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Citations sur l'est - Page 96

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• La politesse est comme le zéro, qui, sans avoir de valeurs en soi, en ajoute à toutes choses.

• Ma mission est de tuer le temps et la sienne de me tuer à son tour. On est tout à fait l'aise entre assassins.

• Les nations pauvres, c’est là où le peuple est à son aise ; les nations riches, c’est là où il est ordinairement pauvre.

• L'esprit est un abri commode où se réfugient et tiennent à l'aise toutes les confusions.

• Il faut plutôt faire ce qu'on sera bien aise d'avoir fait, que ce que l'on est bien aise de faire.

• La parole est une aile du silence.

• La peinture est un art et l’art dans son ensemble n’est pas une vaine création d’objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l’évolution et à l’affinement de l’âme humaine.

• Une vérité accommodante est une vérité accommodée.

• Le sentimental est celui qui voudrait le profit sans assumer la dette accablante de la reconnaissance.

• Notre petitesse est accablante.

• Chaque homme est un abîme, on a le vertige quand on se penche dessus.

• Tout amour contient un abîme qui est le plaisir.

• Dieu est une sorte de rien abyssal, et pourtant la vérité ne s'abîme pas dans cet abîme, ni ne s'écroule dans ce précipice.

• Le monde est abîme, et le monde s’abîmera.

• La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux !

• L'âme humaine est comme l'abeille qui puise son miel même de l'amertume des fleurs.

• La femme est un papillon qui pique comme une abeille.

• Le matin, quand on est abeille, pas d'histoires, faut aller butiner.

• Mieux vaut battre en retraite devant une question embarrassante. Celui qui l'a posée est toujours le premier à y répondre.

• Tircis, il faut penser à faire la retraite : La course de nos jours est plus qu'à demi faite […] Il est temps de jouir des délices du port.

• Le bonheur est à l'écart, fait de huis clos, de volets tirés, d'oubli des autres, de murailles infranchissables.

• Le polar est le genre littéraire idéal pour mettre en scène les dysfonctionnements de notre société, sans pour autant tomber dans le manichéisme.

• Le théâtre est le premier sérum que l'homme ait inventé pour se protéger de la maladie de l'Angoisse.

• Un théâtre qui soumet la mise en scène et la réalisation, c'est-à-dire tout ce qu'il y a en lui de spécifiquement théâtral, au texte est un théâtre d'idiot, de fou, d'inverti, de grammairien, d'épicier, d'anti-poète et de positiviste, c'est-à-dire d'Occidental.

• Tout homme qui n'existe qu'à travers une femme est un homme faible.

• La raison veut décider ce qui est juste ; la colère veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé.

• La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent.

• Raisonner est l'emploi de toute ma maison, Et le raisonnement en bannit la raison.

• Quiconque se met à vivre avec des raisons, c'est qu'il est mûr pour la péripétie.

• La raison du plus fort est toujours la meilleure.

• La raison du meilleur est toujours la plus forte.

• Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée […] La puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes.

• On pourrait s'étonner que les pensées profondes se trouvent dans les écrits des poètes plutôt que des philosophes. La raison en est que les poètes écrivent par les moyens de l'enthousiasme et de la force de l'imagination : il y a en nous des semences de science, comme dans le silex, que les philosophes extraient par les moyens de la raison, tandis que les poètes, par les moyens de l'imagination, les font jaillir et davantage étinceler.

• Le dégoût est une chose curieuse. Il fait prendre en grippe jusqu'à la raison et au bon sens, par antipathie pour la vulgarité.

• La raison est virile devant l'objet, puérile devant le récit.

• La guerre froide est la première expérience vécue de la paix atomique.

• La probité est encore ce qu'il y a de plus rare dans les Lettres.

• L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte.

• La vie est une bougie dans le vent.

• L'absence est le cuir à repasser de l'affection.