F, f, lettre
I.− Subst. gén. masc. La sixième lettre de l'alphabet. Un exemplaire de cette lettre. Un f, un grand f : 1. Et trois caractères furent
Ajoutés à l'alphabet :
Savoir (ainsi nous enseigne
Tacite) l'F inversé,
L'antisigma, l'I barré,
(cf. le Corpus du règne).
Toulet, Contrerimes,1920, p. 102.
−
En partic. ♦ [L'attention porte sur la prononc.] F se prononce V en liaison dans Neuf heures (Ac.1932).
♦ [L'attention porte sur la forme de la lettre] La signature de M. Francis Ponsard (...) frappe [par] son manque de rectitude horizontale. L'F est infiniment plus haute que le reste (A. Vitu dsLe livre des 400 auteurs,1850, p. 52).
♦
[La lettre, désignée en tant que telle, renvoie à des termes dont elle est l'initiale] Parler, jurer par f et par b. Parler grossièrement. Les f et les b. Les gros mots. F comme foutre, b comme bougre, cf. Lar. 20e. Je lâche une f, j'en lâche deux peut-être (Pons de Verdun ds Besch.1845).
Rem. Ds Ac. compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, DG.
Être de l'f. Être perdu, ruiné. F comme ,,fichu, flambé, foutu, fricassé, frit, fumé`` (France1907; v. aussi Rigaud, Dict. jargon paris., 1878 et Larch. Suppl. 1880).
−
P. ext. Dans un dictionnaire, la partie des mots commençant par f. L'F compte 3 735 mots.
Rem. Les noms désignant les lettres f, h, l, m, n, r, s sont traditionnellement féminins (il s'agit des noms en -e : effe, ache, elle, emme, enne, erre, esse, d'apr. la transcr. orth. ds Lar. 20e). On commence par attribuer le genre masc. à la désignation de la lettre par la valeur : un fe, effe restant lui fém. (Ac. jusque Ac. 1878, Littré, DG). Ac. 1932 admet pour effe les 2 genres; v. aussi Rob. La 1reattribution du genre masc. à effe ds Nouv. Lar. ill. 1897.
II.− Abréviation d'un terme commençant par cette lettre.
A.− [Avec les fonctions du terme en cause, qui peut, ou doit, lui être substitué]
1. Réticence de plume pour foutre. Ah! ça, est-ce que vous vous f [outez] de moi? (Halévy, Carnets,t. 2, 1908, p. 152).
2. CHIM. Symbole du fluor. Un dentifrice au F. Auparavant, symbole du fer (en dernier lieu ds Guérin 1892).
B.− [Avec le fonctionnement d'un n. propre; le terme en cause ne peut lui être substitué; ce qui se fait entendre est nécessairement le n. de la lettre] Abréviation de fonction. f(x), lire [εf dəiks]. F, symbole du fluor, dans le poids atomique de F est... [... də
εf ...]. − [F complément déterminatif.] Abréviation de (poudre à) fusil. La poudre F2, poudre noire pour le fusil de la marine modèle 1878. Abréviation de foyer. Les foyers F1, F2, F3 des trois ellipses principales (Verne, 500 millions,1879, p. 25).
III.− En tant qu'élément de l'alphabet, attribution sans rapport avec une désignation verbale, pour marquer l'ordre (après e et avant g) et, par conséquent, le 6erang, des éléments d'une série : ♦ MÉTÉOR. Couche F. ,,Région de l'ionosphère comprise entre 200 et 400 km`` (Lar. encyclop.).
♦ MUS. Le sixième degré dans la nomenclature alphabétique. Clef de F (Lar. 20e).
−
L'ordre n'est pas certainement significatif; s'il ne l'est pas, les lettres n'ont pas d'autre fonction que d'identification : 2. Ce dicastère assume la direction de tout ce qui concerne :
(...)
e) l'énergie électrique;
f) la main-d'œuvre;
g) la fabrication; ...
Pethoud, Organ. industr. et comm.,1931, p. 146.
−
L'ordre est significatif (f est plus éloigné de d que de e, il est à droite de e, à gauche de g, etc.), bien qu'il ne soit pas irréversible (a est à gauche par convention) : 3. ... archiviste paléographe, aspirant de marine (à bord du dernier voilier), coureur cycliste (vainqueur du tour d'Europe), champion du monde d'échecs (inventeur du Gambit L'Aumône et du début f2-f3, h7-h5)...
Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 141.
Prononc. et Orth. : [εf]. ,,Il y a environ cent ans que la Grammaire générale de Port-Royal a proposé aux maîtres qui montrent à lire, de faire prononcer fe plus tôt que effe`` (Du Marsais ds Gramm. t. 3 1789). La suggestion conserve tout son intérêt, s'agissant d'épellation et d'apprentissage de la lecture. ,,En effet, on prononce feu, folie, finesse et non pas effeu, effolie, effinesse`` (Besch. 1845). (L'épellation donne en réalité effe-e-u, ...). Cependant, il s'agit là, au point vocalique près (qui n'est pas nécessaire à la prononciation hors contexte d'une continue), de la valeur de la lettre, non d'une var. du nom, et c'est à tort qu'on les met en parallèle (Ac. 1798-1878, Lar. 19e-20e, Littré, DG). Cette valeur est [f], la fricative labio-dentale forte (lorsque la lettre se prononce : nef (mais clef) et sauf le cas de sonorisation : neuf hommes). Fréq. abs. littér. : 1 003. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 936, b) 531; xxes. : a) 848, b) 2 671.
F, f, lettre
I.− Subst. gén. masc. La sixième lettre de l'alphabet. Un exemplaire de cette lettre. Un f, un grand f : 1. Et trois caractères furent
Ajoutés à l'alphabet :
Savoir (ainsi nous enseigne
Tacite) l'F inversé,
L'antisigma, l'I barré,
(cf. le Corpus du règne).
Toulet, Contrerimes,1920, p. 102.
−
En partic. ♦ [L'attention porte sur la prononc.] F se prononce V en liaison dans Neuf heures (Ac.1932).
♦ [L'attention porte sur la forme de la lettre] La signature de M. Francis Ponsard (...) frappe [par] son manque de rectitude horizontale. L'F est infiniment plus haute que le reste (A. Vitu dsLe livre des 400 auteurs,1850, p. 52).
♦
[La lettre, désignée en tant que telle, renvoie à des termes dont elle est l'initiale] Parler, jurer par f et par b. Parler grossièrement. Les f et les b. Les gros mots. F comme foutre, b comme bougre, cf. Lar. 20e. Je lâche une f, j'en lâche deux peut-être (Pons de Verdun ds Besch.1845).
Rem. Ds Ac. compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, DG.
Être de l'f. Être perdu, ruiné. F comme ,,fichu, flambé, foutu, fricassé, frit, fumé`` (France1907; v. aussi Rigaud, Dict. jargon paris., 1878 et Larch. Suppl. 1880).
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P. ext. Dans un dictionnaire, la partie des mots commençant par f. L'F compte 3 735 mots.
Rem. Les noms désignant les lettres f, h, l, m, n, r, s sont traditionnellement féminins (il s'agit des noms en -e : effe, ache, elle, emme, enne, erre, esse, d'apr. la transcr. orth. ds Lar. 20e). On commence par attribuer le genre masc. à la désignation de la lettre par la valeur : un fe, effe restant lui fém. (Ac. jusque Ac. 1878, Littré, DG). Ac. 1932 admet pour effe les 2 genres; v. aussi Rob. La 1reattribution du genre masc. à effe ds Nouv. Lar. ill. 1897.
II.− Abréviation d'un terme commençant par cette lettre.
A.− [Avec les fonctions du terme en cause, qui peut, ou doit, lui être substitué]
1. Réticence de plume pour foutre. Ah! ça, est-ce que vous vous f [outez] de moi? (Halévy, Carnets,t. 2, 1908, p. 152).
2. CHIM. Symbole du fluor. Un dentifrice au F. Auparavant, symbole du fer (en dernier lieu ds Guérin 1892).
B.− [Avec le fonctionnement d'un n. propre; le terme en cause ne peut lui être substitué; ce qui se fait entendre est nécessairement le n. de la lettre] Abréviation de fonction. f(x), lire [εf dəiks]. F, symbole du fluor, dans le poids atomique de F est... [... də
εf ...]. − [F complément déterminatif.] Abréviation de (poudre à) fusil. La poudre F2, poudre noire pour le fusil de la marine modèle 1878. Abréviation de foyer. Les foyers F1, F2, F3 des trois ellipses principales (Verne, 500 millions,1879, p. 25).
III.− En tant qu'élément de l'alphabet, attribution sans rapport avec une désignation verbale, pour marquer l'ordre (après e et avant g) et, par conséquent, le 6erang, des éléments d'une série : ♦ MÉTÉOR. Couche F. ,,Région de l'ionosphère comprise entre 200 et 400 km`` (Lar. encyclop.).
♦ MUS. Le sixième degré dans la nomenclature alphabétique. Clef de F (Lar. 20e).
−
L'ordre n'est pas certainement significatif; s'il ne l'est pas, les lettres n'ont pas d'autre fonction que d'identification : 2. Ce dicastère assume la direction de tout ce qui concerne :
(...)
e) l'énergie électrique;
f) la main-d'œuvre;
g) la fabrication; ...
Pethoud, Organ. industr. et comm.,1931, p. 146.
−
L'ordre est significatif (f est plus éloigné de d que de e, il est à droite de e, à gauche de g, etc.), bien qu'il ne soit pas irréversible (a est à gauche par convention) : 3. ... archiviste paléographe, aspirant de marine (à bord du dernier voilier), coureur cycliste (vainqueur du tour d'Europe), champion du monde d'échecs (inventeur du Gambit L'Aumône et du début f2-f3, h7-h5)...
Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 141.
Prononc. et Orth. : [εf]. ,,Il y a environ cent ans que la Grammaire générale de Port-Royal a proposé aux maîtres qui montrent à lire, de faire prononcer fe plus tôt que effe`` (Du Marsais ds Gramm. t. 3 1789). La suggestion conserve tout son intérêt, s'agissant d'épellation et d'apprentissage de la lecture. ,,En effet, on prononce feu, folie, finesse et non pas effeu, effolie, effinesse`` (Besch. 1845). (L'épellation donne en réalité effe-e-u, ...). Cependant, il s'agit là, au point vocalique près (qui n'est pas nécessaire à la prononciation hors contexte d'une continue), de la valeur de la lettre, non d'une var. du nom, et c'est à tort qu'on les met en parallèle (Ac. 1798-1878, Lar. 19e-20e, Littré, DG). Cette valeur est [f], la fricative labio-dentale forte (lorsque la lettre se prononce : nef (mais clef) et sauf le cas de sonorisation : neuf hommes). Fréq. abs. littér. : 1 003. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 936, b) 531; xxes. : a) 848, b) 2 671.