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Citations sur l'usage
Il y a 38 citations sur l'usage.
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Politesse : usage hors d'usage.
Romain Coolus -
Qui prête son aiguille sans gage en perd l’usage.
Proverbe limousin -
Beau projet et drap neuf rétrécissent à l’usage.
Proverbe scandinave -
La société des femmes est la source du bon usage.
Johann Wolfgang von Goethe -
L'usage du temps exclut la fantaisie.
Pierre Kyria — Pierrot des solitudes -
La vie. Bien agiter avant l'usage.
Miguel de Unamuno — Frère Don Juan -
Mémoire et usage, rendent l'homme sage.
Proverbe français -
Toute métaphysique résulte d’un mauvais usage des mots.
Paul Valéry -
Trois tyrans : la loi, l'usage et la nécessité.
Ménandre -
Conseil. Petite monnaie d'usage courant.
Ambrose Bierce — Le Dictionnaire du diable -
L’usage est souvent un abus.
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais — Le Mariage de Figaro -
L’usage est le tyran des langues.
Proverbe français -
Chaque usage a sa raison.
Michel de Montaigne -
Moisson : usage de faux.
Léo Campion -
Jean Lapin allégua la coutume et l'usage […].
Jean de La Fontaine — Fables, le Chat, la Belette et le Petit Lapin -
Tout usage finit par se changer en abus.
Jean Dutourd — Le Fond et la forme, Gallimard -
À mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie. Agencé de façon qu’au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu’il enferme. A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l’éclat sans vanité du bois blanc.
Francis Ponge — « Le cageot » -
Homme d'honneur, parole d'honneur, affaire d'honneur, ce sont là des locutions à demi-mortes et dont on ne voit pas facilement par quoi la langue de l'usage actuel les remplace. J'entends: la langue de l'usage actuel vrai, car il faut avouer que ce que nous nommons entre nous le bon usage, n'est guère, hélas, qu'une conception de notre Académie
Valéry — Variété IV -
Je verrais vite, à l'usage, qu'elle s'essouffle, ainsi que mon corps, beaucoup plus vite
André Gide — Journal -
La jeune coquette avait beau s'éventer gracieusement, sourire à des jeunes gens qui la saluaient et mettre en usage les ruses dont se sert une femme pour cacher son émotion, la douairière
Balzac — Paix mén. -
Son droit d'usage ou d'habitation est réglé par les conditions les plus variables, qui créent les rapports de propriété les plus complexes et les plus instables
Jaurès — Études sociales -
Criant fort, exprès, de leurs grasses voix paysannes en se donnant des claques sur l'épaule, selon l'usage des bouviers et des maquignons
Bernanos — Joie -
Des berlines hors d'usage traînaient
Émile Zola — Germinal -
On note une prédominance à l'emploi des réseaux alternatifs et à l’usage généralisé du triphasé 200 V/400 Hz.
Alain Caillot — Systèmes d’alimentation pour équipements électroniques -
Martial avait trop l'usage du monde, trop de finesse et de calcul pour s'exposer à rompre avec une femme si bien en cour
Balzac — Paix ménagère -
Ils avaient l'usage de la cuisine
Triolet — Premier accroc -
[…], on chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient en vertu d’usages très anciens.
Léon Berman — Histoire des Juifs de France des origines à nos jours -
Dalf a appris, avec les surréalistes, à faire usage du tract et du manifeste, à répandre rapidement et fortement idées, programmes, attaques et justifications en tous genres.
Salvador Dalí — Lettres à Picasso -
L'homme ennuyant est celui qui ennuie par occasion ; cela est accidentel ; l'homme ennuyeux est celui qui ennuie toujours ; cela est inhérent. Un homme ennuyant peut n'être aucunement ennuyeux. Mais le fait est que dans l'usage ces deux mots se confondent ; seulement, ennuyeux est plus usité qu'ennuyant.
Littré — entrée « ennuyant » -
M.N., compte tenu de la très basse époque où nous sommes, veut insister et écrire un petit essai percutant Du bon usage du nihilisme (ou comment surfer sur son rouleau compresseur). Il a seulement oublié que plus personne ne lisait.
Philippe Sollers — Une vie divine -
Dans l'expression pour tout, suivie d'un nom, tout signifie seul, unique. On peut signifier la même chose par le singulier distributif et par le pluriel collectif, et même dans l'usage courant le singulier tend à prévaloir : « toute affaire cessante », « en tout cas », « en toute chose », « tout compte fait », « de tout côté », « de toute façon », etc.
Christian Godin — La Totalité -
Je veux peindre la France une mère affligée, Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée. Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups D'ongles, de poings, de pieds, il brise le partage Dont nature donnait à son besson l'usage ; Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux, Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux, Si que, pour arracher à son frère la vie,Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie.[…] Ni les soupirs ardents, les pitoyables crisNi les soupirs ardents, les pitoyables cris,Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ;Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.Leur conflit se rallume et fait si furieuxQue d'un gauche malheur ils se crèvent les yeux.Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte ,Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Théodore Agrippa d’Aubigné — Je veux peindra la France (Les Tragiques) -
Première LettreConsidère mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. Une passion sur laquelle tu avais fait tant de projets de plaisirs ne te cause présentement qu'un mortel désespoir, qui ne peut être comparé qu'à la cruauté de l'absence qui le cause. Quoi ! cette absence, à laquelle ma douleur, toute ingénieuse qu'elle est, ne peut donner un nom assez funeste, me privera donc pour toujours de regarder ces yeux dans lesquels je voyais tant d'amour, et qui me faisaient connaître des mouvements qui me comblaient de joie, qui me tenaient lieu de toutes choses, et qui enfin me suffisaient ? Hélas ! les miens sont privés de la seule lumière qui les animait, il ne leur reste que des larmes, et je ne les ai employés à aucun usage qu'à pleurer sans cesse, depuis que j'appris que vous étiez enfin résolu à un éloignement qui m'est si insupportable, qu'il me fera mourir en peu de temps.
Crébillon — Lettres portugaises -
Le comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) a entamé l'examen en continu du vaccin Vidprevtyn contre le COVID-19 développé par le groupe français Sanofi et le britannique GlaxoSmithKline, annonce mardi l'EMA dans un communiqué.
Challenges — L'EMA entame l'examen en continu du vaccin de Sanofi et GSK -
Xavier Masson, directeur d’Arop Industrie, concepteur et fabricant de machines spéciales en particulier dans le domaine de l’automobile, a conçu une machine pour souder en continu du tissu à usage chirurgical.
Vosges Matin — Covid-19 : une soudeuse en continu sort de l’atelier Arop Industrie de Saint-Léonard -
Dans ces trois expressions [avoir affaire à; - avec; - de] l'usage est d'écrire affaire, en un mot, mais cette orthographe se fonde sur des habitudes prises plutôt que sur des raisons de sens. L'Office de la Langue française (cf. Figaro, 5 févr. 1938) acceptait avoir à faire à aussi bien que avoir affaire à. Pour Littré écrire avoir à faire de « ne peut être considéré comme une faute; car à faire ici convient mieux que affaire ». En fait, pour les trois expressions, il n'est pas rare de rencontrer l'orthographe à faire.
Grevisse — 1964 -
« Parmi les personnes considérables de l'un et de l'autre sexe mortes depuis peu de temps, nous nommerons dame Marguerite de la Vergne. Elle était veuve de M. le comte de la Fayette, et tellement distinguée par son esprit et son mérite qu'elle s'était acquis l'estime et la considération de tout ce qu'il y avait de plus grand en France. Lorsque sa santé ne lui a plus permis d'aller à la Cour, on peut dire que toute la Cour a été chez elle, de sorte que, sans sortir de sa chambre, elle avait partout un grand crédit dont elle ne faisait usage que pour rendre service à tout le monde. On tient qu'elle a eu part à quelques ouvrages qui ont été lus du public avec plaisir et avec admiration. »
Mercure Galant — juin 1693 -
Je crois que vous l'avez un jour entendu de ma bouche, mais, cependant, je vous le redirai. Ma mère m'ayant suivi à Milan, y trouva que l'Église n'y jeûnait pas le samedi; elle se troublait et ne savait pas ce qu'elle devait faire; je me souciais alors fort peu de ces choses; mais, à cause de ma mère, je consultai là-dessus Ambroise, cet homme de très-heureuse mémoire; il me répondit qu'il ne pouvait rien conseiller de meilleur que ce qu'il pratiquait lui-même, et que s'il savait quelque chose de mieux il l'observerait. Je croyais que, sans nous donner aucune raison, il nous avertissait seulement, de sa seule autorité, de ne pas jeûner le samedi, mais, reprenant la parole, il me dit : « Quand je suis à Rome, je jeûne le samedi; quand je suis ici, je ne jeûne pas ce jour-là. Faites de même; suivez l'usage de l'Église où vous vous trouvez, si vous ne voulez pas scandaliser ni être scandalisé. » Lorsque j'eus rapporté à ma mère cette réponse, elle s'y rendit sans difficulté. Depuis ce temps, j'ai souvent repassé cette règle de conduite, et je m'y suis toujours attaché comme si je l'avais reçue d'un oracle du ciel.
Lettres de Saint Augustin traduites en français par M. Poujoulat — Paris