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Il y a 23 citations sur le feuillage.
Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude,Tout dort sous les grands bois accablés de soleilOù le feuillage épais tamise un jour pareilAu velours sombre et doux des mousses d’émeraude.Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôdeEt, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeilQui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.Vers la gaze de feu que trament les rayons,Vole le frêle essaim des riches papillonsQu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves. José Maria de Heredia — « La Nature et le Rêve »
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient. Maupassant — Une vie
Mais l'étudiant n'était pas encore arrivé au point d'où l'homme peut contempler le cours de la vie et la juger. Jusqu'alors il n'avait même pas complètement secoué le charme des fraîches et suaves idées qui enveloppent comme d'un feuillage la jeunesse des enfants élevés en province. Il avait continuellement hésité à franchir le Rubicon parisien. Honoré de Balzac — Le Père Goriot.
Je foule systématiquement au pied sur le feuillage noir de ce qui est sacré – la syntaxe. Systématiquement. […] Je piétine la syntaxe parce qu’elle doit être piétinée. C’est du raisin. Vous saisissez. Les phrases fautives ou vicieuses […], le manque de prévoyance à l’égard de ce qu’on va dire […], l’inattention à la règle, les cascades […], tous les procédés similaires, analogues à la vieille plaisanterie d’allumer sans qu’il s’en rende compte le journal que lit votre voisin […], mettre les coudes sur la table […], ne pas essuyer ses pieds, voilà mon caractère. Louis Aragon — Traité du style
Je foule systématiquement au pied sur le feuillage noir de ce qui est sacré – la syntaxe. Systématiquement. […] Je piétine la syntaxe parce qu’elle doit être piétinée. C’est du raisin. Vous saisissez. Les phrases fautives ou vicieuses […], le manque de prévoyance à l’égard de ce qu’on va dire […], l’inattention à la règle, les cascades […], tous les procédés similaires, analogues à la vieille plaisanterie d’allumer sans qu’il s’en rende compte le journal que lit votre voisin […], mettre les coudes sur la table […], ne pas essuyer ses pieds, voilà mon caractère. Louis Aragon — Le Traité du style
[…] Derrière tant de fleurs, l’azur se dissimule,Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle. […] Paul Valéry — La fileuse
Les petits détails, nous croyons l'avoir dit, sont, pour ainsi parler, le feuillage des grands événements et se perdent dans le lointain de l'histoire. Victor Hugo — Les Misérables
Qu'est-ce qui distingue les anges de nous ? Leur très grand naturel. Comment s'appelle le chien qui mort son maître ? La gloire. Qui rit après sa mort ? La pluie dans le feuillage.
L'automne a beau se parer, comme une vieille coquette, s'orner de feuillages pourpres ou mordorés, il n'est que leurre et trompe-l'oeil. Harry Bernard — Juana, mon aimée
L'homme, on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante. Jean Giono — Que ma joie demeure, Grasset
Quand la racine est sauve, le feuillage revient étendre sur la maison son ombre. Eschyle — Agamemnon
Qu'importe le feuillage s'il s'y cache un beau fruit. Proverbe français
La sève du feuillage ne s'élucide qu'au secret des racines. Patrick Chamoiseau — Texaco
Quelle ombre, quel feuillage, quel fruit peut encore donner l'arbre abattu ? Jean-Marie Adiaffi — La Carte d'identité
Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré. Alfred de Musset — Poésies nouvelles
Tronçonneuse à la main, Émile Deneubourg contemple en silence la peupleraie qui a mordu la poussière. Les voisins de sa parcelle boisée, rue de la Baudrière, ont obtenu gain de cause devant le tribunal. Ce dernier a estimé que le jardin des plaignants et le bon fonctionnement de leurs panneaux photovoltaïques, ont pâti pendant plusieurs années de l’ombre causée par le feuillage des arbres jugés trop imposants. « Je suis condamné à les étêter à 5,50 m mais je vais tout retirer, même les souches, lâche Émile, en jetant un œil noir au toit du hangar des voisins. C’est à cause de... La Voix du Nord — Ses peupliers font de l’ombre aux panneaux solaires des voisins, il est condamné à les couper
L'Elysée a-t-il dépensé sans compter en ce qui concerne son budget fleurs ? A en croire les informations de Politis qui s’est penché sur les dépenses de l’Etat, le Palais présidentiel se serait fait plaisir concernant le budget fleurs. Et pour cause, les factures ou appels d'offre évoqués en 2020 s’élèveraient à plus de 600 000 euros à en croire nos confrères, le tout décomposé en plusieurs parties comme les fleurs coupées (400 000 euros), le feuillage (32 000 euros), les plantes vertes (20 000 euros) ou encore… les orchidées pour pas moins de 20 000 euros également. Valeurs actuelles — Emmanuel Macron accusé d'avoir dépensé sans compter en 2020 | Valeurs actuelles
Il en existe de plusieurs couleurs, et même en bleu. Cependant, le marché est bondé de faux prototypes, dont la pigmentation est la résultante d’une injection de méthylène. Lorsque vous vous en procurez une, choisissez un prototype vendu en pot, et faites attention à son feuillage. amomama.fr — Rempotage, arrosage et entretien : tout ce qu’il faut savoir sur les orchidées
Tout un monde, les euphorbes ! Du ravissant couvre-sol à l’arbuste imposant, il y en a pour chaque emploi et pour tous les goûts ! Caduques ou persistantes, avec leur grande diversité de formes et de feuillages, et leur graphisme, elles apportent beaucoup de personnalité au jardin. La Croix — Les euphorbes persistantes, si belles sous le givre