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Citations sur la femme - Page 7
Il y a 388 citations sur la femme.
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− Tiens! c'est vous! cria Mahoudeau, assis devant sa bonne femme, en train de fumer une pipe
Émile Zola — Œuvre -
Dis-moi ce qui se passe. Il y a une femme là-dessous, hein? Marius. − Eh bien... oui...
Pagnol — Marius -
Les femmes du peuple
Michelet — Peuple -
Il fallait s'occuper de découvrir une aide permanente, femme d'ouvrage ou bonne, avec une garde pour la nuit
Malègue — Augustin -
La cousine Bette occupait dans la maison Marneffe la position d'une parente qui aurait cumulé les fonctions de dame de compagnie et de femme de charge; mais elle ignorait les doubles humiliations qui, la plupart du temps, affligent les créatures assez malheureuses pour accepter ces positions ambiguës.
Balzac — La Cousine Bette -
Les vendeuses de magasin ont le droit de s'asseoir pendant les accalmies, les bonnes ont la chance d'avoir des légumes à éplucher; le métier de femme de service est plus actif
Frapié — Maternelle -
− Voilà ce qu'on peut appeler une jolie petite fille, et qui fera bientôt une bonne petite femme de ménage, je l'espère
Erckmüller-Chatrou — Ami Fritz -
En toutes circonstances, ce qu'il y avait là d'un peu femme de chambre m'eût choqué
Barrès — Jardin Bérén. -
... je tiens avant tout à être une femme qui gagne sa vie. Je veux que Jean-Paul ait pour mère une femme indépendante, une femme qui se soit assuré, par son travail, le droit de penser ce qui lui plaît, et d'agir selon ce qu'elle croit être bien...
Martin du Gard — Thibault ou Le Roman de Thibault -
La religion était à ses yeux un conte de bonne femme, prolongé pendant des siècles, et la théologie un attrape-nigauds
Léon Daudet — Quand vivait mon père -
Le baron : − Mais, ma bonne femme
Balzac — Ferragus -
La réputation d'une femme tient à si peu de chose; la malignité est si habile à pénétrer, si prompte à publier ses découvertes, si disposée à les exagérer!
Sénac de Meilhan — Émigré -
... « Tout est sauvé, une femme est avec nous ». − Et quelle femme! La vraie. Vous. Oui, vous êtes la vraie femme, parce que vous avez la beauté éclatante et le cœur attendri, parce que vous comprenez, parce que vous souriez, parce que vous aimez. Vous êtes la vraie femme, parce que vous êtes prophétesse et sœur de charité, parce que vous enseignez le devoir aux deux sexes, parce que vous savez dire aux hommes où ils doivent diriger leur âme et aux femmes où elles doivent mettre leur cœur.
Victor Hugo — Correspondance -
Elle, c'est la bonne chrétienne, la mère par excellence, l'épouse aimante et la femme forte
auteur -
À défaut des joies de la bonté qui vous sont peut-être provisoirement refusées, répondait le père, vous aurez celles d'être une femme de devoir
Druon — Les grandes familles -
C'est « une maîtresse femme », elle garde le gouvernement des affaires, elle refuse de les communiquer à son père, elle lui tient tête; elle le conduit, le retient comme un enfant prodigue; elle a l'accent vibrant de la volonté tendue...
Taine — Notes Paris -
Lucie était une femme de tête, elle voyait loin; si elle avait pris en main les intérêts d'Henri
Beauvoir — Mandarins -
Lorsqu'on nous envoie à la vie terrestre, n'est-ce pas dans le sein de la femme que nous faisons notre premier séjour?
Saint-Martin — Homme désir -
Une jeune femme de vingt ans, une fille du peuple, large et forte
Émile Zola — Thérèse Raquin -
On dit communément : « la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a »; ce qui est très faux : elle donne précisément ce qu'on croit recevoir, puisqu'en ce genre c'est l'imagination qui fait le prix de ce qu'on reçoit.
Chamfort — Maximes et pensées -
Tout penseur complet doit être femme par les côtés délicats du cœur
Victor Hugo — Ruy Blas -
Si elle réussissait comme femme-policier,b elle pouvait réussir dans n'importe quel domaine. Les autres agents secrets de son service disaient qu'elle avait des couilles. Pour eux, c'était un compliment, et Jezzie l'acceptait comme tel.
James Patterson — Le Masque del'araignée -
Tout penseur complet doit être femme par les côtés délicats du cœur.
Victor Hugo — Ruy Blas -
Préviens ta femme de ton arrivée.
Florentino Dos Santos — Les Cocus : Ces innocentes victimes des feux de l’amour… charnel -
Mes tempes battent ; toute ma chair va à cette femme presque nue et charmante dans le matin et dans le transparent vêtement qui enferme la douce odeur d’elle.
Henri Barbusse — L’Enfer -
Cependant les femmes de Lima gouvernent les hommes parce qu’elles leur sont bien supérieures en intelligence et en force morale.
Flora Tristan — Les Femmes de Lima -
J’aurais dû vous le dire plus tôt : pour la psychologie, il n’y a guère d’employable que la femme jeune et gentille ; ça au moins c’est consistant et ça rend sous la plume !
Léon Frapié — La bonne leçon -
Un vieux bonhomme, un pied dans la tombe, il sent le sapin, comme on dit, et il suffit d’un ragot de bonne femme, il est tout de suite là pour écouter; rien ne peut se dire sans lui.
Fédor Dostoïevski — Le Double -
Sa figure se crispa, ses joues pâlirent et sa poitrine creuse sembla se vider de sang. Elle n’était plus qu’une pauvre femme malade. Ça sent le sapin, murmura vivement Biou.
Robert Francis — Un an de vacances -
Même les raisons qui, aujourd'hui, riveraient une femme de cœur au sort de son époux, la vieillesse, la maladie, le départ pour le front, étaient cyniquement alléguées par elles pour quitter leur foyer ; et, symptôme plus grave de démoralisation, elles ne choquaient plus une opinion inhumaine et blasée.
Jérôme Carcopino — La Vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire -
Je n’étais pas loin du restaurant. L’aube me servait de réveil. Et ma routine s’est forgée insensiblement, de ma chambre parisienne au Trying So Hard, un train-train de trajet en métro, Saint-Lazare, Miromesnil, Saint-Philippe-du-Roule, et quand j’émergeais de la station Alma-Marceau, le saxophoniste jouait toujours La vie en rose, les vitrines de chez Chanel dont ma mère me parlait tout le temps, les mêmes heures de service, les mêmes plats apportés aux mêmes personnes, ponctués de remarques obligeantes de ma chef de rang : « Manon, la bonne femme de la seize attend son rouge depuis une demi-heure, alors bouge-toi le cul... connasse ! »
Lolita Pille — Bubble gum -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrantD’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la mêmeNi tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.Car elle me comprend, et mon coeur transparentPour elle seule, hélas ! cesse d’être un problèmePour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,Comme ceux des aimés que la vie exila.Son regard est pareil au regard des statues,Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle aL’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine — Poèmes saturniens -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Masques ! O Masques !Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noirMasques aux quatre points où souffle l’EspritJe vous salue dans le silence !Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion. Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane, Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute rideQui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc A votre image, écoutez-moi !Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril. […]
Léopold Sédar Senghor — « Masques » -
Comme l’enfant, la femme se représente le bien et le mal en simples images d’Épinal ; le manichéisme rassure l’esprit en supprimant l’angoisse du choix ; décider entre un fléau et un moindre fléau, entre un bénéfice présent et un plus grand bénéfice à venir, avoir soi-même à définir ce qui est défaite, ce qui est victoire, c’est prendre de terribles risques ; pour le manichéiste le bon grain est clairement distinct de l’ivraie, et il n’y a qu’à arracher l’ivraie ; la poussière se condamne elle-même et la propreté est parfaite absence de souillure ; nettoyer, c’est expulser déchets et boue.
Simone de Beauvoir — Le deuxième sexe -
— À Stuttgart. Vous sortiez de prison, répondit l’avoué.— Vous connaissez ma femme ? demanda le colonel— Oui, répliqua Derville en inclinant la tête
Honoré de Balzac — Le Colonel Chabert -
Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. Va-t’en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Puis je me tournais vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d’une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les montres et j’entendais monter de l’autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolentes et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d’un sacré soleil vénérien.
Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal -
Le poète, à l’affût, tout comme un autre, des obscures nouvelles du monde et de l’invraisemblable problème d’herbes, de cailloux, de saletés, de splendeur, qui s’étend sous ses pas, nous rendra les délices du langage le plus pur aussi bien celui de l’homme de la rue ou du sage, que celui de la femme, de l’enfant ou du fou. Si l’on voulait, il n’y aurait que des merveilles.
Paul Eluard — Les Sentiers et les routes de la poésie -
Facilité, dis-je, me voilà ramené droit à Eluard. En effet, des mots de cette ardente langue française, qui jamais ne fut aussi femme que lorsque c’était lui qui la couchait sur le papier, il en est peu qui lui appartiennent autant que celui-là sous la forme de l’adjectif dérivé.
André Pieyre de Mandiargues — Préface de Capitale de la douleur