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Citations sur l'exemple
Il y a 50 citations sur l'exemple.
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Ne cherchons pas à être l'exemple, soyons le devoir.
Denys Gagnon -
Un exemple n'est pas forcément un exemple à suivre.
Albert Camus — Le Mythe de Sisyphe -
Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.
André Breton — Le surréalisme et la peinture -
Tout arrive à qui sait attendre. La mort, par exemple.
Bradley -
L'exemple souvent n'est qu'un miroir trompeur.
Pierre Corneille — Cinna -
Un bon exemple vaut mieux que de le suivre.
Aurélien Scholl -
Nous devons aux règles mêmes et aux exemples l'avantage de nous pouvoir passer des exemples et des règles.
Louis XIV — Mémoires -
Longue est la route par le précepte, courte et facile par l'exemple.
Sénèque -
Les vieillards aiment à donner de bons préceptes pour se consoler de n'être plus en état de donner de mauvais exemples.
François, duc de La Rochefoucauld — Maximes -
Le mauvais exemple est contagieux.
Sophocle — Electre -
Personne n'est inutile, tout le monde peut servir de mauvais exemple.
Anonyme -
On tue les tigres pour leur peau et les assassins pour l’exemple.
Victor Hugo -
L'histoire est la philosophie enseignée par l'exemple.
Denys d’Halicarnasse -
Dans tous les âges l'exemple a un pouvoir étonnant ; dans l'enfance, l'exemple peut tout.
Fénelon -
Rien n'est plus contagieux que l'exemple.
François de La Rochefoucauld -
Rien n'est si contagieux que l'exemple.
François de La Rochefoucauld -
La parole entraîne, l’exemple enseigne.
Joseph Joubert -
Celui qui gouverne un peuple en lui donnant de bons exemples est comme l'étoile polaire, qui demeure immobile pendant que toutes les autres se meuvent autour d'elle.
Confucius en chinois Kongzi ou Kongfuzi [maître Kong] — Entretiens, I, 2 (traduction S. Couvreur) -
Le grand point de l'éducation, c'est de prêcher d'exemple.
Jacques Turgot baron de Laulne — Correspondance, à Mme de Graffigny -
Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir.
Pierre Corneille — Le Cid, I, 3, le comte -
Je ne serai pour personne une excuse, pour personne un exemple.
Louis Aragon — Le Libertinage, Gallimard -
Sans exemple, on ne peut rien enseigner correctement.
Columelle -
Auteurs inconnus, formules grecques, digressions étymologiques achèvent de me convaincre de mon ignorance. Ici ou là, pourtant, un exemple me repêche, une pointe d’humour me rassérène, un élément emprunté à la vie quotidienne éclaire ma lanterne.
Jean-Pierre Keller — La Solitude du coupeur de nattes -
Le présent nous apparaît un état sans précédent et sans exemple
Valéry — Variété III -
Les exemples abondent des vieillesses déshonorantes
André Gide — Ainsi soit-il -
Le printemps s’y déchaîne comme une bourrasque dès mars, et le dégel est d’une brutalité sans exemple.
Julien Gracq — Le Rivage des Syrtes -
Il est de fait que le Tartuffe est sans contredit la meilleure comédie de Molière, un de ces chefs-d’œuvre dont on n’avait pas encore eu d’exemple à la scène.
Albert du Casse — Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France -
« Je suis un partisan du dialogue (…) Depuis de nombreuses années, j’entends toujours les mêmes requêtes. Nous avons donné droit à certaines, nous travaillons sur d’autres. Mais certaines revendications me paraissent disproportionnées », estime-t-il, citant pour exemple la volonté des syndicats d’obtenir un SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco, contre 1.946,88 euros bruts actuellement.
nice-matin — Le SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco? C’est non pour le gouvernement princier -
La vie simple et remplie de quelque homme de bien, d’un vieux prêtre, par exemple.
Anatole France — Vie littéraire -
Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui n'eut jamais d'exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d'horreur, chaque fois que j'entreprends de l'exprimer.Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse endormie et je n'osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil. Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avait froides et tremblantes. Je les approchai de mon sein, pour les échauffer. Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ce discours que pour un langage ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations de l'amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait. N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d'elle des marques d'amour, au moment même qu'elle expirait. C'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement.Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse.Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.
Abbé Prévost — Manon Lescaut -
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…En variant le ton, -par exemple, tenezAgressif : « Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !Amical ; Mais il doit tremper dans votre tasse !Pour boire, faîtes-vous fabriquer un hanap ! Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? » […]
Edmond Rostand — Cyrano de Bergerac -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
Elle a bien soixante dix ans et elle doit avoir les cheveux blancs; je n'en sais rien; personne n'en sait rien, car elle a toujours un serre-tête noir qui lui colle comme du taffetas sur le crâne; elle a, par exemple, la barbe grise, un bouquet de poils ici, une petite mèche qui frisotte par là, et de tous côtés des poireaux comme des groseilles, qui ont l'air de bouillir sur sa figure.Pour mieux dire, sa tête rappelle par le haut, à cause du serre-tête noir une pomme de terre brûlée et, par le bas, une pomme de terre germée: j'en ai trouvé une gonflée, violette, l'autre matin, sous le fourneau, qui ressemblait à grand tante Agnès comme deux gouttes d'eau.
Jules Vallès — L’enfant -
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :On a souvent besoin d'un plus petit que soi.De cette vérité deux Fables feront foi,Tant la chose en preuves abonde.Entre les pattes d'un lionUn rat sortit de terre assez à l'étourdie.Le roi des animaux, en cette occasion,Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.Ce bienfait ne fut pas perdu.Quelqu'un aurait-il jamais cruQu'un lion d'un rat eût affaire ?Cependant il advint qu'au sortir des forêtsCe lion fut pris dans des rets,Dont ses rugissements ne le purent défaire.Sire Rat accourut, et fit tant par ses dentsQu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.Patience et longueur de tempsFont plus que force ni que rage.L’autre exemple est tiré d’animaux plus petits.
Jean de La Fontaine — Le Lion et le Rat -
L’affaire est entendue avec le tourisme de masse et la standardisation qu’il implique. Que le pourtour de la mer Méditerranée, par exemple, lieu de rendez-vous plébiscité par les touristes de la terre entière, agonise lentement, que sa muséification soit presque achevée, que Venise soit à l’article de la mort, que Barcelone cherche à réduire les bataillons de touristes, tout ceci est une évidence sur laquelle Christin ne s’attarde pas.Jean-Pierre Tuquoi, Qu’il soit « éthique » ou de masse, le tourisme épuise le monde sur Reporterre.net
Jean-Pierre Tuquoi — Qu’il soit « éthique » ou de masse -
Si l'on prend par exemple la notion d'absence, sous sa forme la plus courante : nos chers absents, je me suis absenté, quelqu'un est venu chez moi pendant mon absence, les absents ont toujours tort, on remarque tout de suite que l'absence n'est pas pure négation, elle suppose l'unité des absents dans l'être. Il y a un être de l'absence.
Jean-Paul Sartre — Carnets de la drôle de guerre -
J’ai encore sur le cœur ses jugements dédaigneux sur Paul Huet, par exemple, ce paysagiste précurseur… M. Delécluze n’a jamais su que l’accuser d’aimer et de chercher le bizarre.
Sainte-Beuve — Nouveaux lundis -
La confusion est ancienne entre ces deux formes. On lit déjà, dans une lettre de Louis XII « […] que à son grand desplaisir il ait été naguaires mal disposé d’une maladie nommée la petite verolle, dont à présent, graces à Dieu, il est recouvert ». Le souverain aurait dû écrire recouvré, c’est-à-dire « délivré, guéri ». On s’efforcera de ne pas suivre ce funeste et royal exemple.
Académie française — Dire -
Mes amies, et Zaza elle-même, jouaient avec aisance leur rôle mondain; elles paraissaient au « jour » de leur mère, servaient le thé, souriaient, disaient aimablement des riens; moi je souriais mal, je ne savais pas faire du charme, de l’esprit ni même des concessions. Mes parents me citaient en exemple des jeunes filles « remarquablement intelligentes » et qui cependant brillaient dans les salons. Je m’en irritais car je savais que leur cas n’avait rien de commun avec le mien: elles travaillaient en amateurs tandis que j’avais passé professionnelle. Je préparais cette année les certificats de littérature, de latin, de mathématiques générales, et j’apprenais le grec ; j’avais établi moi-même ce programme, la difficulté m’amusait; mais précisément, pour m’imposer de gaieté de cœur un pareil effort, il fallait que l’étude ne représentât pas un à-côté de ma vie mais ma vie même: les choses dont on parlait autour de moi ne m’intéressaient pas. Je n’avais pas d’idées subversives; en fait, je n’avais guère d’idées, sur rien; mais toute la journée je m’entraînais à réfléchir, à comprendre, à critiquer, je m’interrogeais, je cherchais avec précision la vérité: ce scrupule me rendait inapte aux conversations mondaines.
Simone de Beauvoir — Mémoires d’une jeune fille rangée -
… nous avons (…) en quelques dizaines d’années, créé et bouleversé tant de choses aux dépens du passé (…) que le présent nous apparaît comme une conjoncture sans précédent et sans exemple, un conflit sans issue entre des choses qui ne savent pas mourir et des choses qui ne peuvent pas vivre.
Valéry — Variété IV