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Citations sur le raisonner
Il y a 19 citations sur le raisonner.
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J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers.
Montesquieu — Variétés -
Quand on a raison, il faut raisonner comme un homme ; et comme une femme, quand on a tort.
Paul-Jean Toulet — Les Trois Impostures, Émile-Paul -
Travaillons sans raisonner ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.
Voltaire — Candide ou l'optimisme -
C'est une très méchante manière de raisonner que de rejeter ce qu'on ne peut comprendre.
François René de Chateaubriand — Génie du christianisme -
Les hommes n'ont pas toujours besoin de raisonner leur conduite pour la conformer à leurs intérêts.
J. Fiévée — Correspondance et relations avec Bonaparte -
Je mets les choses au pire, parce que je trouve que c'est là la vraie façon de raisonner.
Louis XVIII — Correspondance avec Talleyrand -
L'oeuvre d'art naît du renoncement de l'intelligence à raisonner le concret.
Albert Camus — Le mythe de Sisyphe -
J'ai évité de raisonner : l'âme s'altère aux efforts de la pensée.
Octave Pirmez — Feuillées -
Quand on a raison, il faut raisonner comme un homme. Et comme une femme quand on a tort.
Paul-Jean Toulet -
Dès qu'un sentiment s'exagère, la faculté de raisonner disparaît.
Gustave Le Bon — Hier et demain -
L'église... Un effort sublime pour contenir et raisonner la folie chrétienne.
Louis Pauwels — Blumroch l'admirable -
Philosopher n'est qu'une façon de raisonner la mélancolie.
Louise de Vilmorin — Juliette -
Penser et raisonner font deux.
Georges Braque — Le Jour et la nuit -
Travaillons sans raisonner, dit Martin, c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.
François Marie Arouet, dit Voltaire — Candide -
L'art de raisonner se réduit à une langue bien faite.
Étienne Bonnot de Condillac — La Logique ou les Premiers Développements de l'art de penser -
Si je raisonne objectivement, je suis obligé de constater la concomitance évidente entre la persistance du sentiment religieux dans une grande partie de la population et la continuation d'une natalité qui, […], demeure malgré tout très belle.
Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité -
Raisonner juste.
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Lorsque Rousseau demandait que la démocratie ne supportât dans son sein aucune association particulière, il raisonnait d'après la connaissance qu'il avait des républiques du Moyen Âge ; […].
Georges Sorel — Réflexions sur la violence -
Il est donc à croire que les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix. En suivant avec ces distinctions la trace des faits, peut-être faudrait-il raisonner sur l'origine des langues tout autrement qu'on n'a fait jusqu'ici. Le génie des langues orientales, les plus anciennes qui nous soient connues, dément absolument la marche didactique qu'on imagine dans leur composition. Ces langues n'ont rien de méthodique et de raisonné ; elles sont vives et figurées. On nous fait du langage des premiers hommes des langues de géomètres, et nous voyons que ce furent des langues de poètes.Cela dut être. On ne commença pas par raisonner, mais par sentir. On prétend que les hommes inventèrent la parole pour exprimer leurs besoins ; cette opinion me paraît insoutenable. L'effet naturel des premiers besoins fut d'écarter les hommes et non de les rapprocher. Il le fallait ainsi pour que l'espèce vînt à s'étendre, et que la terre se peuplât promptement ; sans quoi le genre humain se fût entassé dans un coin du monde, et tout le reste fût demeuré désert.De cela seul il suit avec évidence que l'origine des langues n'est point due aux premiers besoins des hommes ; il serait absurde que de la cause qui les écarte vînt le moyen qui les unit. D'où peut donc venir cette origine ? Des besoins moraux, des passions. Toutes les passions rapprochent les hommes que la nécessité de chercher à vivre force à se fuir. Ce n'est ni la faim, ni la soif, mais l'amour, la haine, la pitié, la colère, qui leur ont arraché les premières voix. Les fruits ne se dérobent point à nos mains, on peut s'en nourrir sans parler ; on poursuit en silence la proie dont on veut se repaître : mais pour émouvoir un jeune cœur, pour repousser un agresseur injuste, la nature dicte des accents, des cris, des plaintes. Voilà les plus anciens mots inventés, et voilà pourquoi les premières langues furent chantantes et passionnées avant d'être simples et méthodiques. Tout ceci n'est pas vrai sans distinction, mais j'y reviendrai ci-après.
Jean-Jacques Rousseau — Essai sur l’Origine des langues