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Citations sur le prêt
Il y a 51 citations sur le prêt.
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Il faut savoir se prêter au rêve lorsque le rêve se prête à nous.
Albert Camus — Noces -
Un dessin réussi prête à rire. Quand il est vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête à rire et à penser, alors c’est un excellent dessin.
Tignous — interview au site de l'Ambassade de France en Colombie, mars 2010 -
Femme qui prête l'oreille prêtera bientôt autre chose.
Paul-Louis Courier — Correspondance -
Si les prêts servaient à quelque chose, on prêterait aussi les femmes.
Proverbe slovène -
Celui qui a pitié du pauvre prête au Seigneur à intérêt, et il lui rendra ce qu'il lui aura prêté.
La Bible — Le Livre des proverbes -
Je suis tout prêt à croire en Dieu. Mais je pense que Dieu n’est pas tout-à-fait prêt à croire en moi.
Philippe Geluck — Le chat -
Définissez ce qu’est votre but dans la vie et soyez prêt à tout sacrifier pour y arriver. Si vous n’êtes pas prêt à faire ces sacrifices, continuez à chercher.
Quintina Ragnacci -
Ne prêtez pas vos livres : personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j'ai dans ma bibliothèque sont des livres qu'on m'a prêtés.
Anatole France -
Qui donne aux pauvres prête à Dieu ; qui donne à l’Etat voudrait bien ne pas prêter à rire.
Franc Nohain -
Etre prêt à mourir pour le peuple ça ne signifie pas qu'on est prêt à vivre avec.
Guy Bedos -
Donnez de l'argent, n'en prêtez pas. Donner ne fait que des ingrats, prêter fait des ennemis.
Alexandre Dumas, fils -
Si prêter pouvait servir à quelque chose, on prêterait même les femmes.
Proverbe yougoslave -
Si on n'est pas prêt à tout, on n'est prêt à rien.
Paul Auster — Moon Palace -
En ne prêtant pas, on perd des amis ; en prêtant, on gagne des ennemis.
Proverbe allemand -
Qui donne aux pauvres prête à Dieu. Qui donne à l'Etat prête à rire.
Tristan Bernard -
Les hommes doivent souffrir leur départ comme leur venue ici-bas ; le tout est d'être prêt.
William Shakespeare — Le Roi Lear, V, 2, Edgar King Lear, V, 2, Edgar -
Nous sommes archiprêts ; il ne manque pas un bouton de guêtre.
Edmond Lebœuf -
Les tout récents vêtements muraux de L., le «prêt-à-poser» des papiers peints
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Il eut plus de huit jours un cheval toujours sellé et prêt à monter pour aller se battre contre celui dont il croyait avoir été offensé
Chateaubriand — Rancé -
Une mentalité du «prêt-à-jeter» est maintenant largement répandue: les rasoirs et les briquets à jeter, les lampes de poche non rechargeables en sont des expressions concrètes
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Pour éviter un acte de rigueur, je suis prêt à toutes les concessions
Sardou — Rabagas -
Oh, le curé... aussitôt que les gens se couchent d'un rhume, il est toujours prêt d'y courir
Aymé — Jument -
[Le général:] Nous travaillons à force et, d'ici un mois, nous serons fin prêts
auteur -
L'autorisation de déroger à cette obligation [l'ordinaire] peut être accordée par le chef de Corps: −aux chefs de famille vivant avec leur famille −aux militaires dont la santé ne leur permet pas de suivre le régime de l'ordinaire. Les militaires perçoivent alors leurs prestations pour se nourrir individuellement. On dit qu'ils sont au «prêt franc»
Lubrano-Lavadera — Législation et administration militaire -
La politique américaine dite de «prêt-bail», grâce à laquelle les pays alliés des États-Unis ont pu recevoir au cours de la deuxième guerre mondiale des prestations à titre gratuit à condition de fournir en contrepartie −également à titre gratuit mais pour un montant nécessairement beaucoup plus faible −des prestations aux forces américaines séjournant sur leur territoire
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En 1545, l’évêque de Strasbourg interdit à ses ouailles de contracter des prêts hypothécaires chez des juifs.
Léon Berman — Histoire des Juifs de France des origines à nos jours -
En sommes, tu restes alors tout près de lui, mais également tout prêt pour lui.
Jean Proulx — Grandir en humanité -
D’autres coups suivirent, à son visage, à son bas-ventre, et je vis qu’il était prêt à s’écrouler. Qu’est-ce que tu crois, espèce de saleté? Tu vas faire un tour, tu nous vends à l’ennemi et tu reviens, la gueule enfarinée.
John Pearson — Après vous -
J'ai commencé par être enfant de troupe, gagnant ma demi-ration et mon demi-prêt dès l'âge de neuf ans, mon père étant soldat aux gardes
Vigny — Servitude et grandeur militaires -
Nos cœurs étaient muets à force d’être pleins ;Nous effeuillions sur l’eau des tiges dans nos mains ;Je ne sais quel attrait des yeux pour l’eau limpideNous faisait regarder et suivre chaque ride,Réfléchir, soupirer, rêver sans dire un mot,Et perdre et retrouver notre âme à chaque flot.Nul n’osait le premier rompre un si doux silence,Quand, levant par hasard un regard sur Laurence,Je vis son front rougir et ses lèvres trembler,Et deux gouttes de pleurs entre ses cils rouler,Comme ces pleurs des nuits qui ne sont pas la pluie,Qu’un pur rayon colore, et qu’un vent tiède essuie.— Que se passe-t-il donc, Laurence, aussi dans toi ?Est-ce qu’un poids secret t’oppresse ainsi que moi ?— Oh ! je sens, me dit-il, mon cœur prêt de se fendre ;Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre :Elle voudrait créer une langue de feu,Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu.— Dis-moi, repris-je, ami, par quelles influencesMon âme au même instant pensait ce que tu penses ?Je sentais dans mon cœur, au rayon de ce jour,Des élans de désirs, des étreintes d’amourCapables d’embrasser Dieu, le temps et l’espace ;Et pour les exprimer ma langue était de glace.Cependant la nature est un hymne incomplet,Et Dieu n’y reçoit pas l’hommage qui lui plaît,Quand l’homme, qu’il créa pour y voir son image,N’élève pas à lui la voix de son ouvrage :La nature est la scène, et notre âme est la voix.Essayons donc, ami, comme l’oiseau des bois,Comme le vent dans l’arbre ou le flot sur le sable,De verser à ses pieds le poids qui nous accable,De gazouiller notre hymne à la nature, à Dieu :Créons-nous par l’amour prêtres de ce beau lieu !Sur ces sommets brûlants son soleil le proclame,Proclamons-l’y nous-même et chantons-lui notre âme !La solitude seule entendra nos accents : Écoute ton cœur battre, et dis ce que tu sens.
Alphonse de Lamartine — Jocelyn -
Mardi prochain, lorsque vous trouverez Henriette en train de coudre à vous attendre, vous lui direz avant même qu’elle vous ait demandé quoi que ce soit : “Je t’ai menti, comme tu t’en es bien doutée ; ce n’est pas pour la maison Scabelli que je suis allé à Rome cette fois-ci, et c’est en effet pour cette raison que j’ai pris le train de huit heures dix et non l’autre, le plus rapide, le plus commode, qui n’a pas de troisième classe ; c’est uniquement pour Cécile que je suis allé à Rome cette fois-ci, pour lui prouver que je l’ai choisie définitivement contre toi, pour lui annoncer que j’ai enfin réussi à lui trouver une place à Paris, pour lui demander de venir afin qu’elle soit toujours avec moi, afin qu’elle me donne cette vie extraordinaire que tu n’as pas été capable de m’apporter et que moi non plus je n’ai pas su t’offrir ; je le reconnais, je suis coupable à ton égard, c’est entendu, je suis prêt à accepter, à approuver tous tes reproches, à me charger de toutes les fautes que tu voudras si cela peut t’aider le moins du monde à te consoler, à atténuer le choc, mais il est trop tard maintenant, les jeux sont faits, je n’y puis rien changer, ce voyage a eu lieu, Cécile va venir • tu sais bien que je ne suis pas une si grande perte, ce n’est pas la peine de fondre en larmes ainsi…”Mais vous savez bien qu’elle ne pleurera nullement, qu’elle se contentera de vous regarder sans proférer une parole, qu’elle vous laissera discourir sans vous interrompre, que c’est vous, tout seul, par lassitude, qui vous arrêterez, et qu’à ce moment-là vous vous apercevrez que vous êtes dans votre chambre, qu’elle est déjà couchée, qu’elle est en train de coudre, qu’il est tard, que vous êtes fatigué de ce voyage, qu’il pleut sur la place.
Michel Butor — La Modification -
Nous ne conduisons jamais bien la chose de laquelle nous sommes possédés et conduits. Celui qui n’y emploie que son jugement et son adresse il y procède plus gaiement : il feint, il ploie, il diffère tout à son aise, selon le besoin des occasions ; il manque le but, sans tourment et affliction, prêt et entier pour une nouvelle entreprise ; il marche toujours la bride à la main.
Montaigne — Essais -
Elle avait un cœur très classique, un cœur très féminin, de fonctionnement usuel, toujours prêt à aimer n'importe qui (enfin presque n'importe qui ce genre d'homme, précisément, le genre qui plaît à la plupart). C'était un problème dans la vie, un cœur d'assise aussi instable, aussi fragile (comme on dit un cœur d'artichaut, un cœur en cristal). Un homme d'ailleurs, un jour, lui avait dit Vous êtes. tu es. trop sensible. (Est-ce qu'il la tutoyait ?).
Dominique Barbéris — L’Heure exquise -
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
Maupassant — Une vie -
...il prêtait aux cultivateurs la moitié du prix d'estimation de leurs biens, garantissait le prêt par une hypothèque, et touchait des emprunteurs les intérêts, augmentés d'un acompte d'amortissement.
Émile Zola — La curée -
La mère d’Aladdin prit la lampe où elle l’avoit mise. « La voilà, dit-elle à son fils ; mais elle est bien sale, pour peu qu’elle soit nettoyée, je crois qu’elle en vaudra quelque chose davantage. » Elle prit de l’eau et un peu de sable fin pour la nettoyer ; mais à peine eut-elle commencé à frotter cette lampe, qu’en un instant, en présence de son fils, un génie hideux et d’une grandeur gigantesque s’éleva et parut devant elle, et lui dit d’une voix tonnante :« Que veux-tu ? Me voici prêt à t’obéir, comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi avec les autres esclaves de la lampe ! » […]Aladdin qui avoit déjà eu une apparition à-peu-près semblable dans le caveau, sans perdre de temps ni le jugement, se saisit promptement de la lampe, et en suppléant au défaut de sa mère, il répondit pour elle d’un ton ferme. « J’ai faim, dit-il au génie, apportez-moi de quoi manger. » Le génie disparut, et un instant après il revint chargé d’un grand bassin d’argent qu’il portoit sur sa tête, avec douze plats couverts de même métal, pleins d’excellents mets arrangés dessus, avec six grands pains blancs comme neige sur les plats, deux bouteilles de vin exquis, et deux tasses d’argent à la main. Il posa le tout sur le sofa, et aussitôt il disparut.
Histoire d’Aladdin ou la Lampe merveilleuse — Traduit par Antoine Galland -
Il souriait, d’ores et déjà conquis et prêt à tout ce qu’on voudra, pourvu qu’on n’attente point à sa tranquillité.
Georges Courteline — Messieurs les ronds-de-cuir -
Il vous faisait à volonté une missive qui, transmise à un graphologue, trahissait un homme d'affaires, riche, volontaire, mais au fond un cœur d'or, généreux avec les dames, ou un timide employé de banque, sentimental, prêt à tout croire, épris de petite fleur bleue.
Louis Aragon — les Beaux Quartiers -
Et il tendit au juge un double permis en bonne et due forme qui avait été rédigé par les greffes de Boston et de Trenton, après acquittement des droits de licence. M. Proth prit les papiers, il affourcha sur son nez ses lunettes à monture d'or, il lut attentivement ces pièces, régulièrement légalisées et revêtues du timbre officiel, et dit « Ces papiers sont en règle, et je suis prêt à vous délivrer le certificat de mariage. »
Jules Vernes — La Chasse au météore -
Tout est prêt, mais nous avons dû, en dernière heure, refaire le circuit électrique, les connexions étaient défectueuses.
Saint-Exupéry — Vol de nuit