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Citations sur la lumière - Page 2
Il y a 102 citations sur la lumière.
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Toute la mécanique céleste n'a-t-elle pas, en définitive, pour but de jeter quelque lumière sur ce phénomène d'une pierre qui tombe, en le rattachant à tous les phénomènes analogues de l'univers?
Pierre Leroux — Humanité -
Voici encore « le progrès des lumières − les progrès de notre décomposition sociale − le progrès incessant vers l'avenir »
auteur -
Il nous importait, pour le moment, d'isoler les psychologues, de montrer, durable jusqu'au delà de l'an 1800, la conception de l'homme qui fut celle du « siècle des lumières »
Béguin — Âme romant. -
... curieuse et significative rencontre avec le rationalisme d'une économie politique née dans le climat de la philosophie des lumières, proclamant l'immutabilité de la nature humaine dans le temps et dans l'espace. Univers écon. et soc.,1960, p. 64-10.
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En nous proposant de mettre en lumière la philosophie de Dante, nous ne prétendons pas signaler un fait inaperçu, mais insister sur un fait négligé
Ozanam — Philosophie de Dante -
Classons autrement les philosophes qu'avec les lumières de l'intelligence
Nizan — Chiens garde -
S'il doit rencontrer une nuit, que ce soit plutôt celle du désespoir qui reste lucide, nuit polaire, veille de l'esprit, d'où se lèvera peut-être cette clarté blanche et intacte qui dessine chaque objet dans la lumière de l'intelligence
Camus — Le Mythe de Sisyphe -
Le globe terrestre vogue au sein d'un espace plein de corpuscules divers circulant dans tous les sens, les uns en courants elliptiques d'inclinaisons variées, les autres dans le plan même de l'écliptique, comme on le voit par la lumière zodiacale, qui s'étend depuis le soleil jusqu'au delà de l'orbite terrestre.
Flammarion — Astronomie populaire -
Un examen, à la lumière naturelle permet de rendre plus évidentes les particularités de la surface visible du tableau, soit par l'agrandissement ou microphotographie, qui décèle les moindres craquelures, soit par l'emploi de la lumière rasante, procédé souvent associé au précédent
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Le ton des couleurs, vertes, jaunes etc... me semblait plus animé par la réflexion de la lumière dans les brouillards qu'il ne l'est dans l'état ordinaire
Maine de Biran — Journal -
Nous pouvons juger des différents effets de la lumière à la simple vue, en comparant la lumière réfléchie de la terre sur la lune, à celle de la lune sur la terre...
Bernard de Saint-Pierre — Harmonies de la nature -
La nature de la lumière diffractée n'est pas identique à celle de la lumière incidente : c'est ainsi que si la lumière diffractée est généralement colorée
Henri Poincaré — Théorie Maxwell -
En chauffant les métaux ou en les bombardant par de la lumière ultraviolette on savait en extraire des électrons (Hist. gén. sc., vol. 2,1964, p. 262:
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... les intensités décroissantes de la lumière blanche éclairant une surface donnée seraient pour une conscience non prévenue autant de nuances différentes, assez analogues aux diverses couleurs du spectre.
Bergson — Essai sur les données immédiates de la conscience -
« ... les forces magnétiques et la lumière ont des rapports mutuels ». Mais « les forces magnétiques n'agissent pas sur le rayon lumineux directement et sans l'intervention de matière ». On sait l'importance historique de cette découverte : elle fut une des origines de la théorie électromagnétique de la lumière. Hist. gén. sc., vol. 1
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Pour expliquer l'existence des quanta de lumière, il suffit souvent d'admettre, en suivant Planck, que les particules « matérielles » chargées ont leur énergie quantifiée
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La plupart des phénomènes de l'optique physique sont à l'origine de la théorie ondulatoire de la lumière dont on a longtemps pensé qu'elle garderait une position indiscutée
Prat — Opt. -
Il a brûlé une lumière.
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Les lois de rayonnement du « corps noir » conduisaient Planck à l'hypothèse des quanta d'énergie; et cette hypothèse entraînait peu de temps après, avec la théorie des « photons » d'Einstein, une sorte de retour à la théorie corpusculaire de la lumière... Gds cour. pensée math.
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Le tube digestif présente à l’emplacement du pharynx un aplatissement de sa lumière interne dans le sens dorso-ventral.
René Guy Busnel — Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say -
... les jeunes frondaisons s'écartaient pour découvrir de brillants bouquets d'étoiles (...), un fin croissant de lune dans le creux duquel tout le reste de l'astre apparaissait translucide, éclairé par la lumière cendrée...
Duhamel — Suzanne -
Faute de pouvoir faire toute la lumière désirable sur ce fait énigmatique, nous réunirons ici le faisceau de vraisemblances et de témoignages qui peuvent seuls nous éclairer pour le moment.
Robert Triomphe — Joseph de Maistre -
À l'aube, je vais m'asseoir sur le tertre du dolmen. Les lumières de la ville brillent encore dans un crépuscule bleu de roi
T'Serstevens — Itinérations espagnoles -
Et puis, un jour, LE DIEU DE LA DÉCORATION PÂTISSIÈRE (non, je ne fais pas référence à Mercotte) m'a guidé vers la lumière et j'ai compris que ces gâteaux « oufissimes » étaient en fait recouverts de pâte à sucre, une matière encore peu connue et quasi-introuvable sur le terres de France, mais d'une banalité sans nom outre-Atlantique.
Benjamin Buhot — « L'épate (à sucre) » -
Éclairer, allumer : On entend assez souvent cette expression (...) : éclairer le gaz. Elle nous choque, quoiqu'elle soit identique à allumer le gaz, puisque allumer, c'est adluminare, donner de la lumière à..., comme éclairer, c'est donner de la clarté à...
Gourmont — Esthétique du langage français -
On s'est couché, je dis donc, au petit bonheur des lits métalliques et à la lumière lunaire, c'était si neuf ces locaux que l'électricité n'y venait pas encore
Louis-Ferdinand Céline — Mort à crédit -
Lumière oblongue
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[…], à 1 heure du matin je pénétrais dans le port de Colon. Entre les deux jetées j’étais ébloui par nombreuses lumières et j’évitais avec peine un vapeur qui sortait.
Alain Gerbault — À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti -
[…], puis mon geôlier m’enferma dans une petite pièce obscure. C’était un cachot, presque un placard où la lumière du jour n’entrait jamais.
Henri Alleg — La Question -
Aussi cette théorie corpusculaire de la lumière, à laquelle Newton se ralliait, a-t-elle été adoptée par la plupart des physiciens jusqu’au début du XIXe siècle. Il faut cependant noter que, dès la fin du XVIIe siècle, le grand savant hollandais, Christiaan Huygens, avait proposé une théorie ondulatoire de la lumière et donné de remarquables explications, encore classiques aujourd’hui, des phénomènes de réflexion, de réfraction et de double réfraction […].
Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences — du 25 avril 1953 -
Le premier souvenir aurait pour cadre l’arrière boutique de ma grand-mère. J’ai trois ans. Je suis assis au centre de la pièce, au milieu des journaux yiddish éparpillés. Le cercle de la famille m’entoure complètement […] toute la famille, la totalité, l’intégralité de la famille est là, réunie autour de l’enfant qui vient de naître (n’ai-je pourtant pas dit il y a un instant que j’avais trois ans ?), comme un rempart infranchissable. Tout le monde s’extasie devant le fait que j’ai désigné une lettre hébraïque en l’identifiant : le signe aurait eu la forme d’un carré ouvert à son angle inférieur […] et son nom aurait été gammeth ou gammel. La scène tout entière, par son thème, sa douceur, sa lumière, ressemble pour moi à un tableau, peut-être de Rembrandt ou peut-être inventé, qui se nommerait “Jésus en face des Docteurs”.
Georges Perec — W ou le souvenir d’enfance -
Quelqu’un pleure, pleure, pleure, des pleurs de vaincu. Si seulement il pouvait sortir de la lumière qui le capture sans cesse et l’entraîne, comment pourra-t-il supporter cette lumière ?
Birgitta Trotzig — La maladie -
L'étoupille se place dans le canal de lumière qui traverse le mécanisme de la culasse
Capitaine Alvin — Leçons d'artillerie, Matériel -
La lumière a ses chants.C’est pour leur cri que j’aime les feux.Alors que les mèches des chandelles durant des siècles grésillèrent, le fil électrique bourdonne.Partout on retrouve ce bourdon propre à la lumière électrique dans le monde.C’est la « tonalité » du monde.
Pascal Quignard — La haine de la musique -
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent…
Jean-Paul Sartre — « Orphée noir » -
Il avançait en chancelant vers la sortie quand tout à coup la lumière du soleil le frappa en pleine figure. […]. Il se sauva vers sa maison, la figure cachée dans ses mains.
Michel Tournier — Vendredi ou la vie sauvage -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
Dès ce jour, elle fut non pas la bien-aimée, mais la plus aimée ; elle ne fut pas dans mon cœur comme une femme qui veut une place, qui s’y grave par le dévouement ou par l’excès du plaisir ; non, elle eut tout le cœur, et fut quelque chose de nécessaire au jeu des muscles ; elle devint ce qu’était la Béatrix du poète florentin, la Laure sans tache du poète vénitien, la mère des grandes pensées, la cause inconnue des résolutions qui sauvent, le soutien de l’avenir, la lumière qui brille dans l’obscurité comme le lys dans les feuillages sombres.
Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude,Tout dort sous les grands bois accablés de soleilOù le feuillage épais tamise un jour pareilAu velours sombre et doux des mousses d’émeraude.Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôdeEt, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeilQui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.Vers la gaze de feu que trament les rayons,Vole le frêle essaim des riches papillonsQu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves.
José Maria de Heredia — « La Nature et le Rêve »