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Citations sur l'après
Il y a 182 citations sur l'après.
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Quiconque court après la grandeur voit la grandeur le fuir ; quiconque fuit la grandeur, voit la grandeur courir après lui.
Le Talmud — Pesakhim -
Mieux vaut devenir riche après avoir été pauvre, que de devenir pauvre après avoir été riche.
Proverbe chinois -
Tout le monde court après sa jeunesse. A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d'enfant.
Francis Blanche -
Aimez-vous mieux avant, pendant ou après ? J'aime mieux avant parce que après c'est pendant.
Maurice Barrès -
L'amour, c'est le soleil après la pluie, et la luxure, c'est l'orage après le soleil.
William Shakespeare — Vénus et Adonis -
Le bonheur revient toujours après la peine. Après avoir fait son nid au bout du coeur.
Lauréanne Harvey — L'amour... assassin -
Le secret pour gagner : une action après l'autre, une balle après l'autre, un match après l'autre, une saison après l'autre.
Luis Fernandez -
Ce qui est moral est ce que vous trouvez bon après et ce qui est immoral est ce que vous trouvez mauvais après...
Ernest Hemingway — La mort dans l'après-midi -
Une femme est comme votre ombre, courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous court après !
Alfred de Musset -
L'hymen vient après l'amour, comme la fumée après la flamme.
Chamfort — Maximes et pensées, caractères et anecdotes -
Ne courez jamais après un autobus, ni après une fille ; il en viendra d'autres.
Proverbe italien -
Mesure tes forces d'après tes aspirations et non tes aspirations d'après tes forces.
Adam Mickiewicz — Chant des Philarètes, 43-44 -
Y'a des gens qui sont nés pour avoir la misère après eux comme la chair après les os.
Yves Beauchemin — Le matou -
On jugerait bien plus sûrement un homme d’après ce qu’il rêve que d’après ce qu’il pense.
Victor Hugo — Les Misérables -
Meta a senti ça, c’est bien de sa part. Elle est pratiquement la seule. Après tout, c’est une aristocrate, ceci explique cela.
Philippe Sollers — Une vie divine -
Et qu’est-ce qui s’est passé après? Rien du tout. Tant qu’on était à boire, il y a eu une bagarre, c’est vrai, mais après, ça a été en tout bien tout honneur.
Anton Tchékhov — Le Malheur des autres -
Après la défaite de Mithridate, puissant monarque, Cn. Pompée trouva dans ses archives secrètes une recette que ce prince avait écrite de sa propre main ; c’était un antidote ainsi composé : Prenez deux noix sèches, deux figues, vingt feuilles de rue ; broyez le tout ensemble, après avoir ajouté un grain de sel : celui qui prendra ce mélange à jeun sera pour un jour à l’abri de tout poison.
Pline l’Ancien — Histoire naturelle -
Dimanche 1er novembre (Venise).Tiepolo, L’institution du Rosaire. 1737-1739.Venise, les Gesuati. Photo A.G., 15 juin 2014. Manet, Lola de Valence, 1862.7 heures. Gris, puis très bleu.C’est la Toussaint. Messe aux Gesuati à 8 heures. Prêtre très sobre. Vingt personnes sous le plafond de Tiepolo (La Gloire de saint Dominique). « Mistero della fede. » En effet.Je rentre dans ma chambre pour écrire. À droite, dans la fenêtre ouverte, le Redentore, avec, sur la coupole, la statue endiablée du Christ ressuscité, victorieux.Le Christ, pour le Diable, c’est le Diable.Brusquement, tout est rose. « Les dieux sont là. »Heidegger : « Le « temps » n’est pas plus lié au Je que l’espace ne l’est aux choses ; encore moins est-il « objectif ’ et le temps « subjectif ». »Pensée incompréhensible pour l’habitant de la Métaphysique, c’est-à-dire l’esclave de la subjectivité absolue. Mais je vois ce que montre Heidegger. Le temps ne fait que passer par moi, l’espace est son enveloppe.Dans Le Monde, ceci, sur Malevitch : « Dans ses écrits, Malevitch s’est réclamé de l’art des icônes. Il a aussi constamment revendiqué l’icône comme faisant partie de la culture paysanne. Le rouge, le blanc et le noir, que l’on retrouve associés dans les icônes de Novgorod, plus fortement que dans toutes les autres icônes byzantines, sont aussi les couleurs signalétiques du suprématisme. Il est intéressant de noter que le carré rouge que Malevitch peint en 1915, après son premier carré noir et avant son premier carré blanc, a pour titre Réalisme en deux dimensions d’une paysanne. Pourquoi a-t-il donné ce titre ? Il doit y avoir une part d’humour — Malevitch était d’Ukraine le pays de Gogol. »Promenade dans la gare maritime, soleil sur les quais. Le remorqueur Hercules, de Trieste. Large moment de sérénité, la ville au loin, comme un paquebot de rêve.L’avion du retour a deux heures de retard. Arrivée sous la pluie battante. Une autre planète. À la Closerie, cinq filles d’une vingtaine d’années se sont organisées une fête au champagne. Elles passent de la plus folle gaieté tendre entre elles à la plus lourde mélancolie. Et de nouveau dans l’autre sens. Et ainsi de suite. Tantôt nymphes ravissantes (à la Fragonard), tantôt effondrées à la Goya, sans âge. Jeunesse et vieillesse en même temps. Je les regarde, j’ai l’impression de voir toute leur vie à travers elles (hystérie, fusion, amour, drôlerie, pourrissement, tristesse, vide). Film épatant pendant une heure. Destins.
Philippe Sollers — L’Année du Tigre -
J’ai passé les épreuves pratiques du Capes2 dans un lycée de Lyon, à la Croix-Rousse. Un lycée neuf, avec des plantes vertes dans la partie réservée à l’administration et au corps enseignant, une bibliothèque au sol en moquette sable. J’ai attendu là qu’on vienne me chercher pour faire mon cours, objet de l’épreuve, devant l’inspecteur et deux assesseurs, des profs de lettres très confirmés. Une femme corrigeait des copies avec hauteur, sans hésiter. Il suffisait de franchir correctement l’heure suivante pour être autorisée à faire comme elle toute ma vie. Devant une classe de première, des matheux, j’ai expliqué vingt-cinq lignes — il fallait les numéroter — du Père Goriot de Balzac. “Vous les avez traînés, vos élèves”, m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur. Il était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures rosés. Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine, me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en me regardant bien en face : “Madame, je vous félicite.” Les autres ont répété “je vous félicite” et m’ont serré la main, mais la femme avec un sourire.Je n’ai pas cessé de penser à cette cérémonie jusqu’à l’arrêt de bus, avec colère et une espèce de honte. Le soir même, j’ai écrit à mes parents que j’étais professeur “titulaire”. Ma mère m’a répondu qu’ils étaient très contents pour moi.Mon père est mort deux mois après, jour pour jour. Il avait soixante-sept ans et tenait avec ma mère un café-alimentation dans un quartier tranquille non loin de la gare, à Y… (Seine-Maritime). Il comptait se retirer dans un an. Souvent, durant quelques secondes, je ne sais plus si la scène du lycée de Lyon a eu lieu avant ou après, si le mois d’avril venteux où je me vois attendre un bus à la Croix-Rousse doit précéder ou suivre le mois de juin étouffant de sa mort.
Annie Ernaux — La Place -
La formation même du terme […] pose une difficulté logique immédiate. Si le moderne est l’actuel et le présent, que peut bien signifier ce préfixe post- ? N’est-il pas contradictoire ? Que serait cet après de la modernité que le préfixe désigne si la modernité est l’innovation incessante, le mouvement même du temps ? Comment un temps peut-il se dire d’après le temps ? Comment un présent peut-il nier sa qualité de présent ? On répondra provisoirement que le postmoderne est d’abord un mot d’ordre polémique en l’inscrivant en faux contre l’idéologie de la modernité ou la modernité comme idéologie, c’est-à-dire moins la modernité de Baudelaire, dans son ambiguïté et son déchirement, que celle des avant-gardes historiques du XXe siècle.
Antoine Compagnon — Les Cinq paradoxes de la modernité -
Maintenant que le bruit intrus s’est tu, que le Poète, après les secousses d’obsèques irrespectueuses, rentre par degré dans la glorieuse impopularité due, maintenant que la foule est retournée à ses besognes et que les poètes, seuls enfin, gardent le deuil, il m’est permis de parler de mon maître, de bien lui, abandonnant à mes colères, passées ?
Paul Verlaine — Les Mémoires d’un veuf -
Je fais un ouvrage de clown. Mais qu’est-ce qu’un tour de force prouve, après tout ? N’importe « Aide-toi, le ciel t’aidera. » Pourtant la charrette quelquefois est bien lourde à désembourber.
Gustave Flaubert — Correspondance -
De surcroît, pour ranimer votre courage, elle vous donne toutes les raisons de croire que l’aile de l’abbaye que vous habitez est sans aucun doute hantée et vous informe qu’il n’y aura pas un seul domestique à portée de voix. Sur ces paroles rassurantes, elle s’en va après avoir tiré sa révérence. Vous écoutez décroître le bruit de ses pas tant que le dernier écho résonne à vos oreilles et quand, le cœur défaillant, vous essayez de fermer votre porte, vous vous apercevez, plus inquiète que jamais, qu’elle n’a pas de verrou.
Jane Austen — L’Abbaye de Northanger -
Mais est-ce que cela doit être l’objet d'une mise à jour centrale ? Cette stratégie n’a jamais empêché Apple de sortir des iPad au beau milieu du printemps. Après il est vrai que la tablette joue un rôle nettement moins central que l’iPhone…
Christophe Laporte — iOS 11/macOS High Sierra : comment Apple peut remonter la pente -
-- Des insultes, des insultes ? -- Eh bien, après ? Est-ce que tu t’en portes plus mal, dis, mon garçon ? -- (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier 1889)
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J'ai remarqué deux lyonnaisismes : le mot « laurelle, » qui sert, à Lyon, à désigner l'arbuste qui, dans le reste de la France, se nomme « laurier-rose ; » et la préposition « après » employée adverbialement dans le sens de « ensuite, » emploi non prévu par le Dictionnaire de l'Académie française.
François Collet — « Dames seules » -
Mon fils m’apporte: cinq livres de bibliothèque par semaine pis je passe à travers. Là je suis après lire la vie de Schumann que j’vais peut-être lue il y a longtemps, mais que j’avais pas mémorisée.
Diane Vincent — La locution conjonctive "mais que" en français québécois: quelques considérations historiques et sociolinguistiques -
Nahoum l’apprit et vint hurler après moi.
Éric-Emmanuel Schmitt — L’Évangile selon Pilate -
J’étais toujours stupéfaite de voir que son lit n’avait aucun désordre à son lever.Elle finit par me confier qu’elle épinglait ses draps et ses couvertures après son matelas.
Marguerite Audoux — Marie-Claire -
Mois après mois, record après record, la perspective de maintenir l’élévation de la température moyenne terrestre sous la barre de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle s’éloigne irrémédiablement.
Stéphane Foucart — Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé -
Reprenons ici l’exemple de l’atrazine, appliquée pour le désherbage des voies de chemin de fer en Suisse. Après avoir été détectée dans les nappes phréatiques, l’atrazine a été remplacée par le diuron.
Nathalie Chèvre & Suren Erkman — Alerte aux micropolluants : Pesticides -
Il fut (...) un temps où je ne m'abandonnais que de trop bon cœur à des rêves de gloire et de dévouement dont l'avare réalité m'a si bien appris, par après, à ne faire que peu d'état; un temps... temps lointain, perdu, à jamais envolé!
Milosz — L'Amoureuse initiation -
Je me suis reproché après coup ma sotte timidité, et j'ai eu le regret de n'avoir pas fait mon devoir.
Maine de Biran — Journal -
Qu'une femme du monde de la plus haute intelligence, de la plus grande bonté, se fasse actrice, déploie dans ce métier nouveau pour elle de grands talents, n'y rencontre que des succès, on s'étonnera, si on se trouve auprès d'elle après longtemps, d'entendre non son langage à elle, mais celui des comédiennes, leur rosserie spéciale envers les camarades, ce qu'ajoutent à l'être humain, quand ils ont passé sur lui, « trente ans de théâtre ».
Proust — Le Temps retrouvé -
De qui l'état tire-t-il le plus clair de ses revenus? N'est-ce pas justement de cette petite bourgeoise, âpre au gain, dure au pauvre comme à elle-même, enragée à l'épargne?
Bernanos — Journal d'un Curé de campagne -
Il [le rossignol] est bon, il est féroce. Je m'explique. Son cœur est tendre pour les faibles et les petits; donnez-lui des orphelins, il s'en charge, les prend à cœur, mâle et vieux, il les nourrit, les soigne attentivement, comme ferait une femelle. D'autre part il est extrêmement âpre à la proie, engloutissant et avide; ...
Michelet — L'Insecte -
Le bord postérieur [du fémur] seul est très accusé, il est saillant, rugueux et forme la ligne âpre qui se divise à ses deux extrémités; la lèvre externe donne insertion au vaste externe, la lèvre interne au vaste interne et l'interstice à plusieurs muscles, dont le grand adducteur de la cuisse. Rud.1962.
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Au bout de deux semaines, les établissements furent obligés de changer leurs programmes, et, après quelques temps, les cinémas finirent par projeter toujours le même film.
Albert Camus — La Peste -
Le chat enfila alors la vieille paire de bottes, mit le chapeau et se dirigea vers la forêt. Après avoir garni le sac d’un peu d’herbe tendre, il se cacha derrière un buisson et finit par attraper un gros lapin qui s’était laissé prendre au piège.
Charles Perrault — Le Chat Botté -
La réalité, pourtant, n’est rien d’autre que ce qu’elle est. Comme la marche de l’histoire elle-même, dont nous imaginons avec naïveté qu’elle est l’œuvre des seuls hommes et de leur volonté, la liberté n’est peut-être, après tout, qu’une formidable illusion. Un jeu truqué d’avance. Un miroir aux alouettes.
Jean d’Ormesson — Presque rien sur presque tout