquet, sa vieille et toute sa maisonS'en allait en pèlerinage. […] Jean de La Fontaine — Le Rat et l’Éléphant
Le gros Boujardon s'asseoit sur l'appui de la fenêtre et, tourné vers nous, avec un gros rire d'homme pâteux, il mange des biscuits à la cuiller. Alain-Fournier — Meaulnes
De sorte qu'après l'avoir contemplé pendant un certain temps dans cette posture, l'avoué s'en allait gros Jean comme devant. Herman Melville — Bartleby le scribe
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même,Je suis gros Jean comme devant. Jean de La Fontaine — La Laitière et le Pot au lait
Grand Thibault se voulent coucherAvecques sa femme nouvelle,S’en vint tout bellement cacherUn gros maillet en la ruelle.O mon doulx amy (ce dict elle)Quel maillet vous voy ie empoingner ?C’est (dist il) pour mieulx vous coingner.Maillet ? dist elle, il n’y fault nul.Quand gros Ian me vient besoingner,Il ne me coingne que du cul. » Rabelais — Quart Livre
Le Rossignol et l’ÉpervierUn rossignol perché sur un chêne élevé chantait à son ordinaire. Un épervier l’aperçut, et, comme il manquait de nourriture, il fondit sur lui et le lia. Se voyant près de mourir, le rossignol le pria de le laisser aller, alléguant qu’il n’était pas capable de remplir à lui seul le ventre d’un épervier, que celui-ci devait, s’il avait besoin de nourriture, s’attaquer à des oiseaux plus gros. L’épervier répliqua : « Mais je serais stupide, si je lâchais la pâture que je tiens pour courir après ce qui n’est pas encore en vue. »Cette fable montre que chez les hommes aussi, ceux-là sont déraisonnables qui dans l’espérance de plus grands biens laissent échapper ceux qu’ils ont dans la main. Ésope — Le Rossignol et l’Épervier
Pendant trente ans il a caressé le rêve insensé de vivre aux champs, de posséder des terres où il ferait bâtir le château de ses songes. Rien ne lui a coûté pour contenter son caprice de grand seigneur ; il s’est imposé les plus dures privations : on l’a vu, pendant trente ans, se refuser une prise de tabac et une tasse de café, empilant gros sous sur gros sous. Aujourd’hui, il a assouvi sa passion. Il vit un jour sur sept dans l’intimité de la poussière et des cailloux. Il mourra content. Émile Zola — Les Parisiens en villégiature
La pression des pneus, l’état des freins. Il aura fallu qu’un détail échappe à l’attention de mon garagiste. Une fuite peut-être. Cette fois l’aiguille a atteint la zone dangereuse, teintée de rouge sur le cadran. Impossible de continuer, je risque gros, mais pas moyen non plus de rester au milieu de la chaussée ni de monter sur le trottoir trop étroit, encombré de piétons, lesquels vont pousser des cris d’orfraie. Roger Vrigny — Accident de parcours
Gervaise, cependant, se retenait pour ne pas éclater en sanglots. Elle tendait les mains, avec le désir de soulager l’enfant ; et, comme le lambeau de drap glissait, elle voulut le rabattre et arranger le lit. Alors, le pauvre petit corps de la mourante apparut. Ah ! Seigneur ! quelle misère et quelle pitié ! Les pierres auraient pleuré. Lalie était toute nue, un reste de camisole aux épaules en guise de chemise ; oui, toute nue, et d’une nudité saignante et douloureuse de martyre. Elle n’avait plus de chair, les os trouaient la peau. Sur les côtes, de minces zébrures violettes descendaient jusqu’aux cuisses, les cinglements du fouet imprimés là tout vifs. Une tache livide cerclait le bras gauche, comme si la mâchoire d’un étau avait broyé ce membre si tendre, pas plus gros qu’une allumette. La jambe droite montrait une déchirure mal fermée, quelque mauvais coup rouvert chaque matin en trottant pour faire le ménage. Des pieds à la tête, elle n’était qu’un noir. Oh ! ce massacre de l’enfance, ces lourdes pattes d’homme écrasant cet amour de quiqui, cette abomination de tant de faiblesse râlant sous une pareille croix ! On adore dans les églises des saintes fouettées dont la nudité est moins pure. Émile Zola — L’Assommoir