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Citations sur le prenant
Il y a 47 citations sur le prenant.
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Même un cul-de-jatte peut prendre son pied !
Pierre Doris -
Avant, on cherchait à déformer la réalité en prenant du LSD. Maintenant que la réalité est déformée, on prend du Prozac pour tenter de la voir normalement !
Anonyme -
Un signe de vieillissement que je remarque depuis assez longtemps : mes oreilles s’agrandissent. L’homme montre en prenant de l’âge qu’il n’est qu’un âne.
Pierre Drieu La Rochelle — Journal - 1945 -
Tomate : légume très timide - rougit en prenant des formes.
Maxime Allain -
Une civilisation se construit par l’apport successif de générations prenant appui l’une sur l’autre comme les pierres d’un édifice.
André Frossard — Le Monde de Jean-Paul II -
Nous ne devrions, toute notre vie, que prendre du champ pour bien sauter dans l'éternité.
François Hertel — Un Canadien errant -
Il y a des expériences que l'on préfère se rappeler en prenant des distances envers elles.
Slawomir Mrozek — Les porte-plume -
J'ai vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres.
Marceline Loridan-Ivens — France 24, 27 janvier 2015 -
En prenant se revanche, un homme devient égal à son ennemi, mais en s'abstenant de la prendre, il lui devient supérieur.
Francis Bacon — Essais -
Voilà l'homme tout entier, s'en prenant à sa chaussure alors que c'est son pied le coupable.
Samuel Beckett — En attendant Godot -
Consulter - Chercher l'opinion d'une autre personne, en prenant le temps qu'il faut pour en trouver une qui dira comme nous.
Albert Brie — Le mot du silencieux -
La maladie ne se guérit point en prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament.
Sankara — Viveka Chudamani -
L'homme est la nature prenant conscience d'elle-même.
Elisée Reclus — Mémoires d'un révolutionnaire -
En prenant l’enfant par la main, on prend la mère par le coeur.
Proverbe danois -
Le corps grandit en prenant de la taille. L'esprit grandit en perdant de la hauteur.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
Et les Apôtres, prenant leur Messie pour une lanterne, partirent éclairer le Monde.
Jacques Pater — Le Petit Pater illustré -
Le courage est presque une contradiction dans les termes. Il signifie un puissant désir de vivre prenant la forme d'un empressement à mourir.
Gilbert Keith Chesterton — Défense de l'argot -
— Pourquoi avez-vous fait cela ? — Pour mourir. — Pour mourir ? répéta la bonne femme étonnée. Et, prenant la lumière, elle revint me regarder en face, ce qu’elle n’avait pas encore fait : — Mourir ? vous ! Quel âge avez-vous donc ? — Je viens d’avoir dix-sept ans.
Alexandre Dumas — Création et Rédemption -
Le souper achevé, avant de se livrer au sommeil, Cyrus Smith et ses compagnons vinrent prendre l'air sur la grève
Verne — Île mystérieuse -
Tout après, j'irai à Bangui prendre du service
Maran — Batouala -
−Où allez-vous? −Prendre la garde à la poterne
Gaston Leroux — Le Parfum de la dame en noir -
Vous savez, mon vieux, ajouta-t-elle, si vous venez pour godailler, vous pouvez prendre la porte... C'est fini, la vie d'autrefois
Émile Zola — Pot-Bouille -
Il a voulu prendre les rênes du commandement, mais il ne sait pas régner!
Lautréamont — Chants de Maldoror -
Le sort des écoliers d'aujourd'hui n'est, à tout prendre, ni meilleur ni pire que celui du petit Pierre
Anatole France — Petit Pierre -
Le touchant portrait d'une jeune fille vraiment vraie; elle avait permis une fois à un homme de lui prendre un baiser, et plutôt que d'avouer cette vilenie à son fiancé, elle renonçait à lui
Beauvoir — Mémoires d'une jeune fille rangée -
On dirait, au premier abord, un résigné, un chrétien. Mais le frémissement de la lèvre trahit les ardeurs du convaincu, et le « prenant » de la voix dénonce l’âme de ce porteur de riflard.
Jules Vallès — L’Insurgé -
La politique, c’est passionnant, stimulant, gratifiant, mais c’est aussi très prenant.
Véronyque Tremblay — Pugnace -
Ma chère, affirmait l’acteur d'une voix prenante, la voix qu’il choisissait sur scène pour interpréter les actes de tendresse, ma chère, vous avez douté de moi.
Pierre Souvestre et Marcel Allain — Fantômas -
Glenarvan reprit la dictée de sa lettre, qui fut définitivement libellée en ces termes : « Ordre à Tom Austin de prendre la mer sans retard »,
Jules Verne — Les Enfants du capitaine Grant -
L’auteur de la Vie de Jésus parlait aux jeunes élèves d’une voix distincte, affectueuse, ses yeux mi-clos dans sa large face d’éléphant sans trompe. Mon père avait été appelé à prendre place à ses côtés, sur l’estrade officielle ; comme je venais chercher mes prix, le vieillard amoureux du doute, me serrant contre sa joue couenneuse, me glissa dans l’oreille : « Nous ferons de vous quelque chose. »
Léon Daudet — Souvenirs littéraires – Fantômes et Vivants -
Il y a deux explications possibles à un ultimatum du type « c'est à prendre ou à laisser » : soit votre interlocuteur possède un excellent plan B ; soit il ne dispose pas d'arguments solides en soutien de sa position et il bluffe pour vous intimider.
Alexis Kyprianou — Devenir un pro de la négociation - Partie 3: Déjouez les pièges tendus par vos interlocuteurs -
Il a onze griffes de fer pour saisir le granit au fond de la mer, et plus d’ailes et plus d’antennes que la bigaille pour prendre le vent dans les nuées.
Victor Hugo — « Cosette » dans Les Misérables -
Beaucoup de maisons ont deux ailes, ce qui leur donne tout de suite un caractère. Plusieurs ont des péristyles, de longs balcons, des avançages pour prendre le frais le soir.
Hippolyte Taine — Carnets de voyage : Notes sur la province -
Féminité puissance sans égale Folle audace de tous ses assauts Prenant le monde comme on prend un bail, Elle part en brûlant ses vaisseaux.
Boris Pasternak — Ma sœur la vie et autres poèmes -
Pierre Mauroy sait bien que, pour forcer la main des ministères et des administrations, il est parfois nécessaire de brûler ses vaisseaux en prenant des engagements publics avant de savoir comment les mettre en œuvre.
Franz-Olivier Giesbert — Le vieil homme et la mort -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Cependant, changeant de langage, et lui prenant la main. – « Mon ami, lui dis-je, je souhaiterais que tout le clergé de l’Église romaine fût doué d’une telle modération, et d’une charité égale à la vôtre. Je suis entièrement de votre opinion ; mais je dois vous dire que si vous prêchiez une pareille doctrine en Espagne ou en Italie, on vous livrerait à l’Inquisition. »
Daniel Defoe — Robinson Crusoé -
Brid’oison, à Figaro. — Qu’oppo… qu’oppo-osez-vous à cette lecture ?Figaro — Qu’il y a, messieurs, malice, erreur ou distraction dans la manière dont on a lu la pièce, car il n’est pas dit dans l’écrit : laquelle somme je lui rendrai, ET je l’épouserai, mais : laquelle somme je lui rendrai, OU je l’épouserai ; ce qui est bien différent.Le Comte — Y a-t-il et dans l’acte ; ou bien ou ?Bartholo — Il y a et.Figaro — Il y a ou.Brid’oison — Dou-ouble-Main, lisez vous-même.Double-Main (prenant le papier) —Et c’est le plus sûr, car souvent les parties déguisent en lisant. (Il lit.) E. e. e. e. Damoiselle e. e. e. de Verte-Allure e. e. e. Ha ! laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château… ET… OU… ET… OU… Le mot est si mal écrit… il y a un pâté.
Beaumarchais — Le Mariage de Figaro -
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ; on m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. (À lui-même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin… Ah ! c’est moi ! Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! mon cher ami ! on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie : tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde. Sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré. N’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris. Euh ! que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison ; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Hé ! de quoi est-ce qu’on parle là ? de celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part, sans doute, au vol que l’on m’a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
Molière — L’Avare -
LE RENARD ÉCOURTÉUn renard, ayant eu la queue coupée par un piège, en était si honteux qu’il jugeait sa vie impossible ; aussi résolut-il d’engager les autres renards à s’écourter de même, afin de cacher dans la mutilation commune son infirmité personnelle. En conséquence il les assembla tous et les engagea à se couper la queue, disant que c’était non seulement un enlaidissement, mais encore un poids inutile que cet appendice. Mais un des renards prenant la parole dit : « Hé ! camarade, si ce n’était pas ton intérêt, tu ne nous aurais pas donné ce conseil. »Cette fable convient à ceux qui donnent des conseils à leur prochain, non par bienveillance, mais par intérêt personnel.
Ésope — Recueil des Fables d’Ésope.