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Citations sur l'autour - Page 2
Il y a 57 citations sur l'autour.
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Confluent des deux sourires versl’enfant – une roue de ma ferveurle bagage de sang des créaturesincarnées dans les légendes physiques- vit les cils agiles des orages se troublentla pluie tombe sous les ciseaux ducoiffeur obscur – de grandes alluresnageant sous les arpèges disparatesdans la sève des machines l’herbepousse autour des yeux aigusici le partage de nos caressesmordues et parties avec les flotss’offre au jugement des heuresséparées par le méridien des cheveluresmidi sonne dans nos mainsles piments des plaisirs humains.
Tristan Tzara — « Hirondelle végétale » -
Il y a un vaisseau qui a emporté ma bien-aiméeIl y a dans le ciel six saucisses et la nuit venant on dirait des asticots dont naîtraient les étoilesIl y a un sous-marin ennemi qui en voulait à mon amourIl y a mille petits sapins brisés par les éclats d’obus autour de moiIl y a un fantassin qui passe aveuglé par les gaz asphyxiantsIl y a que nous avons tout haché dans les boyaux de Nietzsche de Gœthe et de CologneIl y a que je languis après une lettre qui tardeIl y a dans mon porte-cartes plusieurs photos de mon amourIl y a les prisonniers qui passent la mine inquiète […]
Guillaume Apollinaire — Calligrammes -
ARGAN — (court après Toinette.)Ah ! insolente ! il faut que je t'assomme !TOINETTE — (se sauve de lui.)Il est de mon devoir de m'opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer.ARGAN — (en colère, court après elle autour de sa chaise, son bâton à la main.)Viens, viens, que je t'apprenne à parler !TOINETTE — (courant et se sauvant du côté de la chaise où n'est pas Argan.)Je m'intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie.ARGAN — Chienne !TOINETTE — Non, je ne consentirai jamais à ce mariage.ARGAN — Pendarde !TOINETTE — Je ne veux point qu'elle épouse votre Thomas Diafoirus.ARGAN — Carogne !
Molière — Le malade imaginaire -
Nouveau film pour Xavier Dolan après l'acceuil mitigé autour son premier long-métrage en langue anglaise, « Ma vie avec John F. Donovan ».
Les Echos — 12 films à ne pas rater cet automne -
Avant tout, il y a eu rencontre.Isabelle Leblanc et moi, assis chez Isabelle, dans la cuisine, autour d’une bouteille de champagne, parce que cela faisait trop longtemps que l’on ne s’était pas parlés. Pas vus. Pas regardés.Il y avait donc, avant tout, une fille un peu écoeurée, assise en face d’un type un peu perdu. Entre les deux (juste à côté de la bouteille maintenant à moitié vide), la soif des idées. C’est-à-dire le désir de se sortir, de s’extraire d’un monde qui cherchait trop à nous faire croire que l’intelligence était une perte de temps, la pensée un luxe, les idées une fausse route.Il y avait donc deux personnes, l’une en face de l’autre, qui avaient elles aussi une soif insatiable de l’infini, cette soif que les chiens de Lautréamont portent au fond de leurs gosiers.Puis il y a eut des comédiens et des concepteurs, des amis, des gens que nous aimions, qui nous bouleversaient, assis autour d’une table. Une question fut posée : « Nous voici arrivés à notre trentaine. De quoi avons-nous peur ? » Réfléchir autour de cette question, tenter, chacun son tour, d’élaborer un discours, une pensée pour nommer ce qui se trame au fond de notre âme, nous a permis de mettre le doigt sur certaines choses essentielles. Invariablement, nous avons parlé de l’amour, de la joie, de la peine, de la douleur, de la mort. Aussi, nous avons réalisé que, si nous avions peur d’aimer, nous n’avions pas peur de mourir, car la peur, en ce qui concerne la mort, tournait autour de nos parents, en ce sens que nous n’avions pas tant peur de notre propre mort que de la mort de ceux qui nous ont conduits à la vie, et dans la vie ; cela ne concernait pas uniquement nos parents naturel, mais aussi nos parents dans la création.
Wajdi Mouawad — Littoral – Éditions Actes Sud 1999 -
Mes amies, et Zaza elle-même, jouaient avec aisance leur rôle mondain; elles paraissaient au « jour » de leur mère, servaient le thé, souriaient, disaient aimablement des riens; moi je souriais mal, je ne savais pas faire du charme, de l’esprit ni même des concessions. Mes parents me citaient en exemple des jeunes filles « remarquablement intelligentes » et qui cependant brillaient dans les salons. Je m’en irritais car je savais que leur cas n’avait rien de commun avec le mien: elles travaillaient en amateurs tandis que j’avais passé professionnelle. Je préparais cette année les certificats de littérature, de latin, de mathématiques générales, et j’apprenais le grec ; j’avais établi moi-même ce programme, la difficulté m’amusait; mais précisément, pour m’imposer de gaieté de cœur un pareil effort, il fallait que l’étude ne représentât pas un à-côté de ma vie mais ma vie même: les choses dont on parlait autour de moi ne m’intéressaient pas. Je n’avais pas d’idées subversives; en fait, je n’avais guère d’idées, sur rien; mais toute la journée je m’entraînais à réfléchir, à comprendre, à critiquer, je m’interrogeais, je cherchais avec précision la vérité: ce scrupule me rendait inapte aux conversations mondaines.
Simone de Beauvoir — Mémoires d’une jeune fille rangée -
C’est alors que le sommeil me prit, la joue contre le portefeuille, que je devais avoir l’air de serrer dans mes bras. Autour de moi, des boiseries craquaient à la bonne franquette. Au-dessus de la cheminée, une pendule gonflée de minutes historiques sonna trois heures.
Antoine Blondin — Monsieur Jadis ou L’école du soir -
Un succès de théâtre est un siphon, pompe la foule, et fait le vide autour de lui.
Victor Hugo — L'Homme qui Rit -
Tu rencontreras d’abord les Sirènes qui charment tous les hommes qui les approchent ; mais il est perdu celui qui, par imprudence, écoute leur chant, et jamais sa femme et ses enfants ne le reverront dans sa demeure, et ne se réjouiront. Les Sirènes le charment par leur chant harmonieux, assises dans une prairie, autour d’un grand amas d’ossements d’hommes et de peaux en putréfaction.
Homère — L’odyssée -
Marie, vous avez la joue aussi vermeilleQu’une rose de Mai, vous avez les cheveuxDe couleur de châtaigne, entrefrisés de nœuds,Gentement tortillés tout autour de l’oreille.
Pierre de Ronsard — Les Amours -
Pouvait-on appeler ça un village? Autrefois, dans le temps, il avait dû y avoir une place avec des gros pavés, des maisons tout autour ; une place close et se possédant. La route nationale avait tout éventré et tout emporté.
Jules Romain — Les Copains -
Autour de Nicolas Fréret, plusieurs personnalités du trail-running débattent, en distanciel, dans un esprit de camaraderie.
Ouest-France — « Je lâche un sujet et j’attends que la magie opère » : ce qui fait le succès de La Bande à D+ -
Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s'ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, où les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture. Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s'y retirait comme une marmotte, s'y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c'était bien inutile d'aller gagner dehors de l'appétit, lorsque personne ne l'avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s'il n'était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d'un oeil seulement ; jusqu'à la mort qui l'oubliait ! Gervaise, dès qu'elle avait du pain, lui jetait des croûtes.
Émile Zola — L’Assommoir -
Avec Molly, nous parcourions souvent les environs de la ville, pendant ses après-midi de congé. Des petits tertres pelés, des bosquets de bouleaux autour de lacs minuscules, des gens à lire par-ci par-là des magazines grisaille sous le ciel tout lourd de nuages plombés.
Louis-Ferdinand Céline — Voyage au bout de la nuit -
C’est le branle-bas de combat. Nous sommes allongés à plat ventre, rampant en plein milieu du poste allemand. Des balles sifflent autour de nous.
Marcel Bigeard — Ma vie pour la France -
Marie, vous avez la joue aussi vermeilleQu'une rose de mai, vous avez les cheveuxDe couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds,Gentement tortillés tout autour de l'oreille.
Pierre de Ronsard — Vous avez la joue aussi vermeille -
L'autre, c'est ce jeune homme qui avait une fourragère autour de son chapeau, et que je vis sur la plateforme d'un autobus de la ligne S, presque complet, un jour, vers midi.
Raymond Queneau — Exercices de style