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Citations sur la salle
Il y a 58 citations sur la salle.
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Nous avons porté le film de la fête foraine à la salle de théâtre, nous le porterons de la salle de théâtre à la salle à manger.
Léon Gaumont -
Une salle de concert vide sonne encore plus mal qu'une salle de gens à la cervelle vide.
Arnold Schoenberg -
Il est terrible de répéter une pièce comique dans une salle vide.
Francis Blanche -
Enseignez votre fils dans la salle de séjour, et votre femme sur l’oreiller.
Proverbe chinois -
La vie est un passage, le monde est une salle de spectacles. On entre, on regarde, on sort.
Démocrite — Sentences -
Spontanément, les enfants ne passent pas de la cour de récréation à la salle de classe.
François Proust — Maximes à l’usage des dirigés et de leurs dirigeants -
La salle étant pleine, il lui prit comme une envie de bisser.
Jacques Pater — Le Petit Pater illustré -
La salle de classe est le living room de la culture.
Quino — Mafalda -
Plus je vieillis sur scène et plus ça rajeunit dans la salle.
Guy Bedos — Drôleries et autres méchancetés sans importance -
Un hôpital devrait toujours avoir une salle de réanimation juste à côté du bureau du caissier.
Francis Walsh -
Les boîtes de nuit, c'est une salle d'attente.
Jacques Dutronc -
La fidélité est une sorte de salle d’attente entre deux trains de plaisir.
Anonyme -
La télévision, c’est le gouvernement dans la salle à manger de chaque Français.
Alain Peyrefitte -
L’oeil est la plus belle salle de rendez-vous.
Malcolm de Chazal -
Morgue militaire : la salle des objets troués.
Erwan Picard -
Ivan arrêta le chariot [du blessé] devant une porte, l'ouvrit: la salle d'opération apparut dans une lumière crue, violente, impitoyable
Triolet — Premier accroc -
S'ennuyer dans une salle d'études, au lycée Janson, alors qu'il y a des gens qui se promènent en Frise!
Green — Journal -
La salle des Philippe de Champaigne et des Le Nain
Du Bos — Journal -
Dans un hôtel de ville, il faut en même temps de grands espaces et des bureaux, des salles de réunion vastes (...). Au rez-de-chaussée, une salle des pas-perdus, large vestibule communiquant aux divers bureaux, aux salles de conseil...
Viollet-Le-Duc — Architecture -
Ils étaient sortis de la salle d'audience pendant la suspension des débats
Bourget — Actes suivent -
[25 avril 1986 à Tchernobyl] Neuf heures passent. Dans la salle de contrôle la relève se passe normalement. Mais les ingénieurs électriciens chargés du test attendent
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Ils descendirent dans la salle des machines. Hennedyck leur montra les cylindres
Van der Meersch — Invasion 14 -
Dans la largeur du couloir prolongé jusqu'au mur de façade, il a été possible de créer une salle d'eau. Douche avec revêtement de céramique jusqu'au plafond, une cloison la sépare des lavabos encastrés
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Madame de Champcenais avait fait le voyage de Nancy, pour y commander une salle à manger
Romains — Hommes bonne volonté -
La salle, c'était la salle commune, car il y avait en somme trois classes, comme dans les trains: la salle commune qui faisait office de troisièmes classes, puis les chambres à deux lits et enfin, au sommet de la hiérarchie, les chambres à un seul lit
Simenon — Vacances de Maigret -
La salle d'honneur de la villa, dénudée et vivement éclairée, contenait tous ses danseurs
Jouve — Paulina -
Ensuite, ils traversèrent la salle du conseil [du château de Fontainebleau], la salle des gardes, la salle du trône, le salon de Louis XIII
Flaubert — Éducation sentimentale -
Les chanteurs sont supérieurs à ceux du même ordre entendus à Paris. La salle, bondée, les encourage par des ovations.
Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité -
Sauf qu'à force de réduire la taille des salles, on est arrivé au seuil au-delà duquel, à riquiquitude égale, il n'y a plus guère de différence entre la projection quasi privée dans une micro-salle vide et la vision à domicile du même film à la télé.
Serge Daney — Le salaire du zappeur -
Si la salle offre plusieurs caractéristiques d’un réfectoire, elle est, le plus souvent, présentée comme une salle capitulaire.
Sophie Pawlak — L’ancien réfectoire des chanoines de la cathédrale Notre-Dame de Noyon -
Quand les femmes se retrouvent dans une salle de bain, c’est pas forcément pour se refaire une beauté.
Astrid Veillon — la salle de bain -
L'élève-officier Bodina, huit jours de salle de police «pour avoir tiré la langue à son maréchal des logis...»
Barrès — Cahiers -
Les infirmières n’ont vu que l’acteur. Qu’importe le flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse. La leur. Il y a adjoint un bocal de foie gras que nous ne mangerons pas tout de suite. Je le confie benoîtement à la surveillante générale pour qu’il se conserve dans le réfrigérateur de la salle de garde.
Antoine Blondin — Ma vie entre des lignes -
Au fond de la salle basse (…) il y avait à manger, comme dans une caverne homérique ; de grands plats de riz, du fur.
Victor Hugo — Quatre-vingt-treize -
... la salle d'attente au rez-de-chaussée, le cabinet de consultation au premier étage. Une plaque de cuivre portant le nom du docteur Bellamy indiquait les jours et les heures de consultation. Une plaque plus petite priait les patients de tirer le bouton et d'entrer.
Simenon — Les Vacances de Maigret -
Dans la salle d’attente du Centre de Réforme, où ils attendent de passer la visite, deux cents Français moyens, anciens combattants, ni bourgeois, ni peuple, mais de cette classe intermédiaire qui fait la France, avec leur génie français d’être ficelés comme l’as de pique, et leurs visages blêmes, ah, ma foi, pas beaux, de Parisiens.
Henry de Montherlant — Les jeunes filles -
J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Dans une salle de jeux vidéo, où des gamins faisaient l'école buissonnière et où les jeunes chômeurs et les génies incompris locaux se rassemblaient pour tester leurs talents, leur chance et leur rage, je vis un jeu vidéo où, quand était atteint le score de vingt-mille points, surgissait un ange rose imaginé par un Japonais et dessiné par un Italien, qui nous souriait gentiment […]
Orhan Pamuk — La vie nouvelle -
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
Balzac — Le Père Goriot