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Citations sur le marcel - Page 2
Il y a 53 citations sur le marcel.
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Ils étaient précédés d’un étroit vestibule dont le mur quadrillé d’un treillage de jardin, mais doré, était bordé dans toute sa longueur d’une caisse rectangulaire où fleurissaient comme dans une serre une rangée de ces gros chrysanthèmes encore rares à cette époque, mais bien éloignés cependant de ceux que les horticulteurs réussirent plus tard à obtenir. — Marcel Proust — Un amour de Swann
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Après cela, Jeanne Laurent, qui avait aimé mon décor et qui, à cette époque, avait donné un nouvel élan au théâtre en France en encourageant les jeunes compagnies à Paris et en province, m’a demandé de créer un dispositif scénique pour un spectacle de ballet de Janine Charrat au Théâtre du Capitole de Toulouse. C’était Abraham, un chorédrame de Marcel Delannoy, mis en scène par Maurice Sarrasin. Je ne me voyais pas du tout travailler pour un ballet et j’ai commencé par refuser tout net.
Pierre Soulages — Outrenoir. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts -
Pourquoi, le 26 septembre 1938, Claude Cahun a-t-elle voulu prendre les empreintes de ses mains ? Parce qu'une amie l'avait convaincue des prouesses du jeune chiromancien de Jersey ? Parce qu'elle s'était souvenu des empreintes des mains d'André Gide, d'André Breton, de Paul Éluard, de Marcel Duchamp, etc., reproduites dans Minotaure et soumises à un chiromancien ?
Georges Sebbag — « Claude Cahun surréaliste off » -
[…] un très joli fusil qui paraissait tout neuf Les canons étaient dun beau noir mat la gâchette était nickelée et sur la crosse sculptée sallongeait un chien noyé dans le bois verni Marcel Pagnol La gloire de mon père
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Elle trouvait à tous ses bibelots chinois des formes « amusantes », et aussi aux orchidées, aux catleyas surtout, qui étaient, avec les chrysanthèmes, ses fleurs préférées, parce qu’ils avaient le grand mérite de ne pas ressembler à des fleurs, mais d’être en soie, en satin. — Marcel Proust, Un amour de Swann
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Je vis, là-haut, dans le ciel, une montagne inconnue, dont le sommet rocheux s'allongeait sur au moins cinq cents mètres. C'était le Taoumé, mais comme je n'avais jamais vu que sa face, je ne le reconnus pas. Ainsi le premier astronome qui verra l'autre côté de la lune cataloguera un astre nouveau. — Marcel Pagnol — La gloire de mon père
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Le cabotier « Marcel », de Bruges, est le premier cargo allié ayant jeté l’ancre au large d’Ouistreham, le jour du débarquement en Normandie.
Belgica — numéros 73 à 76 -
« Mes frères, il faut que cela cesse. Que je surprenne encore une fois le bouc de la Gerbaude en train de boire mon eau bénite et je le tue et quand le bouc sera mort, qui est-ce qui bouquinera vos chèvres ? Ce ne sera toujours pas moi. Tenez-vous-le pour dit. » — Marcel Jouhandeau, Chaminadour
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J’ai connu, autrefois, un bouilleur, un certain Marcel Lemerle, qui avait baptisé son alambic « la goulue ».
Jacques Rouil — Canicule -
« Je n’ai pas l’habitude de répéter deux fois mes ordonnances. Donnez-moi une plume. Et surtout au lait. Plus tard, quand nous aurons jugulé les crises et l’agrypnie, je veux bien que vous preniez quelques potages, puis des purées, mais toujours au lait, au lait. Cela vous plaira, puisque l’Espagne est à la mode, ollé ! ollé ! (Ses élèves connaissaient bien ce calembour qu’il faisait à l’hôpital chaque fois qu’il mettait un cardiaque ou un hépatique au régime lacté.) [...] » — Marcel Proust — À l’ombre des jeunes filles en fleurs
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A cette occasion, il me revient à l'esprit certain passage de Marcel Schwob, cet admirable artiste qu'il est toujours précieux de relire […].
Francis Carco — Messieurs les vrais de vrai -
– Allons, aboutonnez voir votre paletot et filons. – Marcel Proust – Du Côté de chez Swann
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Ludivine Sereni, bartleby /2 Cette rumeur serait-elle la basse et vile rumeur, la Fama, celle « qui remplit les peuples de mille bruits où elle annonçait également ce qui était arrivé et ce qui ne l’était pas » ? Ou bien est-elle celle dont parle Marcel Detienne dans l’Ecriture d’Orphée ? : A qui sait écouter, toute rumeur fait signe. C’est alors une voix ponctuelle, instantanée, comme un atome de rumeur constituée, de celle qui relayée de bouche en bouche et d’oreille en oreille, se métamorphose en récit formel déjà, chacun y ajoutant ou en retirant quelque chose, par une procédure inconsciente mais toujours en une création multiple. Si le consultant singulier peut donner un sens à une voix prélevée dans un essaim de sens, c’est assurément que les dieux ne cessent de faire signe aux hommes en leur envoyant des rêves, en leur dépêchant des vols d’oiseaux, des messages en même temps que des voix oraculaires. Toute rumeur, alors, trouve sa source dans le dieu sous le nom de Phémios comme l’aède au palais d’Ithaque. Et c’est auprès de Zeus que se tient docile et prête à partir la rumeur messagère, la puissance appelée ossa dont le nom est associé à une sorte de divination par les sons (otteia).(C’est moi qui souligne) J La rumeur veut que Bartleby ait travaillé un temps au service des Lettres au rebut. Ces lettres, messages de vie, qui courent vers la mort, sont pour l’éternité repliées sur elles-mêmes. Or, n’est-ce pas de cette façon que l’avoué retrouve pour la dernière fois Bartleby, dans cette prison à l’architecture égyptienne — et quoi de plus juste pour un scribe ? Bartleby replié sur lui-même, telle une lettre, disparaît doucement. La formule, sa répétition, ne faisait qu’accroître le repli de l’être-du-rien. Retiré dans les abîmes, d’où nul être humain ne ressort vivant, le scribe s’éteint doucement, dans un pieux et blanc silence, tel qu’il l’a toujours fait. Mais ne peut-on pas aussi voir dans cette étrange nouvelle, une démonstration de l’écriture percurrente d’Herman Melville ? Et comment distinguer, sinon dans la forme, Bartleby de la Baleine Blanche ?... [4] C’est l’histoire de l’encre comme sang, épousant ce blanc qui sonne comme un silence, un rien avant tout commencement... Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux...
Philippe Sollers — L'Infini, n°17