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Citations sur la tête - Page 2
Il y a 179 citations sur la tête.
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... elle dressait en face du busard sa petite tête fine où brasillaient les diamants de ses yeux, sa tête plate de bête féroce montrant dans sa gueule ouverte pour mordre et pour saigner la double rangée brillante et pointue de ses dents, immobile, les babines troussées, le nez froncé, les pointes des moustaches tendues en avant, terrible...
Pergaud — De Goupil -
Un lavage de tête, aussi un savon ferme, courtois, bref à un sous-chef
Arnoux — Double chance -
Pendant vingt-cinq ans, vêtu de l'habit de tête-ronde et serré par le ceinturon de cuir fauve de Mordaunt, il avait reculé, avec une allure de scorpion blessé, devant la colichemarde de d'Artagnan
Coppée — Contes en prose -
Dans quoi nous sommes-nous fourrés! C'est à se taper la tête contre les murs!
Triolet — Premier accroc -
Elle avait réussi à maintenir sur la tête de l'enfant la petite rente mensuelle de trente francs
Zola — Fécondité -
À compter d'aujourd'hui, vous n'aurez qu'une table de quatre personnes, une bouteille de vin par tête
Alexandre Dumas père — Napoléon -
Il ne m'est guère possible de parler à plus d'une personne à la fois. Je ne m'entends avec les êtres humains que tête à tête. Dès qu'ils sont deux ou en groupe, je ne sais que leur dire
Green — Journal -
Il ne faudrait tout de même pas nous prendre pour des poires, hé, tête de nœud
Cendrars — Main coupée -
À ma manière, j'étais une belle tête de cochon
Genevoix — Assassin -
Pour se faire une tête, il se coupait soigneusement les cheveux à tort et à travers, afin que çà et là une mèche droite et protestante pût indiquer l'excentricité de ses pensées et l'audace de ses intentions
Renard — Journal -
Eh bien, mon enfant, dit-il en l'embrassant au front, il y a donc de la brouille dans le ménage, et nous avons fait un coup de tête?
Balzac — La Cousine Bette -
Je suis sûr qu'ils l'ont obligé aux deux choses dont il a le plus horreur: se promener dans les rues tête nue et porter des bretelles
Giraudoux — Siegfried -
La danse d'hommage aux victimes est déjà, dans le cas des chasseurs de têtes, un hommage aux morts
Cuisinier — Danse sacrée -
Un soir l'électricité s'éteignit: une panne; on m'appela d'une autre pièce, j'avançai les bras écartés et j'allai donner de la tête contre un battant de porte si fort que je me cassai une dent
Sartre — Mots -
[Philomène] était délicieusement chatouillée, à vêpres, par une voix de chanteur, élancée, grêle et tendue, une voix de tête, déchirante et tendre
Goncourt — Sœur Philom. -
C’est pourquoi, en hâte, Il se presse de renvoyer les disciples, dont la tête n’est pas très solide et qui pourraient être gagnés par le mouvement.
Maurice Zundel — Silence -
Les Allemands avaient frappé à la tête, et la tête était assommée et conquise, mais sans autre résultat que de permettre au corps d’échapper à sa direction. New York, monstre sans tête, était devenue incapable d’une soumission collective.
H. G. Wells — La Guerre dans les airs -
Au moment où il obliquait vers le seuil, un homme , en manches de chemise , à tête grise et de solide carrure , apparut et le dévisagea .
H.G Wells — La Guerre dans les airs. -
Un grand corps d'ours, bien trop grand pour cette petite tête aux yeux bridés de poupon mal réveillé et pour la petite voix pointue qui en sortait, une voix un peu mielleuse et zozotante d'enfant de chœur vicieux.
Henri Alleg — La Question -
Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche.
Louis Pergaud — Joséphine est enceinte -
D’un coup de rasoir, je lui coupai la tête, et le tronc, d’où un flot de sang s’échappait, gigota quelques secondes sur le parquet.
Octave Mirbeau — La tête coupée -
Le déiste seul peut faire tête à l’athée. Le superstitieux n’est pas de sa force. Son Dieu n’est qu’un être d’imagination.
Denis Diderot — Pensées philosophiques -
Après avoir approché, d’aussi près que la prudence le permettait, la tête de roche à fleur d’eau de Hazelwood, nous fîmes plusieurs fois le tour de l’îlot ; […].
Jean-Baptiste Charcot — Dans la mer du Groenland -
Toutes les amies de la morte étaient nu-tête et mains nues, bien entendu, et les gosses n’avaient de neuf et de décoratif que leur dernier pochon reçu dans la matinée.
Léon Frapié — L’orpheline -
Le bizarre, cause de rire, apparaît l’un des premiers : l’enfant rira d’un aigle à deux têtes comme l’empereur François-Joseph riait, dit-on, d’un aigle monocéphale : enfance et vieillesse se rejoignent ainsi.
Lucien Fabre — Le Rire et les rieurs -
Je vous apporte de nouveaux honneurs, de nouvelles richesses, tête-dieu ! vous me recevez comme un maheutre qui tombe en un parti de manants !
Honoré de Balzac — L’Enfant maudit -
Valérie demanda son châle d’une mousseline bleu foncé, elle écarta ses cheveux de dessus son front ; elle mit son châle sur sa tête ; il descendait le long de ses tempes et de ses épaules ; son front se dessina à la manière antique, ses cheveux disparurent, ses paupières se baissèrent, son sourire habituel s’effaça peu à peu sa tête s’inclina, son châle tomba mollement sur ses bras croisés…
Simone de Beauvoir — Le deuxième sexe -
Vous connaissez la violence du petit vieux. – Elle ne faiblit pas… Mais si maintenant, tout paraît mieux, quels mauvais jours nous avons passés il y a quelques semaines – J’ai bien cru un moment qu’il ne pourrait plus se secouer du plus profond chagrin. Souvent, je l’ai surpris pleurant et ne s’était-il pas mis en tête qu’il aurait dû s’enrôler pour défendre Anvers. C’était devenu une idée fixe et maladive, presque…
Lettre de Marthe Verhaeren à Theo Van Rysselberghe — Londres -
T’aimer ? T’aimer ? Mais moi je t’aime enfin je t’aimais. Et tu vas chercher cette tête de nœud, ce néo-baba cool bibendumisé on dirait Demis Roussos.
Camille Laurens — L’amour -
Probable qu’il est en manque, et qu’il marche en attendant Gino, le dealer, en croyant qu’il est huit heures du soir et que l’autre pourri ne va pas tarder à pointer sa tête de nœud.
Hervé Le Corre — Les effarés -
« Mais tu sais ce que tu as fait, malheureux? Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ne t’en fais pas, ce n’est pas ta faute. J’expliquerai ça à mon parrain, gros. Petit con, tête de nœud, se lamentait Iscariote. Tête de mule. […] »
Mario Vargas Llosa — Lituma dans les Andes -
« On a les foies, tête de noeud ? » lui jetai-je lèvres serrées. Il haussa les épaules. Bien sûr que j’avais peur.
Claude Collignon — Les noyés du désert -
Il ne faudrait tout de même pas nous prendre pour des poires, hé, tête de noeud. Qu’est-ce qu’il dit? me demanda le général. C’t’ espèce d’enfariné, mon général, il ne veut rien dire.
Blaise Cendrars — La main coupée -
Masques ! O Masques !Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noirMasques aux quatre points où souffle l’EspritJe vous salue dans le silence !Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion. Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane, Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute rideQui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc A votre image, écoutez-moi !Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril. […]
Léopold Sédar Senghor — « Masques » -
— À Stuttgart. Vous sortiez de prison, répondit l’avoué.— Vous connaissez ma femme ? demanda le colonel— Oui, répliqua Derville en inclinant la tête
Honoré de Balzac — Le Colonel Chabert -
Jeanne, soudain, se sentit dans une clarté ; et, levant la tête qu’elle avait cachée en ses mains, elle ferma les yeux, éblouie par le resplendissement de l’aurore.
Guy de Maupassant — Une vie -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
À moi, si peu brillante, si inculte, si rabougrie, il disait que ma conversation était un plaisir. Et si vous croyez que c’était manière de se payer ma tête, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Il était brut de décoffrage, Lulu, ça ne vous aura pas échappé, incapable de mentir même pour servir ses intérêts.
Cécile Philippe — Salut Lulu ! -
Deux kilomètres plus loin, la poursuite s’achève. On arrive au moment où tout est fini. Le zèbre est étendu à côté de sa bagnole. Il s’est vu perdu, il a fait son baroud d’honneur. Il s’est arrêté, il a tiré, les gendarmes ont riposté. On est en train de lui tâter le cou pour savoir s’il vit encore. Un gendarme secoue la tête. Niet. Exit le deuxième faux journaliste.
Marie & Joseph — Venez voir les cadavres -
Elle était fort déshabilléeEt de grands arbres indiscretsAux vitres jetaient leur feuilléeMalinement, tout près, tout près.Assise sur ma grande chaise,Mi-nue, elle joignait les mains.Sur le plancher frissonnaient d’aiseSes petits pieds si fins, si fins.– Je regardai, couleur de cireUn petit rayon buissonnierPapillonner dans son sourireEt sur son sein, – mouche au rosier.– Je baisai ses fines chevilles.Elle eut un doux rire brutalQui s’égrenait en claires trilles,Un joli rire de cristal.Les petits pieds sous la chemiseSe sauvèrent : « Veux-tu finir ! »– La première audace permise,Le rire feignait de punir !– Pauvrets palpitants sous ma lèvre,Je baisai doucement ses yeux :– Elle jeta sa tête mièvreEn arrière : « Oh ! c’est encor mieux !Monsieur, j’ai deux mots à te dire… »– Je lui jetai le reste au seinDans un baiser, qui la fit rireD’un bon rire qui voulait bien…– Elle était fort déshabilléeEt de grands arbres indiscretsAux vitres jetaient leur feuilléeMalinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud — Cahiers de Douai